Autour de la musique classique

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 Vladimir DESHEVOV (1889-1955)

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MessageSujet: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 14:43

Ce sujet aurait pu se rattacher aux fils Musique Soviétique (ou il avait été brièvement question) ou au fil Roslavets et les futuristes russes, puisque avec Mosolov, Deshevov est la figure de proue de ce mouvement.

Mais il y a beaucoup à dire sur ce compositeur, et, recherches faites, il n'existe à peu près aucune page sur internet, excepté en russe. Les informations collectées dérivent de Wikipédia.ru et d'un article de fond d'Ana Zhuravlyov, consultable à l'adresse:
http://rusfno.boom.ru/st/Desh_Zhur01.html#***

La sortie en DVD chez Arthaus de l'opéra La Glace et l'Acier remonté en 2007 par l'opéra de Sarrebruck n'a pas encore donné lieu à beaucoup de commentaires: on trouve le livret de cette production qui propose une biographie succinte de Deshevov
Ice and steel booklet
http://zoom-production.org/media/5009dcb5d5ba8e91ffff83baac144233.pdf
Le trailer et un extrait de cette production sont visibles sur Youtube, ainsi qu'une version pour orchestre de la pièce Rails.

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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 14:46

Liste des oeuvres:

Vladimir DESHEVOV (1889-1955) Deshev10

Avant 1908 : composition d’un ballet sur le thème de Till Eulenspiegel (inachevé et perdu)
1913- Etude pour piano opus 1 (jouée à l’occasion d’un concert du chanteur Zabeli-Vrubel)
1919 ?- Deux sonates pour piano en un mouvement (non publiées)
1921- Méditations opus 3, sept impressions (miniatures pour piano)
1919-1922 ?- Poème symphonique « Bolcheviks » opus 8 (titré 1918 des fragments sont exécutés en 1919, l’œuvre est recyclée dans le ballet La Tornade Rouge)
1924- Œdipe-Roi, musique incidentale pour la pièce de Sophocole pour soliste chœur et orchestre.
1924- La Tornade rouge, ballet de Lopukhov
1925- Djebella, ballet
1926- Suite exotique opus 13 (l’Ile de Pago-Pago et Mariage, deux numéros pour la pièce
-anti-colonialiste- Rain d’après la nouvelle de Somerset-Maugham)
1926- Rails, musique incidentale pour le drame de Paparigopoulo, dont est extrait la pièce pour piano Rails opus 16 (1’18 )
1926-Suite chinoise opus 12 (tirée de la musique incidentale du drame Chang Gajtang)
1927-Japanese suite opus 15 (musique incidentale pour Ode Nobunago d’Okamoto Kido)
1927- Suite de concert tirée des ballets La Tornade rouge et Djebella
1927- Prélude et Toccata (pour orchestre) ?
1927- Le conjuré de Bagdad (The Baghdad conjurer) opérette
1928- La colline accueillante, opérette (The amicable Hill)
1929- La Glace et l’acier opus 24, opéra
1929- Etude ? (pour orchestre ?)
1930- La poste, musique pour le film d’animation tirée du poème de Marshak
1930- Le début (The beginning-Dcherang) ballet
1931- La steppe affamée (The hungry Steppe) opéra (inachevé ?2 actes complets)
1930-31- Plyas le shaman, opus 25 poème symphonique
1931- Samarkand suite op 26 (tirée de l’opéra ?)
1936- Gulliver chez les Lilliputiens (musique incidentale pour le théâtre de marionnettes)
1947- Conte de fées russe, poème symphonique
1947-49 ?- Bella, ballet
1949- Conte de la Tzarine morte et des 7 bogatyrs (en collaboration avec Lyadov ?)
1950- Ouverture Russe
1953- Leningrad, poème symphonique
Musiques de radio et de cinéma, entre autre pour les films « Fragments d’empire » « Purgatoire » « L’academicien Pavlov » « Le serviteur de deux maîtres »
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 14:48

Biographie

Vladimir Mykhailovich Deshevov est né le 11 février 1889 à Saint-Petersbourg dans une famille aisée. On prête à son père, ingénieur, habitué des concerts, instruit en dilettante dans la théorie de la musique, et facteur d’orgue amateur, l’invention du microphone. Sa mère, Ana Konstantinovna Losev, fille d’un cannonier qui avait voyagé avec Gontcharov sur la frégate Pallas, chantait des mélodies dans les salons, et sa grand-mère maternelle, pianiste d’exception, fut à l’origine de sa vocation musicale, lui apprenant à noter les morceaux qu’il improvisait dès l’âge de cinq ans.
En 1898, (son père mourut deux ans plus tard) la famille s’installa à Tsaskoye Selo (Pushkino) où Deshevov fréquenta les meilleurs écoles impériales, hésitant à entrer à l’école des Mines, par suite de sa réussite dans les matières scientifiques.
Condisciple de Nikolai Gumilev (poète qui devriendrait le premier mari d’Ana Akhmatova) il fréquenta avec lui le cercle de l’Amirauté, réuni autour de la famille Arensov qui habitait un pavillon proche du Palais Impérial. Une anecdote veut qu’à la demande de Gumilev il eût exécuté une fresque représentant le monde sous-marin où Ana Akhmatova apparaissait sous les traits d’une sirène.
Jouissant d’une réputation d’enfant prodige, il reçut ses premiers cours de solfège et de théorie du compositeur A. Pashchenko et s’installa l’été à Pavlosk entre 1906 et 1908 pour se rapprocher de la vie musicale et assister aux concerts symphoniques. Ses amis lui ayant offert un abonnement, il fit en 1908 le voyage de Bayreuth, avant d’entrer au conservatoire de Petersburg, dans la double spécialité de piano et composition.

