Autour de la musique classique

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 Hans Werner HENZE (1926-2012)

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MessageSujet: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 12 Sep 2007 - 23:39

Une des figures emblématique de la musique contemporaine, de ses errances quant aux formes et aux projets idéologiques.

Je ne sais pas grand chose du bonhomme et de son oeuvre mais il me semble intéressant. Symphoniste et auteur lyrique, compositeur de musique de ballets et de musique de films.

Il semble avoir eu une grande audience dans les années passées d'après ce que j'en lis. Homme engagé il se définit comme "de gauche, homosexuel et traditionaliste".

Marqué par Stravinsky, il est l'élève de Fortner jusqu'en 1946, lui-même fortement influencé par Hindemith, puis de René Leibowitz qu'il rencontre à Darmstadt, la Mecque du néo sérialisme, jusqu'en 1949. Ses dons lui permettent d'utiliser le sérialisme et la rendre aussi lyrique que celle de Berg, rompu au modalisme et au dodécaphonisme il saura prendre de la distance par rapport aux purs et durs de la série pour composer une oeuvre populaire et qui rencontre un succès critique, sauf en France où les querelles de chapelle lui barreront la route de longues années. En effet il utilise sans distinction modalisme, tonalité postromantique, sérialisme, rythmes de jazz, le tout parfois dans une même oeuvre. Maint de ses opéra triomphent en Europe et aux USA et restent inconnus en France pour n'y être créés qu'avec 20 ou 30 ans de retard. Boulez le déteste semble-t-il depuis qu'il a rompu le pacte du sérialisme. Il horrifie et scandalise les tenants de la pureté du langage postwebernien par exemple dans son opéra Boulevard Solitude où les amants sont dodécaphoniques et la bourgeoisie tonal ce qui semble avoir déplu à Nono. Boulez:" Un disque de beattles c'est plus intelligent qu'un opéra de Henze et c'est plus court". Ambiance !

Il étudie à La Havane, vire à l'extrême gauche et décide en 1953 de quitter l'Allemagne pour vivre au soleil de l'Italie (Rome et San Marin).

Opéras et aussi spectacles dramatiques de toutes sortes, il travaille pour Alain Resnais: musique des films de Muriel et L'amour à mort, pour Schlöndorff (Un amour de Swann)

Certaines de ses oeuvres lyriques semblent des réussites confirmées (il faudra que j'écoute tout ceci et en reparle):
Boulevard Solitude en 1951, dodécaphonique
Les Bassarides (1964 et 1992 révisé)
Das Floss der "Medusa" (1968-70)
König Hirsch (le roi cerf) en 1955
Elegie pour de jeunes amants (1961) que certains tiennent comme son chef-d'oeuvre où il revient au dodécaphonisme de sa jeunesse avec une sensualité et une vitalité digne de Berg. Introuvable bien sûr, si quelqu'un sait où trouver ça ? ...parce que 150 € sur Amazon pour quelques scènes seules...

Musique de chambre et concertante avec des concertos pour violon, concerto de chambre pour flûte, piano et cordes

Neuf symphonies.


Dernière édition par le Mer 26 Sep 2007 - 11:23, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 12 Sep 2007 - 23:43

Pour l'instant je n'ai eu l'occasion que d'écouter 2-3 de ses symphonies, et je n'ai rien compris à sa musique.
Boursouflé, bavard, bruyant, mais rien qui m'intéresse jusqu'ici.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 12 Sep 2007 - 23:44

Xavier a écrit:
Pour l'instant je n'ai eu l'occasion que d'écouter 2-3 de ses symphonies, et je n'ai rien compris à sa musique.
Boursouflé, bavard, bruyant, mais rien qui m'intéresse jusqu'ici.

C'étaient lesquelles ?
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 12 Sep 2007 - 23:45

Aucune idée.
J'en avais essayé plusieurs, mais ça m'est passé complètement au-dessus...
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 12 Sep 2007 - 23:46

Bon alors on va réparer ça ! Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 12 Sep 2007 - 23:48

Merci Vartan. Wink

On peut aussi citer le Prince de Hombourg d'après Kleist et l'Upupa, tous deux parus au DVD.

Toujours aussi synchrétique : l'Upupa travaille beaucoup sur les soli à l'orchestre, dans un langage mi-atonal mi-modal, si ma mémoire ne me trahit pas. De très beaux ensembles à la façon de la Flûte Enchantée, et ici ou là du Sprechgesang (le mandat donné par le père). Mise en scène esthétique et distribution tout à fait correcte (avec Goerne, ça fait toujours plaisir...).


Parmi ses symphonies, la Quatrième, avec ses deux orchestres, ou la Neuvième, plus postromantique, mais vraiment riche, sont vraiment singulières.


