Henri Dutilleux (1916-2013)

Mourir reconnu à 97 ans. Un artiste peut-il rêver mieux ?

Et puis consolons-nous : Wagner vient de naître.

Zeno a écrit:

Loin derrière, Boulez gagne une place.

C'est petit ...

Bôf, pour moi de toute façon maintenant c'est Kurtag le plus grand!

Churchill a écrit:

Pat17 a écrit:

Sur la version en ligne du Monde que je citais, l'article est en première page !

Tant mieux, mais à la radio, c'est plus sommaire...

France Info y consacrait quand même l'ouverture de son journal de 17h, avec extrait sonore à l'appui et itw de Didier Lockwood.

tomseche89 a écrit:

Churchill a écrit:

Pat17 a écrit:

Sur la version en ligne du Monde que je citais, l'article est en première page !

Tant mieux, mais à la radio, c'est plus sommaire...

France Info y consacrait quand même l'ouverture de son journal de 17h, avec extrait sonore à l'appui et itw de Didier Lockwood.

Le décès de Georges Moustaki ce jour a eu les honneurs d'un meilleur positionnement sur la page d'accueil du Monde, mais avec un article nettement plus sommaire que la biographie assez détaillée que le quotidien consacrait hier à Dutilleux...

Georges Moustaki est mort ?!??

Les yeux qui fascinent a écrit:

Georges Moustaki est mort ?!??

Ca respire la sincérité ces larmes

Et pourtant ! ça m'attriste bien plus que le décès de Dutilleux !…

Les yeux qui fascinent a écrit:

Georges Moustaki est mort ?!??

http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/05/23/georges-moustaki-est-mort_3415872_3246.html

Pat17 a écrit:

tomseche89 a écrit:

Churchill a écrit:

Pat17 a écrit:

Sur la version en ligne du Monde que je citais, l'article est en première page !

Tant mieux, mais à la radio, c'est plus sommaire...

France Info y consacrait quand même l'ouverture de son journal de 17h, avec extrait sonore à l'appui et itw de Didier Lockwood.

Le décès de Georges Moustaki ce jour a eu les honneurs d'un meilleur positionnement sur la page d'accueil du Monde, mais avec un article nettement plus sommaire que la biographie assez détaillée que le quotidien consacrait hier à Dutilleux...

Moustaki est quand même bien plus connu que Dutilleux en France. c'est assez logique. Pour la longueur de l'article, ça vient peut etre du fait de la différence d'age... 18 ans quand même. C'est pas négligeable a l'echelle d'une vie.

hammerklavier a écrit:

Moustaki est quand même bien plus connu que Dutilleux en France. c'est assez logique. Pour la longueur de l'article, ça vient peut etre du fait de la différence d'age... 18 ans quand même. C'est pas négligeable a l'echelle d'une vie.

Je pencherais plus sur le fait que, compte tenu de son âge, le décès de Dutilleux devait avoir été anticipé, et une biographie préparée; peut-être même est-elle prête depuis des années. Pour Moustaki, considérant qu'il décède à un âge somme toute pas très avancé (au regard de l'espérance de vie actuellement constatée), les journalistes ont pu être pris au dépourvu.

Mais il ne s'agit là que de supputations de ma part...

A priori, je pencherai plutôt pour l'inverse !

Dans le 12-14H de France Info aujourd'hui, hommage à Moustaki et à Dutilleux.

http://bernardthomasson.com/2013/05/23/moustaki-et-dutilleux-hommages-de-le-forestier-et-casadesus/

Siegmund a écrit:

Zeno a écrit:

Loin derrière, Boulez gagne une place.

Boulez C'est petit ...

benvenuto a écrit:

Bôf, pour moi de toute façon maintenant c'est Kurtag le plus grand!

Tout juste .

Vous avez quand même l'art de bavarder pour ne rien dire…

C’est la nature humaine : se détacher de l’ordre des choses, manipuler les mots sans substance !

Pub sur mon facebook :

Magnifique tweet-hommage de Pascal Nègre, le patron d'Universal, tout en finesse.

"Henri Duttilleux a été un des plus grands compositeurs français du xx eme siècle ! Il était édité par Universal music ! RIP"

(il le produit mais ne sait même pas écrire son nom correctement...)