Pour le piano, il fut l’élève de Leonid Nikolaiev en cycle supérieur, pour le contrepoint de Kalafat, de Liadov et Steinberg pour la composition, d’Alexandre Gauk pour la direction d’orchestre (Chostakovich passera dix ans plus tard par les mêmes classes). Remarqué par Glazounov, déjà directeur du conservatoire, il eut pour condisciple Prokofiev (et donc Miaskovsky) dont la musique –il composait alors entre autre son deuxième opéra Ondine- semble l’avoir durablement marqué, et avec qui il entretint longtemps des relations amicales comme le montre une correspondance suivie durant l’été1913, alors que Prokofiev voyageait en Europe avec sa mère.
Ainsi en juillet 1913, Deshevov écrit :
« j’ai entendu à Pavlovsk la 2ème symphonie de Miaskovsky. Musique très bien faite, avec des moments prenants : le début de la deuxième partie est parfait et d’une haute inspiration. Peut-être y faudrait-il un peu plus de variétés dans les rythmiques… »
C’est déjà à cet élément que Deshevov s’intéresse de façon prioritaire. Sa première œuvre est exécutée publiquement à Petersbourg lors d’un concert du chanteur Zabely-Vrubel, une étude pour piano opus 1.

Diplomé en 1914, il est enrôlé dans l’armée dès le 30 juillet, et la révolution de 1917 le surprend sur le front. Avec la désintégration de l’armée régulière, il retourne à des activités musicales, participant à la créations de diverses écoles de musiques populaires, à Elisabethgrad (où il enseigne le piano et la théorie) puis en 1920 à Sébastopol, où il reprend des activités de concertiste. C’est là qu’il rencontre et enseigne la composition à Konstantin K. Saradzhev (1900-1942), personnalité unique, qui voit les couleurs des sons et des gens. Ils établissent conjointement une table de couleurs-résonnances qui prolongent les théories de Rimsky et Scriabine. En Novembre, quand les armées blanches quittent la Crimée (avec le départ du gouvernement de la Russie du Sud du général Vrangel), il met sur pied le projet d’un conservatoire national de Sébastopol, qu’il dirige à partir de janvier 1921 et dont le but est de permettre à tous de pratiquer la musique et de donner au peuple les moyens d’exercer leur talent artistique. Ces beaux projets cèdent assez rapidement devant la ruine et la famine, et, après un détour par le conservatoire de Kharkov, en Octobre 1922, Deshevov est de retour à Petrograd, avec la ferme intention de faire carrière au théâtre.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 14:50

Sur la recommandation d’Asafiev, Deshevov reçoit en 1924 la commande de la musique de scène d’Œdipe-Roi de Sophocle, pour le Théâtre Académique (aujourd’hui Théâtre Pushkin). La pièce est condamnée après la cinquième représentation, partiellement parce qu’un drame de la fatalité dans une époque lointaine n’est pas « conforme » selon la critique à ce qu’on attend du théâtre, mais aussi parce qu’on juge que la pièce s’est trop rapporchée de l’opéra ou de l’oratorio, Deshevov ayant mis en musique toute la partie du Chœur, sur laquelle viennent se greffer des parties dansées et chantées des protagonistes.
La même année il compose (en partie du moins, car il semble que la musique du ballet original de Lopukhov contienne des fragments de Stravinsky et de Chostakovich) La Tornade Rouge, où il recycle son poème symphonique « 1918 » (titré Bolcheviques lorsque des fragments en sont exécutées en 1919). La critique dénonce un livret psychologisant et prétentieux, une mauvaise chorégraphie, et « une partition d’apparence complexe qui ne sonne pas ». Il faudra attendre la suite d’orchestre de 1927 pour que la réception change complètement.

Le deuxième ballet de Deshevov lui succède immédiatement : Djebella traite de la colonisation en Afrique et au Maroc, mais à cause du livret « politiquement erroné » de S.Radlova et A.Piotrovsky il n’arrive pas jusqu’à la scène. La suite d’orchestre qui en est tirée deux ans plus tard connaîtra elle aussi un grand succès : « couleurs orchestrales brillantes, pittoresque, rythmiques originales » (A Rimsky-Korsakov) selon la critique qui y décèle une parenté avec la musique française contemporaine.
Et en effet quand Milhaud vient à Moscou en 1926, c’est Deshevov qui lui paraît le plus intéressant des musiciens de la jeune génération soviétique, avec qui il entretient des rapports durant des années, tentant de faire jouer ses ballets en France et de le faire inviter en collaboration avec les ambassades. C’est aussi le seul parmi les musiciens de Léningrad à qui Prokofiev, en tournée en 1927 accorde quelques lignes sympathiques dans son journal..

