Vos oeuvres préférées au Piano.

Jof M a écrit:

starluc a écrit:

Pour moi, au contraire, la longueur épuise la beauté...

Hmm... À méditer, mais je ne pense pas que ce soit une règle absolue.


règle absolue, non, mais, pour ce qui me concerne, oui! C'est pour cela que je préfère les miniatures de Scriabine aux symphonies de Bruckner ou à la "Tétralogie" de Wagner. L'érotisme, c'est instantané..Comme les pièces de Scriabine, justement....

starluc a écrit:

La beauté, c'est très fugace et ça fait un peu mal...C'est ce qu'aurait pu dire Scriabine...

Tu peux développer ? Je ne comprends pas bien.

Eh bien, si tu écoutes les pièces de Scriabine, les dernières en particulier, c'est d'une beauté vénéneuse, donc qui fait un peu mal avec tjs, cette fugacité et cette "instantanéité"...

voilà, voilà....

starluc a écrit:

règle absolue, non, mais, pour ce qui me concerne, oui! C'est pour cela que je préfère les miniatures de Scriabine aux symphonies de Bruckner ou à la "Tétralogie" de Wagner. L'érotisme, c'est instantané..Comme les pièces de Scriabine, justement....

Même si je suis aussi amateur des oeuvres longues, je suis tout à fait d'accord avec toi !

starluc a écrit:

Eh bien, si tu écoutes les pièces de Scriabine, les dernières en particulier, c'est d'une beauté vénéneuse, donc qui fait un peu mal avec tjs, cette fugacité et cette "instantanéité"...

Une beauté vénéneuse, c'est tout à fait ça !

Ca fait mal... Oui mais c'est aussi assez transcendant. Donc au final est-ce que ça fait tant mal que ça ?

"Et ce mal qui nous fait du bien". Léo Ferré.

starluc a écrit:

Jof M a écrit:

C'est pas faux, Scriabine c'est assez synthétique.

Pardon.

Bref, moi la faible durée des Sonates de Scriabine ne me dérange pas trop, c'est tellement nourrissant...

Exact! La brièveté des pièces fait que leur impact esthétique est encore plus grand...Pour moi, au contraire, la longueur épuise la beauté...

Et quelle serait la durée limite autorisée?

Xavier a écrit:

starluc a écrit:

Jof M a écrit:

C'est pas faux, Scriabine c'est assez synthétique.

Pardon.

Bref, moi la faible durée des Sonates de Scriabine ne me dérange pas trop, c'est tellement nourrissant...

Exact! La brièveté des pièces fait que leur impact esthétique est encore plus grand...Pour moi, au contraire, la longueur épuise la beauté...

Et quelle serait la durée limite autorisée?

Un certain temps, comme le fût du canon de Fernand Raynaud...

Je complète, à l'attention de Xavier, mon précédent post sous forme de boutade emprunté à Fernand Raynaud...

La question était : "quelle serait la durée limitée autorisée en matière d'oeuvre musicale?".

Perso, je répond : "y en a pas".

Simplement, j'ai remarqué que les oeuvres musicales qui me faisaient le plus d'effet étaient celles où la beauté devient ellipse.

Ce n'est même pas un simple problème de répétition de thème : il y a des pièces de Scriabine qui sont basés sur un thème unique (voir, par exemple, le 1er mouvement de la 4ème sonate ou le "poème" de l'opus 71) mais, simplement, le fait qu'ils apparaissent ou réapparaissent sous des formes différentes ou altérés sur une durée très brève, ce qui accroît le côté énigmatique, a pour effet d'exciter mon imagination. Comme contre-exemple, je prendrais le 1er mouvement de la 4ème symphonie de Bruckner, dont les thèmes sont fort beaux mais dont la répétition, tartinée sur 1/4 d'heure ou 20 minutés devient lassante. On a envie de dire : "ca va, on a compris!". Et l'intérêt s'émousse...

Autre exemple, basé sur un thème unique : le finale des "Fontaines de Rome" de Respighi, oeuvre que j'adore et même un des rares ouevres que j'apprécie de ce maître. Ce finale "la Fontaine de la villa Médicis au coucher du soleil" est basé sur un thème unique mais Respighi sait "préparer" sa venue et nous faire "fondre" lorsque le thème est exposé clairement et dans sa globalité par l''orchestre avant de se dissoudre dans l'ombre. Durée de l'ensemble : cinq à six minutes? Davantage aurait affadi la magie qui s'opère sous nos oreilles.