Xavier a écrit:

Magnifique tweet-hommage de Pascal Nègre, le patron d'Universal, tout en finesse.

"Henri Duttilleux a été un des plus grands compositeurs français du xx eme siècle ! Il était édité par Universal music ! RIP"

(il le produit mais ne sait même pas écrire son nom correctement...)

Ah oui quand même...

"Ma mère, la meilleure des femmes, est morte hier ! Elle avait beaucoup épargné ! Kikoo à son âme !"

(Bon ma mère n'est pas morte mais faut que je m'entraine au langage twitter...)

Glocktahr a écrit:

Xavier a écrit:

Magnifique tweet-hommage de Pascal Nègre, le patron d'Universal, tout en finesse.

"Henri Duttilleux a été un des plus grands compositeurs français du xx eme siècle ! Il était édité par Universal music ! RIP"

(il le produit mais ne sait même pas écrire son nom correctement...)

Ah oui quand même...

"Ma mère, la meilleure des femmes, est morte hier ! Elle avait beaucoup épargné ! Kikoo à son âme !"

(Bon ma mère n'est pas morte mais faut que je m'entraine au langage twitter...)

Alors, faut dire : "ma reum" ou "ma daronne".

Xavier a écrit:

Magnifique tweet-hommage de Pascal Nègre, le patron d'Universal, tout en finesse.

"Henri Duttilleux a été un des plus grands compositeurs français du xx eme siècle ! Il était édité par Universal music ! RIP"

(il le produit mais ne sait même pas écrire son nom correctement...)

Mouais....Il a écrit à peu près la même chose à propos de Moustaki (à la différence près d'une orthographe correcte). Cela donne une très bonne idée sur les considérations que les grand patrons des majors peuvent avoir pour leurs artistes

Et de Daniel Darc et d'un quatrième, dont j'ai oublié le nom…

De toute façon, il en prend pour son grade, monsieur Nègre :

http://fr.audiofanzine.com/newsletter/2013-05-25/

Bah, tant qu'il ne fait pas bosser les gens au black...

Enfin… tout cela pour ne rien dire d'une des figures majeures de la musque française contemporaine.

...une des figures majeures de la musique tout court!!!
Quand on a affaire à un génie de cette stature, les précisions circonstanciées sont superflues, je crois...

L'essentiel a peut-être été dit car finalement, c'est une oeuvre assez secrète qui ne réclame guère l'analyse. Ce n'est pas Wagner, ce n'est pas non plus un certain paradigme contemporain pour faire causer les snobs. Dutilleux a quelque chose de minéral qui se réfère à la terre, dur, âpre, rugueux même, et qui décourage la distillation intellectuelle. Mais il a également à voir avec le ciel (celui de Van Gogh), c'est-à-dire avec une certaine manière de fulgurance spirituelle, hors tout contexte religieux cela va de soi, comme un humanisme raffiné jusqu'à l'éther cosmique où nous baignons tous, candidats potentiels à une forme naturelle d'extase.
Il y a quelque chose de taoïste dans cette oeuvre, une mise en mouvement sans fin des énergies qui parle au ventre et à l'âme, mais peut-être moins à l'intellect. Non qu'il s'agisse là d'un art simple, spontané et limité dans ses structures, mais parce qu'une fois de plus, toute création qui renvoie à l'essence du monde décourage un certain type de commentaire.
La musique de Dutilleux invite au silence, elle nourrit sans échauffer. Elle a la plénitude des choses dont l'évidence réduit à presque rien la valeur ajoutée du commentaire. Elle est belle, elle se contemple, et puis voilà.

Sans oublier sa dimension onirique et rêveuse (enfin c'est comme cela que je la perçois).