En 1925, Deshevov est dans tous les théâtres de Leningrad, et en tant que chef d’orchestre il remplit les fonctions de directeur musical du Théâtre Rouge, le premier collectif créé en vue de répandre le répertoire soviétique. Il y dirige quatre spectacles et écrit en 1926 la musique du drame industriel qui va le rendre immortel, Rails de Paparigopoulo. La petite pièce de piano éponyme (1’18 ) tirée de la partition devient l’un des symboles du « machinisme » à l’égal de Pacific 231 d’Honegger, de Zavod de Mosolov et de Barrage sur le Dniepr de Meytius.

Durant la même saison 1925-26, le théâtre Comedy programme un drame chinois du 13ème siècle, le Cercle de Craie de Lan-Ki adapté de sa traduction allemande. La Suite Chinoise opus 12 tirée de la musique pour le mélodrame Chang Gajtang est remarqué comme un ensemble de miniatures impressionnistes « un album d’esquisse en silhouettes » (D. Shen) et saluée comme ce que Deshevov a produit de meilleur.
L’intérêt pour l’extrême-orient ne s’arrête pas là, et Deshevov fait des recherches sur la musique traditionnelle japonaise, le studio-théâtre des jeunes du Théâtre Académique lui ayant commandé une musique incidentale pour Ode Nobunago d’Okamoto Kido traduit par N. Konrad. Il en tire la Suite japonaise opus 13 dont le matériel existe encore dans son instrumentation d’origine.

Pourquoi, au fait de sa popularité, Deshevov se tourne-t-il vers l’opérette? dans une frénésie de conquête de tous les genres possibles à la scène ? Personne n’est en mesure de donner les raisons mais on y voit la même démarche que celle de Chostakovich qui n’hésite pas à collaborer aux musiques de revue. Deshevov fait aussi partie brièvement, comme Popov, des pianistes qui accompagnent les séances de cinéma muet, et il compose pour les mêmes théâtres où seront joué La Puce de Mayakovsky ou Mort à crédit. Coup sur coup il écrit les deux opérettes « Le conjuré de Bagdad » et « La colline accueillante ». Selon certaines sources il aurait écrit de la musique pour plus d’une trentaine de pièces de théâtre avant de produire sa partition la plus importante en 1929, l’opéra La Glace et l’Acier.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 14:52

Ce premier opéra soviétique connaît un énorme succès à Léningrad. Il n’en va pas de même à Moscou ni dans les villes qui le reprennent brièvement.
En 1930, le Théâtre d’opéra et de ballet de Léningrad commande à Deshevov un opéra, la Steppe affamée, et un ballet, Débuts, sur la collectivisation de l’extrême-orient. Pour se familiariser avec la musique d’Ouzbekhistan, Deshevov séjourne à Samarkand. Il semble qu’il ait emboîté le pas à Glière, avec un peu moins de réussite, car la réaction a commencé à se manifester, poursuivant à la fois les avant-gardistes et les folkloristes. Alors que deux actes de l’opéra sont terminés et que les esquisses du ballet sont finies, le Théâtre décommande les projets, les livrets n’étant plus adaptés aux changements politiques locaux et la progression de la collectivisation ayant changé d’objectif. Mais surtout aucun des théâtres ne renouvellent leur contrat. Il semble que Deshevov ait été profondément affecté par cette volte-face. Ses dernière compositions pour orchestre recyclent la musique inutilisée: c’est la Samarkand suite opus 26, et le poème symphonique Plyas, le shaman opus 25 qui subsistent.

A partir de 1930-1932, sentant le vent tourner, et comprenant que la musique « moderne » n’a plus droit de citer en Union Soviétique, Deshevov s’enferme dans un long silence officiel, se mettant, comme tant d’autres au service de la musique de film, et de projets moins ambitieux, et moins exposés, comme les musique qu’il écrit pour les dramatiques radiophoniques, se concentrant alors sur la technique du montage audio.
Parmi ses réalisations tardives, on peut citer la musique pour le théâtre de marionnettes Gulliver et les Lilliputiens qui semble avoir tenu la scène jusqu’à la fin des années 1980, et les
bandes originales de nombreux films dont Fragments d’Empire, Purgatoire, l’Academicien Pavlov et Le Serviteur de deux Maîtres.

