Autour de la musique classique

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 Ernest Chausson (1855-1899)

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Mehdi Okr
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 9:10

Merci natrav pour ces belles indications. Il n'y a presque rien à jeter chez Chausson ; le concert pour piano, violon et quatuor, ce quatuor avec piano, le poème de l'amour et de la mer, ont longtemps été mes compagnons de veille nocturne. Avec Lekeu que tu découvres aussi (ô, son sublime adagio pour cordes).
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antrav
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 12:32

Cololi a écrit:
natrav a écrit:
C'est à l'usage qu'on devient chaussonnien.

Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 796625

Je connais pas le quatuor, mais le trio, perso j'ai accroché de suite. Donc le quatuor est du même tonneau si je te suis bien ?

Peut-être pas tout à fait, mais il y a suffisamment de superbes mouvements pour en faire une oeuvre de chevet.
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jerome
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 12:40

C'est moins direct, aussi. A part le thème lent du I, qui fait effet instantanément.
Inutile de préciser que je partage complètement ta sainte euphorie, cher coréligionnaire zen
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antrav
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 12:47

Oui, le I est une de ses plus belles réussites.
J'ai la chance (j'espère) d'avoir à découvrir encore d'autres pièces de musique de chambre de la maturité. Very Happy

Concert pour piano, violon et quatuor à cordes
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 13:59

natrav a écrit:
Cololi a écrit:
natrav a écrit:
C'est à l'usage qu'on devient chaussonnien.

Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 796625

Je connais pas le quatuor, mais le trio, perso j'ai accroché de suite. Donc le quatuor est du même tonneau si je te suis bien ?

Peut-être pas tout à fait, mais il y a suffisamment de superbes mouvements pour en faire une oeuvre de chevet.

Ok ok, j'écouterai ça à l'occasion.

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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 16:29

vous pensez quoi du Poème pour violon et orchestre?

je n'ai pas trop accroché pour l'instant bounce
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Mariefran
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 16:44

Pinch a écrit:
vous pensez quoi du Poème pour violon et orchestre?

je n'ai pas trop accroché pour l'instant bounce

T'as pas écouté la bonne version Mr.Red

C'est bouleversant.
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Quint
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 22:33

J'adore la musique de Chausson. Pardon, mais pas le temps de lire tout le fil. Je voulais juste dire qu'il ya un disque Accord, avec le Concert et la Chanson perpétuelle par Alice Ader et son ensemble et Bernarda Fink. Superbe. Pour le reste de la musique de chambre, je ne connais que les CD Hyperion avec Devoyon. Je n'ai pas été chercher ailleurs.

Je trouve insensé que Le Roi Arthus n'ait été donné sur scène qu'une seule fois en France !!! Et toujours pas à Paris. N. Joël qui prétend défendre et aimer le répertoire français préfère une daube comme Mireille à ce chef d'oeuvre. Triste.
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 22:42

Ah ça c'est clair que pour faire mieux que Mireille c'est pas dur Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 Icon_lol

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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 22:46

Comment peut-on croire que Le Roi Arthus n'a jamais été monté à Paris ? JAMAIS.... c'est de la folie
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 22:50

Quint a écrit:
Comment peut-on croire que Le Roi Arthus n'a jamais été monté à Paris ? JAMAIS.... c'est de la folie

Comme beaucoup d'opéra français de cette période Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 Icon_neutral
Le Polyphème de Cras ... pourquoi dort il dans les cartons ? C'est injuste.

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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyJeu 11 Mar 2010 - 23:09

Non mais attend, j'ai rien contre Cras (meme si je préfère Franz, warf), mais on va quand même pas comparer. Et pourquoi pas Alfred Bruneau tant qu'on y est ?? On parle de Chausson, là !!!
Et Sherryl Strudel n'est même plus la pour chanter Guenièvre du samedi soir.....
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Xavier
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyVen 12 Mar 2010 - 0:48

Polyphème c'est très beau, pas exactement le même style que le Roi Arthus, mais je ne trouve pas qu'il y ait trois classes d'écart entre les deux.
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyVen 12 Mar 2010 - 8:36

Quint a écrit:
Comment peut-on croire que Le Roi Arthus n'a jamais été monté à Paris ? JAMAIS.... c'est de la folie
Non seulement ça mais j' ai vu la version Jordan à 60€ d' occase il y a peu. Je suis pas près de le découvrir, cet opéra ! Confused
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Mehdi Okr
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyVen 12 Mar 2010 - 9:12

Quint a écrit:
Non mais attend, j'ai rien contre Cras (meme si je préfère Franz, warf), mais on va quand même pas comparer. Et pourquoi pas Alfred Bruneau tant qu'on y est ??

Autant Cras et Chausson ont en commun, outre l'écriture d'un opéra, de nombreuses et belles compositions de musique de chambre, autant la comparaison avec Alfred Bruneau risque de tourner court, faute de munitions. Car il n'a que très peu composé en dehors de la scène et de celle-ci, l'histoire n'a pas retenu grand chose, malgré l'effort récent de Metz pour faire revivre son Attaque du Moulin. Harry Halbreich en dit malheureusement : Ici, la faiblesse et la banalité de la musique rendent l’histoire bien peu crédible, parfois à la limite du ridicule, et l’ouvrage croule sous les bons sentiments qui ne peuvent le sauver : visiblement toutes les partitions lyriques françaises oubliées de cette époque (1893) ne méritent pas de revivre, et je ne pense pas que l’histoire ait commis une vraie injustice vis-à-vis d’un auteur probe, au talent modeste, mais totalement dépourvu de la moindre étincelle de génie.
Dommage, car j'avais bien aimé son court oratorio Lazare, probablement plus pour le texte de Zola que pour la musique de Bruneau.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyVen 12 Mar 2010 - 10:09

natrav a écrit:
Le premier mouvement presque fauréen,
Oui, c'est frappant en effet. Mais je n'y trouve pas la richesse des facettes de Fauré.
Comme tu le dis, ça résiste assez bien.