Zeno a écrit:

L'essentiel a peut-être été dit car finalement, c'est une oeuvre assez secrète qui ne réclame guère l'analyse. Ce n'est pas Wagner, ce n'est pas non plus un certain paradigme contemporain pour faire causer les snobs. Dutilleux a quelque chose de minéral qui se réfère à la terre, dur, âpre, rugueux même, et qui décourage la distillation intellectuelle. Mais il a également à voir avec le ciel (celui de Van Gogh), c'est-à-dire avec une certaine manière de fulgurance spirituelle, hors tout contexte religieux cela va de soi, comme un humanisme raffiné jusqu'à l'éther cosmique où nous baignons tous, candidats potentiels à une forme naturelle d'extase.
Il y a quelque chose de taoïste dans cette oeuvre, une mise en mouvement sans fin des énergies qui parle au ventre et à l'âme, mais peut-être moins à l'intellect. Non qu'il s'agisse là d'un art simple, spontané et limité dans ses structures, mais parce qu'une fois de plus, toute création qui renvoie à l'essence du monde décourage un certain type de commentaire.
La musique de Dutilleux invite au silence, elle nourrit sans échauffer. Elle a la plénitude des choses dont l'évidence réduit à presque rien la valeur ajoutée du commentaire. Elle est belle, elle se contemple, et puis voilà.

rien à ajouter.

5 heures d'entretiens avec Dutilleux.
http://www.rts.ch/espace-2/programmes/musique-en-memoire/4916223-musique-en-memoire-du-03-06-2013.html

Bon app'

Les METABOLES de DUTILLEUX....
J'en avais ouï parler sur ce forum, et étais intéressé...
Mais la Vie et le Temps paxent, et un clou chassant l'autre, j'ai oublié de chercher en ma médiathèque départementale cette œuvre, et même ce compositeur !
Le Jardin des Critiques de France Musique du 16 juin 2013, podcasté il y a beau temps et écouté cet après-midi en vidant les boxs me donne bien des regrets.
Quelle fabuleuse musique !
(j'ai l'impression de dire ça à chaque fois !)
Il me les faut, ces Métaboles!
Toute cette musique me rappelle évidemment Bartok et Dukas.
Mais aussi La seconde pièce : linéaire ,  :  le Bernard Herrmann  de Psychose  sorti 4 ans plus tôt !
Bref, ça n'en a pas l'air, mais je suis conquis !

Un peu Berg aussi (les cordes) non?  

Oui une grande et belle oeuvre!

Aucune délégation du ministère de la Culture n'a été présente lors de ses obsèques alors qu'il s'agit d'un des plus grands compositeurs français qui soient.

J'ai donc acquis :

... la version conseillée par le jardin des critiques.
Et je suis conquis !
Et pas tant pour l'interprétation, délicatesses auxquelles je ne comprends fifre ! Mais au moins pour la prise de son qui est si nette et si vivante qu'elle donne l'impression de la Vie, du Live !
C'est un disque que j'adore d'un compositeur que je ne connaissais pas au delà du nom.
D'où mon enthousiasme un peu éxacerbé, et peut-être un petit début d'obsession...  
Ces 4 notes au début des Métaboles ( encore qu'elles ne sont que 3), je les entends partout dans les Métaboles (ce qui est normal) ; mais partout aussi dans les opus suivants !! A savoir : Tout un Monde Lointain et Mystère de l'Instant .
Quelles sont ces quatre notes (1, 2, 3puis à nouveau 1...) ?   (car ma connaissance musicale est en deçà de zéro.)
Ont-elles une symbolique ?
Je suis un amateur de musique orchestrale.
Je viens de commander les deux autres cd de la musique orchestrale de Dutilleux chez Chandos. Peut-être que Tortelier mène avec moins d'inspiration le Philarmonique de la BBC dans les 2 symphonies, je ne suis pas équipé pour en juger.
Mais il y a des reproductions de Redon à chaque pochettes, et je vénère ce peintre !!!!
Et ça fera très bien dans ma discothèque !
Oui, je suis un peu en fonds ce mois-ci et je vous prierais de ne pas baver sur mes tongs en nubuck.

ttod a écrit:

Ces 4 notes au début des Métaboles ( encore qu'elles ne sont que 3), je les entends partout dans les Métaboles (ce qui est normal) ; mais partout aussi dans les opus suivants !! A savoir : Tout un Monde Lointain et Mystère de l'Instant .

Je ne suis pas sûr de voir ce quelles notes précisément tu parles, tu peux donner un minutage?

Ce ne sont pas forcément les mêmes notes, mais si tu parles de figures où Dutilleux tourne autour d'une note pour finalement revenir dessus, ça oui c'est quelque chose qu'il fait souvent.

