Opéra de Paris 2007-2008

J'ouvre un nouveau sujet pour accueillir commentaires et impressions, après le sujet de présentation de la saison.

La saison s'ouvre avec Capriccio et Ariane et Barbe-Bleue de Dukas, dont on peut entendre un bout du Prélude sur la page du site de l'Opéra:

http://www.operadeparis.fr/
http://www.operadeparis.fr/Accueil/Actualite.asp?id=273

Courez-y, il reste certainement encore beaucoup de places!

J'ai craqué, passant distraitement devant l'opera Garnier, je me duis demandé si, par hasard il n'y aurait pas une place à 7 euros de dernière minute qui trainerait, et bien figurez vous que si !



J'ai donc vu ce Cappriccio de Richard Strauss dans une mise en scène de Robert Carsen déjà rodée il y a quelques saisons, avec Renée Fleming semble-t'il.

Je vais encore faire le Lou Ravi, j'ai adoré Surtout que ma loge à 7 euros était bien orientée et que ses occupants en titre avaient déclaré forfait, apparemment. Du coup ma place de pouilleux s'est transformée en loge impériale.

Ma découverte de Strauss est assez récente, et j'ai encore plus d'affinités pour le Strauss "psychiatrique" que pour le Strauss kitsch des pastiches comme Cappriccio. Mais en concert ça passe super bien, belle direction de Hartmut Haenchen, précise et lyrique, qui expose bien les détails d'une partition foisannante et capiteuse à souhait - bon sang que ça doit être difficile à diriger ce truc !!!!! Bel équilibre chanteurs/orchestre, qui répond bien aux interrogations du livret musique/chant/texte, c'est à la fois une gigantesque symphonie avec voix, mais aussi une pièce de théatre sur scène avec des voix bien mises en valeur. Hartmut (je vais l'appeler Hartmut) est super carré dans le bon sens du terme, c'est à dire que tout est en place et équilibré, tout en restant lyrique.

Quelle bizarrerie que ce Cappriccio, d'ailleurs une partie du public reste désorientée qui devait s'attendre à plus divertissant (ici il est joué d'un bloc, sans entracte, peut-être une erreur), manifeste son impatience en toussant à intervalles réguliers, voire en quittant le spectacle en cours en quittant un strapontin qui fait un grand "clac !" (on est à Garnier) quand on se lève. Réflexion esthétique qui se veut atemporelle mais tout de même située dans un salon français du XVIIIème, représenté de façon romantique, un peu répétitif dans ses dialogues, mais avec des vraies trouvailles de livret - le directeur du théâtre qui théorise la sortie de scène au moment précisément où il sort de scène, l'arrivée du souffleur depuis son trou... Tout cela écrit créé dans le pire contexte de l'histoire allemande sans la moindre allusion " temporelle".

La mise en scène est littérale et réussie. Et faire autre chose que du kitsch dans cet opera serait une trahison. De grandes réussite avec le chaos qui envahit le théatre avant que son directeur intervienne, et surtout le monologue final de l'héroïne, vraiment saisissant scéniquement.

Le niveau des chanteurs m'a paru très bon et homogène, tous acteurs et impliqués, décidés à chanter sans esbrouffe. Rootering joue le directeur du théatre et parait ressucité par rapport au Lohengrin de l'an dernier où il semblait agonisant. L'acoustique de Garnier aide peut-être aussi.

Mais les grandes performances sont celles d'Olaf Bär en Comte, de Charles Workman en flamand et de Solveig Kringelborn en comtesse. On pourra leur reprocher une absence de panache, mais j'ai trouvé ça très bien et très sensible.

La comtesse de Kringelborn est sensible et élégante, très humaine sans l'affectation kitsch que le rôle peut entraîner.

Bref, bon voilà, dire que j'espérais me réfréner jusqu'à Barbe Bleue...

Morloch a écrit:

J'ai craqué, passant distraitement devant l'opera Garnier, je me demandais distraitement si, par hasard il n'y aurait pas une place à 7 euros de dernière minute qui trainerait, et bien figurez vous que si !