Enfin pour terminer, je ne prise guère, et de moins en moins, les manifestations de l"'héroïsme" et du "monumental" en musique. C'est pourquoi, joint au facteur "durée" une bonne partie du monde musical germanique m'échappe totalement : Brückner , Wagner et même Mahler en dépit de passages sidérants (le 1er mvt de sa 9ème symphonie). Une question : pourquoi après ce mouvement extraordinaire par sa forme et son expression, s'est-il cru obligé de rajouter des mouvements qui apportent, finalement, guère de 'plus" à l'oeuvre. A ce titre, je préfère la démarche de Sibelius ou...De Scriabine!

Mais Scriabine et Sibelius ont aussi écrit des symphonies de 45 minutes!...

Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise durée, ça dépend du contexte et du type de construction, du type d'oeuvre aussi.

Après, si tu n'arrives pas à apprécier de vastes architectures, c'est dommage, mais ça ne veut pas dire que c'est mal foutu ou inutilement long.

Xavier a écrit:

Mais Scriabine et Sibelius ont aussi écrit des symphonies de 45 minutes!...

Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise durée, ça dépend du contexte et du type de construction, du type d'oeuvre aussi.

Après, si tu n'arrives pas à apprécier de vastes architectures, c'est dommage, mais ça ne veut pas dire que c'est mal foutu ou inutilement long.

45 minutes, certes et, pour moi, c'est une taille optimale pour une symphonie, influencé que je suis par le modèle beethovénien. Mais celles de Mahler ou de Bruckner font nettement davantage, non?

Alors, que je n'apprécie pas les vastes architectures, en effet mais je ne mets aucun critère de valeur sur les oeuvres qui présentent cette caractéristique...Simplement, comme je l'ai dit, j'ai perdu depuis bien longtemps, le goût du "monumental" en musique...Pour deux raisons : tout d'abord parce que, à mes sens (dont celui de l'ouïe, le plus sollicité), la longueur affadit presque inévitablement la beauté qui est un phénomène, à mon idée, quasi "instantané" et que la musique est l'art le mieux approprié pour nous faire sentir, au plus profond de nous-même, cette "instantanéité"...Je déments quelque peu le propos de Paul Valéry selon qui "l'architecture serait de la musique pétrifiée"....On peut mieux faire avec la musique que de réinventer l'architecture...Par ailleurs, ma vision de l'existence fait que je ne baigne dans la musique qu'à certains instants privilégiés : il est, inconcevable, pour moi, d'aller dans une salle ou devant un écran de télé pour regarder et écouter un opéra...Du moins ceux que j'aimerais voir ainsi, se comptent sur les doigts d'une seule main...

Mais il est aussi vrai que mes goûts sont fort sélectifs et que j'aime, en musique comme dans d'autres arts, assez peu de choses...Le problème est que je les aime intensément....

Mais il y a différentes gestions du temps possibles, la plupart des compositeurs nous l'ont prouvé, et cela donne justement des beautés différentes: chez Mahler ou Wagner (je ne parlerai pas de Bruckner que je n'aime pas plus que toi), il y a des moments de beauté instantanée, comme tu le dis, mais il y a aussi des choses qui deviennent belles, géniales ou émouvantes par la gestion du temps et de la mémoire, tu parles des répétitions qui t'agacent, mais il y a aussi des choses plus subtiles, des thèmes qui se développent, se transforment, ou reviennent longtemps après (parfois même dans un autre opéra, dans le cas de la Tétralogie wagnérienne), ça peut quand même donner des effets inouïs et profonds qu'on ne peut pas avoir sur une pièce brève.

Si tu ne veux pas aller dans une salle pour écouter une symphonie ou un opéra, je t'assure que tu passes quand même à côté de quelque chose!...

Sans doute...Mais je suis comme ça, mon attention s'effiloche au bout d'une heure. J'ai envie de faire autre chose et de dire : "donnez-moi tout, mais vite! Que j'en prenne plein la figure!".

