En ce moment à la télévision... (6)

aurele a écrit:

Pauvre Kate Lindsey ridiculisée avec la robe de mariée.

C'est un peu l'objet du travestissement de Cherubino ravalé au rang d'objet par ces dames, non ? Au-delà de quoi la caméra capte de beaux moments de direction d'acteurs, par des contrechamps très justes (le regard de la comtesse, notamment, pendant l'air de Cherubino, au II). Moi, je suis content de retrouver la Malin Byström éloquente que j'avais adorée en Fiordiligi, à Lyon, après ma déconvenue dans les Vêpres siciliennes, à Genève !

calbo a écrit:

Je ne comprends pas pourquoi tu continues à te faire du mal à ce point . Je veux bien croire que le cast a un intérêt certain, mais quand même...

Je ne regarde pas constamment la mise en scène. J'écoute. Le chef est bien, propose une direction alerte, théâtrale. Bystrom a une voix inintéressante, un timbre quelconque et plutôt moche. Petibon pourrait être plus intéressante, je l'avais loupé à Nancy dans le rôle. Figaro et le Comte sont bien mais pas passionnants. J'ai entendu distributions plus intéressantes.

Je trouve la mise en scène finalement moins tarte que dans les bandes-annonce. Le comte, Suzanne, Chérubin et le braque de Weimar sont excellents. J'aime moins la comtesse, au timbre vraiment pas très beau.

En plus d'être indigent, c'est vraiment grotesque

Mise en scène moche et grotesque!
Voix communes pour la plupart pour ne pas dire autre chose!
Même Petibon a fait mieux que ça!

et un spectacle de plus à faire tomber dans les oubliettes!

Il faut vraiment être tombé sur la tête pour regarder ça

Pas du tout ! Après le magnifique Cosi de Rhorer au TCE, on était en droit d'attendre quelque chose de bien.

Otello a écrit:

Mise en scène moche et grotesque!
Voix communes pour la plupart pour ne pas dire autre chose!
Même Petibon a fait mieux que ça!

et un spectacle de plus à faire tomber dans les oubliettes!

Je croyais que tu ne devais pas regarder. Des incohérences avec le livret en dehors du fait que ce soit transposé, ce qui me déplait. Décors moches surtout. La Comtesse pas seule au moment de son grand air du II, c'est une incohérence. Mozart n'a pas de chance à Aix avec Tcherniakov pour Don Giovanni et Brunel ce soir, même si Brunel est un peu moins inepte.
Byström gâche tout et cela n'a rien à voir avec le fait qu'elle soit enceinte. Le reste est homogène sans être transcendant effectivement. Tu avais vu et entendu Petibon à Nancy. J'attendais plus d'elle.
Le chef est très bien.

aurele a écrit:

Je croyais que tu ne devais pas regarder.

J'écoute plus que je ne regarde!

Je pensais à la mise en scène. Très honnêtement la présentation du JT m'a suffi et même si le cast, qui déplait tant à Otello, était intéressant, j'ai volontairement zappé la retransmission

Quelques huées pour le metteur en scène et le chef mais moins que pour Tcherniakov il y a 2 ans.
En ce moment, rediffusion du concert baroque de Petibon avec les airs de son disque "Rosso" que je n'ai pas vu lors de la première diffusion. Je ne peux décidément pas me faire à son interprétation de "Ah! mio cor" avec ses maniérismes, ses choix interprétatifs dans l'utilisation de sa voix, le surjeu.

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Je croyais que tu ne devais pas regarder.

J'écoute plus que je ne regarde!

Comment faire pour juger une mise en scène qu'on n'a pas vu??
Y a de sacrés cracks quand même... (tu dois être journaliste )

Xavier a écrit:

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Je croyais que tu ne devais pas regarder.

J'écoute plus que je ne regarde!

Comment faire pour juger une mise en scène qu'on n'a pas vu??
Y a de sacrés cracks quand même... (tu dois être journaliste )

j'ai pas dit que je n'avais pas vu du tout! j'ai décroché de l'image après le 2ème acte tant le concept de cette mise en scène est grotesque! après, n'en pouvant plus, je n'ai regardé que par séquences!
j'en ai suffisamment vu pour me faire une idée assez précise.
En tout cas pauvre Mozart!!

Chantal Thomas qui a fait des décors pour Laurent Pelly n'a fait que suivre la volonté de transposition du metteur en scène. Même si le rendu est plutôt moche, elle n'est pas à blâmer. Pauvre Mozart comme dit Otello.

Otello a écrit:

Xavier a écrit:

Otello a écrit:

aurele a écrit:

Je croyais que tu ne devais pas regarder.