Je vais encore faire le Lou Ravi, j'ai adoré Surtout que ma loge à 7 euros était bien orientée et que ses occupants en titre avaient déclaré forfait, apparemment. Du coup ma place de pouilleux s'est transformée en loge impériale.

Tout ça me donne bien envie de faire comme toi.

Faut dire aussi que je n'avais jamais eu autant de chance sur une place à 7 euros, il y a eu des fois un peu pénibles, faut avouer

Assomer son voisin pour gagner un peu de place et ensuite rester tout le long sur la pointe des pieds pour voir un bout de scène, c est pénible.

Morloch a écrit:

Quelle bizarrerie que ce Cappriccio, d'ailleurs une partie du public reste désorientée qui devait s'attendre à plus divertissant (ici il est joué d'un bloc, sans entracte, peut-être une erreur),

Oui, sans entracte, quelle drôle d'idée. Je crois que Gérard Mortier avait fait pareil pour Elektra.

Citation :

Mais les grandes performances sont celles d'Olaf Bär en Comte, de Charles Workman en flamand et de Solveig Kringelborn en comtesse. On pourra leur reprocher une absence de panache, mais j'ai trouvé ça très bien et très sensible.

Bär, ça dépend des soirs, mais Workman, sans panache ?? Dire qu'il passe si souvent à Paris.
Quant à Kringelborn, étrange distribution pour un rôle pas très lourd et très exigeant en mots, mais ça n'en reste pas moins du grand luxe !

Citation :

La comtesse de Kringelborn est sensible et élégante, très humaine sans l'affectation kitsch que le rôle peut entraîner.

Sans Renée Fleming, oui.


Bravo pour le conte de fées.

DavidLeMarrec a écrit:

Bravo pour le conte de fées.

Le souci, c'est que toute la saison de Bastille/Garnier s'annonce comme un conte de fées, et dire qu'il y a l'opéra comique qui se réveille, le Châtelet qu'il ne faut pas laisser totalement de côté, le théâtre des Champs Elysées...

ça va être dur

Peut-être que la solution est de demander l'asile politique à Bordeaux, ça a l'air plus calme

La brute.

Merci de retourner le hachoir dans la plaie...

Non, les récitals de midi devraient être chouettes... si on peut s'y rendre.


Pour le reste, il y a quelques très beaux interprètes (Gillet, Vernhes, Varnier...), mais dans du répertoire qui ne donne vraiment pas envie de se déplacer pour une enième écoute de Faust, Bohème, Ballo, Idomeneo...

Tout juste y aura-t-il la création de Tihanyi qui devrait être très belle.

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Mais les grandes performances sont celles d'Olaf Bär en Comte, de Charles Workman en flamand et de Solveig Kringelborn en comtesse. On pourra leur reprocher une absence de panache, mais j'ai trouvé ça très bien et très sensible.

Bär, ça dépend des soirs, mais Workman, sans panache ?? Dire qu'il passe si souvent à Paris.

Hem il est très connu ? Je me demandais qui était ce chanteur inconnu qui était aussi impressionnant vocalement...

Bon, je vais devoir me mettre à jour..

Citation :

Quant à Kringelborn, étrange distribution pour un rôle pas très lourd et très exigeant en mots, mais ça n'en reste pas moins du grand luxe !

Elle joue le rôle sans jamais forcer, une classe naturelle je trouve.

Elle est étonnante cette chanteuse, dans Katerina Ismaïlova elle était déchainée vocalement et scèniquement (alors que c'était une version de concert).

Je sais pas si vous avez fait gaffe, sur le DVD Lohengrin dans le 2ème acte, après le monologue nunuche d'Elsa et sa conversation avec Ortrud, elle termine son rôle en battant des cils ultra rapidement en regardant Ortrud d'un air candide. Elles ont du se marrer à le jouer avec Waltraud Meier, parce que je pense pas que ce soit visible du public ni que ce soit destiné à la captation vidéo. Enfin bref... (je prends un risque, ma mention du mot Wagner sur ce forum peut entrainer 10 pages de discussions)

vartan a écrit:

La brute.

Morloch a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Mais les grandes performances sont celles d'Olaf Bär en Comte, de Charles Workman en flamand et de Solveig Kringelborn en comtesse. On pourra leur reprocher une absence de panache, mais j'ai trouvé ça très bien et très sensible.