Ce sont les 4 notes qui ont peut-être valeur de thème si mon impression de les entendre tout le long des Métaboles (et reprises telles quelles dans le cinquième mvt,) est juste.
C'est au tout début : de la 13ème à la 17ème seconde puis, derechef, de la 26ème à la 31éme.
Plus j'écoute, plus j'aime cette musique.
Récemment, je ne sais plus qui (ni sur quel post) regrettait l'absence d'un nouveau Ravel quant à la richesse inventive de la palette orchestrale, mais je crois que nous pouvons voir là un digne concurrent.

Ai reçu et écoute à satiété....

Cette première symphonie n'est peut-être pas le cénotaphe du XXème siècle.
Mais Dutilleux a défini en trois mots ce qui me plait à moi, pauvre bougre, dans la musique, et surtout dans la musique orchestrale.
: La Joie du Son !
Et il le dit, et il l'applique !
Comment mieux dire, que le son, sa hauteur, sa tessiture, sa fréquence, ses variations, sa plus ou moins longueur d'onde, sa pédale, ses accidents, ses superpositions, ses effets Doppler, ses légato continus, ces Watch! qui nous réveillent, ce vent dans les cloches qui nous les font oublier encore qu'elles résonnent toute la journée et le tocsin qui sonne soudain. Et la magie du son qui fait qu'un tocsin qui sonne sempiternellement devient une page vierge de silence sur laquelle on peut écrire de la musique !
Le silence est une utopie dont seule la Musique peut donner une vague idée.
Comme à la fin de l'intro du Zarathoustra de Strauss, le tutti ultime que représente l'orgue est le Silence.
L'orgue est le seul instrument capable de tenir assez longtemps un accord de septième pour que l'oreille humaine l'oublie et le considère comme du silence, du moins comme une page vierge.
Une note, un accord tenu est comme une couleur épandue, il n'existe que par rapport à une autre note, un autre accord, une autre couleur accolée.
Peut-être vivons-nous dans un Ré mineur universel (ou un Ut majeur pour les plus enthousiastes !) assourdissant que nous n'entendons pas, ou n'entendons plus, pas plus que nous ne ressentons la prodigieuse force décrite par Coriolis, la Terre tournant à 1500 Km/h sur elle même tout en étant lancée à 100000 km/h autour du Soleil.
Bref je m'égare,
Dutilleux a tout mon aval.
Je corrigerai ma trajectoire plus tard.
Mais je crois que les sérialistes ont tort de tenir la note si longtemps... Moi, dix secondes après, je n'entends plus rien...

Quelqu'un connaît ses Correspondances ? C'est une oeuvre pour soprano et orchestre. Salonen l'a enregistré, avec Barbara Hannigan.

Oui, c'est un superbe cycle de mélodies, du meilleur Dutilleux à mon sens.  
Entendu en concert déjà par Hannigan, et le disque Salonen est très bien.
J'en parlais dans mon 3è message de présentation du compositeur dans la 1ère page de ce sujet.

Merci, Xavier. J'ai lu tes commentaires et compte-rendu de concert. La même Barbara Hannigan les chantera à Amsterdam prochainement. J'ai l'impression qu'elle s'est fait une spécialité de cette oeuvre.

Elle s'est fait une spécialité de beaucoup de choses dans la musique contemporaine en fait. (Berg, Benjamin, Ligeti...)
Ce serait bien qu'elle enregistre le Temps l'horloge pour qu'on puisse se passer de la pâteuse Fleming.

Xavier a écrit:

Ce serait bien qu'elle enregistre le Temps l'horloge pour qu'on puisse se passer de la pâteuse Fleming.

Horrible interprétation oui ! Sur tous les plans d'ailleurs, un naufrage.

Comme tout ce que fait Fleming dans la mélodie française en fait. (ou comme tout ce que fait Fleming diront certains...  )

En revanche pour de superbes mélodies de Dutilleux : La geôle et les deux sonnets de Jean Cassou par Le Roux  

Xavier a écrit:

Elle s'est fait une spécialité de beaucoup de choses dans la musique contemporaine en fait. (Berg, Benjamin, Ligeti...)