J'écoute plus que je ne regarde!

Comment faire pour juger une mise en scène qu'on n'a pas vu??
Y a de sacrés cracks quand même... (tu dois être journaliste )

j'ai pas dit que je n'avais pas vu du tout! j'ai décroché de l'image après le 2ème acte tant le concept de cette mise en scène est grotesque! après, n'en pouvant plus, je n'ai regardé que par séquences!
j'en ai suffisamment vu pour me faire une idée assez précise.
En tout cas pauvre Mozart!!

On ne peut pas juger une oeuvre d'après une vision parcellaire, une mise en scène ne se résume pas à un décor ou un concept, tout comme un opéra ne se résume pas à 2 airs et un tableau à 5 cm2...
Tu peux juger que ça ne va pas te plaire, mais de là à juger la qualité de l'ensemble, ce n'est pas possible.

Xavier a écrit:

une mise en scène ne se résume pas à un décor ou un concept,

ah mais désolé concept, décors et costumes s'imposent à l'oeil même si la direction d'acteurs est bien faite (ce qui était plutôt le cas ici) et ça constitue l'essentiel du message que fait passer le metteur en scène et rien que ça je ne supporte pas dès lors qu'il y a transposition moderne. Les Noces de Figaro au bureau, en entreprise ou ailleurs que là où elles doivent être, NON!

Otello a écrit:

Xavier a écrit:

une mise en scène ne se résume pas à un décor ou un concept,

ah mais désolé concept, décors et costumes s'imposent à l'oeil même si la direction d'acteurs est bien faite (ce qui était plutôt le cas ici) et ça constitue l'essentiel du message que fait passer le metteur en scène et rien que ça je ne supporte pas dès lors qu'il y a transposition moderne.

OK, tu ne supportes pas, ça on a bien compris, mais pour ceux qui aiment ça ou qui aiment une bonne direction d'acteurs, visiblement ça n'est pas si grotesque que ça.

Ensuite, je ne suis pas sûr que tous les metteurs en scène pensent faire passer un message en priorité avec le décor et les costumes, c'est une vision un peu réductrice...
Bref, sans voir ce qui est fait dans la direction d'acteurs sur l'intégralité de l'oeuvre, il me semble difficile de porter un jugement si radical.

Xavier a écrit:

Ensuite, je ne suis pas sûr que tous les metteurs en scène pensent faire passer un message en priorité avec le décor et les costumes, c'est une vision un peu réductrice...

alors pourquoi transposer ?? dans ce cas, une belle direction d'acteurs tout en respectant le cadre spatio-temporel de l'intrigue et moi je serai le premier à en chanter les louanges.

Même si la direction d'acteurs était travaillée, il y avait des incohérences, des choses ridicules pour ne pas dire déplacées : soutien gorge en lieu et place d'un ruban notamment, combat ridicule au I entre Marcellina et Susanna + ce que j'ai déjà cité plus haut. La mise en scène fonctionnait bien au 4e acte et relativement bien au 3e mais la transposition en elle-même était rhédibitoire, le décor n'était pas beau.

Otello a écrit:

Xavier a écrit:

Ensuite, je ne suis pas sûr que tous les metteurs en scène pensent faire passer un message en priorité avec le décor et les costumes, c'est une vision un peu réductrice...

alors pourquoi transposer ??

Pour donner un éclairage différent, tout simplement... Ca a parfois du bon, parfois c'est raté, on ne peut pas dire que c'est systématiquement mauvais par simple dogmatisme.
On peut aussi dire pourquoi changer la direction d'acteurs de la création? Les costumes de la création?
On se contente de filmer la création ou bien même de lire les didascalies du livret et on ne crée plus rien...

Je regarde Chérubin chanter son air en veste et slip-short: il-elle est plutot craquant(e).

Sérieusement, ce n'est pas si déshonorant que cela. J'ai vu bien pire il y a longtemps (certaines mes de Lavelli, par ex), et je ne suis pas sur que ce révolutionnaire et sacripant de Mozart aurait désavoué en bloc cette conception. Faut avoir l'esprit tortueux, c'est vrai, mais c'est un chef d'oeuvre en comparaison d'un certain Trouvère de sinistre mémoire que j'avais vu il y a quelques années sur TF 1 et qui se déroulait je crois sur une plateforme pétrolière !!!

Après tout, le harcèlement sexuel est davantage à la mode que le droit de cuissage, et cet obsédé de Wolfgang doit rire dans sa tombe.

Et la distribution est très honnête, à mon très humble avis.