Au cours des années 40 et 50, Deshevov (comme d’autres survivants de l’avant-garde russe, Mosolov et Zhivotov) fit un retour sur la scène de la musique symphonique, avec semble-t-il un succès mitigé, malgré une simplification de style correspondant aux exigences du réalisme soviétique. On en sait encore moins sur ces partitions tardives, et l’on en est réduit à faire le recensement du catalogue : le ballet Bella, le Conte de la Tzarine morte et des 7 bogatyrs (1949), Conte de fées russe (1947), Ouverture Russe (1950), Leningrad (1953).

Deshevov est mort le 27 octobre 1955 à Leningrad.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 16:41

sud273 a écrit:
Ce sujet aurait pu se rattacher aux fils Musique Soviétique (ou il avait été brièvement question) ou au fil Roslavets et les futuristes russes, puisque avec Mosolov, Deshevov est la figure de proue de ce mouvement.

Mais tu fais bien de séparer, sinon ça fait rapidement des sujets de 30 pages.

En tout cas merci pour cette présentation, encore un compositeur assez inconnu qui s'ouvre à nous. Smile
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 16:50

Oui, très belle présentation d'un compositeur que j'ignorais. Youtube (que je ne peux toutefois pas écouter là où je suis) donne également une version piano et une version orchestrale d'une pièce "rails". Ces clips mettent en relation avec d'autres clips intéressant la musique soviétique de cette période.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 18:03

Xavier a écrit:
En tout cas merci pour cette présentation, encore un compositeur assez inconnu qui s'ouvre à nous. Smile
+1 mains , je ne connaissais pas du tout non plus !

Sinon, point de détail, mais tu dis que son père est connu pour être l'inventeur du microphone ? Je pensais que c'était Graham Bell, et après recherches, j'ai trouvé plusieurs noms (les connus comme Edison, Berliner etc...), mais pas celui de Desheov...
Tu sais plus précisément ce qu'il en est, cela m'intrigue ? Basketball
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 18:20

C'est sur le site mentionné supra par Sud :
"Отец М. М. Дешевов — изобретатель микротелефона (выставка в Вене в 1880 г.) ..."
et sur diverses pages, dont celle-ci, assez complète et illustrée sur le musicien :
http://kfinkelshteyn.narod.ru/Tzarskoye_Selo/Uch_zav/Deshevov.htm
Maintenant, reste la question : qu'est-ce qu'un "microtéléphone" par rapport à un "microphone" ?


Dernière édition par machinade le Mar 24 Mar 2009 - 18:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 18:29

Ah ben oui, suis-je bête Laughing




Je ne lis pas le russe, moi...
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 18:37

Ben (Google est ton ami), ça dit juste que son père a inventé le ou un microtéléphone qui a été exposé à Vienne en 1880.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 19:55

T.O. a écrit:
Xavier a écrit:
En tout cas merci pour cette présentation, encore un compositeur assez inconnu qui s'ouvre à nous. Smile
+1 mains , je ne connaissais pas du tout non plus !

Sinon, point de détail, mais tu dis que son père est connu pour être l'inventeur du microphone ? Je pensais que c'était Graham Bell, et après recherches, j'ai trouvé plusieurs noms (les connus comme Edison, Berliner etc...), mais pas celui de Desheov...
Tu sais plus précisément ce qu'il en est, cela m'intrigue ? Basketball
j'ai cherché aussi et je n'ai rien trouvé de plus: comme il apparaît de plus en plus que Bell n'a rien inventé (mais volé à un ingénieur italien qui partageait les mêmes laboratoires) j'ai colporté la rumeur.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 19:57

Merci sud pour cette découverte ! J'ai beaucoup aimé les extraits youtubesques. I love you
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 21:55

Merci sud, j'adore ces biographies.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 23:28

Oui, un bon cru encore Very Happy

J'aime beaucoup :

Citation :
Sa mère, Ana Konstantinovna Losev, fille d’un cannonier qui avait voyagé avec Gontcharov sur la frégate Pallas

Et les extraits de son Glace et acier sont tout à fait intéressants. Plus qu'intéressants d'ailleurs. On est bien dans cette avant-garde russe à l'orchestration très fine, pas spécialement novateur mais très loin de la musique Disney qui viendra satisfaire Staline. Des morceaux du meilleur Prokofiev dedans, un discours très dramatique. Je ne sais pas de quoi il retourne dans ces extraits mais on a envie de connaître l'opéra. Very Happy
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 23:34

natrav a écrit:
Oui, un bon cru encore Very Happy

J'aime beaucoup :

Citation :
Sa mère, Ana Konstantinovna Losev, fille d’un cannonier qui avait voyagé avec Gontcharov sur la frégate Pallas

Et les extraits de son Glace et acier sont tout à fait intéressants. Plus qu'intéressants d'ailleurs. On est bien dans cette avant-garde russe à l'orchestration très fine, pas spécialement novateur mais très loin de la musique Disney qui viendra satisfaire Staline. Des morceaux du meilleur Prokofiev dedans, un discours très dramatique. Je ne sais pas de quoi il retourne dans ces extraits mais on a envie de connaître l'opéra. Very Happy
j'ai laissé cette incidente parce que j'aime beaucoup Gontcharov, et une fois qu'on a lu les trois romans il ne reste pas grand chose à part ce formidable récit de voyage à bord de la Pallas. Oblomov est un des romans les plus marquants du 19ème siècle, à l'égal de Bouvard et Pécuchet.
Ce qui est fascinant aussi c'est cette effervescence dans laquelle se sont croisés tous ces artistes (et encore je ne me suis pas laissé aller à raconter les détails autour des Acméistes).
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 23:37

sud273 a écrit:
Oblomov est un des romans les plus marquants du 19ème siècle, à l'égal de Bouvard et Pécuchet.