Henze est dans une moyenne valeureuse de très bons compositeurs du vingtième. J'avoue lui en préférer d'autres aux choix plus tranchés, et je trouve chez lui des baisses de tension (comme chez Dutilleux, si, si), c'est un peu ce que je regrette : j'ai beau trouver cela très beau, en fin de compte, si je suis honnête, j'y prends moins de plaisir qu'aux Noces de Figaro. Wink (D'ailleurs, ce soir, j'écoutais une Aida électrique et c'était un très grand plaisir, plus que pour bien des Walküre. dwarf )
Je serais curieux de recueillir des avis sur ce caractère peut-être un peu "tiède" ou "moyen terme" de Henze.

Et ce n'est pas une question d'esthétique, puisque dans le même genre, en réécoutant le CD de Jakob Lenz de Rihm (fantastiquement interprété), mi-tonal, mi-atonal, on est poussé par une nécessité rythmique, des clins d'oeils absolument fascinants.


Voilà pour quelques réflexions dans le désordre.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 12 Sep 2007 - 23:49

Xavier a écrit:
Pour l'instant je n'ai eu l'occasion que d'écouter 2-3 de ses symphonies, et je n'ai rien compris à sa musique.
Boursouflé, bavard, bruyant, mais rien qui m'intéresse jusqu'ici.
C'est sûr que si tu as trouvé K.A. Hartmann abscons et bavard, tu as peu de chances d'arriver jusqu'à Henze. Laughing
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 12 Sep 2007 - 23:50

DavidLeMarrec a écrit:

Je serais curieux de recueillir des avis sur ce caractère peut-être un peu "tiède" ou "moyen terme" de Henze.

Promis j'emprunte 2-3 disques très prochainement. Smile
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 12 Sep 2007 - 23:50

DavidLeMarrec a écrit:
Xavier a écrit:
Pour l'instant je n'ai eu l'occasion que d'écouter 2-3 de ses symphonies, et je n'ai rien compris à sa musique.
Boursouflé, bavard, bruyant, mais rien qui m'intéresse jusqu'ici.
C'est sûr que si tu as trouvé K.A. Hartmann abscons et bavard, tu as peu de chances d'arriver jusqu'à Henze. Laughing

C'est exactement ça, j'aurais tendance à les mettre dans la même case.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 12 Sep 2007 - 23:55

Oui David, pour les symphonies je trouve aussi des baisses de tension brutales assez incompréhensibles vue la qualité de son inspiration et de ses moyens. Quelques très belles choses. Je ne connais pas ses opéras malheureusement mais suis très tenté.

Oui, on avait trouvé dans Jakob Lenz les citations en gigogne sans aucune perte du discours ce qui est diablement virtuose. Henze est adepte de la citation ou du clin d'oeil aussi mais avec moins de facilité (Jazz ou musique populaire).
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 12 Sep 2007 - 23:57

Hartmann me semble bien plus boursouflé que Henze d'après ce que j'ai entendu. Avec de grosses symphonies, là où Henze sculpte des oeuvres d'une vingtaine de minutes.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 0:21

vartan a écrit:
Hartmann me semble bien plus boursouflé que Henze d'après ce que j'ai entendu. Avec de grosses symphonies, là où Henze sculpte des oeuvres d'une vingtaine de minutes.
Oui, c'est plus résolument postromantique (et c'est tonal).
Je parle du point de vue de Xavier, si Hartmann est déjà un peu abscons et pas passionnant, alors Henze sera encore plus opaque et long...
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 0:22

vartan a écrit:
Oui David, pour les symphonies je trouve aussi des baisses de tension brutales assez incompréhensibles vue la qualité de son inspiration et de ses moyens. Quelques très belles choses. Je ne connais pas ses opéras malheureusement mais suis très tenté.

Oui, on avait trouvé dans Jakob Lenz les citations en gigogne sans aucune perte du discours ce qui est diablement virtuose. Henze est adepte de la citation ou du clin d'oeil aussi mais avec moins de facilité (Jazz ou musique populaire).
Mais à la réécoute, via le disque (nettement meilleur que ce que nous avions entendu, c'est dire !), c'est vraiment un chef-d'oeuvre. Comme Die Eroberung von Mexico, d'ailleurs... (merci CPO)
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 0:25

CPO ? C'est dans la boite alors. Pourquoi se priver ?
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 0:29

vartan a écrit:
CPO ? C'est dans la boite alors. Pourquoi se priver ?
Le problème de l'Eroberung, c'est qu'ils vendent ça à 12€ (deux disques, une oeuvre non libre de droits !!) mais sans livret, ce qui est une absurdité, je dois bien le reconnaître. Neutral

En revanche, pour Jakob Lenz, c'est un vinyl épuisé depuis belle lurette...
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 0:50

Hans Werner HENZE (1926-2012) 51R9YKV5JZL._

Unbeau disque à mon avis, les six premières symphonies par le Berliner et la 6° par le LSO. Henze à la direction, des musiciens qui sont très engagés et une belle direction visiblement. Et des cordes !!!

Symphonie n° 1 en trois mouvements (1947) révisée en 1963 pour orchestre de chambre.

