Autour de la musique classique

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 Ferruccio Tagliavini, ténor

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MessageSujet: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMar 10 Aoû 2010 - 18:49

Né en 1913 en italie, Ferruccio débute en 1938 avec une Bohème qui provoque un choc car le public retrouve en lui un timbre exceptionnel, celui de Gigli avec l'expression du grand Schipa. Son interprétation de Némorino passe pour légendaire.
Son répertoire large le fait chanter dans le monde entier. Il quitte la scène en 1965 mais continue en fait dit un ouvrage qui ajoute que son timbre était l'un des plus beaux de son temps.
Et effectivement l'écoute de sa voix montre un timbre d'une grande richesse, une voix douce et pouvant devenir puissante comme dans le CD du Bal masqué de Verdi où il est magistral; un charme fou, très italien, la voix chantante fait une forte impression. CD Fonit Cetra de 1997, sur un enregistrement RAI de 1954.Très bon son.
Même impression dans le CD Mytho de Lucia de Lamermoor, 2009, reprenant un enregistrement au MET de 1949, avec lily Pons. Son type vieil enregistrement, quelques difficultés mais la voix du grand ténor comme de Lilly Pons, ressort bien.
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 11 Aoû 2010 - 8:15

Merci à toi d'ouvrir ce topic sur ce merveilleux "tenore di grazia" qui était avec Gigli et Di Stefano l'un des ténors favoris de mon regretté père.
Tagliavini faisait penser à Gigli au niveau de son émission et couleur de voix. Il fut un merveilleux ténor lyrique qui cependant commit l'erreur de se fourvoyer dans un répertoire trop large pour ses moyens (Tosca, Ballo, etc...). Sa version de l'Arlesiana est superbe, tout comme son Werther (en Italien), son Nadir, son Alfredo, son Rodolfo et son Nemorino.
Malheureusement après la guerre le public voulait entendre autre chose que ces voix mielleuses à la Gigli et celles-ci étaient passées de mode.
L'après guerre vit l'avènement des Del Monaco, Corelli, etc.... et Tagliavini ne pouvait "se battre" face à de tels rivaux.
Je possède la Lucia de Callas avec Tagliavini (un de ses derniers enregistrements) : beau!
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 11 Aoû 2010 - 8:43

Radames a écrit:
Je possède la Lucia de Callas avec Tagliavini (un de ses derniers enregistrements) : beau!

J'ai également cette version que j'aime beaucoup mais qui malheureusement n'est pas complète, je crois (en tout cas, il manque le merveilleux duo Edgardo/Enrico).
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 11 Aoû 2010 - 8:49

Comme souvent ce duo est coupé ... (because tradition?)
La version de Schippers avec Bergonzi et Sills la propose.
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 11 Aoû 2010 - 13:11

Radames a écrit:
Comme souvent ce duo est coupé ... (because tradition?)
La version de Schippers avec Bergonzi et Sills la propose.
avec et à partir de la version Pritchard, toutes les versions studio rétablissent ce duo.
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 12:51

Aujourd'hui, une petite pensée pour le centenaire de sa naissance Idea 

Extrait du film "Al diavolo la celebrità" où il interprète le ténor Marini

/watch?v=3T3M4PvT_9w - Il Lamento di Federico 1949

Les "tenori di grazia" dans la lignée des Schipa ne font plus recette de nos jours et c'est bien dommage Wink
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 13:59

Pourtant, on en a rarement eu autant, et d'excellents. Pas dans ce répertoire (puisqu'on veut de grandes voix, des voix sombres en rapport avec notre image de la virilité, des voix capables de remplir les grandes salles récentes), mais dans le répertoire baroque, classique et dans le premier XIXe français, on en trouve autant qu'on veut d'excellents. Cyrille Dubois vient de remporter un concours, par exemple.
Évidemment, ce n'est plus du tout le même aspect de voix, la façon de parler et la façon de chanter ont profondément changé.
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 14:18

DavidLeMarrec a écrit:
Pourtant, on en a rarement eu autant, et d'excellents.
De l'intérêt de fréquenter le forum Wink 