Je vais déjà lire le deuxième. Embarassed
Citation :

Ce qui est fascinant aussi c'est cette effervescence dans laquelle se sont croisés tous ces artistes (et encore je ne me suis pas laissé aller à raconter les détails autour des Acméistes).

C'est quoi ? C'est quoi ? hehe
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 23:46

les histoires extravagantes des poètes, et particulièrement de Gumilev (le futur premier mari d'Akhmatova) tombé amoureux d'une mystérieuse poétesse qui était en fait un canular partiellement incarné par un de ses collègues de bureau et une institutrice handicapée:
http://en.wikipedia.org/wiki/Cherubina_de_Gabriak
(cela dit ce pauvre Goumilev a été exécuté en 1921 pour complot monarchiste, ce qui suffirait à expliquer comment l'opéra de Deshevov portant sur la révolte de Kronstadt cette même année n'est pas aussi partialement critique qu'on pourrait le penser de prime abord).
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 23:52

On s'amusait bien dans le temps. Mr. Green

Et sinon, comment prononce-t-on 'Deshevov' ?
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 24 Mar 2009 - 23:54

Liana, help!
déch(i)èvoff je suppose?
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyVen 27 Mar 2009 - 1:32

La mise en scène de cet opéra de Deshevov par Immo Karaman est extraordinaire. Le metteur en scène s'inspire en effet des affiches de propagande de l'époque et de l'imagerie soviétique pour composer de véritables tableaux où la masse populaire prend souvent l'apparence de groupes sculptés. Les ennemis pointés du doigt par le pouvoir sont ainsi représentés par leurs caricatures grotesques, assemblage hétéroclite improbable et braillard composé de la bourgeoisie capitaliste dégénérée : fausse Marylin qu'on verrait bien tapiner, socialiste prédicateur ridicule et traître à la cause révolutionnaire, menchevik allié objectif du tsarisme réactionnaire, pape de carnaval, etc. Au milieu de cette anarchie règne la figure majeure de l'anarchiste, le marin Dymchenko. La mise au pas totalitaire de tout ce petit monde par Musjas, l'héroïne communiste fanatique qui offre sa vie pour la cause, fait froid dans le dos. L'humanité qui nous est dépeinte ici est constamment en proie à la violence, aux imprécations et à la barbarie, les masses sont en action et peu d'individualités singulières émergent, aucune psychologie, seulement des types et des archétypes qui sont là pour accomplir leur mission : répandre l'anarchie, rétablir l'ordre, etc. Une société de factions en proie à la division et où le fait de choisir le bon camp devient absolument déterminant pour sa survie personnelle. Dans ce monde du soupçon, de la violence omniprésente, où l'amour et la réflexion sont impossibles (ils ne sont même pas envisagés) la police politique est omniprésente. Cet opéra interpellait directement les spectateurs contemporains parce qu'il décrivait le monde moderne et l'idéologie officielle dans lesquels ils vivaient (à chacun de lire entre les lignes), mais il nous frappe toujours par la plongée radicale qu'il nous propose, dans ce monde aujourd'hui disparu. La lumière et les maquillages sont également très réussis. Je n'ai pas très bien compris par contre pourquoi Musja se dédoublait ou plutôt se "détriplait" dans le fort : c'est son image victorieuse qui est assis derrière la scène qui oppose son double à la maîtresse de Dymchenko ?

Au niveau de la musique certains passages sont très réussis mais dans l'ensemble j'ai trouvé Deshevov peut-être moins radical que Mossolov et qu'il lui manquait l'ampleur d'un Chostakovitch dans les passages les plus impressionnants comme dans la scène de l'usine par exemple (répétitions plutôt qu'un développement ou une montée en puissance). La dernière partie dans le fort de Cronstadt m'a paru curieusement silencieuse. J'ai adoré la scène du marché noir au tout début avec la superposition de sons et le solo de trompette folklorique central, évocation de l'ancien monde.