J'ai été frappé, en entendant en concert le Quatuor (l'autre, à cordes, que j'ai plus souvent écouté) dimanche : le public (beaucoup de touristes, c'était un dimanche à Garnier à tarifs pas chers) crevait d'ennui, et en effet c'est une musique écrite pour des auditeurs musiciens très confirmés. On est toujours dans le raffinement d'une petite référence structurelle, d'une modulation glissante, jamais d'éclat comme peuvent en faire Debussy ou Ravel, pas non plus le tricot assez typique de Roussel, la clarté rassurante de Koechlin, l'armature germanique de Magnard ou les moires un peu plus nettement changeantes de Ropartz. Le Quatuor de Chausson, c'est vraiment de la pure abstration.

Le Quatuor avec piano est beaucoup plus accessible et chatoyant, mais il reste cette impression de surraffinement que je ne suis pas sûr, au fond, de tant aimer, même si le principe et le langage me séduisent.


♫ a écrit:
Merci natrav pour ces belles indications. Il n'y a presque rien à jeter chez Chausson ; le concert pour piano, violon et quatuor, ce quatuor avec piano, le poème de l'amour et de la mer, ont longtemps été mes compagnons de veille nocturne.
Les deux Poèmes (violon, amour & mer) sont tout de même plus sucrés assez en-dessous. Et les mélodies sont pour la plupart équidistantes de Bizet et de Fauré, certes raffinées harmoniquement, mais assez banales mélodiquement, d'une mélancolie un peu standard.
Autant j'admire la grande forme chez Chausson, autant dans les miniatures, dans le même 'registre' de couleurs, Fauré, Dupont et même Ropartz me séduisent beaucoup plus. Pour Vierne, ça dépend, il y a de superbes pages mais son étonnant Quintette est vraiment, si j'ose le mot, mortel, à tous les sens du terme.
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyVen 12 Mar 2010 - 10:34

natrav a écrit:
Oui, le I est une de ses plus belles réussites.
J'ai la chance (j'espère) d'avoir à découvrir encore d'autres pièces de musique de chambre de la maturité. Very Happy

Concert pour piano, violon et quatuor à cordes
Chanson perpétuelle pour voix, quatuor à cordes et piano
Pièce pour violoncelle et piano
Le Concert est très beau, plus salonnard et galant, mais du très très beau salon. Quant à la Chanson, elle est en apparence dans le même ton, mais lorsqu'on lit le livret, le côté "Tristan français" se rapproche beaucoup des Odelettes de Ropartz. Very Happy Sans en avoir l'envergure (et avec beaucoup moins de wagnérismes aussi), mais c'est quand même diablement beau.


Quint a écrit:
J'adore la musique de Chausson. Pardon, mais pas le temps de lire tout le fil. Je voulais juste dire qu'il ya un disque Accord, avec le Concert et la Chanson perpétuelle par Alice Ader et son ensemble et Bernarda Fink. Superbe.
Effectivement, très beau disque. cheers


Citation :
Je trouve insensé que Le Roi Arthus n'ait été donné sur scène qu'une seule fois en France !!! Et toujours pas à Paris. N. Joël qui prétend défendre et aimer le répertoire français préfère une daube comme Mireille à ce chef d'oeuvre. Triste.
Mireille n'est absolument pas une daube au passage, même si on a le droit subjectif de ne pas aimer telle ou telle esthétique. Dans le genre qui est le sien, c'est un authentique chef-d'oeuvre. Il te reste le choix entre argumenter sérieusement ou m'envoyer tes témoins. Tiens, à propos : Bienvenue ! Very Happy Mr. Green

Le Roi Arthus est un projet de Joel, à ce qu'on dit. Espérons qu'il se concrétise, c'est quand même l'un des opéras les plus vertigineux jamais écrits, même si beaucoup de la même trempe (Fervaal de d'Indy, Hernani de Hirchmann) ne sont pas assez diffusés pour bénéficier de la même reconnaissance.


Quint a écrit:
Non mais attend, j'ai rien contre Cras (meme si je préfère Franz, warf), mais on va quand même pas comparer. Et pourquoi pas Alfred Bruneau tant qu'on y est ?? On parle de Chausson, là !!!
Justement, ce sont deux compositeurs de valeur très comparable, dans deux genres un peu différents : un français "fin de siècle" mélancolique, teinté de wagnérisme, et un "debussyste".
Bruneau, c'est encore une troisième voie, celle du style français lyrique alors triomphant, celui de Thomas, Paladilhe, Reyer, Salvayre, Massenet, bien qu'il y ait d'amples nuances à porter entre ces noms.

A titre personnel, pour avoir écouté plusieurs oeuvres et même lu la partition du Rêve, je ne trouve pas Bruneau vertigineux, en effet. C'est de la musique bien faite, mais il lui manque une inspiration plus saillante, et aussi un rythme dramatique plus soutenu.

C'est très exactement l'esthétique opposée à Cras (dans Polyphème, pour le reste c'est différent), Chausson se situant entre les deux.