Une vingtaine de minutes, des textures - comme dirait David - très fines, pointilliste évoquant le dernier Bartok pour les timbres, Stravinsky pour le rythme et la brutalité sous-jacente, Barber pour le lyrisme. Mais le ton est original, les influences ne cachent pas l'inspiration. De délicates fusées atonales surnagent à un orchestre post-romantique ou modal ou inversement, l'orchestre atonal est traversé de solos en modal.

Le premier mouvement est désolé, mélancolique, déchiré par les vents et dans des bouffées de tutti très expressifs. De brusques interruptions et quelques instruments solo se dégagent, bois, cuivres, un piano, une harpe.
Le deuxième mouvement "Notturno" moins triste, lyrique, en mineur et teinté de modalisme, une mélodie aux cordes très Bartok ou North hehe s'avance et débute une longue marche. La lenteur, les bois intimistes teintent ce mouvement d'une belle ambiance poétique.
Le troisième mouvement tranche avec les deux autres. Le rythme se déchaîne dans des climats de musique russe, des silences, une vision très percussive de l'orchestre, un piano, des percussions assez présentes, une guitare. Le langage de l'orchestre est nettement plus atonal traversé de quelques soli plus dans la modalité. Tout s'achève dans l'éparpillement des pupitres, grands intervalles aux cordes, percussions envahissantes, silences qui entrecoupent tout. Impression d'impuissance dans ces grands accords qui se répètent, d'excitation vaine.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 1:34

Symphonie n° 2 (1949)

Deux mouvements lents qui encadrent un allegro. 20minutes environs.

Superbe climat dépouillé et introspectif renforcé par des longues plaintes des bois dans le premier mouvement. Une ambiance takemitsienne dans ces cordes brillantes et tragiques, des strettes angoissées.

Le deuxième mouvement très court reprend le discours percussif qu'on retrouvait dans la première symphonie, agité de la même brutalité un peu criarde.

Le dernier mouvement est superbe. Elégiaque et mélancolique au début. Des cordes modales qui font penser à Pärt, à Takemitsu encore. Le choix des timbres est remarquable. Petit à petit le climat devient tragique, mortifère, désolé, des silences encore mais l'angoisse déborde et tout l'orchestre se précipite (avec un peu trop de cuivres à mon avis) dans de déchirantes confessions.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 5:38

Citation :
Toujours aussi synchrétique : l'Upupa travaille beaucoup sur les soli à l'orchestre, dans un langage mi-atonal mi-modal, si ma mémoire ne me trahit pas. De très beaux ensembles à la façon de la Flûte Enchantée, et ici ou là du Sprechgesang (le mandat donné par le père). Mise en scène esthétique et distribution tout à fait correcte (avec Goerne, ça fait toujours plaisir...).
C'est un bel opéra dans une belle réalisation je trouve.
La distribution est remarquable pour de la musique contemporaine: Goerne, Aiki, Muff, Scharinger, Schwarz...

C'est vrai que c'est un langage synchretique comme le dit David. Certains trouveront peut-être que c'est un peu mou du g ou trop consensuel. Moi j'ai beaucoup aimé. Le livret est assez mignon c'est un joli conte avec le classique du Roi envoyant ses trois fils en mission... le benjamin étant toujours le plus courageux bien sûr. hehe
Bref c'est vraiment à conseiller y compris aux néophytes en matière de musique contemporaine.
Je suis certain que tu aimerais Xavier ou presque...
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 9:11

Tout à fait, c'est bien plus accessible que du Berg, pas bien plus compliqué que du Bartók.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 9:16

vartan a écrit:
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il y en a au moins une dixième maintenant (peut-être plus?) on doit trouver l'enregistrement de Maderna. Il y a eu un cd dirigé par Henze mais disparu.
Il me semble que son opéra Peines de coeur d'une chatte anglaise avait eu un certain succès dans les années 80 à Favart.
j'ai dû en écouter au moins 8 dont le coffret cité par Vartan, c'est vrai qu'il ne m'en reste pas grand souvenir, (Je situe mieux les premières d'Hartmann que je trouve assez tiède et invertébré pour le coup) pas plus que des Bassarides. Pas désagréable, n'y aurait-il pas chez Henze une lointaine parenté avec Martinu?

Pourquoi 1925 ou 26? il semble que tout le monde donne 1er juillet 26 comme date de naissance. A signaler pour Vartan qu'une de ses premières oeuvres est 5 Madrigaux pour choeur et orchestre.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 13:49

J'ai 25 quelque part. Comme le bonhomme ne se résoud pas à m'adresser un extrait d'acte de naissance...