Sans aucun doute, il y a des beautés et souvent une inspiration géniale dans Wagner mais cela m'ennuie d'aller les chercher et je suis souvent handicapé par la perception de livrets que je trouve ineptes (je me suis déjà exprimé là-dessus sur un autre fil...)

Aller voir un opéra...à l'opéra : je l'ai fait, autrefois. J'ai vu "Falstaff" de Verdi, "Turandot" de Puccini, "Lady Macbeth" de Chosta, "Wozzek" et Lulu" de Berg, "Faust" de Gounod, "l'Ange de feu" de Prokofieff, la "Walkyrie" et "Tristan" de Wagner..."Capriccio", "Elektra" et "La femme sans ombre" de Strauss Bien d'autres encore...

Je conserve excellent souvenir de "Falstaff", de "Lady Macbeth" et des deux Berg...Le pire a été pour moi la "Walkyrie" et "la Femme sans ombre". Le premier à cause de sa musique que je trouve bruyante et de son scénario abracadabrantesque, le second en raison de son livret filandreux, pesamment symboliste et de ses longueurs, pas tjs divines...

Et maintenant, je n'ai plus envie de me frotter à ce milieu...Je ne suis même pas allé voir "Die Tote Stadt" de Korngold que j'avais vu à Cologne dans une très belle mise en scène, ni "le Roi roger" de Szymanovski, défiguré par une mise en scène inappropriée...

Repli sur soi? Retour à mes premières amours consacrés au piano? Evolution psychique? Va falloir que j'y réfléchisse...

starluc a écrit:

Sans aucun doute, il y a des beautés et souvent une inspiration géniale dans Wagner mais cela m'ennuie d'aller les chercher et je suis souvent handicapé par la perception de  livrets que je trouve ineptes (je me suis déjà exprimé là-dessus sur un autre fil...)

Ne le disont pas trop fort, je suis dans ce cas.

Mes trois oeuvres préférées au piano

Opus 111 LVB
Sonate de guerre O Greif
Via crucix Liszt

starluc a écrit:

Sans doute...Mais je suis comme ça, mon attention s'effiloche au bout d'une heure. J'ai envie de faire autre chose et de dire :  "donnez-moi tout, mais vite! Que j'en prenne plein la figure!".

Sans aucun doute, il y a des beautés et souvent une inspiration géniale dans Wagner mais cela m'ennuie d'aller les chercher et je suis souvent handicapé par la perception de  livrets que je trouve ineptes (je me suis déjà exprimé là-dessus sur un autre fil...)

Mais Wagner en concentré d'une demi-heure, ça ne serait pas possible et ça ne serait plus Wagner.
Certains compositeurs, certaines oeuvres, ont besoin de durée pour se développer et donner leur pleine puissance, ce n'est pas une musique qui donne tout tout de suite, effectivement... peu importe le livret, ça n'est pas tellement la question.
C'est pareil pour Strauss ou Messiaen, ou tant d'autres...

Mais si, Xavier, c'est possible. Tout dépend de ce que tu retiens de Wagner : si tu retiens le dramaturge, alors, oui, ce n'est pas possible! Mais si tu retiens l'innovateur dans le domaine de l'harmonie et de l'orchestration, alors là, oui , c'est possible! Pas par Wagner lui-même mais par les générations suivantes pour qui les apports de Richard dans le domaine du vocabulaire musical n'ont pas été perdues : les pièces pour piano de Debussy, de Scriabine, de Schoenberg ou de berg, dont directement issues, qu'on le veuille ou non, de l'apport wagnérien. De même que les symphonies de Sibelius, de Scriabine et de Szymanovski sans compter les poèmes symphoniques de Richard Strauss sont, aussi, impossibles sans l'apport wagnérien. Et cela ne dure pas des plombes et ne nous entraîne pas dans les dédales d'une philosophie pour le moins obscure et fumeuse...

Alors, Wagner non-dramaturge? Il a failli le faire puisqu'à la fin de sa vie, il voulait composer un cycle de 9 symphonies, comme Beethoven. Il ne nous a laissé qu'une symphonie de jeunesse (joli coup d'essai pour un ado!). Reste à savoir si, dans son art symphonique, Wagner aurait privilégié la synthèse ou aurait développé de larges fresques musicales et ampoulées comme son petit copain Bruckner...Mais là, nous sommes dans la fiction la plus totale...