Radotons un peu, mais c'est de mon âge: mes dernières Nozze vues à Garnier le 8 mars 1976, de ma 1ère loge de côté (85 F):
MES de Strehler, réglée par Auvray
Décors et costumes de Frigerio
Almaviva: Gabriel Bacquier
Comtesse: Margaret Price
Cherubino: Teresa Berganza
Figaro: José Van Dam
Susanna: Teresa Stratas
Marcellina: Jane Berbié
Bartolo: Kurt Moll
Basilio: Michel Sénéchal
Clavecin: Janine Reiss

Bon, je retourne regarder Petibon and co

Le sommet de la soirée hier soir était dans le documentaire une heure avant l'opéra, où Mozart était comparé à Mickaêl Jackson, était considéré comme un obsédé sexuel par Sollers et enfin le réalisateur pour illustrer la musique de piano de Mozart a employé la lettre à Elise. C'était parfait, complet!

C'est une sorte de justification indirect de la culture de masse actuelle

Franchement, rester accroché à des détails du genre : le ruban est remplacé par un soutien-gorge, ou Marceline et Susanna se disputent, ou encore la Comtesse qui n'est pas seule lors de son air (alors que si, elle l'est puisqu'elle semble totalement transparente au milieu de toutes ces personnes! Une superbe idée au contraire!)... C'est aussi ça une mise en scène! Si maintenant, il faut respecter à la lettre toutes les didascalies et ne rien rajouter, autant faire une fois une mise en scène, la filmer super bien, puis ranger la partition et conserver uniquement cette mise en scène "cohérente"

La transposition? Une très bonne idée vu ce qui en est fait. Remplacer la droit de cuissage de la noblesse par la harcèlement en entreprise marche super bien je trouve! C'était vivant, plein d'esprit, pas grotesque...
Après, musicalement, j'ai trouvé ça plutôt chouette, même si la Comtesse avait une voix un peu pâteuse mais bon...

Et puis ça reste les Noces Moralité je me suis endormi une demi-heure avant la fin pour me réveiller alors que Petibon chantait ses airs baroques


Un gros cran en dessous de ce qui avait été proposé pour le Don Giovanni passionnant il y a deux ans (oui oui! ) mais c'est quand même pas mal...
Maintenant, y a plus qu'à attendre David et Jonathas le 16 sur Arte Live Web!

Siegmund a écrit:

C'est une sorte de justification indirect de la culture de masse actuelle

Tu vois que nous sommes d'accord

On a toujours été sur des positions assez cousines. Mais je n'en tire pas les mêmes conclusions ni forcement le même vocabulaire que toi. Ni une vision aussi catégorielle que la tienne

Mais là en l'occurence, c'est grossier, donc on peut je crois qualifier ce genre d'informations sans avoir à prendre de gants.

Aucune raison valable pour moi de regarder ces "Noces" : à part peut etre Rohrer, mais le reste : Boussard, une distribution vocale sans intérêt...
Après l’infâme Don Gio de Tcherniakov, Mozart est plutot mal traité à Aix...
En lieu et place, je me suis régalé en regardant sur le cable un John Huston peu connu : "The list of Adrian Messenger - le dernier de la liste" : c'est un polar de la vieille école tourné dans le milieu de l'aristocratie britannique avec une distribution incroyable : Burt Lancaster, Tony Curtis, Kirk Douglas, Frank Sinatra, Robert Mitchum... L'intrigue est nimbée d'humour : on se croirait dans un Agatha Christie !

Montfort

Je le trouve très bien l'infâme Don Gio, un des seuls qui m'intéresse de bout en bout. Je suis pourtant habituellement prudent à propos des libéralités tapageuses (transposition, arrangement du livret), car ça nécessite de la part du metteur en scène plus que du talent.
Mais là, en l'occurence, c'était brillant.

Je n'ai pas vu vos Noces ; je crois avoir déjà atteint mon cota de Mozart pour la decenie à venir, cette musique me lasse de plus en plus. C'est pourtant pas faute de l'avoir aimé.

Siegmund a écrit:

Je le trouve très bien l'infâme Don Gio, un des seuls qui m'intéresse de bout en bout. Je suis pourtant habituellement prudent à propos des libéralités tapageuses (transposition, arrangement du livret), car ça nécessite de la part du metteur en scène plus que du talent.
Mais là, en l'occurence, c'était brillant.

Je n'ai pas vu vos Noces ; je crois avoir déjà atteint mon cota de Mozart pour la decenie à venir, cette musique me lasse de plus en plus. C'est pourtant pas faute de l'avoir aimé.