Hein ? a écrit:
Quint a écrit:
Comment peut-on croire que Le Roi Arthus n'a jamais été monté à Paris ? JAMAIS.... c'est de la folie
Non seulement ça mais j' ai vu la version Jordan à 60€ d' occase il y a peu. Je suis pas près de le découvrir, cet opéra ! Confused
Ca se trouve sur MusicMe, et la radiodiffusion de la récente production bruxelloise par Callegari (encore supérieure à Jordan, s'il est possible !) traîne peut-être bien quelque part.
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyVen 12 Mar 2010 - 11:43

DavidLeMarrec a écrit:
J'ai été frappé, en entendant en concert le Quatuor (l'autre, à cordes
Même impression que toi, je n'arrive pas encore à rentrer dedans.
J'ai l'impression de toutes façons que les frenchies de l'époque mettent dans le quatuor à corde plus de sécheresse et d'abstraction que dans la musique de chambre avec piano. Ils sont tous à fond sur les derniers de Beethoven, et prennent un peu ça comme un défi d'écriture, du coup l'évidence mélodique en pâtit souvent.
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyVen 12 Mar 2010 - 11:56

Oui, tout à fait, il y a des traits beethoveniens assez évidents... mais Beethoven est lisible tout de même.

J'aimais beaucoup ce Quatuor au disque, par sa densité, mais dans la concentration optimale et unique d'une salle de concert, c'était un peu abrupt. J'essaierai avec partition.
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyVen 19 Mar 2010 - 22:57

Chausson peignait de belles aquarelles, paraît-il. Quelqu'un a déjà eu l'occasion d'en voir ?
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptySam 20 Mar 2010 - 10:06

L'inverse est plus aisé à trouver.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptySam 20 Mar 2010 - 10:19

DavidLeMarrec a écrit:
L'inverse est plus aisé à trouver.

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptySam 20 Mar 2010 - 10:36

Ce sont mes préférés. drunken
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptySam 20 Mar 2010 - 10:37

DavidLeMarrec a écrit:
L'inverse est plus aisé à trouver.

Spoiler:

Moi aussi j'espérais trouver quelque chose dans Google Images... Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 796625
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptySam 20 Mar 2010 - 12:50

Vu le nombre de réactions, j'aurais dû poster dans 'Flood'. Pardon. Embarassed
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMar 23 Mar 2010 - 14:32

Eléments biographiques tirés de Ernest Chausson, écrits inédits présentés par Jean Gallois, Editions du Rocher.

1 – Jeunesse (1855-77)

Correspondance : la première lettre retrouvée est datée de 1874.
Journal intime : un premier cahier couvre les années 1875 et 1876.

Roman de Jeunesse : Jacques (été 1876 ?), 381 pages d'intérêt inégal (Gallois n'en édite que des extraits et résume le reste). C'est l'histoire d'un jeune bourgeois timide, en proie au doute existentiel et aux tourments de l'amour – préoccupations très semblables à celles que révèle le Journal intime. Plutôt bien écrit, malgré des longueurs et des platitudes. Le ton est éminemment romantique, à la fois candide et lucide – on n'échappe évidemment pas à une certaine niaiserie.

Ces documents éclairent la personnalité du jeune Chausson et peuvent enrichir notre écoute de sa musique. Voici quelques citations organisées par thèmes, je les laisse parler d'elles-mêmes.


Psychologie

Je veux m'habituer à une scrupuleuse exactitude et étudiant chaque jour ma propre faiblesse, j'apprendrai à devenir un homme. Cette habitude a été celle de beaucoup d'hommes célèbres. Delacroix ne s'est jamais couché, même en rentrant chez lui brisé de fatigue, sans remplir une page de son journal. (04/09/75)

J'ai toujours horreur de tout ce qui peut me mettre en relation avec des gens que je ne connais pas. Les jeunes gens de mon âge me causent une peur insurmontable ; je suis triste, même malgré moi, dans leur société, et je sens trop bien qu'il n'y a rien de commun entre nous. C'est pourquoi j'aime mieux rester seul. Quand la solitude devient trop difficile à supporter, l'art seul pourrait me réconforter et j'ai recours à la musique. Hélas ! Ce sont alors de nouveaux doutes et de nouvelles hésitations. Dois-je faire de la musique ? Suis-je né musicien ? (18/09/75)

Je ne peux pas vaincre cette de peur que m'inspirent les figures nouvelles et cette peur est si forte que, même pour les personnes que je désire connaître, l'ennui de la première présentation me fait abandonner la possibilité de leur fréquentation. (22/09/75)

Combien de fois, morne, mélancolique et désespéré, me suis-je assis devant mon piano. Je lui confiais dans mes improvisations le secret de mes peines, je l'aimais comme un ami et il me consolait comme un ami véritable. (27/09/75)

(...) je ne peux vaincre une timidité naturelle qui m'empêche de révéler mes sentiments à qui que ce soit. Quand je veux dire à ma mère elle-même que je l'aime, je ne peux me résoudre à parler et je me borne à l'embrasser sans dire un mot. Je ne sais pas si j'ai jamais eu un moment d'expansion. Et pourtant, j'en ai bien besoin. (16/10/75)