Bär, ça dépend des soirs, mais Workman, sans panache ?? Dire qu'il passe si souvent à Paris.

Hem il est très connu ? Je me demandais qui était ce chanteur inconnu qui était aussi impressionnant vocalement...

Très connu, non, connu, oui.

J'adore sa façon de chanter en permanence en voix mixte... Il a beaucoup chanté d'opéras français rares (La jolie fille de Perth, Henry VIII...).

Il chantait tout de même, dernièrement, Titus à Genève, ce n'est pas le dernier venu.

Pour moi, c'est un très grand. Mais j'imagine qu'il ne doit pas être très sonore en salle, puisqu'il n'a pas l'air de solliciter beaucoup son formant.

je ne sais pas, il a quand même une certaine puissance, mais dans ce cas aucun des chanteurs n'a cherché à en faire des tonnes, donc je ne sais pas.

Il faudrait l'entendre dans un petit Donizetti de derrière les fagots.

En plus, l'acoustique de Garnier est pas si mauvaise, ça aide peut être les chanteurs qui n'ont pas une voix énorme.

David a écrit:

Pour moi, c'est un très grand. Mais j'imagine qu'il ne doit pas être très sonore en salle, puisqu'il n'a pas l'air de solliciter beaucoup son formant.

A Bastille dans Makropoulos c'était plus qu'impeccable à ce niveau là

Sinon à propos de Garnier la location aux guichets ouvre lundi pour la reprise de la Traviata je crois que je vais me laisser tenter

Alors les enfants:

Capriccio

Traviata

Morloch a écrit:

je ne sais pas, il a quand même une certaine puissance, mais dans ce cas aucun des chanteurs n'a cherché à en faire des tonnes, donc je ne sais pas.

Il faudrait l'entendre dans un petit Donizetti de derrière les fagots.

En plus, l'acoustique de Garnier est pas si mauvaise, ça aide peut être les chanteurs qui n'ont pas une voix énorme.

Il ne chante pas ce genre de choses.

Il est plutôt centré classicisme agile (Titus, Almaviva), français romantique (Smith, Gomez), premier vingtième (tu l'as sans doute vu chez Cardillac & les Oranges, très bel opéra de Prokofith).

Bonne nouvelle, j'avais peur qu'on l'entende mal sur scène.

Morloch a écrit:

Je vais encore faire le Lou Ravi, j'ai adoré

C'est vrai que je me suis pas foulé pour ton rang.

Ah oui, je l'avais donc entendu dans Makropoulos, mais tout était bien aussi dans cette production, ça complique les choses, on oublie de dire du bien de certains au milieu des éloges.

Xavier a écrit:

Morloch a écrit:

Je vais encore faire le Lou Ravi, j'ai adoré

C'est vrai que je me suis pas foulé pour ton rang.

je n'ai remarqué que ce soir ce rang .

Bin quoi... ok je vais essayer de mettre un peu de fiel dans les comptes rendus, mais quand un truc m'a déplu, je préfère me taire.

Morloch a écrit:

Bin quoi... ok je vais essayer de mettre un peu de fiel dans les comptes rendus, mais quand un truc m'a déplu, je préfère me taire.

Ca peut quand même être utile pour épargner aux autres des déceptions.

Par exemple, plus la peine de se faire chier avec Mödl et le souffleur de Bayreuth 52.

Lou a écrit:

Bin quoi... ok je vais essayer de mettre un peu de fiel dans les comptes rendus, mais quand un truc m'a déplu, je préfère me taire.

Conserve plutôt ta gentillesse
Moi j'aime bien ton état d'esprit

Xavier, il existe de bons reports où on n'entend pas du tout le souffleur...

Surtout, je ne suis pas certain d'avoir les compétences techniques pour assassiner une prestation, parfois il faut essayer d'entrer dans la logique de l'interprète, voir ce qu'il/elle a essayé de faire passer.

Par exemple, la Violetta de Christine Schäfer ne plaira pas à tout le monde, mais ce qu'elle fait est exceptionnel de travail d'actrice et de fragilité du personnage. C'est très original et très touchant.

