Autour de la musique classique

Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres.
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 Shakespeare : entre littérature et musique

Aller en bas 
+8
Cololi
Percy Bysshe
DavidLeMarrec
Guillaume
Octavian
Wind Chimes
Zéphire
Horatio
12 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Rav–phaël
Mélomane chevronné
Rav–phaël


Nombre de messages : 6516
Age : 30
Localisation : Nice/Paris
Date d'inscription : 17/07/2011

Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Shakespeare : entre littérature et musique   Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 EmptyLun 29 Aoû 2011 - 20:52

Horatio a écrit:
D'après un de mes bouquins study (oui, je me renseigne un minimum avant d'écrire ces pavés Mr.Red )

Tiens tu pourrais aussi nous conseiller sur certains bouquin que tu utilise si tu veux, ça m'intéresserais beaucoup aussi Very Happy .
Revenir en haut Aller en bas
Horatio
Mélomane chevronné
Horatio


Nombre de messages : 4135
Age : 29
Localisation : Très loin de la plage !
Date d'inscription : 04/07/2011

Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Shakespeare : entre littérature et musique   Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 EmptyLun 29 Aoû 2011 - 20:53

Rach-phaël06 a écrit:
Horatio a écrit:
D'après un de mes bouquins study (oui, je me renseigne un minimum avant d'écrire ces pavés Mr.Red )

Tiens tu pourrais aussi nous conseiller sur certains bouquin que tu utilise si tu veux, ça m'intéresserais beaucoup aussi Very Happy .

Sans problèmes, je poste un truc dans la section adéquate Wink !
Revenir en haut Aller en bas
Rav–phaël
Mélomane chevronné
Rav–phaël


Nombre de messages : 6516
Age : 30
Localisation : Nice/Paris
Date d'inscription : 17/07/2011

Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Shakespeare : entre littérature et musique   Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 EmptyDim 4 Sep 2011 - 11:32

Je viens d'écouter une pièce de Vaughan Williams : Sérénade à la musique pour 16 soliste qui porte dans son titre, ou son sous-titre, le nom de Shakespeare entre parenthèse. Alors savoir pourquoi je ne sais pas mais le nom y est Mr. Green . C'est qu'une petite pièce de 13 minutes mais une de plus en rapport avec Shakespeare.
Revenir en haut Aller en bas
Horatio
Mélomane chevronné
Horatio


Nombre de messages : 4135
Age : 29
Localisation : Très loin de la plage !
Date d'inscription : 04/07/2011

Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Shakespeare : entre littérature et musique   Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 EmptyDim 4 Sep 2011 - 22:04

Rach-phaël06 a écrit:
Je viens d'écouter une pièce de Vaughan Williams : Sérénade à la musique pour 16 soliste qui porte dans son titre, ou son sous-titre, le nom de Shakespeare entre parenthèse. Alors savoir pourquoi je ne sais pas mais le nom y est Mr. Green . C'est qu'une petite pièce de 13 minutes mais une de plus en rapport avec Shakespeare.

Parfait ! Ecrit quelques lignes et poste-les ici, que je ne reste pas indéfiniment le seul contributeur au fil ! cat
Revenir en haut Aller en bas
Horatio
Mélomane chevronné
Horatio


Nombre de messages : 4135
Age : 29
Localisation : Très loin de la plage !
Date d'inscription : 04/07/2011

Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Shakespeare : entre littérature et musique   Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 EmptySam 17 Sep 2011 - 22:57

Chostakovitch : Hamlet

Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Images?q=tbn:ANd9GcQ4pYxpIJFCDycv_PD-hWf8y_rB31SKmqryEM15T-RsrumjnZq4Yg