Quand je rentre en moi-même, je me trouve si plein de vices et de lâchetés que je me fais honte. Je cherche à détourner mes pensées, mais en vain. Je suis réduit à aimer le sommeil plus que tout au monde parce qu'en dormant, au moins, je ne me vois pas. (...) Je me prends tellement en horreur que j'agis volontairement presque sans réflexion ; je ne me sens pas assez de force pour atteindre cet idéal de bien que j'ai rêvé. J'ai besoin de m'étourdir et le monde m'ennuie. Si je suis au milieu de gens intelligent, comme ce matin chez M. Tannery, le sentiment de mon infériorité me rend tout honteux. Je garde le silence parce que je sens que je n'ai le droit de ne rien dire. Le rire même me fuit ; je refuse les deux seules consolations que je puisse trouver, la musique et les vers. Les grands hommes me paraissent si grands, si au-dessus de moi que je suis devant une page de Bach ou de Beethoven comme un enfant de deux ans sous le dôme de Saint-Pierre. Quant aux vers, je trouve ceux que je fais trop mauvais. Je n'ai pas d'ami tel que j'en voudrais un dans un pareil moment, parce que je n'ai pas de maîtresse et que j'ai tant besoin d'amour et de tendresse que je demande à l'amitié bien plus qu'elle ne peut donner. Je sens fort bien que cet état est un état maladif et je n'y vois pas de remède, du moins pas dans ce moment. La réalité m'étrangle parce que je n'ai pas rencontré de difficulté dans la vie dès mon enfance et parce que je me suis imaginé une vie chimérique. J'aurais besoin de douleurs réelles pour me guérir de mes douloureuses fantaisies. (02/01/76)

J'ai pris tellement l'habitude de me regarder agir qu'il m'est impossible maintenant de faire autrement, bien que cela me gêne beaucoup. A force de me demander si je suis sincère, je finis par n'être plus naturel, ce qui me paraît la première des qualités. Je juge tout ce que je fais comme si c'était un autre qui le faisait ; je me dédouble perpétuellement et inconsciemment. Comment pourrais-je faire pour n'être plus qu'un ? (12/03/76)


L'amour

J'aime pourtant, j'aime la nature, j'aime les arts, j'aime la musique, j'aime le monde entier, mais nulle femme n'est encore venue pour donner une forme à cet amour. J'ai vingt ans et je n'ai pas de maîtresse ! Je m'accuse moi-même d'insensibilité ; je voudrais presque avoir déjà déchiré mon coeur en vingt amours malheureux. (...) Que puis-je faire sinon attendre ! J'ai attendu longtemps déjà ; faut-il attendre longtemps encore ? Aurais-je ce destin bizarre de vouloir toujours aimer sans le pouvoir jamais ? (09/09/75)

Je ne peux faire un pas sur le boulevard, surtout le soir, sans rencontrer ces femmes dont la vue me trouble. Elles me font penser que je me suis mis en dehors de la règle commune et que l'amour que j'ai rêvé est impossible, peut-être. Toute cette gaieté me fatigue et m'attriste ; je ne puis pas être gai. (18/09/75)

Eh bien ! Voilà-t-il pas que je suis amoureux de la soeur de Cesare ! Elle est un peu grosse, mais elle est si belle ! (16/02/76) Laughing

Mon coeur est plein d'amour et de bonté depuis qu'il a souffert. J'aime tout, maintenant : tout, le Grand Inconnaissable que je ne peux jamais me figurer que bon et miséricordieux ! Mes parents, si tendres, si doux et si dévoués pour moi ! L'art, la vie, la nature, les étoiles et le grand soleil, j'aime tout avec passion ! (28/03/76)

Si bien des choses me font sourire, il en est une que j'aime encore plus que jamais, c'est l'amitié, ou l'amour comme vous voudrez l'appeler. (31/07/76)


La vocation artistique

Je veux être musicien (17/10/75)

Malgré les encouragements de Chenavard, je ne me sens pas fait pour la peinture. Me voici plus que jamais retombé dans toutes mes perplexités. Que vais-je faire ? Pour quel art suis-je né ? Suis-je artiste d'abord ? Je le crois. Depuis mon enfance, j'ai rêvé d'être musicien ; je combine toujours en marchant des symphonies ou des morceaux de piano ; il m'arrive bien rarement de créer un tableau dans mon imagination. Cette incertitude m'effraie beaucoup. Il est temps enfin de me décider. Si je devais être artiste de valeur dans quelque genre que ce soit, j'aurais choisi depuis longtemps. (13/09/75)

La richesse, qui m'a permis de connaître chaque art, ma ôté toute espèce d'initiative, et si quelque circonstance extraordinaire ne précipite pas mon choix, je passerai sottement ma vie en me demandant ce que je dois faire. Cette idée me poursuit toujours et je suis presque découragé. (13/09/75)

Ce qui me tourmente réellement, c'est le besoin extrême que j'ai de créer et l'impossibilité relative où je me trouve de la faire. Je ne sais pas assez d'harmonie pour composer, ni assez de dessin pour faire un tableau ; les quelques vers que j'ai faits sont loin de me contenter et quand bien même (ce qui arrivera certainement) je saurais assez d'harmonie pour composer, je doute que je puisse jamais réaliser les mélodies et les symphonies que j'ai déjà rêvées. J'ai le pressentiment que ma vie doit être courte. Je suis loin de m'en plaindre mais je ne voudrais pas mourir sans avoir fait quelque chose. Dans ce désir même, l'orgueil tient peut-être plus de place que le sentiment artistique. (17/10/75)

(...) quoi que les autres puissent dire, je veux être musicien et pourtant après Beethoven et Schumann peut-on encore avoir quelque chose à dire ? Mon père me voit à regret choisir une carrière artistique et la musique principalement. Il aimerait mieux me voir, du moins, littérateur ou peintre. Néanmoins il me laisse toute liberté. (17/10/75)