Mais ceux qui préfèrent les Traviata en bonne santé et qui arpentent la scène d'un pas conquérant seront déçus par cette chanteuse. Et ça m'énerve les critiques à l'emporte pièce du style " Christine Schäfer est naze et est incapable de chanter ce rôle ", j'essaie d'éviter d'en faire.

DavidLeMarrec a écrit:

Xavier, il existe de bons reports où on n'entend pas du tout le souffleur...

Oui oui, je sais, j'ai pas écouté l'édition truc muche.

Morloch a écrit:

il faut essayer d'entrer dans la logique de l'interprète, voir ce qu'il/elle a essayé de faire passer.

+ 10

Citation :

Par exemple, je suis certain que la Violetta de Christine Schäfer ne plaira pas à tout le monde, mais ce qu'elle fait est exceptionnel de travail d'actrice et de fragilité du personnage. C'est très original et très touchant.

A mon avis je vais aimer... le problème c'est Garnier j'aimerai bien obtenir une place correcte
Quelqu'un compte aller faire la queue lundi?

Ce n'est pas un problème, Morloch, c'est tout à ton honneur, c'est plus intéressant à lire, ça donne une meilleure idée d'ensemble - et c'est moins facile.

Tiens sinon, pour ceux qui veulent voir cette Traviata, essayez d'avoir une place centrale, ou alors sur la gauche du théâtre quand on est face à la scène, car tout se passe à droite.

C'est un peu frustrant sinon (j'ai testé les deux côtés).

Merci Morloch je vais essayer de prendre des places demain au guichet... tu avais pris une place à combien?
Moi j'ai déjà tenté 23 euros poru Barbe Bleue et j'ai été déçu

Ben c'était encore ces fameuses places à 7 euros, pour lesquelles il faut avoir la foi.

J'étais à droite (quand on regarde vers la scène) la première fois et honnêtement des passages de la mise en scène m'ont échappé. Par moments il faut se résigner et juste écouter. Par contre, à gauche j'ai tout vu.

C'est pénible ces théâtres à l'italienne.

Je suis pas content du tout j'ai pris deux places poru Traviata en insistant pour avoir des places avec Christine Schäffer (j'avais oublié mon petit programme) et voilà que je rentre chez moi je vérifie sur mon petit livret et il m'a refilé des places pour une séance avec Natalya Kovalova...

Je suis furieux car je suis certain qu'ils vont me faire des histoires pour me changer mes places demain
Quelqu'un connaît-il cette chanteuse? Natalya Kovalova?
Je dois préciser que je suis en face d'un dilemme vital. En 2005 lors du Ring du Châtelet j'ai pris des places poru la Walkyrie avec Olga Sergeyeva et il se trouve que c'était bien meilleur que la star Linda Watson...
Je me demande si ça ne va pas refaire le coup pour les débuts de cette chanteuse à l'opéra de Paris...

Le pire de tout c'est qu'en fin de compte je risque de prendre un autre place juste pour voir Schäffer...
Au secouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuurs

Pauvre Sauron, il a de véritables problèmes.

Tu as vu ça Ma vie est pleine de péripéties
Demain un combat difficile m'attend contre le guichetier qui sera présent aux caisses.
Je ne sortirai peut-être pas vivant de ce duel

J'étais allé voir Natalya Kovalova pour sa prise de rôle la saison dernière - c'était le prétexte que je m'étais trouvé à moi même pour y retourner après avoir entendu Schäfer (en fait j'adore la Traviata mais j'assume pas...)

C'est une tite jeune qui a l'air de faire un beau début de carrière, plus lyrique que Schäfer, à la limite elle a plus le format vocal adequat pour Violetta. Cela dit, c'est moins nuancé et moins incarné, et elle était en difficulté dans les aigus du premier acte (Schäfer aussi, de toute façon) mais plus à l'aise dans les seconds et troisièmes actes. Elle est super jolie et c'est crédible.


