Théâtre du Châtelet 2008-2009

Parfois ça m'a paru tellement ennuyeux que j'ai même oublié des pans entiers de l'oeuvre...ça ne m'arrive pratiquement jamais...l'oeuvre a du entrer par une oreille et ressortir par l'autre !

Mais par définition Wagner c'est interminable.

Qu'as tu écouté ?

Xavier a écrit:

Morloch a écrit:

Guillaume a écrit:

Livret impossible, c'est beaucoup trop long ; il faudrait faire 1h20 de coupures.

Voilà ! Le Wagner qui entre !

Franchement, c'est le seul opéra de Wagner où j'entends autant de longueurs. (toutes les fins d'acte sont interminables notamment)

Tiens, tu n'as pas fini Tannhäuser ni Meistersinger ? Ni Parsifal ?

J'en suis sincèrement désolé, mais apparemment mon avis est partagé par Guillaume, Niko, et je ne parle pas de Sauron dont j'éviterai de rapporter les propos ça vaut mieux.

Je comprends parfaitement qu'on puisse ne pas être séduit, mais faire passer cette oeuvre pour faible ou longue ne me paraît pas très juste - ce n'est pas du Wagner. A part pour les longueurs.

Je ne veux pas faire passer les Fées pour quoi que ce soit, c'est mon ressenti et apparemment ça a été dur à digérer pour d'autres qui ont pourtant également l'habitude des soi-disant longueurs wagnériennes.

Enfin, "ce n'est pas du Wagner", je ne vois pas ce que tu veux dire par là...
C'est du très jeune Wagner, certes.
Mais surtout, ça n'est pas très passionnant...

Ce que je veux dire par "c'est pas du Wagner", c'est que lorsqu'on aime Wagner, mais aussi Weber, Bellini et Meyerbeer, ça passe comme une lettre à la poste.

Regarde Morloch, il y est allé trois fois, sans se plaindre.

DavidLeMarrec a écrit:

Ce que je veux dire par "c'est pas du Wagner", c'est que lorsqu'on aime Wagner, mais aussi Weber, Bellini et Meyerbeer, ça passe comme une lettre à la poste.

Sans doute.
Mais quand tu dis que c'est très supérieur à Weber, j'avoue que je ne comprends toujours pas.

DavidLeMarrec a écrit:

Regarde Morloch, il y est allé trois fois, sans se plaindre.

Oui mais Morloch ça compte pas, il est même allé voir Tristan 6 fois avec Meier dans sa période cris de souris.

Bah finalement je n'y suis allé que deux fois, j'ai trouvé une cliente pour le 9.

Mais je ne comprends toujours pas ce que ceux qui n'ont pas aimé s'attendaient à voir et entendre, en plus ce n'est pas très long, avec deux entractes ça passait tout seul.

Je suis presque certain qu'il suffirait que se créée une tradition d'interprétations sur cet opéra pour qu'il ait ses inconditionnels (ah, les conseils de Groma dans la troisième acte, le monologue d'Ada dans le rêve d'Arindal...) J'imagine même bien l'Avant-scène opéra putatif qui aurait pu lui être consacré avec la discographie comparée depuis les années 50, la liste des Moruld ou Murold de légende, le déclin des interprètes d'Ada à partir des années 80...). Maiszenfinbon.

Morloch a écrit:

Mais je ne comprends toujours pas ce que ceux qui n'ont pas aimé s'attendaient à voir et entendre

Bah... un peu de Wagner quoi.
Enfin un truc bien...

Tu as envie de le réécouter chez toi en disque?

Moi pas...

Xavier a écrit:

un peu de Wagner quoi

Oui, mais enfin bon, là c'était évident que ce ne serait pas le cas, il n'y a pas eu tromperie sur la marchandise : c'était annoncé clairement.

L'intérêt, c'est que c'est quand même de Wagner, même si ce n'est pas du Wagner, et qu'on peut suivre l'évolution de son écriture depuis les débuts.

J'ai trouvé ça intéressant pour ça. Et j'ai trouvé que c'était très abouti pour un jeune compositeur formé sur le tard, qui a assimilé la musique de son époque pour en sortir une œuvre déjà originale. Parce que l'autre intérêt est là : on sent des influences diverses, mais ce n'est décalqué sur personne de façon servile, en tout cas de ce que je connais. Dès le début, Wagner écrit sa musique, même s'il n'écrit pas du Wagner.

Citation :

Tu as envie de le réécouter chez toi en disque?

Moi pas...

Peut-être pas tout de suite, là je l'ai bien entendu, mais ce ne serait pas non plus la mort.

Par contre, je crois que je vais essayer de continuer à explorer ce répertoire du romantisme lyrique naissant, chaque découverte, pour l'instant, me passionne, et rend d'autant plus impressionnant ce qui viendra par la suite.

Xavier a écrit:

Mais quand tu dis que c'est très supérieur à Weber, j'avoue que je ne comprends toujours pas.

Je n'ai jamais dit ça... Enfin, si, ici ou là, par provocation. Mais c'est juste une oeuvre dans le goût de Weber, avec globalement une fluidité dramatique moins grande, mais en revanche des fulgurances que ne connaît pas Weber (les récitatifs bien sûr, mais surtout les ensembles...).

Morloch a écrit:

la liste des Moruld ou Murold de légende,

Murold n'est pas trop difficile à tenir, ça ira. C'est peut-être même le seul dont la tradition interprétative se soit maintenue intacte depuis la création.

Citation :

le déclin des interprètes d'Ada à partir des années 80...). Maiszenfinbon.