J'ai pris note.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 14:29

Symphonie n° 3 (1949-50)

35 minutes en trois mouvements, créée par Rosbaud à Donaueschingen en 1951. Oeuvre très inspirée du travail de compositeur de musique de ballet qui l'occupait à l'époque. (directeur musical des ballets de Wiesbaden)

1- Invocation à Apollon
2- Dithyrambe
3- Danse d'incantation

On sent toujours l'influence de Stravinsky, des effets archaïsants néoclassiques qui alternent avec des passages plus dépouillés à la tonalité (un peu) distendue entrecoupés de silences voire de véritables moments weberniens. Les percussions jouent un grand rôle et les cellules rythmiques qui donnent lieu à des variations servent d'élément cohésif à ces pages, les thèmes mélodiques restent eux peu développés, peu de répétition.
Le mouvement central lent est organisé autour du travail des timbres, le climat calme devient marécageux, brumeux de plus en plus expressif puis sidéral, glacé. Henze sait composer ces ambiances en passant par toute cette palette variés (peut-être décousue parfois) des moyens de compositions de son temps.
Le dernier mouvement nous plonge en plein Sacre à certains moments, l'utilisation jazzy d'un sax et d'une trompette sonnent brièvement comme une allusion discrète à Igor peut-être.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 14:56

en fait, je trouve effectivement qu'Henze mérite un sujet, ne serait-ce que comme point de comparaison avec les autres compositeurs des années 50: et voilà une bonne occasion de s'y intéresser. Je vais réécouter sérieusement ce que j'ai.

Sur la première symphonie, il faut souligner que l'oeuvre est écrite pour orchestre de chambre, ou plutôt ré-écrite puisque Henze a corrigé en 1963 sa copie d'écolier aujourd'hui inaccessible (et il est parfois intéressant d'entendre les versions originales, même quand le compositeur lui-même pense les améliorer). La symphonie -dont un mouvement a été jeté et tout le matériel réorganisé- est devenue en effet une "kammersymphonie". Henze semble d'ailleurs concevoir ses premières symphonies comme des oeuvres de chambre "tournées vers l'extérieur et élargies". Rien de dérangeant avant le finale qui semble un peu moins tonal et un peu plus agité. Je trouve aussi qu'on y repère bien l'influence de Stravinsky, dans le traitement des bois et la clarté des plans orchestraux (l'utilisation discrète du piano m'évoque aussi certaines partitions de Barber, comme le recours à l'orchestre réduit, en moins tonal ou modal tout de même, en moins passionnant aussi). Le nocturne central est d'un effet pastoral assez proche de certains anglais que d'aucuns trouvent un peu mous. C'est jusque là une oeuvre charmante, assez optimiste et réjouissante je trouve: le climat change radicalement avec le final beaucoup plus épicé, tant dans l'harmonie que dans l'orchestration cuivrée, sous tendue par une obstination rythmique très serrée (l'introduction avec les tremblements de flûte sur fond de harpe et de guitare pincée fait penser à Takemitsu). Même s'il retrouve la paix et s'achève brutalement dans le retour aux textures introductives, ce mouvement est en opposition totale avec les deux autres, le caractère y est plus sombre et violent et me parait beaucoup plus représentatif du style ultérieur de Henze, ce qui laisse supposer que la réfection a dû être assez radicale. Les ruptures rythmiques, les chorus de cuivres évoquant autant le jazz que certaines tournures baroques rapprochent cette première symphonie d'un concept plus contemporain, moins coulé dans une forme classique. On peut ici invoquer quelques sécheresses plus proches de Berg et Webern que d'une attitude néo-classique. Il me semble que l'influence de Zimmermann est passée par là, le déluge de gammes aux cuivres, juste avant la conclusion est d'un effet assez saisissant.
En fait, s'il fallait résumer en une phrase l'ensemble de cette première symphonie, je dirai qu'on ne sait pas très bien où ça va, mais que ça finit par y arriver. Malheureusement, au moment où l'on est enfin quelque part (dans un discours personnel et original), ça s'arrête, ce qui crée un effet de surprise assez Mozartien d'ailleurs.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 18:16

Il existe aussi un opéra-comique, en 2 actes, Der Junge Lord créé en 1965.
Je crois qu'il n'a pas été cité.
C'est juste pour info. Wink
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 20:42

Parmi ses 9 symphonies, il n'y a que la Sixième que je n'ai jamais entendues. Les n° 1 à 5 ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable, sauf peut-être la deuxième. La 9ème, une symphonie géante en sept mouvements pour choeur mixte, orgue et grand orchestre, est ma préférée pour l'instant.

Mais je serais curieux d'écouter cette sixième pour 2 orchestres, paraît-il à la gloire de Cuba, où l'on entend banjo, orgue et guitare, et aussi des chants révolutionnaires.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 23:05

Rubato a écrit:
Il existe aussi un opéra-comique, en 2 actes, Der Junge Lord créé en 1965.
Je crois qu'il n'a pas été cité.
C'est juste pour info. Wink
Il existe quarante-et-une oeuvres théâtrales chez Henze, on n'a pas fini, je crois. Smile
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 23:20

il a écrit pour guitare, c'est un mec bien bedo
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 23:23

ben au moins voilà un homme qui aime le théâtre, d'ailleurs dans le cours des recherches pour nourrir ce fil, je me suis demandé s'il avait travaillé avec, ou sur des textes de Fassbinder.
En fait voilà un compositeur qui, en suivant sa voie, s'en est bien tiré dans le siècle, une oeuvre pléthorique, écoutable même par des oreilles rétrogrades comme les miennes, au service d'une continuité de la pensée. Je me demande s'il vit toujours dans la république de San-Marin? après avoir fréquenté Ischia à une époque où Walton y vivait encore?
Après Paul Le Flemm et Dutilleux qui semble bien parti, aurons-nous un nouveau centenaire dans la musique?
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 23:24