(...) je me rappelle avoir souvent répondu quand on me demandait ce que je ferais quand je serais grand : "moi, je serai musicien." - Je crois du reste qu'il n'y a rien qui convienne mieux à mon caractère. Je ne peux me décider à parler, à exprimer par des mots ce que je sens. La musique symphonique est une langue plus pure, plus profonde et c'est la seule que je pourrais bien employer. J'ai toujours eu horreur de la parole. "Les anges, disent les livres mystiques, ne parlent pas. Ils devinent mutuellement leurs pensées et cette sorte de langage divin ne laisse exister aucune équivoque tant les êtres supérieurs se pénètrent bien l'un l'autre." Quand même il n'existerait pas des anges, cette pensée n'en demeurerait pas moins admirable. (17/10/75)

Je ne sais pas travailler. Je me préoccupe de ce que je dois faire beaucoup plus qu'il n'est nécessaire, je travaille peut-être plus qu'il ne faut et j'avance lentement à cause de ce vilain défaut (...) Au commencement tout va bien. J'apprends vite et je retiens assez facilement, mais je faiblis dès qu'il faut perfectionner. Le polissage est pour moi antinaturel. Aussi je crains qu'avec de très heureuses dispositions, je ne fasse jamais quelque chose de durable. (26/10/75)

J'ai déchiré, après une lecture de Montaigne, toutes les petites pièces en vers que j'avais faites (...) (13/11/75)

Je veux être musicien, je le serai, murmurai-je en moi-même. Horreur ! J'entendais dans ma poitrine comme un petit rire moqueur qui me rendit presque fou. Qu'est-ce que cela peut donc faire à tous ceux qui m'aiment que je sois peintre, musicien ou littérateur ! N'est-ce pas à moi de choisir ? N'est-ce pas moi seul qui puisse savoir ce que j'aime, ce que je veux. Quand je parlai , l'année dernière, de m'occuper de peinture, on rit de moi et maintenant quand on voit que je ne veux être ni avocat, ni substitut ni clerc d'avoué, ni marchand, on la prend comme un pis aller ! Elle me fait presque horreur à présent. La chose que j'aime par-dessus tout est la seule que personne ne me conseille : quand je parle de faire de la musique : tout le monde me regarde en souriant. (...) Et moi je me dis tout seul : Je serai musicien. J'entends dans ma tête des symphonies sauvages qui font un bruit infernal quand je pense un seul instant à quitter ma chère musique. (15/12/75)

Est-ce que par hasard je comprendrais la poésie ? Non. Je ne comprends ni la peinture, ni la musique, ni la littérature, je fais mon droit et je suis un bourgeois ; il faut l'être jusqu'au bout. Est-donc si difficile de ne penser qu'à l'argent ? Eh bien ! Ernest, es-tu décidé enfin, que veux-tu faire ? - Je vais me préparer pour le Conseil d'Etat et dans dix ans je serai sous-préfet parce que c'est une bonne place pour trouver une belle dot. - A la bonne heure, c'est au moins une position honorable. (14/01/76)

Songe que ta douleur, qu'il ne t'appartient pas de calmer et que je ne veux pas le moins du monde blâmer, peut être un admirable instrument de travail. (Jacques, chap. XVII)


Sur la musique

Aux alentours de 19 ans Chausson est introduit par son précepteur Brethous-Lafargue dans le salon de Mme de Rayssac. Parmi les habitués, il se sent attiré par Odilon Redon, de quinze ans son aîné certes, mais comme lui, réservé et un rien misanthrope. Ce déjà grand peintre est aussi fervent musicien, jouant fort bien du piano et du violon.
A partir de 1876, il noue une amitié intense avec un jeune Hongrois, Cesare, qui est capitaine dans l'armée autrichienne et joue du violon.
Chausson joue, entre autres :
Quintette de Schumann (Nous sommes tous des Schumannistes enragés)
Trios de Beethoven.
Sonates violon Beethoven.
Beethoven et Bach sur l'harmonium de la chapelle de Saint-quai.
Bach, clavier bien tempéré.
Sonates violon-piano de Mozart.

J'aime, j'aime Berlioz peut-être encore plus que je ne l'admire ; je l'aime passionnément et presque sauvagement. (...) comment ne pourrais-je pas aimer cet homme qui me fait verser des larmes, qui me procure les plus douces jouissances peut-être de la vie ? (03/09/75)

Nous avons arrêté le programme de tout l'hiver. Il est décidé que nous ne jouerons que du Bach, du Haendel, du Haydn, du Mozart, du Beethoven, du Schumann, du Berlioz et du Brahms. Je vais travailler Bach presque exclusivement. "Ce sont des abstractions, disait M. Tannery en parlant de la première symphonie [?] de Bach ; le sentiment n'y entre pour rien et par cela même c'est plus que de la musique." Jamais grand homme ne m'a fait autant de bien. Bach vous repose, vous fortifie et vous élève dans des sphères inconnues de tout autre que lui. Beethoven est un matérialiste, à côté de lui, et Schumann un visionnaire. Si l'on veut rechercher un génie comparable à lui, il faut remonter à Homère. Dante et Shakespeare sont des génies tourmentés. Bach est si près des cieux que les orages de la vie ne peuvent le toucher : c'est une âme virile d'une douceur et d'une pureté merveilleuses. (04/12/75)

Le seul reproche fondé que l'on puisse faire à à la musique de Berlioz, c'est de sortir des cadres ordinaires de la musique et de se mêler trop à la littérature. (05/12/75)