Je crois qu'on déjà abondamment parlé et suffisamment de ce Don Gio, et des tripatouillages absurdes et arbitraires dont il a été victime de la part du metteur en scène....

Montfort

Les gens ne comprennent pas l'histoire, surtout; les noces c'est 3-4 avant la révolution française, Mozart force le prince local à adapter la pièce de Beaumarchais, il y réintroduit l'amour non possessif de Platon (Chérubin), s'il n'y a pas de quoi ne pas ennuyer les gens, quand même! Harnoncourt, qui à mon avis connais l'histoire, l'a traité de façon très dramatique dans le blu-ray, c'est exact que comme dit Aurelle, le 4 ième acte peine, mais le fond est respecté au moins.
Dans le documentaire il y a une pianiste reconnue qui disait que la musique de Mozart n'était pas intellectuelle, c'est aussi une autre perle.
Je sais plus si c'est Raoul ou Monfort qui citait une femme du 19 ième qui disait que, en société, à l'opéra, il fallait feindre de ne pas s'ennuyer, c'est d'actualité; je suis allé voir un "Didon et Enée " de Pucell, fait par 6 musiciens professionnels, deux chanteurs professionnels et 30 choristes amateurs, je m'en souviendrais vraiment longtemps. C'était magnifique.
La place n'était pas assez chère, 15 euros seulement, c'était dans un cadre grandiose et c'était pas plein!

Parlons en quand même. Dans la mesure ou les mises en scènes bien comme il faut ne semblent pas elles attiser grande conversation.

Ok mais Mozart, s'il nous voit, va nous considérer de la même manière que de son vivant, nous en tant que français.
En principe je ne parle pas des mises en scènes qui me choquent, parce que c'est ce que veut le metteur en scène, qu'on parle de lui, et non de la pièce ou du chant.

La pièce, personne n'en parle jamais quelque soit la mise en scène. Du moins bien sûr, entre mélomanes avertis tel que nous.

Finalement, c'est même pire avec une m.e.s plan plan : On ne parle alors que de l'inssolube question de la distribution. Je ne suis pas bien sûr que la pièce y gagne.

A travers des conflits scéniques, on revient au moins à des débats faisant appel à au contenu même de l'oeuvre de Mozart.

Siegmund, pour faire passer le message que Mozart propose, il faut le comprendre, il faut avoir lu Platon, Dante, Cicéron, il faut savoir qu'est-ce qu'ont été les Lumières vis à vis de l'obscurantisme religieux, les trois ordres, ...
Je ne dis pas que tout le monde doit tout comprendre, surtout à 20 ans, mais au moins que ceux qui nous montrent des choses l'aient compris; rassure-toi, le metteur en scène que tu défends a parfaitement compris tout cela; pourquoi nous montre-t-il autre chose, alors? Le neuvième et dernier degré de l'enfer de Dante, c'est la traîtrise, et pour être traître, il faut avoir la confiance de ceux que l'on trahit. Et après le 9ième degré, il y a une porte, par laquelle on revient dans le monde (non condamnation de ceux qui se sont égarés par Dante).

Tu trouves donc que la m.e.s de Schenk montre quoi que ce soit de cela ? Allons, il faut vouloir l'y trouver ...

Pas du tout, il est parti sur une analyse freudienne qui n'a absolument aucune raison d'être dans "Don Giovanni".
Je dis qu'en pleine connaissance des choses il détourne la pièce à son profit. Et il fait un "buzz" médiatique, c'est son intention profonde.

le Zéphyre a écrit:

Siegmund, pour faire passer le message que Mozart propose, il faut le comprendre, il faut avoir lu Platon, Dante, Cicéron, il faut savoir qu'est-ce qu'ont été les Lumières vis à vis de l'obscurantisme religieux, les trois ordres, ...

le Zéphire a écrit:

Je dis qu'en pleine connaissance des choses il détourne la pièce à son profit.

Bon, alors je ne comprendrais jamais rien
Et devant une telle masse de connaissance, je vais me retirer tranquillement dans mon coin...

Je suis cultivé généralisé.
Je te souhaite autant de plaisir que moi quand tu découvriras Platon (c'était à 32 ans pour mon cas)..

[modefrerelulu/on] La philo c'est nulle.[mode/off ]

Siegmund a écrit:

Tu trouves donc que la m.e.s de Schenk montre quoi que ce soit de cela ? Allons, il faut vouloir l'y trouver ...

le Zéphyre a écrit:

Pas du tout, il est parti sur une analyse freudienne qui n'a absolument aucune raison d'être dans "Don Giovanni".
Je dis qu'en pleine connaissance des choses il détourne la pièce à son profit. Et il fait un "buzz" médiatique, c'est son intention profonde.