Morloch a écrit:
il a écrit pour guitare, c'est un mec bien bedo
Malcom Arnold aussi( et l'une des plus belles oeuvres de ce répertoire à mon goût, pas le concerto, non)... Henze a même écrit pour l'harmonica
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 23:28

Oui, c'est très beau en plus, Royal Winter Music, une des plus belles pièces pour guitare que j'aie entendues ! Très raffiné.

sud273 a écrit:
ben au moins voilà un homme qui aime le théâtre, d'ailleurs dans le cours des recherches pour nourrir ce fil, je me suis demandé s'il avait travaillé avec, ou sur des textes de Fassbinder.
Pas à ma connaissance, mes sources n'en font pas état.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 23:30

Il y a aussi un magnifique receuil de trois pièces " Drei Tentos ", un bijou de Henze.




Donc il faut que j'aille voir ce Malcolm Arnold, miam.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 13 Sep 2007 - 23:31

Morloch a écrit:
Il y a aussi un magnifique receuil de trois pièces " Drei Tentos ", un bijou de Henze.
Ah oui, j'ai la partition de ça !


Citation :
Donc il faut que j'aille voir ce Malcolm Arnold, miam.
Prends garde tout de même.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 19 Sep 2007 - 9:13

Boulevard Solitude
C'est le premier opéra de Henze, écrit en 1950-51 et créé à Hanovre en 1952.
Henze le voulait libre tant dans les moyens harmoniques que de forme. Dodécaphonisme, tonalité libre, modalisme, jazz colorent spécifiquement les différentes scènes. Les danses, les choeurs en fait également une sorte d'opéra-ballet au sens où l'entendaient le baroque français.

En sept tableaux et six interludes orchestraux, Henze reprend une version simplifiée et modernisée (décalée ou actualisée) de Manon Lescaut. En 1h20 en évitant tout mélodramatisme larmoyant, le cynisme va emporter l'amour, l'honnêteté et la vertu de Manon.

Les lignes de chant pour atonales qu'elles soient ou très distendues d'un point de vue tonalité restent belles sans intervalles démesurés. Quelques choeurs archaïsants à la façon de la Symphonie de psaumes de Stravinsky viennent curieusement apporter de la tendresse à cette noirceur. On n'est pas loin du Wozzeck, quelques envolées lyriques qui rappellent le Ravel de la Valse, du meilleur Bartok s'invite aussi.

L'orchestre de chambre est là en pointilliste, mélodie de timbre quasi exclusivement ce qui appporte de la légèreté au ton plombant du livret.

La brièveté des scènes (pas plus de 5 à 10 minutes avec de plus longs interludes) renforce l'implacabilité du conte qui se voudrait moral. Nul espoir, chaque tableau enfonce un peu plus les protagonistes dans la mouïse, ce qui n'empêche pas les duos d'amour très lyriques. Drogue, sexe tarifé, drogue, vol, crime à chaque page mais sans l'outrance expressionniste d'un Ligeti.

Ich bin Orpheus und Glaube an den Rausch an den Traum an den Tod chante Armand sous l'emprise de la cocaïne (qui n'est pourtant pas un hallucinogène !)... Je suis Orphée et je crois en la drogue, le rêve et la mort. Ambiance un peu glauque.

Une aridité certaine mais un petit bijou dramatique qui serait certainement superbe en scène, tout à fait écoutable par les oreilles chastes en matière de tonalité.

On retrouve donc ici comme dans ses symphonies une sorte de liberté harmonique et formelle qui fit scandale dans le Landernau de l'école de Darmstadt mais qui apporte à Henze une compréhension du public et une vision pragmatique, finalement visionnaire, des moyens à mettre en oeuvre pour créer des oeuvres viables à la scène.

Il y a plusieurs enregistrements disponibles, celui que je possèdes ne semble pas trouvables et peut-être pas le meilleur, mais très honnête et d'excellents chanteurs. (Opéra de Lausanne dirigé par Anguelov et chanté par Elena Vassilieva, Jerôme Pruett et Carl-Johan Falkman)
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyVen 21 Sep 2007 - 11:02