Musique de scène (1931-1932)
Chostakovitch a énormément écrit pour la scène et le cinéma - étant lui-même pianiste de cinéma dans sa jeunesse. La musique de scène qu'il composa pour Hamlet de Shakespeare pour une production d'Akimov est l'une des premières qu'il écrivit ; il écrira en 1964 une autre page sur le même thème, cette fois pour le film de Grigori Kozintsev.
Il est intéressant de comparer cette partition avec une autre qui lui est contemporaine - Lady Macbeth de Mtsensk ; alors que cette dernière était moderne et novatrice, la musique de scène est d'une écoute beaucoup plus aisée - Chostakovitch, comme dans ses suites jazz et dans son premier concerto pour piano, met en œuvre tout son talent de mélodiste et sa capacité à aborder différentes atmosphères dans une forme claire et concise.
Le caractère de la musique est à l'image des recherches théâtrales de l'époque, qui repensaient totalement l'action, les éclairages et l'interprétation afin de dévoiler une autre facette de l'œuvre : on n'y évitait pas le grotesque, les effets vulgaires, les imitations de comédies américaines et de musiques de casino. La partition baigne dans cette atmosphère légère, sans pour autant laisser de côté l'intensité shakespearienne, qui se manifeste dans quelques numéros plus dramatiques. La suite contient treize numéros, courts et évocateurs.

  • Introduction : à une courte marche un brin pompeuse et solennelle - le ton est plutôt pompier, succède un solo de clarinettes et de bassons dans une petite ronde plus sérieuse. Les cordes rentrent progressivement, puis les vents concluent tranquillement.
  • Marche funèbre : autre marche lente, avec un thème vibrant aux violons.
  • Fanfare et musique de danse : quelques mesures aux cuivres introduisent une magnifique danse légère "à la française" aux vents et aux violons, insouciante.
  • La Chasse : appels majestueux à la couleur évocatrice des cuivres. Suivent un jeux de descentes aux violons et de montées aux cuivres.
  • Pantomime des acteurs : danse humoristique, rythmée par les violons et les vents.
  • Procession : marche enjouée.
  • Pantomime musical : autre pantomime humoristique (glissandos au trombone).
  • Banquet : ambiance de réjouissance et de préparatifs d'où émerge un thème enjoué et entraînant aux cuivres.
  • Chanson d'Ophélie : chanson à boire, par une Ophélie saoule. Ton relaxé aux vents, changements de rythmes (la pauvre ne marche plus droit hehe ) et d'intensité.
  • Berceuse : solo de violon langoureux, repris par tous les violons.
  • Tournoi : réjouissance, atmosphère légère et bon enfant.
  • Requiem : ton sombre et lugubre dès le début aux basses des vents. Surgit une plainte ardente aux cordes, qui se résout dans l'amertume.
  • Fortinbas : marche triomphale et allante.


Chostakovitch déploie de petites merveilles mélodiques, bien loin de la noirceur de ses œuvres plus "sérieuses". On le sent marqué par le jazz des cabarets français et la musique légère occidentale, dans des miniatures dansantes et joyeuses, à l'image de l'optimisme des débuts.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Shakespeare : entre littérature et musique   Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 EmptyDim 18 Sep 2011 - 5:21

Horatio a écrit:
[center]Sibelius : La Tempête

Horatio a écrit:
A l'origine j'aurais préféré faire une petite revue des deux suites, mais je n'ai pu trouver que la musique de scène complète (et ce n'était pas de la tarte : la musique n'était pas séparé en partie, tout se suivait d'un bloc, j'ai dû un peu deviné les différents mouvements par endroits pale ...). Le problème avec la musique de scène, c'est qu'il y a moins de choses à dire qu'avec des suites orchestrales.

Sinon, merci pour les suggestions thumright !
J'ai les suites. Dirigées par Jarvi, si mes souvenirs sont bons. J'aimerais trouver l’œuvre complète. Aurais-tu les références discographiques ?

Autre adaptation de Shakespeare en musique que j'aime beaucoup, le Roméo et Juliette de Prokofiev. J'ai la version Philharmonia - Muti. (Je me rends compte que, sans vraiment l'avoir voulu, j'ai beaucoup de choses dirigées par Muti, à force de dévaliser la série Red Line, à une certaine époque.)

