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 Garnier - Idoménée, Mozart

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Wolferl
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Garnier - Idoménée, Mozart Empty
MessageSujet: Garnier - Idoménée, Mozart   Garnier - Idoménée, Mozart EmptySam 14 Mar 2009 - 4:28

Je suis allé voir cette nouvelle production d'Idoménée mercredi soir... bilan un peu mitigé.

Tout d'abord, une petite précision : je suis un imbécile. Découvrant au dernier moment que le spectacle commençait à 19h30 et non 20h comme je me l'étais imaginé, j'ai loupé les dix première minutes de l'opéra... Evidemment, pas d'ouverture.
Je serai donc assez en peine de parler de la direction de Hengelbrock ou la prestation de l'orchestre tant j'ai tendance (et c'est dommage, j'en conviens) à me concentrer uniquement sur les voix pendant l'opéra. Mais la lecture du chef ne m'a pas semblé très marquante non plus il faut dire, bien que très élégante. Les pages de description de l'orage étaient très réussies, et j'ai bien aimé cette fin en decrescendo étonnante. Je ne sais pas pourquoi, j'ai trouvé les vents particulièrement beaux, comme souvent...

La mis en scène de Luc Bondy était par contre d'un intérêt franchement limité. Tout d'abord, c'était moche... cette scène couverte de bleu pastel avec des bancs de sable en plastique qui la traversent (figurant une carte géographique peut être ?), ce plateau rouge brique en plein milieu qui s'incline légèrement de temps à autres, des espèces de gros blocs carrés (élément d'architecture ?) tout aussi bleus dont sort ce grand panneau noir... Bref, ce n'est pas esthétique, ça ne donne aucun sens, on a vraiment la sensation d'un assemblage de prétextes complètement creux et absurdes.
Sans parler des grands fresques marines à la limite du kitsch qui présente une eau tantôt calme, tantôt déchaînée, selon les situations du drame. Ces effets, d'une subtilité incroyable, appuyés par des changements de lumières toutes les dix minutes, à chaque réplique clé pour bien faire comprendre au public la portée de ce qui se joue...

La direction d'acteurs est au moins aussi pitoyable, très souvent statique, les obligeant à se cantonner à des postures figées prétendument expressives. Mais c'est vraiment le chœur qui est traité de façon complètement ridicule, parfois marchant comme un troupeau de zombies synchronisés et parfois, pendant l'orage, se tortillant et roulant par terre en faisant plus de bruit que de musique. Parce que le Chœur de l'Opéra de Paris est décidément catastrophique, ça ne m'a jamais autant frappé ; et dans une œuvre comme Idoménée où il a un rôle si important, avec de si belles pages, c'est vraiment à la limite de l'acceptable...

Heureusement, il y a les chanteurs, ou plutôt les chanteuses.
Joyce Di Donato en Idamante, je doute qu'on puisse rêver mieux. Elle est d'abord d'une vitalité impressionnante, c'est une des seule à insuffler un peu de théâtre dans tout ça et ça fait franchement du bien. Et puis la voix est magnifique, claire et parfaitement projetée, qui se fondait particulièrement bien avec celle de Tilling en Illia j'ai trouvé. Celle-ci n'a pas énormément de reliefs, peut être bridée par un personnage pas très intéressant ou bien un mise en scène qui la présente comme une petite fille niaiseuse avec sa jolie robe blanche.
Je connaissais le Tamino de Paul Groves mais décidément son Idoménée ne me plait pas non plus. Le timbre n'est pas ni séduisant ni désagréable, mais la voix semble sans cesse comme engorgée, ce qui lui donne très peu d'agilité et puis une émission assez mauvaise (même si le volume est bien là). Le jeu d'acteur donne un peu de consistance au personnage mais ce n'est pas non plus inoubliable.
Bon, Mireille Delunsch... j'aurai du mal à être objectif, c'est décidément superbe, une grande musicalité et beaucoup d'intelligence portées par un timbre un peu métallique très chaleureux et avec un vrai impact physique. Les attaques sont parfois un peu bizarres, pas désagréables mais étonnantes, comme si elle changeait de type d'émission, je comprends que ça puisse déplaire, alors que d'autres fois elle commence des crescendo sans vibrer c'est magnifique. On a vu aussi Elettra plus agile (ses vocalises du dernier air n'étaient pas tout à fait en place) mais c'est vraiment un détail, ça restait très beau et on sentait le personnage abordé avec finesse. Elle aussi pourtant certainement réprimée par une mise en scène qui la présentait difficilement bouillonnante et qui aurait eu tendance à virer dans le cliché (la grande méchante avec sa robe et son voile noirs).

Voilà, donc une partie de la distribution qui sauve un spectacle principalement plombé par une mise en scène plus inintéressante que véritablement mauvaise, j'en rajoute peut être un peu... Je vous promets d'être quand même un peu plus concentré la prochaine fois, et à l'heure. Mr. Green
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