Bin voilà, tu as trouvé toi aussi un prétexte pour y aller deux fois

Citation :

Bin voilà, tu as trouvé toi aussi un prétexte pour y aller deux fois

Non non je veux pas y aller deux fois. J'ai réussi à changer mes places le type du guichet a été très cool d'ailleurs lui il est toujours plutôt sympa...
Bon je préfère quand même une des guichetières qui est super mega gentille...
En tout cas il était plus sympa que le type d'hier
Bref en outre mes nouvelles places sont dans les 3ème loges de côté soit un étage plus bas et surtout de là je pense qu'on pourra voir tout le côté droit de la scène où tout se passe si j'ai bien compris?

Oui, je trouve ça idiot ces mise en scène asymétriques, ils doivent bien savoir pourtant que tout le monde ne voit pas toute la scène. Je ne dis pas que tout doit se passer en plein milieu, mais il y a des limites, surtout dans un théâtre à l'italienne avec une visibilté moyenne pour une grande partie des places comme à Garnier.

Bon tout se passe vers la droite pour le spectateur qui regarde la scène - à gauche pour le chanteur qui regarde le public.

J'espère qu'il n'auront pas inversé les décors cette saison

Citation :

J'espère qu'il n'auront pas inversé les décors cette saison

Ce que tu dis est tout à fait exact je me souviens que ça m'avait fait chier dans je sais plus quel volet de la Tétralogie du Châtelet...
Toute façon je suis favorable à la destruction des loges à Garnier le confort y est absolument lamentable...

Je vais à Capriccio le 23.

En tout cas tu as eu de la chance Morloch avec ta loge, parce qu'apparemment ce n'est pas si vide que ça.

Xavier a écrit:

Je vais à Capriccio le 23.

Et tu dis ça froidement ! Sans ménagement avec les pauvres provinciaux que nous sommes. Aucune pitié quoi !

Bon OK.







Je vais à Capriccio le 23, YOUHOU!!!!!

Je l'aurai un jour, je l'aurai !

Oui, j ai eu la chance de ma vie sur une place à 7 euros. C'est assez plein j ai l impression.

Le drame, c'est que statistiquement, la prochaine fois je devrais avoir une place pourrie derrière un pilier au sous sol, les genoux dans le menton, avec un gros qui ronfle et une bande de tuberculeux autour de moi.

Ce sera un mauvais moment à passer.

Morloch a écrit:

Le drame, c'est que statistiquement, la prochaine fois je devrais avoir une place pourrie derrière un pilier au sous sol, les genoux dans le menton, avec un gros qui ronfle et une bande de tuberculeux autour de moi.

Ce théâtre est une honte Xavier va comprendre le luxe des places en galerie à Bastille maintenant
Sinon je pense aller voir Tosca -quand même- et j'ai un problème pour choisir la distribution
Dans la A on a Naglestad/Ferrari/Galouzine
Dans la B on a Valayre/Ramey/Haddock
Je n'ai jamais entendu ni Valayre ni Haddock... Quelqu'un les connaît?

Après une petite recherche je me rend compte que je connais Sylvie Valayre puisque je l'ai entendue dans Tosca en 2002 à Bastille avec Galouzine et Lafont...
J'en ai gardé un excellent souvenir d'ailleurs alors bon je sais pas ce que je vais faire...

Ta vie est une succession sans fin de choix tragiques

Sauron le Dispensateur a écrit:

Morloch a écrit:

Le drame, c'est que statistiquement, la prochaine fois je devrais avoir une place pourrie derrière un pilier au sous sol, les genoux dans le menton, avec un gros qui ronfle et une bande de tuberculeux autour de moi.

Ce théâtre est une honte Xavier va comprendre le luxe des places en galerie à Bastille maintenant
Sinon je pense aller voir Tosca -quand même- et j'ai un problème pour choisir la distribution
Dans la A on a Naglestad/Ferrari/Galouzine
Dans la B on a Valayre/Ramey/Haddock
Je n'ai jamais entendu ni Valayre ni Haddock... Quelqu'un les connaît?

Le problème est que je n'ai aucun souvenir de Naglestad, que je ne crois pas avoir déjà entendue (sa Salomé, en particulier, n'a pas été radiodiffusée). Valayre, en revanche, c'est tout à fait correct mais un peu fruste.
Sinon, je serais bien en peine de choisir. On a dit beaucoup de mal de Ferrari dans ces rôles, mais c'est toujours très probe et assez engagé (moi j'aime...). Ramey, lui, commence à être sérieusement fatigué (pénible même), mais en salle, il doit toujours avoir un impact formidable.