Je suis encore tout transporté de la musique que nous venons de faire. J'ai joué pendant près d'une heure les andante et les allegro des concerts de Bach et le dernier allegro était si beau qu'on me l'a fait rejouer deux fois. "C'est de la musique héroïque, s'écriait M. Tannery, c'est avec des musiques comme celle-là qu'on va se faire tuer." Nous nous serrions tous la main et je suis certain qu'en ce moment, il n'y avait pas un seul sentiment égoïste dans nos coeurs ; cette admirable musique nous avait élevé au-dessus de toutes les passion humaines. Heureux, Ô Bienheureux ceux-là qui sont susceptibles d'avoir de pareilles émotions ! Nous ne pouvions presque pas nous quitter, nous nous aimions comme des frères : ce sentiment-là du moins subsiste toujours même après le premier moment d'enthousiasme passé, car je les aime autant que je peux tous ces hommes si bons, si intelligents, si pleins de génie. (11/12/75)

Le concert Pasdeloup n'avait de remarquable aujourd'hui qu'une suite de Bach [pour orchestre], qui était naturellement sublime. (...) Le reste du concert ne valait presque rien ; une déplorable symphonie de Schubert, pleine de jolis détails, un ennuyeux concerto pour piano de Beethoven, l'hymne d'Haydn trop connu pour intéresser, et l'ouverture de Patrie, de Bizet, vague réminiscence de la Marche hongroise de Berlioz. (12/12/75)

Il faut avouer que l'enthousiasme pour Beethoven est un peu exagéré. Qu'on l'admire comme un merveilleux génie, fort bien, mais n'y a-t-il que lui ? Et Bach, et Haendel, et Haydn, et Mozart ? Cette admiration exclusive et peu réfléchie, car le plupart de ceux qui disent aimer Beethoven ne le comprennent pas, me jette dans l'excès contraire. Sans parler de Bach, qui est le Dieu suprême, je trouve qu'on délaisse un peu trop Mozart. Il a sur Beethoven cet avantage irrécusable, c'est qu'il est raisonnable et qu'il peut servir de modèle ; Beethoven est sublimement désordonné et son influence a jeté l'école moderne dans toutes sortes de folies. Le calme divin de Raphaël est tout aussi beau que l'emportement de Michel-Ange. (12/12/75)

La musique de Beethoven me paraît être pleine de désespoir et de rage et c'est pour cela que je l'aime. Beethoven n'est pas plus spiritualiste que Berlioz ; il est passionné toujours et toujours humain. Bach et Schumann sont de véritables spiritualistes ; c'est la vraie musique du ciel. Cela ne veut pas dire que Beethoven et Berlioz soient toujours terrestres. Je n'ai jamais entendu l'andante de la 9e Symphonie sans penser à ce char merveilleux qui emporte Lohengrin loin de la terre, et le choeur final de la Damnation de Faust n'appartient plus à ce monde. (23/01/76)

La musique de Lully du reste est délicieuse et ne sent pas le rance le moins du monde, mais en l'entendant on aime à se croire Monsieur de Grammont ou Louis XIV lui-même, et cela vous flatte toujours un peu. Quelle gaité saine et quelle honnêteté parfaite ! (30/01/76)

Massenet (...) n'est qu'un pauvre individu (...) Je ne crains pas de me tromper en disant de cette oeuvre [Scènes bourgeoises] que c'est mauvais, parce qu'il n'y a là aucune sincérité ! Massenet ne veut pas être banal comme Mermet ou Membrée et sa musique est à la fois banale et recherchée, ce qui est pire. (13/02/76)

Quant à la Danse macabre, c'est une vraie musique de croque-morts. On y entend jusqu'au craquement des os ; malheureusement ce bruit qui veut être terrible ressemble étonnamment à une voix de Polichinelle. Saint-Saëns lui-même ressemble à Polichinelle, mais il n'en a ni la gaieté ni l'esprit. Pauvre Polichinelle, que de bons moments tu m'as fait passer autrefois, quand on m'emmenait aux Champs-Elysées, et comme je te préfère encore à Saint-Saëns, malgré tout son talent incontestable. 13/02/76)

Que de Musique ! Nous en faisons depuis 5 h. L'andante de la seconde sonate de Bach, pour piano et violon, nous a tellement transportés que nous l'avons recommencée 7 fois de suite. "Ernest, me disait César, si tu veux, recommençons. - Comme tu veux, c'est admirablement beau." Monsieur Tannery était rayonnant. C'est qu'en effet, il n'y a rien de plus beau au monde que cet andante, qui n'a rien de terrestre. Quelle belle âme que celle de Bach ! C'est de la musique céleste, disions-nous, et nous avions tous les larmes aux yeux. (18/03/76)

Sur Schumann : Jamais aucun artiste n'a su rendre si bien cette joie intérieure que donne l'amour compris et partagé. (Jacques, chap. XIII)


Sur la peinture + descriptions de paysages

Rubens n'est pas (...) un peintre que j'aime. Sans parler de Michel-Ange, qui ne compte pas, la grâce intime du Corrège ou la magique pénétration de Rembrandt me charment plus, par goût. Pour pouvoir rapprocher même des peintres dont le genre de génie est moins différent, je me sens plus porté vers Titien ou Véronèse. Du reste, tout ceci n'est qu'une affaire de goût et de sentiment, car il n'y a pas d'échelle pour classer les hommes de génie... (18/09/75)

Le coucher de soleil était plus beau peut-être que je ne l'ai jamais vu. Les montagnes absolument violettes se détachaient sur le ciel tout enflammé. Ce n'était pas seulement quelques teintes roses, mais des nuages entiers jaunes ou rouge-vif et des avalanches d'or s'écroulant dans l'azur. (12/11/75)

