Le rendez-vous
Argument : Jacques Prévert
Musique Joseph Kosma
Décors : Picasso (rideau de scène) - Brassai
Le Loup
Argument : Jean Anouilh
Musique Henri Dutilleux
Décors : Carzou
Le Jeune et la mort
Argument : Jean Cocteau
Musique : Jean-Sébastien Bach, orchestré par Alexandre Goedicke
Décors : Georges Wakhewitch
Orchestre Colonne, Yannis Pouspourikas
Avec ces ballets créés entre 1945 et 1953, le Ballet de l'Opéra de Paris procède à un opportun et fascinant retour vers le passé : en effet, ces oeuvres sont données exactement dans les conditions de leur création - tout est simple, raffiné et fulgurant : du grand art chorégraphique, dans toute sa pureté, le tout avec une grande économie de moyens - d'une certaine manière, l'exact opposé de l'école Petipa - Noureev - quand on sait à quel age Roland Petit a conçu ces oeuvres, on reste confondu.
Pour moi, si le Jeune homme est superbement chorégraphié, j'ai trouvé le propos un peu trop démonstratif - le sommet, c'était Le loup - Carzou n'est pas un peintre que j'apprécie, mais sa scénographie est très plaisante - la découverte a été surtout la partition de Dutilleux : je vais m'empresser d'écouter d'autres oeuvres de celui-ci - autrement, le ballet illustre avec force un thème récurrent : le drame de l'altérité.
Cette soirée célèbre à nouveau l'excellence de la troupe : Isabelle Ciaravola, Laetitia Pujol, Eleonora Abbaggnato et encore plus en l’occurrence des hommes : Nicolas Le Riche, Benjamin Pech, Stéphane Bullion.
L'orchestre et le chef étaient parfaitement à leur affaire.
Il y a encore 5 représentations, allez-y sans hésiter,
Montfort
J’insère ce compte rendu dans "concerts", n'ayant pas trouvé de fil sur la danse