Pour moi, le choix se ferait sans doute sur le ténor : Galouzine, c'est toujours braillé avec des voyelles mal placées, des résonances en arrière, un timbre très métallique et débraillé, des manières outrancières, des aigus poussés, et une caractérisation franchement sommaire. Ensuite, oui, ce garçon a du panache et paraît-il beaucoup de volume.

Haddock, en revanche, est l'un des tout meilleurs ténors de sa génération. Une sorte d'Alagna sobre, si tu veux. Même émission franche et généreuse, et en plus une grande qualité linguistique (excellent français en particullier). Quoique, avec le temps, on pense de plus en plus à Carreras.
Ca ferait sans doute la différence pour moi.

Grands souvenirs en Hoffmann, dans le Requiem de Verdi, en Werther...

http://www.marcushaddock.com/soundclips.htm

Oui pauvre de moi tu penses y aller toi Morloch?

J'hésite, il y a tellement de choses à voir. Je tenterais bien une place pas trop chère mais sur un titre comme Tosca ça va encore être la guerre. Le 5 euros faut avoir le temps, mais ce serait idéal.

Je regarde les dates...


Déjà que je n'osais pas le dire, mais j'irais bien jeter un oeil sur l'elixir d'amour, après avoir contourné l'opera italien, j'ai une petite curiosité...

Pour Tosca, maintenant que je regarde à droite à gauche, Nagelstad a l'air d'avoir une bonne réputation dans ce rôle. Argh, je m'associe à toi Sauron, la vie c'est vraiment des choix trop horribles...

Sauron, je te hais, maintenant j'ai envie d'y aller...

Morloch a écrit:

Déjà que je n'osais pas le dire, mais j'irais bien jeter un oeil sur l'elixir d'amour, après avoir contourné l'opera italien, j'ai une petite curiosité...

Mais c'est très bien l'Elixir d'amour... bon moi je n'irai pas voir cette production (3 années de suite quand même ) simplement par antipathie pour le travail de Pelly en général...

Citation :

Pour Tosca, maintenant que je regarde à droite à gauche, Nagelstad a l'air d'avoir une bonne réputation dans ce rôle.

Elle était drôlement bien dans Salome en outre l'année dernière mais j'ai été déçu par sa performance dans la Clémence de Titus alors du coup

Citation :

Argh, je m'associe à toi Sauron, la vie c'est vraiment des choix trop horribles...

Et heureusement qu'ils ne nous font pas ça sur des Wagner

Citation :

Sauron, je te hais, maintenant j'ai envie d'y aller...

J'aime ça ça tombe bien

Sauron, tu as à Morloch répondu en même temps, mais tu as une réponse pour Haddock au-dessus.

DavidLeMarrec a écrit:

Sauron, tu as à Morloch répondu en même temps, mais tu as une réponse pour Haddock au-dessus.

Merci David j'avais même pôh vu...

Citation :

Pour moi, le choix se ferait sans doute sur le ténor : Galouzine, c'est toujours braillé avec des voyelles mal placées, des résonances en arrière, un timbre très métallique et débraillé, des manières outrancières, des aigus poussés, et une caractérisation franchement sommaire. Ensuite, oui, ce garçon a du panache et paraît-il beaucoup de volume.

Haddock, en revanche, est l'un des tout meilleurs ténors de sa génération. Une sorte d'Alagna sobre, si tu veux. Même émission franche et généreuse, et en plus une grande qualité linguistique (excellent français en particullier). Quoique, avec le temps, on pense de plus en plus à Carreras.
Ca ferait sans doute la différence pour moi.

Ben je me faisais la même réflexion que toi sur Galouzine en fait l'ayant entendu plusieurs fois -Tosca, Turando et Otello- sans jamais avoir été franchement ému... pour le volume je confirme ça passe sans aucun problème à Bastille...
Mais ne connaissant pas Haddock...
Bon ben mon choix est fait dans ce cas là je vais prendre la distribution B avec Valayre Haddock et Ramey
Merki David