DavidLeMarrec a écrit:
Pas dans ce répertoire
Cqfd

 
DavidLeMarrec a écrit:
mais dans le répertoire baroque
Pas du tout pour moi, ça! Mais alors là, pas du tout Mr. Green
Donc, je resterai ignorant de cette partie du monde.
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 14:24

Il n'y a pas que dans le répertoire baroque, justement. Smile

En revanche si tu veux entendre des voix à l'image de ces illustres modèles, avec des harmoniques faciales intenses et un peu métalliques, tu n'en trouveras pas dans ce type de catégorie, sauf à aller chercher chez les vrais ténors aigus qu'on a encore dans Rossini. Là, je crois qu'une page a été plus ou moins définitivement tournée, de même que le moule Del Monaco / Corelli / Lo Forese peut être considéré comme brisé.
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 14:59

DavidLeMarrec a écrit:
Là, je crois qu'une page a été plus ou moins définitivement tournée, de même que le moule Del Monaco / Corelli / Lo Forese peut être considéré comme brisé.
Je suis donc arrivé trop tard pale 

D'où ma question: qui de l'oeuf ou de la poule?

Est-ce par ce que le moule est cassé ( raisons??? enseignement, physiologie...) que le public s'est habitué et applaudit à tout rompre une musicalité approximative et des voix sous-dimensionnées ou bien l' a-t-on conduit à se contenter de cela au cours des années 80 par le biais du "baroquisme authentique" qui a fait ch... une bonne partie des mélomanes? Embarassed Embarassed 

Je suppose que le sujet a été traité dans le forum Idea

edit , bon je retourne à mon Lohengrin!
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 15:06

Non le moule n'est pas brisé car ça reste toujours ce vers quoi il faudra tendre!
Il y a simplement que la période actuelle est pauvre en vraies grandes voix mais ça reviendra, j'en suis certain! Et oui le public s'est habitué à l'à peine satisfaisant (faute de grives on mange des merles!!)
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 15:35

@lm@viv@ a écrit:
Je suis donc arrivé trop tard pale 
Pas tout à fait, puisque le disque fait des merveilles.

Citation :
D'où ma question: qui de l'oeuf ou de la poule?

Est-ce par ce que le moule est cassé ( raisons??? enseignement, physiologie...)
N'étant pas Dieu, je ne puis l'assurer avec certitude. Ce qu'on peut constater, c'est que les voix parlées aussi ont changé. Il faut écouter Roosevelt en meeting, parler à des milliers de personnes en faisant exploser le micro –€ ça ressemble à Tucker façon parlée : on l'aurait entendu sans !  

Je crois qu'il y a une évolution culturelle fondamentale avec le micro (qui flatte les voix de gorge plutôt que les sons clairs et trompettants), une représentation de la virilité qui passe par les graves (même lorsqu'on en n'a pas), notamment à cause des stars fumeuses du cinéma (vois ce que Bogart a fait au chant lyrique Mr. Green), la vie en ville qui inculque la discrétion dès le plus jeune âge (Poncet était berger !).
Il y a des chanteurs aujourd'hui avec des voix parfaitement construites qui ne sonnent pas, parce qu'ils retiennent le son à l'intérieur, soit par habitude culturelle, soit par influence des enregistrements sur leur représentation d'eux-mêmes.

Dernier paramètre, autrefois un chanteur chantait dans sa langue devant son public, aujourd'hui il faut maîtriser cinq langues (et les chanter devant un public qui de toute façon ne les parle pas) ; et quiconque s'est essayé au chant mesure le travail colossal (quasiment de re-construction) que peut nécessiter le passage d'une langue à l'autre. Cela a sans doute inhibé pas mal de natures qui auraient brillé dans leur propre langue –€ d'ailleurs, les russes s'en tirent plutôt pas trop mal, une des rares aires où l'on conserve autant de liens avec la tradition.

Pour entendre une vraie voix d'autrefois, libre, claire, qui claque, il faut entendre Marc Mauillon dans une grande salle. Dans les Contes d'Hoffmann à Pleyel, j'étais complètement au fond, et il semblait susurrer à mon oreille, on entendant le moindre détail par-dessus les choeurs et l'orchestre à pleine puissance, tandis que tout le monde paraissait s'époumonner. En retransmission ou dans les petites salles, on ne s'en rend pas forcément bien compte, mais c'est une expérience à faire.