En fait, pour moi, Wagner est un compositeur à cheval sur deux siècles : il met au point un langage musical universel qui va pouvoir traduire la transe et la nervosité du siècle à venir mais, de l'autre côté, il se cantonne dans une identité germanique excessive qui fait qu'il reste, avant tout, le "compositeur de Bayreuth" avec le côté pélerinage associé à son oeuvre et à sa personne...Cela lui est spécifique. On peut aimer comme ne pas aimer...

Pour montrer combien les "recettes"de Wagner ont été développés, je me souviens, à l'écoute du thème de Brunnehilde avoir ressenti quelques parentés avec les thèmes développés par Korngold pour ses partitions d'Hollywood...Seulement, dans les années 1870, Hollywood n'existait pas...Et lorsque Korngold travaillait, il n'était plus qu'un "suiviste" plus ou moins inspiré du grand Richard...Il n'empêche que si j'ai connu des wagnériens qui se sont intéressés à Korngold, j'en connais d'autres qui ne lui vouaient que mépris...

De l'avantage d'être le premier...

Mes oeuvres pour piano préférées :

Beethoven - Sonate 32
Liszt - Sonate en si mineur
Bach - Suite française No1 et suite anglaise 2&3
Chopin - Scherzo, Ballades, Préludes
Schubert - Sonate 19
Schumann - Carnaval et Kreisleriana

C’est curieux, contrairement aux autres répertoires, ma relation au piano évolue peu, et mes sommets sont restés à peu près les mêmes : Night Fantasies, la sonate de Barraqué, de Liszt, la Concord, celles de Tichtchenko, etc. Cependant une œuvre que j’ai découverte relativement récemment pourrait bien les rejoindre : Le Cerisier éclaté de Jean-Louis Robert. Ça ne se trouve qu’en microsillons, et chez un label qu’il n’est probablement pas aisé de trouver hors de Belgique (et qui n’a gravé que quatre — exceptionnels — disques). Mais c’est magnifique. Avec le disque on trouve ce commentaire de Pousseur :

Lorsque Jean-Louis Robert, alors âgé de 25 ans, apporta un matin de 1973 à ma classe de composition la partition du Cerisier éclaté, j’eus la certitude fulgurante que venait de se révéler un Maitre d’une inspiration et d’une « main » exceptionnelles
Certes, ni l’idée du mobile, ni celle d’une réintégration des consonances n’étaient tout à fait neuves (mais tout de même bien suffisamment pour rester dangereusement stimulantes), par contre, au moins deux aspects de la nouvelle œuvre étaient par rapport à toute la musique contemporaine d’une originalité absolue, en même temps que substance extraordinairement riche et féconde.
C’est, d’une part, le système des répétitions généralisées, qui descend des grandes périodes jusqu’à la pulsation élémentaire, parfois obsédante, et s’accompagne de transformations souvent très lentes, nuancées et diversifiées à l’extrême : je trouve cela au moins aussi efficace que les meilleurs « répétitifs » américains, et combien plus conforme à notre tradition (sinon à nos exigences) de formes musicales organiques !
Et d’autre part, en étroite symbiose avec cette respiration fondamentale, assurant son métabolisme le plus chaleureux, c’est le traitement des réseaux harmoniques par notes et régions communes, qui établit, ici aussi, une cohésion de la matière, une solidarité dans l’évolution donnant à l’oreille intérieure le sentiment d’une plénitude rare.
D’où sa capacité à la très grande dimension temporelle : on est porté par un flux de musique qui se renouvelle constinuellement tout en restant toujours lui-même et qui pourrait ne jamais s’arrêter, dont on souhaiterait qu’il ne s’arrête plus !
Comme nous sommes heureux, au cœur de notre chagrin inextinguible, d’avoir pu conserver l’enregistrement du Cerisier par Jean-Louis lui-même ! L’interprétation qu’il donne, particulièrement adéquate à l’esprit dont je viens de parler, intimement animée d’un sens incomparable de la communication, mieux de la communion musicale, nous offre, indestructible, une présence bouleversante.

et j’aime de plus en plus Les Litanies d’Icare de Pousseur.
c’est un langage assez proche, d’ailleurs, même si plus répétitif et épuré... dans le développement ça me rappelle presque Glass en fait (le Glass de la fin des années 60) : un petit choral se répète en s’allongeant et se modifiant sans cesse, toujours identique et toujours différent, recommençant toujours et revenant donc toujours sur les mêmes notes — puis arrivé au climax il se simplifie à nouveau.