Complètement, de même avec Kurtá€g, Schoeller, Vivier, Nono... Le reste étant plutôt consacré aux grands ancêtres de la musique contemporaine (Schönberg et Berg en particulier). Et il est rare que ce soit avec une aussi jolie voix. Il y a eu Schäfer aussi, mais elle a toujours chanté d'autres répertoires simultanément, alors que Hannigan est assez exclusive.

Citation :

Ce serait bien qu'elle enregistre le Temps l'horloge pour qu'on puisse se passer de la pâteuse Fleming.

Mais on n'a pas le droit de dire du mal des créatrices / dédicataires !

La symphonie N°1, je crois, en toute modestie, la tenir un peu en rênes.
La deuxième Double, c'est une autre histoire !
Elle me fait l'effet du reflet de tout un monde présent dans un étang.
La ligne du réfraction, la surface, est mal désignée. Mais les timbales et le clavecin en donnent le Zénith et le Nadir.
Le second mouvement joue là dessus.
Il y a des tutti entremêlés de cordes qui se séparent peu à peu entre les timbales roulantes et les bois qui interviennent à 2minutes 08 et qui relancent .
Tiens ! on parlais de Passacaille, en voilà une autre, fugace mais bien présente.
Depuis la 4éme minute, les timbales prennent de la voix et tonnent après avoir gronder.
Trompettes,  Un coup de gong  et puis quoi ? Un trio ?
5minutes 11.
En tout cas il se passe quelquechose !
Une sorte de désossement à la Bartók .  Où on voit le squelette ! Comme un magicien qui montre l'envers un peu triste et moche du décor.
Où la musique est déshabillée avec des mites et des mythes qui s'envolent...
 puis rhabillée de soierie par les violons.
: 6 minutes 46, Oh le velours des bois, même les trompettes ont de ces douceurs !
Tout ceci est d'un classicisme !
7minutes 17, tout fout le camp peu à peu, se délite et revient dans la réfraction désordonnée.


Le temps qui m'est imparti touchant à ma faim, je parlerai du mouvement final de la 2éme symphonie de Dutilleux ultérieurement. De plus n'ayant pas un riche vivier de correspondants très avides, je peux me permettre de poster une suite à mon message quand bon semblera !
Que ceci soit écrit et répété comme loi (en mon pays).

tod a écrit:

Je crois que Dutilleux a toujours refusé que la musique du Loup soit diffusée en dehors du ballet.

Xavier a écrit:

C'est ce qu'on lit souvent, mais il faut se rendre à l'évidence que non, puisque plusieurs enregistrements sont parus.

Oui, il a toujours eu une attitude paradoxale par rapport à ses pages de jeunesse. Comme tu le dis, il ne voulait pas que Le Loup soit joué indépendamment du ballet. Pourtant, ça a été enregistré et même plusieurs fois je pense, de son vivant qui plus est.

Idem pour la sonatine pour flûte et piano au sujet de laquelle il n'a cessé d'émettre de fortes réserves et qui est pourtant devenue une pièce du répertoire, jouée et gravée par des tas de flûtistes dont Rampal et Pahud (qui espérait un concerto paraît-il).

Il semblait même mitigé par rapport à sa sonate pour piano et à sa 1ère symphonie. Lui qui a déjà publié si peu, c'est à ce demander ce qu'il aurait laissé en fin de compte. Surtout quand on sait que sa fameuse lenteur était un peu une pose. En fait, il écrivait énormément semble-t-il mais ne faisait voir le jour qu'à une infime partie de tout ce travail. Il y a peut-être de ces trucs qui dorment dans les cartons...

Cello a écrit:

Idem pour la sonatine pour flûte et piano au sujet de laquelle il n'a cessé d'émettre de fortes réserves et qui est pourtant devenue une pièce du répertoire, jouée et gravée par des tas de flûtistes dont Rampal et Pahud (qui espérait un concerto paraît-il).

Même les autres petites sonates pour basson, hautbois et trombone sont maintenant pas mal jouées et enregistrées.
Ce sont des pièces certes mineures mais tout de même très réussies.

Cello a écrit:

Il semblait même mitigé par rapport à sa sonate pour piano et à sa 1ère symphonie. Lui qui a déjà publié si peu, c'est à ce demander ce qu'il aurait laissé en fin de compte.

Oui, là ça me semble vraiment d'une exigeance ahurissante, ce sont pour moi deux chefs d'oeuvre.