Cela dit, je peux comprendre que ça mette mal à l'aise, il y a quelque chose d'un peu naïf et déséquilibré dans le résultat d'ensemble. Mais tout de même, ça mérite au minimum d'être entendu.

(Cela dit, venant de ceux qui n'ont rien compris au plus bel opéra de la Création, la toute-puissante Armide, qu'espérer ?)

Citation :

Oui, mais enfin bon, là c'était évident que ce ne serait pas le cas, il n'y a pas eu tromperie sur la marchandise : c'était annoncé clairement.

L'intérêt, c'est que c'est quand même de Wagner, même si ce n'est pas du Wagner, et qu'on peut suivre l'évolution de son écriture depuis les débuts.

J'ai trouvé ça intéressant pour ça. Et j'ai trouvé que c'était très abouti pour un jeune compositeur formé sur le tard, qui a assimilé la musique de son époque pour en sortir une œuvre déjà originale. Parce que l'autre intérêt est là : on sent des influences diverses, mais ce n'est décalqué sur personne de façon servile, en tout cas de ce que je connais. Dès le début, Wagner écrit sa musique, même s'il n'écrit pas du Wagner.

Oui, Minkowski en a même mis trois tonnes, de façon un peu mal à l'aise, sur le fait que ce n'était pas aussi bien que Tristan. Et je suis tout à fait d'accord avec toi : c'est nourri de son époque, c'est personnel, ça fonctionne au bout du compte, et ça donne des tas d'indications sur le parcours de Wagner. Ca fait beaucoup de raisons de s'y intéresser.

Xavier, ose me dire que tu n'as pas pleuré d'émotion en entendant le premier leitmotiv jamais composé !

C'est quoi ce fameux premier leitmotiv ?

Xavier a écrit:

Morloch a écrit:

Guillaume a écrit:

Livret impossible, c'est beaucoup trop long ; il faudrait faire 1h20 de coupures.

Voilà ! Le Wagner qui entre !

Franchement, c'est le seul opéra de Wagner où j'entends autant de longueurs. (toutes les fins d'acte sont interminables notamment)

Dire que c'est le seul Wagner que j'ai apprécié sans m'y être ennuyée, et en plus au disque...

Et Liebesverbot !


(Tchounk, tchounk)
Tadadadadada-dadadadada-dadadada-dadadadadadadaaaaaaaaaaa
Tadadadadada-dadadadada-dadadada-dadadadadadadaaaaaaaaaaa
Tadada, tadada tadadadadadada dada dada

Celui-là est excellent... Mais il faut dire que je ne l'ai pas tout à fait fini donc je ne le compte pas encore...

Bon ceci dit, même si je ne l'ai pas écouté en entier, je préfère 1000 fois plus la défense d'aimer que les fées...

Moi je préfère 6,00.10^99 fois la Walkyrie aux Fées...

C'est malin, je vais me remettre l'Ouverture maintenant.

Guillaume a écrit:

C'est quoi ce fameux premier leitmotiv ?

Le motif de la sorcière. C'est vraiment un leitmotiv, il revient sous forme signifiante et altérée lors de la malédiction.

Si ça ne t'a pas marqué, tu peux aller voir par là, tu peux écouter les extraits correspondants.

http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2009/04/11/1195

Magnifique récital Radu Lupu :

Beethoven, sonate 8 (Pathétique), 9 et 10

Debussy, 1er livre des Préludes.

Le jeu est toujours introspectif et chantant (quelques notes un peu savonnées), je necomprends toujours pas comment un pianiste avec un jeu aussi peu conventionnel a pu devenir un pianiste célèbre, mais j'adore.

Surtout une très belle version des Préludes de Debussy, avec jeu sur le timbre, très subtil sans chichis.

Quelqu'un en dehors de moi va t-il aller voir le Cyrano avec Domingo ?

Oui, il faudrait créer un fil tiens, ça va commencer je crois ?

Guillaume a écrit:

Quelqu'un en dehors de moi va t-il aller voir le Cyrano avec Domingo ?

J'y vais le 25 mai.

Morloch a écrit:

Magnifique récital Radu Lupu :

Beethoven, sonate 8 (Pathétique), 9 et 10

Debussy, 1er livre des Préludes.

C'est la première fois que je le voyais, son toucher est une vraie merveille, il révèle véritablement le piano

Qu'a-t-il fait en rappel? je ne m'en souviens plus, il y en avait 2..

Je n'ai pas réussi à identifier, (j'ai raté le bt des bis) le pire c'est que je connaissais ce qu'il a joué, il y avait une pièce de Debussy, je dirais, et ensuite, je me demande si ce n'était pas un rondo de Mozart. Il faudrait que je vérifie (ou bien que Kia soit allé au concert)

J'ai assisté à un trés beau récital de Murray Perahia au Chatelet. Gros programme que celui choisi par l'artiste puisqu'il a enchaîné la partita n°6 de Bach, une sonate de Beethoven, puis pour terminer les variations sur un thème de Haydn. J'ai trouvé que le talent du pianiste se révélait au fur et à mesure du récital. Toucher exceptionnel et beaucoup de nuances surtout dans la sonate de Beethoven. Je n'ai pas eu le plaisir d'assister au récital de Lupu mais pourquoi pas la prochaine fois. IL est vrai que les récitals (aux) piano 4* permettent d'entendre des artistes souvent exceptionnels. J'ai pu ainsi découvrir Alfred Brendel, Nelson Freire, Maurizio Pollini et Kristian Zimmermann (quoique pour le dernier je ne suis pas sûr qu'il s'agisse du cycle 4*) dans des salles très différentes : Chatelet et Pleyel.