J'aime bien ces sujets où chacun y va de sa petite liste

Beethoven : Sonate n° 21 « Waldstein »
Brahms : Rhapsodie op.79 n°1 - Intermezzi op.117
Chopin : Préludes op. 28 - Ballade n°1
Debussy : Préludes livre I - Images livre II - Estampes
Grieg : Pièces lyriques op.43 n°6, op.54, op.65 n°1-3-5-6, op.68 n°3-4-5
Janáček : Sonate 1.X.1905
Liszt : Après une lecture de Dante - Sonate en si mineur
Prokofiev : Sonate n°7
Ravel : Miroirs - Gaspard de la nuit
Schubert : Impromptus op. 90 - Sonate D960

Sympa ce fil !
J'ai essayé de me plier à l'exercice - c'est pas facile ! :

Ravel : Gaspard de la Nuit, Valses nobles et sentimentales, Miroirs, Tombeau de Couperin
Debussy : L’Isle joyeuse, Images, Estampes
Scriabine : Sonate 5, 7 et 9, Vers la flamme
Fauré : Nocturne 6, 7, 13
Schubert : Sonate D.958, Impromptus
Mozart : Sonate No.15 K533
Roslavets : Cinq préludes
Szymanowski : Métopes
Liszt : Sonate, Bénédiction de Dieu dans la solitude, Jeux d’eau à la villa d’Este
Schumann : Études symphoniques
Feinberg : Sonate No.6
Mompou : Musica callada
Wellesz : Der Abend

et un peu en dessous :

Villa-Lobos : Rudepoema
Berg : Sonate

T'as pas une petite liste à nous proposer ?

Rav-phaël a écrit:

Je me rends compte que je connais moins bien le répertoire pianistique, moins bien qu'il y a quelques années. Je suis devenu très orchestre ; merci Anaëlle, ta demande aura au moins eu l'effet de me redonner envi de piano      !!

Eh beh de rien ( super liste ) 

Citation :

Déodat de Séverac  –  Cerdaña / Baigneuses au soleil

Je connais pas du tout, ça ressemble à quoi  

Citation :

Je citerais volontier Les Heures Dolentes de Gabriel Dupont ; Ludus Tonalis de Paul Hindemith ; surtout Le Rossignol Éperdu de Reynaldo Hahn ( une perle ), entre autres. J'ai aussi une tendre affection envers A Prole do Bebê de Heitor Villa–Lobos, ainsi que pour les Pièces Lyriques de Edvard Grieg, par exemple. Je commence doucement à connaitre les Sonates de Samuil Feinberg, et j'aime beaucoup ! Et puis il y a les cas comme Anton Webern ou Anatoli Liadov auxquels je suis très sensible, en général.

Ludus Tonalis, ça me fait bien envie (pareil pour le Rossignol Eperdu) !!

anaëlle a écrit:

Rav-phaël a écrit:

Déodat de Séverac  –  Cerdaña / Baigneuses au soleil

Je connais pas du tout, ça ressemble à quoi  

J'abonde !

En Languedoc, En vacances...

Des vignettes mélodieuses à mourir, délicieusement pittoresques, inondées de soleil, absolument ravissant

Voir l'intégrale d'Aldo Ciccolini

Parfait, ça à l'air dans mes cordes, je vais me laisser tenter!

anaëlle a écrit:

Parfait, ça à l'air dans mes cordes, je vais me laisser tenter!

Outre En Languedoc et En vacances, n'oublie pas Cerdaña, Le Chant de la terre et Sous les lauriers roses

La Sonate, je connais pas, mais déjà avec ces cinq cahiers tu as de quoi mourir de plaisir.