Citation :
que le public s'est habitué et applaudit à tout rompre une musicalité approximative et des voix sous-dimensionnées ou bien l' a-t-on conduit à se contenter de cela au cours des années 80 par le biais du "baroquisme authentique" qui a fait ch... une bonne partie des mélomanes? Embarassed Embarassed 
Les qualités ont changé. Aujourd'hui, les chanteurs sont meilleurs en solfège, plus expressifs (malgré des dictions beaucoup moins précises), meilleurs acteurs, polyvalents en langues, respectueux du style... Ca s'est fait au détriment d'autres paramètres, et dans les répertoires où il faut des « grandes voix », on a souvent des gens très valeureux, mais qui n'ont effectivement pas la voix qui claque comme leurs ancêtres.
On peut aussi supposer que les plus hauts standards en solfège ont écarté quelques bonnes natures à l'émission vocale très libre, mais qui n'étaient pas assez rigoureux (Windgassen aurait été formé plus sérieusement, ou n'aurait pas pu faire carrière aujourd'hui).

Le mouvement baroqueux n'a évidemment rien à voir avec ça : au contraire, il a développé de petites voix harmonieuses, adaptées à son répertoire, ce qui n'existait pas auparavant (on chantait du baroque par devoir en début de récital...). Le fait que les voix dramatiques aient quasiment disparu n'est pas lié à cela.


Ce n'est qu'une tentative de réponse, hein, je ne prétends pas en avoir fait le tour, ni même avoir raison. hehe
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 17:05

Eh bien cher David, je te remercie d'avoir pris le temps de ces arguments très pertinents. Tu m'ouvres des horizons que je n'avais même pas envisagé d'aborder. Et c'est passionnant!
Des interrogations cependant pour moi qui ne suis pas un spécialiste de la technique du chant
DavidLeMarrec a écrit:
Aujourd'hui, les chanteurs sont meilleurs en solfège
Pourquoi tant de fausses notes en live? Je suis loin d'avoir l'oreille absolue ( enfin, je crois) et ce genre d'accident, à titre très personnel, me fait immanquablement sortir de l'affaire ( ex récent: le ténor du Rigoletto d'Aix) et me rend hystérique Evil or Very Mad . Personne ne semble le remarquer...il y a bien quelque chose qui ne fonctionne pas chez le public.
Je suis plutôt un habitué des "lives" poussiéreux de la grande époque et ces scories sont plutôt rares.

Et la technique? Je ne suis pas intervenu sur le fil de Netrebko parce que je dois être le seul type sur la planète à ne pas aimer cette chanteuse mais j'ai écouté son récital Verdi la semaine dernière et les sons tubés, les graves artificiels dans les joues, les vocalises esquissées m'ont conduit à l'écoeurement ( physiquement). Cela dit je ne désespère pas un jour de rejoindre mes petits camarades dans l'adulation Wink

DavidLeMarrec a écrit:
Le mouvement baroqueux n'a évidemment rien à voir avec ça 
Là en revanche , je suis moins d'accord. Mais il se peut que je mélange plusieurs choses.
Il va de soi que la culture musicale de l'auditeur moyen se fait par le biais des enregistrements car sont peu nombreux les mélomanes qui ont la chance d'entendre en direct 3 Lohengrin, 4 Norma et 5 Don Giovanni dans l'année...si ce n'est dans leur salon.
Donc, ceux qui auront gouté par ce moyen aux charmes vénéneux de l'innommable Leonora de Kermes ou à la Norma alla Bartoli auront du mal à aller écouter une Price et un Corelli dans Trovatore. Donc à mon sens la "descendance baroqueuse" continue ses méfaits.

Mais de tout ce que tu as brillamment expliqué, je retiens que le mouvement est irréversible. Il ya quarante ans on déplorait la disparition des voix wagnériennes ( et puis on s'est fait une raison), depuis vingt ans c'est la disparition des voix verdiennes qui occupe les esprits. A qui le tour?