Un énorme merci à Sud pour sa riche présentation qui m'a aussitôt donné envie de me procurer le DVD Very Happy
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 16:30

avis aux (damnés) pianistes particulièrement:
parmi les liens de cette page (qu'on suppose donc libres de droits)
http://imslp.org/wiki/Accueil
possibilité d'accéder à deux partitions pour piano de Deshevov
le Scherzo op6 et la ballade op7, tous deux difficiles, très chromatiques, et constituant de jolis exercices de déchiffrage, assez caractéristiques du style de l'avant-garde russe (proches de Polovinkin et Roslavets): il en semble pas qu'il en existe d'enregistrement, pas plus que des 7 Méditations opus 3.
Je viens d'en essayer les premières pages et c'est très intéressant quoique un peu ardu à lire à cause des accidents permanents.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 16:37

Avis aux pianistes : si l'un deux pouvait enregistrer les oeuvres mentionnées par Sud et nous les faire partager ça serait merveilleux ! bounce
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 16:39

je te confirme que ce ne sera pas moi, mais ça ne devrait pas poser trop de problèmes à un élève de conservatoire familier de la 7ème sonate de Prokofiev par exemple.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 16:48

WoO a écrit:
Avis aux pianistes : si l'un deux pouvait enregistrer les oeuvres mentionnées par Sud et nous les faire partager ça serait merveilleux ! bounce
Ca n'a pas l'air injouable, plutôt bien fait pianistiquement, à part quelques moments délicats du Scherzo. Je n'ai pas trop de temps à y consacrer en ce moment, mais si tu te satisfais d'une lecture globale, avec forcément beaucoup d'imperfections, je peux tenter cet après-midi de faire une lecture de chaque. Je remettrai donc Grétry et Cras à plus tard...

Ce sera forcément très imparfait, mais il faut voir ce que ça vaut et si c'est jouable avant de se décider à le travailler. En tout cas, ça m'a l'air de loin plus commode que, dans la même période, les Nocturnes de Mosolov.

Comme je ne sais pas si j'irai plus loin ni quel sera le résultat, que ça n'empêche pas d'autres de tenter l'aventure, au contraire, on comparera.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 16:56

cheers
ça nous donnera toujours une idée de l'ensemble ... j'arrive à peu près à voir ce que ça donne mais je ne réussirai pas à le communiquer à quelqu'un d'autre (déjà les Excursions de Barber, c'est limite et pourtant ça fait des années que j'essaye, mais là il y en a des versions enregistrées)
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 21:14

C'est dans la boîte. Je vais maintenant voir ce à quoi ça ressemble.

Je crois que la différence entre toi et moi est surtout de l'ordre de la pudeur, parce que tu verras que ça ne rend pas encore des choses bien nettes. Premièrement, j'ai eu la pédale très lourde, absorbé par la lecture, ce qui rend les plans plus flous. Secondement, le micro à 7€ a un peu limé l'amplitude dynamique, donc on obtient un spectre sonore un peu plat.

Mais peu importe... j'ai absolument adoré. Shocked La ballade m'a beaucoup fait penser à l'Adagio de la Sonate de Barber, que je joue souvent. Je pense que je vais la rejouer souvent.

Le scherzo, comme je m'y attendais à la lecture avant impression, m'a moins séduit.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 21:24

Alors, pour le détail. J'ai joué une seule fois le Scherzo, il faut que j'écoute le résultat, mais je pense que ce n'est pas satisfaisant.

Pour la Ballade, j'ai fait une seconde prise, parce qu'il me paraissait plus possible d'en rendre la structure. Evidemment, je n'ai absolument rien travaillé, je n'ai fait que lire deux fois, donc vous aurez le résultat qui correspond. hehe

Je pense que ça donne quand même vaguement l'idée du caractère... et c'est un beau caractère !

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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 21:38

J'ai ajouté le Scherzo dans le dossier, c'est vraiment ânonné, et trop lent, mais ça donne une idée du ton général. En tout cas dans certains passages.

Les fins des deux morceaux sont totalement ratées, ce sont des codas qui se veulent fulgurantes, et en première lecture, c'est un météore, certes, mais après l'atterrissage. hehe
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 21:41

merci beaucoup j'engrange, je te dirai demain, je suis épuisé ce soir, c'est gentil de t'être donné la peine, j'ai bien aimé aussi le début de la ballade en déchiffrant mais à partir des traits descendants en accord de double croches mon attention s'est un peu dispersée...
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 21:47

A la lecture, il est évident qu'il a beaucoup écouté Chopin : structure comparable, balancement aussi, et puis les figures à la page 6, issues tout droit de la Première Ballade !
C'est surtout la page 8 qui sera la plus difficile à mettre en place, avec ses gammes inversées défectueuses. Il faut chercher les bons doigtés et mémoriser le mode.

Mais c'est vraiment superbe. Pour le coup, nettement plus passionnant que les Nocturnes de Mosolov. A l'écoute, je maintiens le parallèle entre ces thèmes déhanchés et la Sonate de Barber. Tu me diras (si tu entends quelque chose d'audible...).
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 21:58

Je n'y (re)connais rien mais j'aime bien ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyDim 12 Avr 2009 - 22:03

A l'audition, que tu ne reconnaisses pas Chopin, c'est normal. Smile Mais à la lecture, aussi bien la structure que l'écriture, ça saute aux yeux.

Après, j'imagine que tu trouves tout de même qu'il y a un côté "mélodie infinie" à la Chosta.