Rien que d'y penser j'ai envie de faire ma valise

Mélomaniac a écrit:

Outre En Languedoc et En vacances, n'oublie pas Cerdaña, Le Chant de la terre et Sous les lauriers roses

J'y pensais justement ; en me demandant si l'oeuvre préférée n'est pas celle du moment ; celle qui a une résonance particulière pour un temps donné (et à laquelle on peut d'ailleurs revenir par un effet de balancier naturel, organique presque) ?
Chez moi, la cristallisation passe aussi très largement par les pianistes proprement dit : ainsi la sonate pour deux pianos par Demus/Badura-Skoda (éd. Gramola) ou les pièces de Debussy par ce dernier :



Deux absolus (et si absolument éloignés, en réalité ; fond et forme, je veux dire) : les mouvements lents des concertos 20/23 de Mozart & celui du concerto en sol de Ravel !

anaëlle, in playlist, a écrit:

de Séverac : En Vacances.  Aldo Ciccolini

3/5 ?
Pourtant à ton âge on doit avoir l'âme romantique, se pâmer devant les jolies tournures, et aimer bronzer sous le zénith de ces vignettes ensoleillées...

Bon, espérons que tu apprécieras davantage les quatre autres cahiers qu'on t'a suggérés...

Mélomaniac a écrit:

3/5 ?

C'est plutôt bien !
J'ai trouvé ça frais, sympa, pas transcendée non plus ...
J'écouterai les autres cahiers!

Citation :

Pourtant à ton âge on doit avoir l'âme romantique, se pâmer devant les jolies tournures

ah bon ?

Tous ces choix pianistiques me semblent excellents!

Cela me donne envie de faire ma programmation pour le w-e prochain...

Dimanche dernier, je me suis écouté la Fantaisie Bétique de Falla...J'aime tjs autant!

Rav-phaël a écrit:

Henri Dutilleux  –  Préludes

Tiens, les Préludes et pas la sonate?

anaëlle a écrit:

Ludus Tonalis, ça me fait bien envie (pareil pour le Rossignol Eperdu) !!

Tu connais un peu Hindemith?

Moi, j'aime bien et Ludus Tonalis est une de ses oeuvres vers lesquelles je retourne assez régulièrement mais bon nombre de mélomanes trouvent sa musique assez inexpressive. Sans être tout à fait d'accord, c'est un point de vue que je comprends. Donc presque 1h de piano hindemithien sans préparation, ça peut refroidir.

Rav-phaël a écrit:

Cello a écrit:

Rav-phaël a écrit:

Henri Dutilleux  –  Préludes

Tiens, les Préludes et pas la sonate?

J'adore la Sonate pour piano de Dutilleux, mais je ne sais pas, j'ai essayé d'aller à l'essentiel et les Préludes me suffisent    .

Ah mais justement, pour moi la sonate, c'est l'essentiel de son piano. Le reste me parle beaucoup moins .

Cello a écrit:

anaëlle a écrit:

Ludus Tonalis, ça me fait bien envie (pareil pour le Rossignol Eperdu) !!

Tu connais un peu Hindemith?

Moi, j'aime bien et Ludus Tonalis est une de ses oeuvres vers lesquelles je retourne assez régulièrement mais bon nombre de mélomanes trouvent sa musique assez inexpressive. Sans être tout à fait d'accord, c'est un point de vue que je comprends. Donc presque 1h de piano hindemithien sans préparation, ça peut refroidir.

Non, je connais quasiment pas ...
J'avais bien aimé, voire beaucoup aimé la Symphonie Mathis le Peintre, les quatuors que j'ai écoutés m'avait plus, sans toutefois laisser une marque indélébile, et j'avais détesté une pièce pour orchestre, Konzertmusik (?), quelque chose comme ça ....

Je viens de découvrir ça... peut-être pas une œuvre préférée, pas encore du moins, mais c’est vraiment le genre de choses qui me touchent énormément. Hans van Sweeden : Drei Nachtstücke (1958), son œuvre la plus “célèbre” visiblement, il n’en a écrit que quelques-unes. Assez curieusement, ça me fait beaucoup penser au jeune Wellesz, Der Abend en particulier, sauf que c’est atonal, même si très harmonique et polarisé, et plutôt déconstruit. Et plus désespéré, soyons clair. Une musique qui ne s’arrête pas de terminer, comme Hopkins*, avec qui il rivalise en profondeur et en noirceur. Très touché, vraiment.