Le soleil venait de se coucher, mais il était jour encore. Et pourtant, à l'Orient, on apercevait des étoiles pâles, blanches, qui semblaient les derniers rayons du soleil pour prendre leur belle couleur bleue. Le ciel n'avait pas cette beauté uniforme particulière aux couchers de soleil, en Orient ; l'horizon était rouge ; quelques nuages noirs s'y étaient amoncelés et entre les déchirures paraissait le ciel, d'un vert très pâle, presque rosé (...). Peu à peu chaque partie du ciel devint successivement plus sombre. L'incendie de l'horizon s'éteignait lentement et le calme avec la nuit s'étendit sur la nature. (Jacques, chap. IX)

Jamais paysage ne me parut aussi frais que celui-ci. La rivière très étroite, coulait entre deux rangées d'arbres qui se penchaient sur l'eau et formaient une voûte de verdure. (...) La chaleur du jour n'avait pas pénétré jusqu'à nous ; tout y était délicat et discret. Je n'eusse jamais cru que j'aimerais autant un endroit où tout s'harmonisait si bien, où pas une seule chose n'éveillait un sentiment, tant soit peu violent, où tout était doux, tranquille et silencieux. (...) Assis à l'arrière [du bateau], je regardais une dernière fois et avec regret s'éloigner de moi ces retraites charmantes où je sentais que j'avais laissé quelques-uns des plus beaux moments de toute ma vie. (Jacques, chap. XII)

L'oeuvre d'art, quelle que bien faite qu'elle soit, ne devient guère intéressante et n'est réellement admirable que si elle exprime une idée plus ou moins clairement énoncée. De là, l'infériorité presque dégradante de la peinture de nature morte. (Jacques, chap. XIX)
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMar 23 Mar 2010 - 23:39

Merci infiniment Jérôme. Tu as choisi des passages qui font écho avec une telle concordance à ses plus belles oeuvres de musique de chambre qu'on ne peut qu'être saisi par la sincérité de ce qu'ils expriment. Il l'a dit, il l'a mis en musique.
Il serait facile de moquer le ton précieux de cette époque qui nous heurterait aujourd'hui, mais on sent que ce qu'il livre ici n'est pas feint.
On a envie de dire "Quelle belle âme !" D'autant plus qu'elle fut féconde et ne s'est pas satisfaite de la contemplation nombriliste de ces douleurs affectives.

Maintenant, reste à nous proposer la suite. On ne te lâchera pas. Cool
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMar 23 Mar 2010 - 23:44

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMar 23 Mar 2010 - 23:47

Jérôme, merci beaucoup d'avoir pris la peine de nous copier ces fabuleux extraits. Je suis assez effaré de découvrir que j'aurais pu écrire (et que j'ai d'ailleurs écrit) à peu près les mêmes choses que Chausson, j'ai connu les mêmes émois, bref, tout pareil ... sauf que je n'ai pas écrit sa musique, mais peut-être notre parenté de pensée et d'émotion explique que sa musique résonne si profondément en moi, même un siècle plus tard.
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMar 23 Mar 2010 - 23:57

Chausson a écrit:
La musique de Lully du reste est délicieuse et ne sent pas le rance le moins du monde, mais en l'entendant on aime à se croire Monsieur de Grammont ou Louis XIV lui-même, et cela vous flatte toujours un peu. Quelle gaité saine et quelle honnêteté parfaite ! (30/01/76)

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Voici qui est étonnant, surtout pour l'époque, et qui donne envie d'aimer ce grand homme ! kiss
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMer 24 Mar 2010 - 0:01

jerome a écrit:
être banal comme Mermet
carton rouge

Voilà, j'ai fait mon malin, alors je peux te remercier pour cette très riche compilation ! cheers

(Mermet, c'est pas mal du tout, mais dans un genre très différent de Chausson, c'est sûr : c'est plus du Gounod un peu audacieux que du Wagner francisé.)
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMer 24 Mar 2010 - 0:03

Le mouvement lent du Quatuor op.30 est bien dans le ton, je trouve.

Les paysages, je trouve ça intéressant par rapport à l'orchestration (faudrait réécouter Viviane sous cet angle, tiens), et le choc esthétique en barque rappelle les thèmes lents (III du Trio, I du Quatuor avec piano).

C'est malgré tout un peu gênant d'exposer l'intimité d'Ernest au débat public... mais bon, il n'en sera que plus sympathique à la majorité d'entre nous, je pense.


Dernière édition par jerome le Mer 24 Mar 2010 - 0:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMer 24 Mar 2010 - 0:04

♫ a écrit:
Jérôme, merci beaucoup d'avoir pris la peine de nous copier ces fabuleux extraits. Je suis assez effaré de découvrir que j'aurais pu écrire (et que j'ai d'ailleurs écrit) à peu près les mêmes choses que Chausson, j'ai connu les mêmes émois, bref, tout pareil ... sauf que je n'ai pas écrit sa musique, mais peut-être notre parenté de pensée et d'émotion explique que sa musique résonne si profondément en moi, même un siècle plus tard.

Tu vas rire, mais j'allais écrire la même chose que toi après avoir lu ces extraits... Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 Icon_smile
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMer 24 Mar 2010 - 0:10

jerome a écrit:


C'est malgré tout un peu gênant d'exposer l'intimité d'Ernest au débat public... mais bon, il n'en sera que plus sympathique à la majorité d'entre nous, je pense.