Mais en infiniment mieux : je jouais justement un Prélude dudit Chosta hier, et pour le coup je n'y reviendrai pas avant quelque temps. I don't want that
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyLun 13 Avr 2009 - 13:14

j'écoute la lecture de la ballade: c'est à peu près ce que je lisais pour le début du moins, avec la surprise de ces harmonies majeures très optimistes et tonales au milieu d'un chromatisme plus neutre. J'y trouve bien un côté Barber en effet, comme une lecture de Chopin en "accidenté", qu'on pourrait retrouver dans le nocturne et en plus plat dans la Ballade. Les changements de tonalité dans la basse brisée (de la main droite en fait) sont assez typiques des juxtapositions non motivées et sans "passage" que peut écrire Barber. Comme certains passages de la Glace et l'acier, la partition devait faire partie de la bibliothèque de Chostakovich, quelques moments rappellent la 2ème sonate.
C'est bien à la page 6 que ça se corse avec les gammes descendantes en accords qui risquent de demander un certain travail, sans parler de l'agitato avant la coda (mais je me suis découragé avant pour l'instant).
Je crois que ça donne une bonne idée de la structure, avec peu de travail je pense qu'on doit pouvoir améliorer les passages en ostinato (les octaves de si en piqué) pour les rendre plus détachés et spectaculaires.

N'aurions-nous pas dans la noble assemblée un directeur de conservatoire susceptible de mettre cette ballade en morceau imposé de concours d'admission? je suppose qu'on aurait d'intéressantes surprises...
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyLun 13 Avr 2009 - 13:35

Si ça donne une idée de la structure, c'est déjà ça. Je pense de toute façon que je vais mettre la Ballade à mon répertoire, ça sera plus utile qu'une nième sonate de Barber, et ça me plaît tout autant.
S'il y a du mieux et qu'un disque n'est pas sorti entre temps, je ferai passer.

sud273 a écrit:
Je crois que ça donne une bonne idée de la structure, avec peu de travail je pense qu'on doit pouvoir améliorer les passages en ostinato (les octaves de si en piqué) pour les rendre plus détachés et spectaculaires.
Je ne sais pas si ça réclame du spectaculaire, vu les nuances écrites. Mais comme tu le disais, tous les passages rapides doivent être fulgurants, et ça, ça demande forcément un peu de boulot.

Effectivement, tu as ces entrées majeures assez étonnantes par moment, et notamment pour le dernier accord.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyLun 13 Avr 2009 - 13:35

L'ingénieur du son a fait tomber ses clés pendant le scherzo.
Oui c'est beaucoup plus difficile, mais certains détails rendent bien compte des oppositions et des répétitions de rythmes (sol-do/mi-la plus ou moins diésés sur les mêmes en naturel à droite). L'ambiance me paraît beaucoup plus conforme à ce que je connais de Deshevov (et comme tu te doutes je crois que je trouve ça encore plus intéressant que la ballade), ça me donne envie de réessayer, de travailler au moins des petits bouts car je n'arriverai pas à une lecture complète, mais c'est encourageant, surtout pour l'atmosphère du début que je j'imaginais plus sautillante et, en fait non, ça commence effectivement piano et moins staccato qu'il ne m'avait semblé au premier abord.
Pas mal pour une première lecture, et surtout inspirant.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyLun 13 Avr 2009 - 14:11

sud273 a écrit:
L'ingénieur du son a fait tomber ses clés pendant le scherzo.
Bonne oreille, je n'aurais pas reconnu des clefs ! (c'est bien ça, une clef sur le bord du piano qui a chu)

Citation :
Oui c'est beaucoup plus difficile, mais certains détails rendent bien compte des oppositions et des répétitions de rythmes (sol-do/mi-la plus ou moins diésés sur les mêmes en naturel à droite). L'ambiance me paraît beaucoup plus conforme à ce que je connais de Deshevov (et comme tu te doutes je crois que je trouve ça encore plus intéressant que la ballade), ça me donne envie de réessayer, de travailler au moins des petits bouts car je n'arriverai pas à une lecture complète, mais c'est encourageant, surtout pour l'atmosphère du début que je j'imaginais plus sautillante et, en fait non, ça commence effectivement piano et moins staccato qu'il ne m'avait semblé au premier abord.
Oui, enfin, c'est ma première lecture à moi, donc j'ai adopté les parti pris que je sentais dans cette musique, n'étant pas familier de Deshevov en dehors de l'extrait d'opéra que tu nous avais passé (je n'ai pas encore pris le temps de tout écouter). Je suis allé sur un certain déhanchement, assez legato effectivement (mais aussi pour des raisons techniques, parce que du staccato en déchiffrage, ça ne pardonne pas au moindre pain), mais j'ai un peu de LULLY qui coule dans mes veines, donc rien ne prouve que quelqu'un d'autre ne le concevrait pas différemment.


