Concertos pour piano de Chostakovitch

Bonjour à tous,
j'ai découvert récemment le concerto pour piano, trompette et orchestre à cordes en do mineur, opus 35 - le premier concerto pour piano de Chostakovitch, composé en 1933 (à 27 ans).
Bien que composé jeune, il est très beau, en particulier le mouvement lent, mais j'ai l'impression que très peu de gens l'écoutent...

Connaissez-vous ce concerto ? L'appréciez-vous ?

Je connais et j'aime pas trop

Trop simple par rapport au reste du compositeur je trouve. Argerich a sorti une bonne version ya pas longtemps!

Ouais, moi aussi, je trouve cette partition assez anecdotique – et pas vraiment du meilleur Chostakovitch.

oui bien sûr certains l'apprécient (ne tiens pas compte des messages précédents, ils plaisantent): c'est d'ailleurs un des meilleurs concertos de Chostakovich et de la meilleure période. Le deuxième concerto, écrit pour l'examen de piano de son fils Maxim est beaucoup moins intéressant à part la magnifique romance centrale.
Chostakovich l'a lui-même enregistré deux fois au piano, dont une en France sous la direction de Cluytens.

Bof. Pour les concertos de Chostakovitch, je retiens plutôt le premier pour violon et le second pour violoncelle. Mais j'admets qu'il y ait meilleur connaisseur de ce compositeur que moi…

je connais bien et j'aime beaucoup les 2 concertos pour piano. J'ai la version d'Eugene Liszt avec l'orchestre symphonique de la Radio et TV de Moscou, l'une des meilleures versions que je connaisse, couplée avec le 2e concerto.

De façon plus récente, de nouvelles interprétations sont à considérer pour les deux concertos pour piano et orchestre :

Marc-André Hamelin avec Litton (chef d'orchestre), Alexander Melnikov avec Teodor Currentzis, et Andrei Korobeinikov avec Mikhail Gaiduk. Elles ont été célébrées par la critique. Melnikov avait déjà enregistré les Préludes et Fugues de Chostakovitch.

Cela dit, Marc-André Hamelin et Melnikov sont mes deux interprétations préférées.

christophe21 a écrit:

je connais bien et j'aime beaucoup les 2 concertos pour piano. J'ai la version d'Eugene Liszt avec l'orchestre symphonique de la Radio et TV de Moscou, l'une des meilleures versions que je connaisse, couplée avec le 2e concerto.

Ce n'est p-ê pas de la très grande musique mais cela se laisse gentiment écouter!

C'est de la très bonne musique, Pourquoi lever le nez dessus sous prétexte que ça n'a pas la profondeur du 1er concerto pour violon ?

Ou des symphonies... Mais j'ai écouté le 2ème concerto ce we et y ait pris bcp de plaisir!

Bonjour

L'andante du 2ème concerto est souvent cité comme un classique parmi les classiques : notamment par Olivier Bellamy dans Mes amours classiques. Le mouvement a aussi fait partie des œuvres sélectionnées par Radio Classique pour les élections du classique de 2012.

J'ai écouté la version Melnikov et la version Korobeinikov, toutes deux récompensées par la presse. La première me semble plus poétique. Le chef et le pianiste y explorent avec une grande sensibilité les moindres inflexions de la partition.

Cordialement
Eléanore-clo

C'est effectivement une preuve de la facilité avec laquelle Chostakovich pouvait pondre de la musique classique dans tous les styles et ce, avec bonheur et facilité. Plusieurs lui reprochent ces caractéristiques, contents qu'ils seraient de ne voir en lui qu'un dispensateur d'angoisse et de larmes.

Ce qui serait un peu réducteur...J'ai tjs été surpris par sa facilité à balancer des choses enjouées même au milieu de partitions sombres : témoins "Lady Macbeth de Mzensk" ou encore sa symphonie n° 13 où un mvt s'appelle "Humour" et le finale est d'une gaieté, grinçante certes, mais pleine d'humour tout de même! Et inversement, de placer des musiques angoissantes au sein de partitions (faussement!) primesautières comme sa symphonie n° 9...

Comme disait Vian, je crois: "L'humour est la politesse du désespoir."

La joie de Chosta me semble parfois plus désespérée que son angoisse. Comme si, pour survivre à la tristesse, il n'avait d'autre choix que de la tourner en dérision.

C'est le propre de tous les pessimistes...Siméon Volkoff qui l'avait interviouvé pour ses "Mémoires" disait qu'il était capable d'éclater d'un rire très communicatif en racontant des anecdotes...

Moi-même, qui suis un grand pessimiste et un grand mélanco, je n'arrête pas de me marrer!

Mon père, qui se proclame optimiste, lui, n'arrête pas de faire la gueule et de se plaindre...

Chacun sa réaction face aux incohérences de ce monde...

Bonjour,

Quel est l'avis des intervenants sur cette oeuvre, et en particulier sur le second mouvement ?

Rodolphe

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