Boulevard Solitude, pour un coup d’essai est une œuvre étonnamment maîtrisée : l’opéra commence là où finit Jonny Spielt auf de Krenek, dans une gare française, avec un train qui part pour Paris, comme le souligne le sample d’annonce de la SNCF, plongeant immédiatement l’auditeur dans l’ambiance. Le rapport avec Krenek est évident aussi, ce mélange de monde de l’opéra et de demi-monde, la référence à cette métropole du vice que représente la capitale française, les emprunts au jazz : thème et atmosphère font de multiples références décalées au répertoire d’opéra, l’histoire de Manon, mais aussi La Bohème et ses mansardes pauvres, Lulu bien sûr, plus à travers la thématique originelle de Wedeking que le traitement de Berg, dont l’influence serait plutôt à rechercher dans la structure s’apparentant à Wozzeck (les tableaux paraissent décalqués sur des formes fixes, l’interlude tonal de la fin du II rappelle le très bel intermezzo sur une tonalité) mais aussi, la lettre de Werther ou d’Oneguin, jusqu’à des chants d’étudiant ouvrant la scène de la bibliothèque qui ne sont pas sans évoquer les même allusions dans les différents Faust.
On sent aussi l’ambiance des romans berlinois d’Isherwood, (Mr Norris takes the train) le cabaret décadent des cocaïnomanes à la sexualité trouble. L’habillage musical du drame est très habile, la musique est plus immédiatement accessible et évidente que dans beaucoup d’œuvres de musique pure de Henze, sans grosse machine, plutôt à l’aide de percussions discrètes et d’’interventions mesurées d’instruments solistes, formant en arrière plan de petites structures comparables à des concertos-minutes qui parodieraient la construction par umero de l’opéra italien.
« Dies aber ist Bedeutunglos » dit le héros au centre de la grande scène du V qui hésite entre le déhanchement de la danse de faubourg et des remontées de souvenirs de paradis artificiels et enfantins. Ah quel beau moment cette lettre parlée comme au mégaphone, où revient la merveilleuse mélodie du deuxième tableau et « l’apparition » de Manon sur fond de choral angélique, l’idée si originale que constitue le changement de point de vue avec la répétition du même texte de la lettre : la répétition obsessionnelle que forme au milieu de l’opéra ce rêve d’opiomane, au bord du cauchemard, l’interpolation d’un adagio de concerto grosso pour trompette et flûte, traversé par des échos de menuet et des sonorités pêchées aussi bien chez Hartmann que chez Zimmermann.
Et voici que le 6ème tableau culmine dans un mélange de théâtre romantique, de vaudeville avec amants cachés dans les placards, de comédie misérabiliste mettant en scène de petits malfrats dignes des Valseuses, de licence sexuelle proches de Sade, le tout virant au mélodrame le plus noir sur fond de critique d’art (vol d’un picasso), alors que la musique affecte un détachement forain, une ironie qui se moque ouvertement du sérieux guindé du post-sérialisme officiel : cette musique de chambre (le décors principal est un lit défait où l’héroïne s’est successivement livrée à tous les protagonistes, moins un peut-être, son frère, et encore finit-on par se le demander) plus stravinskienne qu’autre chose se décompose après le coup de feu dans une marche funèbre grotesque sur un thème de comptine, dont la conclusion syncopée ressemble au blues qui sous-tend certains polars en noir et blanc.
La scène ultime présente certains rapports avec le conclusion de LadyMacbeth de Chostakovich, (Wozzeck bien sûr, mais même le Faust de Gounod, en creux) inscrivant l’ouvrage dans la ligne des plus belles réussites du siècle. Cela s’éteind comme un lied, en un monologue qui tire le rideau avec montreur de cirque et chœur d’enfants !

Qu’en est-il des autres opéras de Henze ? On se demande, avec une telle entrée en matière ce qu’il a pu tirer du Marin qui fut rejeté par la mer de Mishima. Il semble en tout cas que Boulevard Solitude s’inscrive directement dans le répertoire de base des classiques. Aucune autre œuvre de Henze ne m’avait jusque là frappé avec une telle force et une pareille économie de moyens.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyVen 21 Sep 2007 - 15:55

Je n'aurais pas mieux dit. Very Happy
Tu en parles tellement pertinemment que je vais de ce pas écouter ses autres oeuvres lyriques.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMar 25 Sep 2007 - 8:37

Symphonie n°4 (1955) une trentaine de minutes

Elle est tirée du deuxième acte de son opéra König Hirsch (Le roi cerf). Les parties chantées étant intégrées à l'orchestre.
Créée par Scherchen. La forme symphonique est pulvérisée en une dizaine de mouvements parfois brefs de 1 à 2 minutes simplement intitulés par la valeur de la pulsation à la noire: 80, 132, 92...

La tonalité est plus présente ici mais similaire aux dernières compositions tonales des viennois, très chromatique. Le travail d'orchestration est splendide, les timbres soignés au possible. On pense aussi à Takemitsu avec ces longs clusters, l'ébauche de thèmes mélodiques vite contrariés.
Les bois sont très présents, le climat reste toujours assez désolé là aussi voire tragique, introspectif. Dans cette symphonie Henze semble alléger son orchestre (ce qui n'est pas un mal).
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMar 25 Sep 2007 - 11:01

Symphonie n° 5 (1962)
En trois mouvements, une vingtaine de minutes.
Ecrite pour Bernstein qu'il admirait, elle fut créée en 1962 par le dédicataire et le NY philharmonic orchestra

1- movimentato
Il utilise ici un thème tiré de son "Elegie pour de jeunes amants".
Agitation de cuivres dans un grand raffinement de timbres mais on vise le spectaculaire et je sens peu d'émotion ici. Plutôt décousu.