Petit hors sujet (encore que...), Ran, l'adaptation cinématographique du Roi Lear par Kurosawa, que je trouve magnifique, m'a fait découvrir Takemitsu, qui a composé la musique du film. Comme quoi Shakespeare mène à tout !
Revenir en haut Aller en bas
Horatio
Mélomane chevronné
Horatio


Nombre de messages : 4135
Age : 29
Localisation : Très loin de la plage !
Date d'inscription : 04/07/2011

Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Shakespeare : entre littérature et musique   Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 EmptyDim 18 Sep 2011 - 8:56

Killgore a écrit:
Horatio a écrit:
[center]Sibelius : La Tempête

Horatio a écrit:
A l'origine j'aurais préféré faire une petite revue des deux suites, mais je n'ai pu trouver que la musique de scène complète (et ce n'était pas de la tarte : la musique n'était pas séparé en partie, tout se suivait d'un bloc, j'ai dû un peu deviné les différents mouvements par endroits pale ...). Le problème avec la musique de scène, c'est qu'il y a moins de choses à dire qu'avec des suites orchestrales.

Sinon, merci pour les suggestions thumright !
J'ai les suites. Dirigées par Jarvi, si mes souvenirs sont bons. J'aimerais trouver l’œuvre complète. Aurais-tu les références discographiques ?

L'œuvre complète n'a pas été enregistrée énormément de fois ; tu peux écouter la version complète sur Youtube, elle y est. Sinon, il y a Osmo Vänska (ici) et Sarasate (là) pour l'intégrale de la musique de scène.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Shakespeare : entre littérature et musique   Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 EmptyDim 18 Sep 2011 - 19:07

Horatio a écrit:
L'œuvre complète n'a pas été enregistrée énormément de fois ; tu peux écouter la version complète sur Youtube, elle y est. Sinon, il y a Osmo Vänska (ici) et Sarasate (là) pour l'intégrale de la musique de scène.
Merci.
Revenir en haut Aller en bas
Horatio
Mélomane chevronné
Horatio


Nombre de messages : 4135
Age : 29
Localisation : Très loin de la plage !
Date d'inscription : 04/07/2011

Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Shakespeare : entre littérature et musique   Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 EmptyMar 25 Oct 2011 - 23:53

Hors-série spécial

Beethoven : Ouverture "Coriolan"

Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Images?q=tbn:ANd9GcTNt-HoUdDQfdOjnxqz2BDXtWCsw4hGz3CoqmtfvQ_IA58zT8-r

Ouverture sur le drame de Coriolan, op. 62 (1807)
Un hors-série ? Pourquoi donc ? S'éloignerait-on, pour une fois, de notre figure tutélaire shakespearienne ? Pourtant, me direz-vous, le barde anglais a bien écrit une tragédie éponyme (en 1607 pour mémoire, soit deux ans ans avant l'œuvre de Beethoven !) - certes moins connue que ses autres pièces ; Beethoven, qui lisait Shakespeare (rappelez-vous sa fameuse sonate), ne s'en est-il pas donc inspiré pour cette ouverture ?
C'est en réalité de la pièce du tragédien allemand Heinrich von Collin (1771-1811) que vient l'inspiration de Beethoven, Coriolanus, crée en 1802 à Vienne et reprise en cette année 1807 justement. Le compositeur décida d'écrire une ouverture pour la scène, mais la création se fit lors d'une de ses académies (lors de laquelle on donna entre autre les quatre (!) premières symphonies).
Si la pièce du poète secrétaire de l'empereur d'Autriche est aujourd'hui oubliée, on ne peut pas en dire autant du "drame musical" de Beethoven, qui occupe une place de choix dans le répertoire aux côtés des autres ouvertures du même compositeur. E.T.A Hoffman disait même que, «par sa densité, la musique ne pouvait que faire pâlir la pièce» - le thème du héros isolé, oppressé par le monde, ne pouvait qu'inspirer l'auteur de la symphonie Eroica.