Mets peut être des spoilers. cat
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyDim 25 Avr 2010 - 20:07

Un mois après, merci Jérôme Smile
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyVen 28 Mai 2010 - 11:35

Sortie d'un CD qui semble intéressant :
Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 3760009292253_230
Au programme :
le Quatuor op. 35
la Chanson perpétuelle
Poème de l'Amour et de la Mer (réduction pour quatuor à cordes et piano)

Salomé Haller, soprano
Nicolas Kruger, piano
Quatuor Manfred

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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyVen 28 Mai 2010 - 11:37

Ah oui, la réduction ça peut être pas mal. C'est quel genre, la chanteuse ?
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyVen 28 Mai 2010 - 11:45

jerome a écrit:
Ah oui, la réduction ça peut être pas mal. C'est quel genre, la chanteuse ?

Elle a beaucoup chanté de Baroque (exemple : Proserpine dans Proserpine de Lully!!). Voix assez large et ample. Très bonne diction aussi (chose importante quand même...)

ça doit pouvoir être très bien dans Chausson!

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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyDim 20 Juin 2010 - 13:02

Vu le nombre d'amateurs de Chausson, pourrait peut-être ouvrir quelques fils spécialisés, non ?

Je n'ai rien contre m'en charger.
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyDim 20 Juin 2010 - 14:13

DavidLeMarrec a écrit:
Vu le nombre d'amateurs de Chausson, pourrait peut-être ouvrir quelques fils spécialisés, non ?

Je n'ai rien contre m'en charger.

Oui, effectivement, ce serait drôlement bien si tu en as le courage. Smile
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyDim 20 Juin 2010 - 14:14

Je ferai schématique, mais je peux faire une rapide présentation des domaines, oui.
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Xavier
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyDim 20 Juin 2010 - 14:26

DavidLeMarrec a écrit:
Vu le nombre d'amateurs de Chausson, pourrait peut-être ouvrir quelques fils spécialisés, non ?

Il y a déjà un sujet sur les oeuvres symphoniques.
Mais oui, on pourrait diviser tout ce qui a été dit sur le trio par exemple peut-être.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyDim 20 Juin 2010 - 14:58

Xavier a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:
Vu le nombre d'amateurs de Chausson, pourrait peut-être ouvrir quelques fils spécialisés, non ?

Il y a déjà un sujet sur les oeuvres symphoniques.
En effet, il n'est pas référence dans l'index d'ailleurs ; mais il y a la musique de chambre au minimum.

Citation :
Mais oui, on pourrait diviser tout ce qui a été dit sur le trio par exemple peut-être.
Oui, ou tout simplement ouvrir un fil sur la musique de chambre.
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMer 8 Sep 2010 - 14:33

En cherchant il y a 3 versions du Roi Arthus :

Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 51V3J5R54rL._SL500_AA300_

Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 51mUFPnn56L._SL500_AA300_

Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 51h9N-eYrtL._SL500_AA300_

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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMer 8 Sep 2010 - 14:50

Cololi a écrit:
Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 51h9N-eYrtL._SL500_AA300_

Ah! Shocked Shocked Rouillon en Arthus! Rester calme...

Mais des deux que je connais (les deux autres), c'est clairement Jordan qui est au dessus... Botstein et Bullock font plus du Strauss je trouve que du Chausson... c'est un peu trop violent pour moi je trouve.


Bon, va falloir que je parte à la recherche de cette version Viotti... Neutral

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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMar 28 Déc 2010 - 14:23

Ernest Chausson, compositeur français pas très connu.
Il a néanmoins composé une magnifique symphonie en si bémol très inspirée de celle de Franck.
Je vous conseille la version de Louis Langrée avec le philar de Liège, rien à redire.
La symphonie de Chausson est considérée comme son chef-d'oeuvre.
Je connais mal ce compositeur, que me conseillez-vous d'écouter ?
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Pelléas
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMar 28 Déc 2010 - 14:43

TragicSymph a écrit:
Ernest Chausson, compositeur français pas très connu.
Il a néanmoins composé une magnifique symphonie en si bémol très inspirée de celle de Franck.
Je vous conseille la version de Louis Langrée avec le philar de Liège, rien à redire.
La symphonie de Chausson est considérée comme son chef-d'oeuvre.
Je connais mal ce compositeur, que me conseillez-vous d'écouter ?

Pas connu? Pas ici en lisant les 16 pages du topic du devrais avoir une réponse à ta question!

Wink

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Michel Desrousseaux
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMar 28 Déc 2010 - 14:53

TragicSymph a écrit:
Ernest Chausson, compositeur français pas très connu.
Il a néanmoins composé une magnifique symphonie en si bémol très inspirée de celle de Franck.
Je vous conseille la version de Louis Langrée avec le philar de Liège, rien à redire.
La symphonie de Chausson est considérée comme son chef-d'oeuvre.
Je connais mal ce compositeur, que me conseillez-vous d'écouter ?
La symphonie, oui, et le concert pour piano, violon et quatuor à cordes. Oh, et puis le temps des lilas.
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TragicSymph
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMar 28 Déc 2010 - 14:55

Merci pour vos éclaircissements !!
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*Nico
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MessageSujet: Re: Ernest Chausson (1855-1899)   Ernest Chausson (1855-1899) - Page 6 EmptyMar 28 Déc 2010 - 14:55

Michel Desrousseaux a écrit:
TragicSymph a écrit:
Ernest Chausson, compositeur français pas très connu.
Il a néanmoins composé une magnifique symphonie en si bémol très inspirée de celle de Franck.
Je vous conseille la version de Louis Langrée avec le philar de Liège, rien à redire.
La symphonie de Chausson est considérée comme son chef-d'oeuvre.
Je connais mal ce compositeur, que me conseillez-vous d'écouter ?
La symphonie, oui, et le concert pour piano, violon et quatuor à cordes. Oh, et puis le temps des lilas.

Et surtout son Roi Arthus et le Poème de l'amour et de la mer !
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