Otello et moi ne sommes pas prêts de voir le mouvement s'inverser Laughing
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 17:13

@lm@viv@ a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Aujourd'hui, les chanteurs sont meilleurs en solfège
Pourquoi tant de fausses notes en live? Je suis loin d'avoir l'oreille absolue ( enfin, je crois) et ce genre d'accident, à titre très personnel, me fait immanquablement sortir de l'affaire ( ex récent: le ténor du Rigoletto d'Aix) et me rend hystérique Evil or Very Mad . Personne ne semble le remarquer...il y a bien quelque chose qui ne fonctionne pas chez le public.
Je suis plutôt un habitué des "lives" poussiéreux de la grande époque et ces scories sont plutôt rares.
C'est très simple: seuls les meilleurs live de ces époques reculées ont été conservés et réédités.
Pourtant en cherchant bien crois-moi on en trouve des catastrophes. hehe
Et tu parles des notes... mais parlons du rythme, là où les chanteurs sont les champions! Laughing 
Je ne te dis pas qu'ils sont tous extrêmement rigoureux aujourd'hui, mais globalement, oui, l'amélioration me semble assez nette.
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 18:48

@lm@viv@ a écrit:
Pourquoi tant de fausses notes en live?
Parce qu'il y en a toujours, et que les publications s'efforcent de le gommer (par exemple en mêlant plusieurs soirées). Il y en a beaucoup moins qu'autrefois en tout cas, entre ceux qui avaient le droit de chanter faux (Rysanek) et ceux qui chantaient n'importe quel rythme (à peu près tout le monde Laughing).

Évidemment, la pression accrue sur les questions solfégiques peut aussi brider les chanteurs et les rendre plus coincés, et donc les mettre plus en danger dans le domaine des craquages.

Je crois que le public, pour la plupart, admet très bien la faillibilité de l'artiste et donne une forme de "prime de réconfort" à ceux qui se plantent. Évidemment, c'est très différent selon qu'on a affaire au public familial qui va à l'opéra une fois par an pour être émerveillé, et qui sera content presque quoi qu'il arrive, parce qu'il est venu dans cet esprit-là, ou qu'on a affaire à l'amateur chevronné de voix qui vient comparer avec Del Monaco et Bergonzi.

Je n'ai pas tout écouté, mais j'aimais bien le ténor du Rigoletto de cette année, moi ; c'est assez rauque, mais très franc... espagnol, en somme. Mr. Green


Citation :
Et la technique? Je ne suis pas intervenu sur le fil de Netrebko parce que je dois être le seul type sur la planète à ne pas aimer cette chanteuse mais j'ai écouté son récital Verdi la semaine dernière et les sons tubés, les graves artificiels dans les joues, les vocalises esquissées m'ont conduit à l'écoeurement ( physiquement).
Tu es très loin d'être le seul, j'en discutais il y a quelque temps avec une soprane en voie de professionnalisation qui décrivait exactement les mêmes choses que toi ; je ne suis pas vraiment d'accord pour les sons tubés (parce que ça ne devrait pas sortir dans ce cas, et ça sort très bien), même si ça sonne très engorgé (même en salle, en effet), mais dans ce Verdi, la coupe est un peu pleine de ce côté là... Elle le fait avec art, parce que ce n'est pas au détriment de son instrument, elle n'excède pas ce qui lui permet Dame Nature... mais c'est pâteux et de plus en plus artificiel, oui.

En fait, dans Verdi, je ne suis pas très loin de ton ressenti (sauf sur la vocalisation, vraiment irréprochable, mais tu dois faire référence aux attaques très molles, je suppose... je n'aime pas ça non plus). Et je ne suis pas du tout un inconditionnel de la voix ; c'est la comédienne que je trouve extraordinaire.

Citation :
Il va de soi que la culture musicale de l'auditeur moyen se fait par le biais des enregistrements
Ah oui, mais ce n'est pas de la faute des « baroqueux », ça. Effectivement, ça a fait entrer dans l'imaginaire des petites voix... mais moi, c'est totalement ce que j'aime, des petites voix précises et flexibles ; pas essayé en vrai (et Currentzis m'insupporte), mais Kermes en Leonora, ça sonne extraordinairement au disque, très pur, très précis... C'est autre chose.

Le problème, davantage que les petites voix bien faites, est à mon sens plutôt les grosses voix mal faites. Il suffit d'écouter n'importe quel Siegfried du marché, il est moins puissant que son Mime !  Là est davantage la question, qu'est-ce qui bloque dans la fabrique des voix larges. Les petites voix de qualité ne sont absolument pas en cause là-dedans, elles sont finalement plus proches de l'émission naturelle des grands anciens. Et de toute façon, on ne les distribue jamais en vrai. Je le dis souvent, je voudrais entendre Tristan pour nonette avec Monique Zanetti et Mark Padmore, là on aurait toute la qualité expressive au plus près, au lieu de passer par de grands instruments massifs.


Citation :
Donc, ceux qui auront gouté par ce moyen aux charmes vénéneux de l'innommable Leonora de Kermes ou à la Norma alla Bartoli auront du mal à aller écouter une Price et un Corelli dans Trovatore.
Je n'en crois rien. On peut parfaitement aimer les deux. En ce qui me concerne, dans Norma, je me repais aussi bien des versions Verrett que de celle d'Antonini, ça ne m'apporte pas de satisfactions sur les mêmes paramètres, c'est tout.
J'aime beaucoup Kermes dans son air du Trouvère, et j'en reviens quand même toujours à Tebaldi / Del Monaco. Je ne sens pas de contradiction là-dedans, et si on peine à trouver de bons Manrico, ce n'est certainement pas parce qu'ils cherchent tous à imiter Herbert Lippert !


Citation :
Donc à mon sens la "descendance baroqueuse" continue ses méfaits.
Kermes dans Leonora ou Bartoli dans Norma, c'est tout sauf baroqueux, c'est de la fantaisie de stars. Les vrais théoriciens du mouvement ne promeuvent pas du tout de mettre des petites voix partout, ils recherchent le juste format (donc de grands orchestres pour LULLY et des voix pas wagnériennes pour Monteverdi).


Citation :
Mais de tout ce que tu as brillamment expliqué, je retiens que le mouvement est irréversible. Il ya quarante ans on déplorait la disparition des voix wagnériennes ( et puis on s'est fait une raison), depuis vingt ans c'est la disparition des voix verdiennes qui occupe les esprits. A qui le tour?
Pour les voix wagnériennes, c'est très discutable. Pour les ténors, oui, ça va mal, mais pour les barytons-basses c'est honorable (il y avait Frantz et Hotter à l'époque, aujourd'hui on a Dohmen, Stensvold et Mayer ; ça se vaut, même s'ils sont moins puissants) et pour les sopranes c'est excellent (Théorin et Herlitzius, franchement, je mets ça juste aux pieds de Mödl et Schlüter, et les autres dans les limbes ; et on en a quantité d'autres, Dalayman, Watson, Wilson, DeVol, Polaski... qui font au moins aussi bien le boulot que Traubel, Varnay ou A. Konetzni !). Pour les mezzos aussi, on en a toujours eu en quantité, avec une baisse notable dans les années 70 et 80.

Pour les voix verdiennes, je suis moins optimiste. Il y a d'excellents chanteurs, mais la tendance générale est vers la perte de l'éclat, de ce squillo qui est pour bonne part dans l'exaltation vocale qu'il y a dans ces œuvres. Ceux qui s'en tirent le mieux sont souvent les formats moyens astucieux, surtout chez les ténors (Álvarez gère miraculeusement une voix qui est pourtant de nature purement lyrique), mais on ne trouve plus guère de grands dramatiques (à part Cura, je n'en vois pas beaucoup à citer). Il n'empêche qu'il demeure des individualités extraordinaires, en particulier chez les femmes d'ailleurs, où si le style a changé, il n'y a vraiment rien à envier au passé.

Je crois que la voix de tête féminine a largement échappé à ces histoires d'inhibition qui ont coupé les glottes à beaucoup de chanteurs mâles, lorsqu'il faut émettre en voix pleine au delà du passage.


Citation :
Otello et moi ne sommes pas prêts de voir le mouvement s'inverser Laughing
Qu'il y ait plus de verdiens avec de beaux timbres puissants, si, ce peut arriver ; justement, j'ai l'impression que la période de transition étant passée – quasiment du jour au lendemain, en l'espace de dix ans, il a fallu chanter dans toutes les langues ! –, et notamment grâce aux recherches d'émission naturelle des baroqueux (paradoxalement Smile), on retrouve le goût de voix franches (je citais le cas Mauillon, assez exemplaire de ce point de vue).

En revanche, ça ne ressemblera pas exactement à ce qui se faisait par le passé. Tant mieux par certains côtés, on ne supporterait plus des duels à cinq mètres l'un de l'autre face au public, comme dans la Forza de Naples. Mr. GreenJ'adore le petit panneau où il y a marque « ermitage », au-dessus de la grotte.


Xavier a écrit:
Pourtant en cherchant bien crois-moi on en trouve des catastrophes. hehe
Particulièrement chez Wagner et Strauss ; dans Verdi, les difficultés solfégiques sont moindres, donc on trouve plus de rubato, mais pas forcément d'immondes plantages.

Anny Konetzni en Elektra, c'est très grand quand même dans le n'importe quoi complètement détendu. (Et j'aime ! Very Happy)
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 18:52

Xavier a écrit:
@lm@viv@ a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Aujourd'hui, les chanteurs sont meilleurs en solfège
Pourquoi tant de fausses notes en live? Je suis loin d'avoir l'oreille absolue ( enfin, je crois) et ce genre d'accident, à titre très personnel, me fait immanquablement sortir de l'affaire ( ex récent: le ténor du Rigoletto d'Aix) et me rend hystérique Evil or Very Mad . Personne ne semble le remarquer...il y a bien quelque chose qui ne fonctionne pas chez le public.
Je suis plutôt un habitué des "lives" poussiéreux de la grande époque et ces scories sont plutôt rares.
Pourtant en cherchant bien crois-moi on en trouve des catastrophes. hehe
Moi aussi, j'adore les lives crasseux/poussiéreux ; on me l'a assez fait remarquer !
Et des "perles noires", j'en vois un tripotée tu as absolument raison : Di Stefano qui chante faux (et recommence en bis) la "Donna" de Rigoletto à Mexico en 52 ; Souliotis qui tient indéfiniment une note abominable à la fin de la Straniera (Catania 71). Après, on a Bergonzi hors d'âge dans Otello : pêché de vieillesse (c'est moins le cas dans Aida en 76, nos amis scaligères savent le faire remarquer avec respect et bon goût, comme d'habitude puker). Mais ça vaut pour Callas (la fin de la leçon du Barbiere, en live à la Scala, qui n'est pas très propre et limite pas dans le ton de l'orchestre ; on connaît le fameux craquage de Lucia au MET en 56) ; pour Pavarotti, etc.
C'était pourtant d'excellents chanteurs ; dont acte, c'est pas grave !
Y a-t-il fondamentalement de quoi en déduire un système Ferruccio Tagliavini, ténor 2661413304 ?
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 18:56

bAlexb a écrit:
Après, on a Bergonzi hors d'âge dans Otello : pêché de vieillesse
Ah, moi j'adore. C'est faux, mais c'est beau. Sad

Et puis la maîtrise de l'instrument reste très valable, il paraît qu'il aurait surtout souffert d'un refroidissement, et ça me paraît plutôt crédible, parce qu'on est loin de la débâcle technique... il est un peu court pour attraper les bonnes notes ( Mr. Green), mais la mécanique semble toujours en bon état de marche.

Citation :
on connaît le fameux craquage de Lucia au MET en 56
Ca c'est un truc qui me fascine dans l'érudition glottophile. :mrgreen:Le craquage que tout le monde va aller écouter pour s'édifier dans une version qu'il n'y a par ailleurs pas lieu d'écouter particulièrement. hehe


Mais Xavier ne parlait pas du tout des déficiences vocales, il vise plutôt la liberté (pour ne pas dire l'incurie) avec laquelle il était coutume de s'approprier la partition. Typiquement Mödl, qui change les rythmes, les hauteurs, les mots... ça n'empêche pas que ce soit fulgurant quand même (a-t-on fait Sieglinde à la fois plus loin de la lettre et plus convaincante ?), mais on peut objectivement le reprocher.
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 19:48