2- Adagio
Très statique à la Ligeti ou Takemitsu si ça vous parle. Superbe. Concertant pour flûte, alto et cor anglais. Réemployant là aussi du matériel issi de l'"Elégie". C'est dans ces moments que Henze est le plus personnelet le plus inspiré je trouve.
Désolé toujours mais dramatique aussi, dépouillé et raffiné, mélancolie poignante... Chouette !

3- Moto perpetuo
Agitation fébrile sotto voce pour commencer dans ce qui semble être un thème à 32 variations issu de l'adagio.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMar 25 Sep 2007 - 11:17

Symphonie n° 6 pour deux orchestres de chambre (1969)

En trois parties.
Il inclue du matériel disparate: des chants révolutionnaires du Front de Libération du Vietnam, de la musique cubaine (cette symphonie est composée à Cuba où il travaillait) des chansons de Mikis Theodorakis (Song of freedom). Contexte donc éminemment engagé, révolutionnaire dans ces années post 68 de fin de guerre du Vietnam. Envie d'autocritique aussi "Je suis un bourgeois qui a écrit pour la classe bourgeoise depuis 20 ans".
Patchwork pas toujours convaincant mais riche et complexe.

...
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMar 25 Sep 2007 - 16:05

Cette 6ème est la seule que je ne connais pas. Quelle est sa durée ? Est ce qu'elle a des épisodes chantés pour les chants révolutionnaires ?

...Et félicitations pour tes analyses. Elles me donnent envie de réécouter les symphonies de Henze, car jusqu'à présent, sans vraiment me déplaire, elles ne m'ont pas non plus emballé Wink
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMar 25 Sep 2007 - 16:53

joachim a écrit:
Cette 6ème est la seule que je ne connais pas. Quelle est sa durée ? Est ce qu'elle a des épisodes chantés pour les chants révolutionnaires ?

Je n'ai pas fini d'en parler...

Citation :
...Et félicitations pour tes analyses. Elles me donnent envie de réécouter les symphonies de Henze, car jusqu'à présent, sans vraiment me déplaire, elles ne m'ont pas non plus emballé Wink

Je ne cacherai pas qu'il y a aussi une certaine lassitude ressentie à les enchaîner ces symphonies. Dans le détail (les mvts lents) il y a des merveilles.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 26 Sep 2007 - 0:29

Symphonie n° 6 (suite)

Trois mouvements donc, 35 minutes.

1° mvt en cinq sections
Des cordes à foison, des percussions comme s'il en pleuvait, de la musique electronique, un violon amplifié. Tout cela se veut révolutionnaire. Je ne suis pas sûr que cela soit vraiment le cas. Si la texture orchestrale est toujours aussi maîtrisée, la variété et l'invention présentes, l'atonalité prononcée, boulezienne, assèche la veine lyrique de Henze amha.
Discours en construction perpétuel, complexe mais désordonné, chaotique. Quelques rythmes afro-cubains qui tombent là comme un havane dans une bouillabaisse n'apportent que l'anecdotique de la position idéologique du compositeur ce qui est sans intérêt ici.

2° mvt qui s'enchaîne sans rupture avec le premier, en six sections.
Plus réussi je pense, une trame et un rythme qui se raréfient, le travail sur les timbres est privilégié, plus webernien, plus intéressant émotionnellement aussi. Pas exclusivement atonal quand il fait intervenir la chanson de Theodorakis, chromatique aussi. L'intervention de la musique électronique est trop modeste et reste anecdotique. Puis l'orchestre et la partition s'étoffent à nouveau. Toujours très brillant dans le traitement de l'orchestre qui peut évoquer là encore Ligeti ou Xenakis. Abondance de bien nuit.

3° mvt en quatre sections retrouve la sécheresse sérielle de Webern, la klagenfarbenmelodie, les silences et les grands intervalles, partie la plus intéressante je trouve dans cette oeuvre. Quelques rythmes cubains s'invitent encore. Et tout s'achève dans une bacchanale tropicale.

Symphonie à programme (politique), la volonté de Henze de convaincre sans doute du caractère novateur de son expression musicale tombe à plat et reste en deça de ses symphonies précédentes.

Une question se pose dans cette oeuvre expressive, engagée, c'est celle de l'originalité. A chaque page on pense à un musicien du XX°, toutes les écoles musicales sont représentées. On cherche une personnalité dans ces belles constructions. Elles ont quelque chose à dire mais souvent avec le langage des autres. Son oeuvre lyrique me semble plus personnelle.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 26 Sep 2007 - 0:55

J'ai commencé à lire trop vite, j'ai crû lire "un violon empaillé"! Embarassed pété de rire
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 26 Sep 2007 - 8:09

C'est toi le jeune et c'est moi qui y voit ! Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyMer 26 Sep 2007 - 11:09

Symphonie n° 7 (1984)

Plus importante que les autres (40 min), Henze revient à une forme plus classique et un discours moins 'ultra' que sa symphonie précédente. Un peu moins de percussions aussi. Bon travail mais qui ne dit rien de plus que ses oeuvres antérieures. Peut-être moins à nous raconter aussi.
Quatre mouvements:

1- Danse, vif et animé
Très imposant, riche et fourni, l'orchestre ne joue plus la mélodie de timbres, des évocations un peu messiaennesques. Parfois trop bavard, mais très lyrique. Tonalité toujours très distendue.