Quant est-il donc de ce Coriolan ? C'est Plutarque, dans sa Vie des hommes illustres, qui nous le décrit. Général romain sous la République, il conquiert la cité volsque de Corioles - ce qui lui vaut le surnom de Coriolan. Fort de son succès, il se présente comme consul, mais les sénateurs, craignant sa montée en puissance et ses positions patriciennes, l'écartent de la politique. La haine que conçoit ainsi Coriolan le pousse à prendre la tête des Volsques qui se soulèvent et infligent de lourdes pertes aux Romains. Coriolan s'arrête cependant avant Rome grâce aux supplications de sa mère et de sa femme, se retire et abandonne la vie militaire. Historiquement, il serait mort assassiné par les Volsques - ou aurait continué à vivre un long et pénible exil.
Les tragédiens ont bien sût accentué le drame sous-jacent à ce fait historique, faisant de Coriolan un héros vertueux, courageux, mais aussi passionné et même violent, ambivalent, qui se retrouve trahi par sa patrie ; il en conçoit une haine mortelle pour elle, qui ne pourra contrebalancer ses propres contradictions lorsque sa famille viendra l'implorer à genoux. Un héros torturé sied à merveille au drame !

Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Images?q=tbn:ANd9GcTmt8dBQx2vDq0g3ey4RD4hELdYFXg2X63yeKYmogOGyKCJDOgU0g

N'en déduisons pas que Beethoven ait écrit de la musique à programme avant l'heure ; comme dans sa sonate "la Tempête", il s'inspire du drame pour en retranscrire l'atmosphère, la charge émotionnelle. Au sujet de Coriolan, il oppose ainsi deux thèmes, deux forces - celles qui tiraillent le héros et qui provoqueront son sacrifice. Ambiance sombre donc, comme un sentiment préalable du tragique qui guette : «l'austérité sombre et terrible de la présente composition, ces échos terrifiants d'un monde peuplé d'esprits inconnus» annoncent «une tragédie où des héros surgissent et sont anéantis» (toujours selon Hoffmann). Même avant les violents accords d'ouverture, le destin funeste de Coriolan est déjà à l'œuvre.

Violents accords d'ouverture, qui symbolisent ainsi le caractère orgueilleux et rude, combative de Coriolan devant Rome. Tumulte, mais aussi inflexibilité dans ce thème, présenté par les violoncelles. Surgit alors le second thème, aux violons, lyrique et doux, de la tendresse féminine. Répondent aussitôt les forces tragiques du premier thème, clôturant l'exposition. Le développement est mené par les violoncelles encore une fois, entre une ligne fluide, chantante et de brefs et violents accords : le héros doute, son conflit psychologique est exposé à grand jour. Dualisme éternel, que tentent désespérément de trancher les éléments du premier thème, dans des tentatives toujours plus agressives ; vaines tentatives aussi, puisque le premier thème revient une dernière fois, désespéré, avant que Coriolan ne scelle son sacrifice sur les derniers pizzicatos des cordes.
magnifique ouverture donc, donc on peut encore admirer l'orchestration - notamment le rôle central confié aux violoncelles qui mènent le drame, les phrases décisives aux vents qui contribuent à l'atmosphère incisive de l'ouverture, les violentes dissonances qui expriment le trouble du héros. Beethoven a ici créé un drame psychologique, prélude aux poèmes symphoniques du siècle suivant.

❦❦
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Shakespeare : entre littérature et musique   Shakespeare : entre littérature et musique - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Shakespeare : entre littérature et musique
Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» Littérature et musique
» Ces musiciens que vous aimez mais qui vous déçoivent
» Musique dans la littérature
» Edgar Varèse (1883-1965)
» différence entre musique tonale & atonale

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Autour de la musique classique :: Musique classique :: Général-
Sauter vers: