Jussi Bjoerling

Celui qui fut considéré comme le Caruso suédois nacquit en 1911 et très tôt chanta sur les plus grandes scènes mondiales, si bien qu'après la guerre l'astre de Bjoerling ne brllait déjà plus du même éclat malgré qu'il continuait de faire valoir les vertus d'un répertoire chanté avec goût de par sa voix au timbre impérial et au style impeccable.
Son talon d'Achille était la boisson; Bjoerling était alcoolique et une crise cardiaque devait l'emporter à moins de 50 ans.
Quel dommage.
Il pouvait chanter aussi bien en suédois, qu'en allemand, en italien, en français ou en russe.
Son Roméo au met en 1946 avec Emil Cooper est un miracle autant que son Riccardo du met en 1940 avec Panizza.

Et alors! Personne pour causer de Jussi?

J'adore son enregistrement de Manon Lescaut de Puccini avec Licia Albanese.

Je veux bien, moi, mais j'ai surtout du mal à dire, alors je ne suis pas persuadé que ce soit bien intéressant. (J'aime pas sa façon trop homogène, toujours vaillante, voix toujours pleine - ça tue l'expression.)

Cornélius a écrit:

J'adore son enregistrement de Manon Lescaut de Puccini avec Licia Albanese.

Un beau Des Grieux puccinien ET massenetien

DavidLeMarrec a écrit:

Je veux bien, moi, mais j'ai surtout du mal à dire, alors je ne suis pas persuadé que ce soit bien intéressant. (J'aime pas sa façon trop homogène, toujours vaillante, voix toujours pleine - ça tue l'expression.)

Oui mais quel gosier! Quel style! ZE ténor!

Le style, ça dépend où justement. Dans Faust et dans les lieder de Schubert, c'est assez épouvantable de ce point de vue : on ne peut pas chanter Schubert en faisant simplement claquer sa grande voix, même dans Die Allmacht...

DavidLeMarrec a écrit:

Le style, ça dépend où justement. Dans Faust et dans les lieder de Schubert, c'est assez épouvantable de ce point de vue : on ne peut pas chanter Schubert en faisant simplement claquer sa grande voix, même dans Die Allmacht...

Ha non! Je suis pas d'accord! Je trouve ses lieders très beaux....
Tu les écoute en hiver au coin du feu en dégustant un bon armagnac et c'est le pied. Cette voix de larmes non versées me va droit au coeur!

Je le connais en entier dans 3 rôles : Rodolfo (version studio Beecham), Pinkerton (version studio Santini) et le Duc de Mantoue (live Met 1945 Sodero).
J'aime beaucoup sa voix lumineuse. Il est magnifique dans ces 3 rôles. Le duo de Los Angeles/Björling fonctionne parfaitement dans les deux opéras pucciniens.

Bjoerling est magnifique dans le Requiem de Verdi dirigé par Toscanini.

Radames a écrit:

Cette voix de larmes non versées me va droit au coeur!

C'est bien vu.

Concernant le lied, c'est avant tout vocal, de la ligne, du brillant - et outre le fait que ce n'est pas forcément ce qu'on appelle le style ici, c'est surtout que si je n'ai pas un texte vivant, je m'ennuie ferme. Et ici, il faut bien admettre que le texte est vraiment très loin placé derrière l'exécution de la mélodie.

En plus, le souffle est trop long, ça manque de césures, de relief, de détachés. C'est extraordinaire sur le plan vocal, mais ça m'ennuie assez profondément (je suis encore traumatisé par le récital de Carnegie, que j'ai pourtant écouté pas mal de fois en essayant de finir mon assiette ).

watch?v=bUbA5y1hnFg
Jussi Björling sings Nessun Dorma (Digitally Remastered)

j'ai découvert sans doute une des plus belles voix......