2- Calme et tourmenté
De belles méditations aux cordes et aux bois, guitare... De belles couleurs très expressives

3- Mouvement perpétuel
En guise de Scherzo, une valse dans l'esprit de Ravel, lancinante, démesurée et conduite à un train d'enfer pour déboucher sur la catastrophe.

4- Calme et retenu
Encore du bel ouvrage, de superbes couleurs, rutilant...

Tout ceci est très esthétique encore une fois.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 4 Oct 2007 - 0:33

Les cinq (premiers) quatuors de Henze (ici par les Arditti en 1986)

Hans Werner HENZE (1926-2012) 212M4BR0EEL._

Quatuor n°1 (1947)
Etrangement joyeux alors qu'il est d'après Henze fortement imprégné des années de guerre. 20 minutes, quatre mouvements.
Tonal mais riche en dissonances sans chromatisme. Modalisme présent qu'il utilise en rappel de certaines pièces folkloriques de Bartok, le rythme et les allures de danses paysannes des Balkans. Les mouvements centraux lents sont réussis, mélancoliques plus que tristes.

Quatuor n°2 (1952)
5 ans plus tard, mais tout change. Henze a rencontré Leibowitz et approfondi sa connaissance de la seconde école de Vienne. Résolument atonal sans la virtuosité malgré tout d'un Webern. Discours haché, atonal donc, jouant sur les intervalles, éparpillant le son dans des essais de jeux sur les possibilités de variation du timbre des cordes, de pizzzicati.
Une troisième mouvement de valse ne vient pas adoucir la dureté un peu scolastique de cette pièce.

Quatuor n°3 (1975-76)
Un mouvement unique de 20 minutes conçu en ricercare, comme une ode funèbre à quatre voix. Pas gai donc. Ennuyeux aussi.

Quatuor n°4 (1976)
Plus original finalement, les influences ligetiennes et scelsiennes sont toujours là, l'atonalité est lyrique. Henze expérimente les possibilité de son quatuor, col legno du premier mouvement, microintervalles poignants et lyrisme du deuxième mouvement le plus développé (15 minutes). Le scherzo du troisième mouvement qui introduit l'implacable "Rondo improvvisato" où le violon assume un rôle concertant et réprime assez méchamment toute tentative pour les autres cordes de s'imposer.
Un beau quatuor dramatique et plus inspirés que les deux précédents où il réemploie des thèmes de ses oeuvres lyriques.

Quatuor n°5 (1976-77)
In memoriam Benjamin Britten.
Se veut une scène en six mouvements ("la musique est conçue comme non abstraite mais faite d'idées d'aventures, de sentiments et d'expériences personnelles") peuplée de monstres nocturnes, d'hallucinations, Les fleurs du mal (sic), horreurs (3° mouvement) qui se résoud en un superbe adagio.

Je ne suis pas fan de cette musique de chambre mais comme toujours des belles choses. Les 1, 4 et 5 me semblent les plus intéressants.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyJeu 4 Oct 2007 - 18:25

Je viens d'écouter la première symphonie, et finalement j'aime bien, en tout cas les deux premiers mouvements, même si c'est vrai, ça rappelle beaucoup de choses.

vartan a écrit:

Une vingtaine de minutes, des textures - comme dirait David - très fines, pointilliste évoquant le dernier Bartok pour les timbres, Stravinsky pour le rythme et la brutalité sous-jacente, Barber pour le lyrisme. Mais le ton est original, les influences ne cachent pas l'inspiration. De délicates fusées atonales surnagent à un orchestre post-romantique ou modal ou inversement, l'orchestre atonal est traversé de solos en modal.

Barber faudra que tu m'expliques... Moi j'entends aussi Berg et Schoenberg.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyVen 18 Juil 2008 - 21:58

J'ai beaucoup aimé l'Uppupa je crois que je vais me payer ce DVD:

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Quelqu'un a déjà entendu cet opéra?
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyVen 18 Juil 2008 - 22:00

Elles sont pourries tes captures de la RNAC. Laughing
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyVen 18 Juil 2008 - 22:03

C'est clair Mr. Green
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DavidLeMarrec
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DavidLeMarrec


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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) EmptyVen 18 Juil 2008 - 22:06

C'est assez différent de l'Upupa, on est plus proche des décadents côté folklore de cabaret. Du Henze, certes, mais avec des couleurs qui peuvent rappeler le Weill sérieux, ou bien Eisler.
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MessageSujet: Re: Hans Werner HENZE (1926-2012)   Hans Werner HENZE (1926-2012) Empty

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