Et si ça te permet d'entendre un peu de Deshevov, j'en suis ravi. J'aimerais simplement que ça n'empêche pas d'autres de tenter l'aventure. Non seulement la comparaison des lectures serait intéressante, mais, surtout, on a sans doute des gaillards qui rendraient ça parfaitement.
Era, il joue admirablement Jolivet, la partition ne devrait lui poser aucun problème, ni en déchiffrage, ni en exécution.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyLun 13 Avr 2009 - 16:30

Merci pour cette interprétation David. J'ai peut-être préféré le Scherzo à la Ballade mais les deux sont tout à fait intéressants.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyMar 14 Avr 2009 - 12:17

DavidLeMarrec a écrit:
J'ai ajouté le Scherzo dans le dossier, c'est vraiment ânonné, et trop lent, mais ça donne une idée du ton général. En tout cas dans certains passages.

Je n'ai écouté que ce Scherzo, c'est très beau - sans développer- tu donnes une bonne idée de la partition. thumleft
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyJeu 16 Avr 2009 - 17:31

on trouve une version midi des Méditations op3 sur la page
http://www31.ocn.ne.jp/~dreampiano/worklist.html
pas de partition hélas: c'est très intéressant, on se rend compte que le style de l'auteur est bien là, les ostinatos, l'atonalité, le minimalisme répétitif avec ses oppositions majeur/mineur. La 5ème méditation semble même un embryon du scherzo opus 6 avec ses quintes obsessionnelles.

Il semble qu'il existe une enregistrement de la Suite exotique opus 13
Klassik-Avantgarde. Quantaphon 25.926 (Germany) 07C097 $16.98
avec pour programme
ASHOT ZOGRABIAN (b.1945): Serenade,
DMITRI SMIRNOV (b.1948): The River of Life, Abel,
ALEXEI ZHIVOTOV (1904-1964): Fragmente,
VLADIMIR DESHEVOV (1889-1955): Exotic Suite,
ROMAN LEDENEV (b.1930): 10 Sketches.
sauf que je n'ai pas réussi à comprendre comment se le procurer.
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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyLun 27 Avr 2009 - 5:48

sud273 a écrit:

La sortie en DVD chez Arthaus de l'opéra La Glace et l'Acier remonté en 2007 par l'opéra de Sarrebruck n'a pas encore donné lieu à beaucoup de commentaires...

...Ce premier opéra soviétique connaît un énorme succès à Léningrad. Il n’en va pas de même à Moscou ni dans les villes qui le reprennent brièvement.

Pour tout dire je suis mitigé concernant cette oeuvre. J'ai regardé le DVD de la version de l'opéra de Sarrebrück citée plus haut par Sud.

L'oeuvre est étonnante. Elle a pour cadre la mutinerie des marins de Kronstadt qui se révoltent contre la dureté du régime soviétique naissant (1921) et réclament l'instauration du communisme... Les troupes régulières vont attaquer les marins en passant sur la mer alors gelée. Massacre.
Difficile de parler d'opéra ici. On a pourtant bien une action avec une urgence dramatique de chaque instant. Tout un peuple figuré par des personnages représentant des figures de cette Europe de l'est qui ne sait pas où elle va, sans doute d'anciens nobles, des trafiquants, des militaires désoeuvrés, il y a des meurtres, des attentats, de la torture, du sang, mais pas beaucoup de sexe. Tout ce qui rend bien à la scène habituellement. Mais la narration est traitée de façon allégorique, pas de réel personnage mais des bataillons, des groupes, des mouvements d'opinion, les rouges, les blancs qui s'affrontent au travers d'une lumière bleue. Une sorte d'oratorio soviétique ? Une passion socialiste ? En tout cas une vision de l'aventure des masses dans cette entre-deux politique. J'ai pensé parfois à la description sinistre que fait Yourcenar de la guerre dans les pays baltes en 1919 dans Le coup de grâce.
La fin est émouvante avec un plateau envahi d'une foules qui va au sacrifice au son d'une longue et implacable marche très réussie. J'ai eu du mal à me sentir mobilisé par l'action cependant en raison de l'absence de personnages bien individualisés et la musique ne m'a pas semblé aussi intéressante qu'un extrait entendu auparavant. C'est atonal parfois, fait penser au grotesque que l'on retrouve chez Chostakovitch, beaucoup de cuivre, ailleurs elle est assez absente en fait, soutenant une conversation, les harangues de la foule, les cris des révoltés. C'est assez gueulard quand même. Et en russe il faut aimer. Bon, je ne suis pas vraiment dans mon répertoire de prédilection ici.

Ah oui au fait, la mise en scène ! Elle est absolument, absolument, absolument quoi. Vraiment ! Incroyable !

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MessageSujet: Re: Vladimir DESHEVOV (1889-1955)   Vladimir DESHEVOV (1889-1955) EmptyJeu 16 Juin 2011 - 1:17

Tout pareil que Antrav, je n'ai pas été complètement emporté musicalement, et j'ai regretté l'absence de personnages forts, mais emporté tout de même par le livret et la mise en scène!
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