* dans un genre plus structurel, le piano de Hopkins c’est grand.

César Franck : Prélude, fugue et variation - Prélude, choral et fugue
Erik Satie: les pièces froides
Maurice Ravel: Miroirs (les oiseaux tristes)
Claude Debussy: Estampes
Philip Glass: opening

Depuis quelques temps, j'historise en archive personnelle mes programmes de playlist.
Je viens de regarder ce qu'il en est pour Les Pianos de la nuit : 79 programmes depuis janvier 2016 (j'en ai aussi intégré quatre de 2014-2015, retrouvés en googlisant).

Si ça peut vous intéresser, petites devinettes :

1) à votre avis, combien de compositeurs différents sont apparus dans ces programmes ?

[1-10]
[10-20]
[20-30]
[30-40]
[40-60]
[60-80]
[plus de 80]

2) quels sont les dix compositeurs qui apparaissent le plus souvent ?

Réponse d'ici deux jours, quand j'aurai consolidé les statistiques  

Mélomaniac a écrit:

1) à votre avis, combien de compositeurs différents sont apparus dans ces programmes ?

En considérant les Pianos de la nuit de 2016 à ce soir (plus quelques playlists de 2014-2015 que j'ai retrouvées), soit 80 programmes :

Réponse :

Mélomaniac a écrit:

2) quels sont les dix compositeurs qui apparaissent le plus souvent ?

Certains programmes incluaient certes parfois (mais ça reste rare) deux oeuvres du même compositeur, mais quant aux occurrences,
voilà les dix compositeurs qui sont apparus le plus souvent dans ces 80 programmes :

Mozart : 24 fois
Chopin : 22 fois
Beethoven : 20 fois
Liszt : 18 fois
Rachmaninov : 17 fois
Schumann : 16 fois
Prokofiev : 14 fois
Debussy : 13 fois
Saint-Saëns : 12 fois
Brahms : 11 fois

Suivent :
Bartok : 9 fois
Schubert : 8 fois
Bach (JS), Tchaikovsky : 7 fois
Ravel, Stravinsky : 6 fois
Haydn, Stenhammar : 4 fois
Busoni, Hindemith, Khatchatourian, Mendelssohn, Messiaen, Reger, Villa-Lobos : 3 fois
Albéniz , Bridge, Casadesus R., Clementi, D'Indy, Field, Franck, Godowsky, Ligeti, Medtner, Moussorgsky, Poulenc, Rawsthorne, Satie, Scarlatti D., Wagner R., Weber : 2 fois

Sont apparus une seule fois :
Auric, Bach JC, Barber, Beach, Bennett, Berio, Biarent, Bliss, Boesmans, Britten, Bruch, Byrd, Chabrier, Chostakovitch, Dohnanyi E., Dutilleux, Dvorak, Falla, Fauré, Febel,
Foulds, Françaix, François S., Gouvy, Granados, Grieg, Haendel, Henselt, Henze, Hiller, Ireland, Ives, Kalkbrenner, Krenek, Lalo, Landowski, Lutoslawski, Mc Dowell,
Martin, Martinu, Mason, Mayr, Menotti, Milhaud, Mompou , Moscheles, Nielsen, Nigg, Paderewski, Pierné, Raff, Rameau, Rautavaraa, Roussel, Rubbra, Scriabine,
Stanford, Strauss R., Szymanowski, Tailleferre, Thalberg, Tippett, Ullmann, Vaughan Williams, Vierne, Yardumian.

Mélomaniac a écrit:

Mélomaniac a écrit:

2) quels sont les dix compositeurs qui apparaissent le plus souvent ?