DavidLeMarrec a écrit:
bAlexb a écrit:
Après, on a Bergonzi hors d'âge dans Otello : pêché de vieillesse
Ah, moi j'adore. C'est faux, mais c'est beau. Sad

Et puis la maîtrise de l'instrument reste très valable, il paraît qu'il aurait surtout souffert d'un refroidissement, et ça me paraît plutôt crédible, parce qu'on est loin de la débâcle technique... il est un peu court pour attraper les bonnes notes ( Mr. Green), mais la mécanique semble toujours en bon état de marche.

Citation :
on connaît le fameux craquage de Lucia au MET en 56
Ca c'est un truc qui me fascine dans l'érudition glottophile. :mrgreen:Le craquage que tout le monde va aller écouter pour s'édifier dans une version qu'il n'y a par ailleurs pas lieu d'écouter particulièrement. hehe


Mais Xavier ne parlait pas du tout des déficiences vocales, il vise plutôt la liberté (pour ne pas dire l'incurie) avec laquelle il était coutume de s'approprier la partition. Typiquement Mödl, qui change les rythmes, les hauteurs, les mots... ça n'empêche pas que ce soit fulgurant quand même (a-t-on fait Sieglinde à la fois plus loin de la lettre et plus convaincante ?), mais on peut objectivement le reprocher.
Ah non mais je te rassure, j'ai longtemps cherché cet Otello de Bergonzi et je m'en repais depuis que je l'ai trouvé ; un peu (toutes proportions gardées) comme celui de Di Stefano. Ou que la somptueuse Desdemona de Souliotis que tout le monde déclasse a priori, quel que soit le répertoire abordé Mad.
Elle est très bien, par ailleurs, la Lucia de Callas en 56, au MET ; et mérite franchement d'être écoutée ! Au moins pour comprendre ce qu'une grande artiste consommée/consumée peut faire d'un instrument dans un mauvais jour ; une vraie imagination est aux commandes, une somme brillante d'expédients élevée au rang de grand art (je n'ai pas cherché le craquage ; il s'est imposé à moi Laughing).
Je cherche toujours à comprendre cette logique désespérée/désespérante qui oppose anciens et modernes suivant une dialectique de l'appauvrissement ; même, je comprends d'autant moins que "l'école" puisse être inversement proportionnel à "l'information". Puisque tout un chacun peut/doit aujourd'hui être informé de la "vraie manière" (comme il y a la "vraie croix") dont chantaient Duprez, Pasta, Grisi & Co, il y a un paradoxe étrange à ce que, justement, cela paraisse se révéler impossible ; paradoxe qui vaut/vaudrait celui qui veut qu'on chantait mieux Bellini, Donizetti, etc. avant de disposer d'éditions simplement complètes (j'exagère un peu ; comme toujours, mais j'ai trop l'impression de rejouer la grande scène de la sortie de la Norma d'Antonioni, cf. mon message du 4 avril ici : https://classik.forumactif.com/t2256p400-cecilia-bartoli?highlight=bartoli).
Je me pose la question de la physiologie ou de l'enseignement ; et je suis très intéressé par les similitudes que tu tires du changement (parallèle, induit ?) de l'expression parlée.
Comme je l'écris souvent, je ne remiserais pour rien au monde mes vieilles cires ; mais je ne vois aucun paradoxe, aucune exclusive à vouloir, dans le même temps, continuer à entendre l'opéra qui vit et s'exprime (souvent avec hauteur quoi qu'on veuille en dire) sur scène. Bref, je garde Escalaïs dans le Mage de Massenet ; et je ne vois aucune décadence dans la recréation brillante faite à Saint-Etienne cette saison !
Mieux, si nous sommes capables d'entendre (je veux dire : de comprendre) les leçons laissées derrière elles par des figures qui sont aujourd'hui historiques de plein droit, pourquoi notre jugement en salle serait-il sujet à caution/erreur ?
Les anciens étaient des humains comme le sont les modernes ; c'est plus ou moins ce que je cherchais à imager avec ces quelques exemples.
Et tout ça ne sert pas tellement Tagliavinni qui n'en demandait pas tant ; et qui doit être mieux qu'un prétexte ! Précieux chanteur (d'aucuns diraient : chanteur précieux ; peut-être après tout, mais quel charme jusque dans ce son "sans corps") :
L'Elisir d'amore : /watch?v=g_WAvOdw090
La Sonnambula : /watch?v=c9pVb08TLJE
Martha : /watch?v=DV3AYTWEpMc
Les Pêcheurs de perles : /watch?v=fEGv2oN_B0o
Werther, par deux fois et avec quelles Charlottes : /watch?v=QHP4oO1b6v0 et /watch?v=jpWoWT2M7A0
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 20:30