Euh, chuis pas sûr de comprendre de quoi vous parlez là... quelle mise en scène de Schenk de quel opéra??

Cleme a écrit:

[modefrerelulu/on] La philo c'est nulle.[mode/off ]

Sympa les missiles entre nanas

Je sais plus trop . Don Gio je crois, mais ça s'applique à tous les autres.

Mais commençons par le début, puisque je fais un lapsus, puisque je voulais désigner Zeffirelli et pas Schenk . Ce qui embrouille encore plus.

Zeffirelli donc, mise en scène très littérale, et réalisée avec des moyens luxueux. Elle est ou ta profondeur Platonico-Dantienne ?

Ah excusez-moi, je pensais à Tcherniakov et non pas à Schenk que je ne connais pas comme MES. J'ai mal lu!

Hallucinant, cette conversation

Je crois qu'on s'est perdu C'est aussi de ma faute, et de mon lapsus, Schenk n'a rien à faire dans tous ça.

Bref, je trouve Tcherniakov excellent ; même si les libéralités prisent avec le sens n'en font sans doute pas vraiment Don Giovanni. Pourtant, il rend beaucoup plus intéressante, stimulante et riche l'oeuvre de Mozart qu'un Zefirelli ...

Après, même si je n'ai absolument pas fait le tour des DVD. J'aime bien le récent litteral de Salzburg (avec Hampson) ; pour moi oui, c'est littéral malgré une sorte de transposition dificilement datable, le sens y est parfaitement.
Ou celui encore plus littéral de Londres par Zambello, que je trouve assez efficace et sans mauvais gout à défault d'être passionant.

Par contre, je trouve le film de Lossey raté. C'est si incredible et précalculé ... je trouve que la réalisation n'est pas à l'aise avec le chant filmé et les transitions avec les récitatifs. En plus d'une direction et prise de son pas franchement entrainantes.
Pourtant, et pour parer aux attaques imminentes ; je porte Barry Lyndon au pinacle.

Mais Barry Lindon et le Losey n'ont rien à voir… Kubrick n'a pas adapté un opéra…

Mariefran a écrit:

Mais Barry Lindon et le Losey n'ont rien à voir… Kubrick n'a pas adapté un opéra…

Oui, mais je lisais l'autre jour dans un autre fil que si on n'aimait pas ce film de Lossey ; c'était parce qu'on aime pas Barry Lyndon. Donc je me pré-pare aux attaques les plus farfelues

Siegmund a écrit:

Je sais plus trop . Don Gio je crois, mais ça s'applique à tous les autres.

Mais commençons par le début, puisque je fais un lapsus, puisque je voulais désigner Zeffirelli et pas Schenk . Ce qui embrouille encore plus.

C'est ce que j'avais cru deviner. (bref, elle est pas si mal cette mise en scène de Zeffirelli d'ailleurs)

Siegmund a écrit:

Après, même si je n'ai absolument pas fait le tour des DVD. J'aime bien le récent litteral de Salzburg (avec Hampson) ; pour moi oui, c'est littéral malgré une sorte de transposition dificilement datable, le sens y est parfaitement.
Ou celui encore plus littéral de Londres par Zambello, que je trouve assez efficace et sans mauvais gout à défault d'être passionant.

Salzbourg, oui c'est Harding-Kusej, je l'ai vu récemment justement, j'ai bien aimé.
La mise en scène de Zambello m'a ennuyé; quitte à faire littéral pourquoi ne pas faire en costumes à la Zeffirelli justement...
Sinon il y a Harnoncourt-Flimm chez Arthaus, c'est plus ou moins en costumes je crois, mais hyper mobile, très réussi, on ne s'ennuie pas une seconde, excellente version.
Sinon, Bechtolf devrait te plaire (avec Welser-Möst), je ne l'ai pas encore regardé mais je devine.

De toutes manières. La version ultime sur tous les plans c'est ........

Live video de Verbier


C'est simple, épuré, drôle, vivant. ça respire la joie de faire du thêatre et de la musique. C'est direct & plus ou moins improvisé, sans fioritures, efficace, bon enfant.
Bref ... tout simplement !

Alors certe, ça tire logiquement plus vers le théâtre comique que vers le grand drame Platonico-Dantien jenesaisquoi. Toujours est-il que mon inuition me dit que pour cette pièce là, c'est infiniment plus honnête.
Molière a toujours été surestimé. Et certains veulent toujours y voir plus qu'un très bon théâtre de satyre, qui a certe beaucoup d'esprit, mais pas de prétentions métaphysico je ne sais quoi.