Certains programmes incluaient certes parfois (mais ça reste rare) deux oeuvres du même compositeur, mais quant aux occurrences,
voilà les dix compositeurs qui sont apparus le plus souvent dans ces 80 programmes :

Mozart : 24 fois
Chopin : 22 fois
Beethoven : 20 fois
Liszt : 18 fois
Rachmaninov : 17 fois
Schumann : 16 fois
Prokofiev : 14 fois
Debussy : 13 fois
Saint-Saëns : 12 fois
Brahms : 11 fois

Suivent :
Bartok : 9 fois
Schubert : 8 fois
Bach (JS), Tchaikovsky : 7 fois
Ravel, Stravinsky : 6 fois
Haydn, Stenhammar : 4 fois
Busoni, Hindemith, Khatchatourian, Mendelssohn, Messiaen, Reger, Villa-Lobos : 3 fois
Albéniz , Bridge, Casadesus R., Clementi, D'Indy, Field, Franck, Godowsky, Ligeti, Medtner, Moussorgsky, Poulenc, Rawsthorne, Satie, Scarlatti D., Wagner R., Weber : 2 fois

Sont apparus une seule fois :
Auric, Bach JC, Barber, Beach, Bennett, Berio, Biarent, Bliss, Boesmans, Britten, Bruch, Byrd, Chabrier, Chostakovitch, Dohnanyi E., Dutilleux, Dvorak, Falla, Fauré, Febel,
Foulds, Françaix, François S., Gouvy, Granados, Grieg, Haendel, Henselt, Henze, Hiller, Ireland, Ives, Kalkbrenner, Krenek, Lalo, Landowski, Lutoslawski, Mc Dowell,
Martin, Martinu, Mason, Mayr, Menotti, Milhaud, Mompou , Moscheles, Nielsen, Nigg, Paderewski, Pierné, Raff, Rameau, Rautavaraa, Roussel, Rubbra, Scriabine,
Stanford, Strauss R., Szymanowski, Tailleferre, Thalberg, Tippett, Ullmann, Vaughan Williams, Vierne, Yardumian.

1-La fréquence n'est-elle pas à mettre en rapport avec la "production" de chaque compositeur
2-Rameau, 1 fois !

charles.ogier a écrit:

La fréquence n'est-elle pas à mettre en rapport avec la "production" de chaque compositeur

Certainement !
Par ailleurs mes statistiques ne disent rien du type d'oeuvre : pour Mozart, Saint-Saëns Rachmaninov, il s'agit plutôt des concertos, que j'écoute plus fréquemment que les pièces solistes.
J'ai été étonné de ne trouver qu'une fois Grieg, je pensais écouter plus souvent son concerto,
mais je n'ai pas dû me le remettre dans l'oreille depuis 2016 (toutefois je l'ai cité plusieurs fois auparavant dans la playlist depuis mon arrivée sur le Forum).

N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires : au vu des noms, certains vous semblent-ils sur ou sous-représentés ? Décelez vous de cruelles absences ?
Ou d'indécentes récurrences -étant dit que je compte bientôt m'aventurer dans un cycle Glass

Mélomaniac a écrit:

N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires : au vu des noms, certains vous semblent-ils sur ou sous-représentés ? Décelez vous de cruelles absences ?

Il y en a plusieurs où je n'ai pas vu tes commentaires et qui m'intéresseraient, à l'occasion (soit pour voir ce que tu en penses, soit parce que je n'ai jamais entendu leurs compositions pour piano) :

Stenhammar (concertos je suppose ?), Reger, Bridge, d'Indy, Barber, Bennett, Bliss, Boesmans, Foulds, Henze, Ireland, Lalo, Landowski, Menotti, Nielsen, Pierné, Rautavaara, Roussel, Rubbra, Stanford, Tippeltt, Ullmann… Si jamais tu as envie de faire remonter les fils ou d'en ouvrir, ne te gêne pas.

Sinon, à ta question sur ce qu'il manque… malgré la grande diversité de ta liste, beaucoup de mes chouchous : Wieck, Sibelius, Wolpe, les Français (Dupont, Koechlin, Hahn, Ropartz, Cras, Le Flem, Tournemire, Schmitt, Decaux, Inghelbrecht, Mariotte, Roland-Manuel, Puig-Roget…), les futuristes et soviétiques (Roslavets, Protopopov, Zaderatski, Mossolov, Kabalevski, Tichtchenko), certains contemporains (Stockhausen, Takemitsu, Ohana, Boulez, Kurtág, Amy, Southam, Crumb, Corigliano, Mantovani, Pécou, Campo…).

Liszt/3 = Saint-Saens/2 = Ravel ?

Moi je pense que tu te trompes ca devrait être

Liszt*3 = Saint-Saens*2 = Ravel.