DavidLeMarrec a écrit:
@lm@viv@ a écrit:
Pourquoi tant de fausses notes en live?
Parce qu'il y en a toujours, et que les publications s'efforcent de le gommer (par exemple en mêlant plusieurs soirées). Il y en a beaucoup moins qu'autrefois en tout cas
Merci à tous les trois de battre en brèche mon angélisme, je vais me mettre derechef en quête de lives avec plantages inside Laughing 



Citation :
…ça a fait entrer dans l'imaginaire des petites voix... mais moi, c'est totalement ce que j'aime, des petites voix précises et flexibles
C’est tout à fait ce que je voulais dire en effet et ça me semble respectable ( comment ça , je suis hypocrite ! Mr. Green ) si ça ne devient pas la seule référence.
Toi-même tu reconnais revenir à la Leonora de Tebaldi Mr.Red Mr.Red . Pour  écouter, aimer les deux il faut , comme toi avoir une culture et un passé musical, d’autres références, que ne possède pas la majorité et encore moins ceux qui , suite au battage dû à l'affiche, vont, par exemple, découvrir Norma avec Bartoli…futurs spectateurs de demain, et peut-être incapables de ce va-et vient! Mais bon, on en revient là au problème de « l’historicisme interprétatif » et j’ai bien peu de matériau sous la main pour en discuter longuement, je le reconnais. Et puis ça ne m'intéresse pas follement.

Citation :
Citation :

Donc à mon sens la "descendance baroqueuse" continue ses méfaits.
Kermes dans Leonora ou Bartoli dans Norma, c'est tout sauf baroqueux, c'est de la fantaisie de stars. Les vrais théoriciens du mouvement ne promeuvent pas du tout de mettre des petites voix partout, ils recherchent le juste format
Je persiste, je n’ai pas dit que c’était des interprétations baroqueuses mais une « descendance » bien ou évidemment mal comprise, plus ou moins « médiatique » à laquelle s’ajoutent sans doute les caprices de stars. Pour en arriver là il a bien fallu tracer la voie et même si c'est un chemin dévoyé, la route est empruntée !

Quoi qu’il en soit, j’apprécie beaucoup ton argumentation et je me sens un peu plus riche Smile Et les théories possibles sur l'évolution vocale sont vraiment passionnantes!


Citation :
J'adore le petit panneau où il y a marque « ermitage », au-dessus de la grotte.
Je ne l’avais même pas remarqué Embarassed


Mais revenons au grand Ferruccio comme le suggère bAlexb! Lequel nous propose de bien beaux extraits hommage.


Dernière édition par @lm@viv@ le Mer 14 Aoû 2013 - 23:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ferruccio Tagliavini, ténor   Ferruccio Tagliavini, ténor EmptyMer 14 Aoû 2013 - 20:52

@lm@viv@ a écrit:
Donc, ceux qui auront gouté par ce moyen aux charmes vénéneux de l'innommable Leonora de Kermes ou à la Norma alla Bartoli auront du mal à aller écouter une Price et un Corelli dans Trovatore.
Non mais ne t'inquiète pas ; celui qui lira ce forum ne risquera rien : https://classik.forumactif.com/t4643-simone-kermes?highlight=kermes Laughing !

Bien sûr, si je dis que je suis plutôt très très d'accord avec David en ce qui concerne cette Leonora, je suis disqualifié Ferruccio Tagliavini, ténor 2661413304 ?
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