Autour de la musique classique

Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres.
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  

 

 Barber - Concerto pour piano

Aller en bas 
5 participants
AuteurMessage
guimix
Mélomane averti
guimix


Nombre de messages : 309
Age : 33
Date d'inscription : 13/04/2010

Barber - Concerto pour piano  Empty
MessageSujet: Barber - Concerto pour piano    Barber - Concerto pour piano  EmptyMer 11 Juil 2012 - 22:31

Je viens d'entendre le concerto sur internet dans une version de John Browning et George Szell avec le Cleveland Orchestra, qui est très relevé, même parfois j'ai l'impression un peu précipitée, mais je n'ai pas de comparaison donc c'est peut-être l’œuvre qui est ainsi faite. En tout cas j'ai trouvé cette musique éclatante de...non juste éclatante en fait, c'est le mot juste ! C'est un très beau concerto, si vous aimez ceux de Prokofiev comme moi vous l'aimerez très certainement.
Mais ici on parle discographie seulement, alors voilà, quelles sont vos version de références pour ce superbe concerto de Barber ?

J'ai créé un sujet sur le concerto pour piano mais étant donné qu'il n'y a aucun autre sujet discographique sur Barber il peut être élargi à tout son œuvre, peu m'importe personnellement, Modérateurs et Administrateurs, faites-en ce que vous voulez !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Barber - Concerto pour piano  Empty
MessageSujet: Re: Barber - Concerto pour piano    Barber - Concerto pour piano  EmptyJeu 12 Juil 2012 - 0:04

Tu es directement tombé sur la meilleure version, même la 2è version Browning avec Slatkin ne lui arrive pas à la cheville. Tu dis "précipité" mais je pense que c'est ainsi que c'est conçu, surtout pour l'injouable rondo, et toutes les autres versions ne rendent pas compte du feu et du mouvement perpétuel qui doit animer le finale. C'est la version enregistrée du vivant de Barber alors qu'il est au sommet de sa notoriété et il en a certainement pesé chaque note étant donné son implication vis-à-vis de l'interprète à qui il a dédié le nocturne.

Bon pour Prokofiev on est malheureusement au moins dix ans après sa mort, mais Barber était sans doute sensible à sa musique même s'il se réclamait plus directement de Rachmaninov (dont il pensait posséder le Steinway)

La version Alsop chez Naxos est intéressante aussi, comme celle dirigée par Yoel Lévy.
Enfin ça me parait très sympathique d'avoir ouvert un sujet discographique sur Barber. A mon avis nous allons être deux à en discuter...
Revenir en haut Aller en bas
Ben.
Mélomane chevronné
Ben.


Nombre de messages : 2075
Age : 35
Localisation : Paris
Date d'inscription : 02/10/2010

Barber - Concerto pour piano  Empty
MessageSujet: Re: Barber - Concerto pour piano    Barber - Concerto pour piano  EmptyJeu 12 Juil 2012 - 0:27

sud273 a écrit:
Tu es directement tombé sur la meilleure version, même la 2è version Browning avec Slatkin ne lui arrive pas à la cheville. Tu dis "précipité" mais je pense que c'est ainsi que c'est conçu, surtout pour l'injouable rondo, et toutes les autres versions ne rendent pas compte du feu et du mouvement perpétuel qui doit animer le finale. C'est la version enregistrée du vivant de Barber alors qu'il est au sommet de sa notoriété et il en a certainement pesé chaque note étant donné son implication vis-à-vis de l'interprète à qui il a dédié le nocturne.

Bon pour Prokofiev on est malheureusement au moins dix ans après sa mort, mais Barber était sans doute sensible à sa musique même s'il se réclamait plus directement de Rachmaninov (dont il pensait posséder le Steinway)

La version Alsop chez Naxos est intéressante aussi, comme celle dirigée par Yoel Lévy.
Enfin ça me parait très sympathique d'avoir ouvert un sujet discographique sur Barber. A mon avis nous allons être deux à en discuter...

Bon j'avais rédigé un petit comparatif, mais un plantage forum me force à recommencer, je serai donc plus bref. Mr.Red

J'aime beaucoup la version de Szell/Cleveland/Browning, très acérée, très intellectuelle, analytique et sèche. Mais je trouve qu'elle présente aussi les défauts de ses qualités, et la baguette de Szell a tendance à annihiler quelque peu la profondeur et la couleur de la partition.
Je lui préfère, d'un point de vue orchestral, la direction d'un Alsop à la tête d'un RSNO de très belle facture, aux timbres très travaillés. Il faut souligner néanmoins la très grande supériorité des cuivres américains sur ceux écossais, souvent pompiers et à la limite du vulgaire dans le troisième mouvement.
C'est plus le jeu de Browning qui me pose parfois problème: l'agogique réduite à son strict minimum n'empêche ni l'émotion ni l'intelligence de poindre, mais la raideur et la sécheresse tendent à annihiler à mon sens une partie du propos de Barber, et son piano a tendance à sonner un peu trop aride.
Techniquement moins en place que Browning, Prustman propose une lecture et une interprétation beaucoup plus organiques, très charnelles, dans une optique peut-être plus néo-romantique. On est plus proche de Rachmaninov et de Prokofiev dans cette version que de la redoutable intelligence de Barber, mise au jour avec plus d'évidence sous les doigts de Browning.
Je pense que tout dépend de ce que l'on recherche dans cette musique, mais la découverte de l'oeuvre doit se faire à mon avis par Szell, le plus fidèle à l'esprit (je ne suis pas spécialiste de Barber, mais en survolant la partition, j'en ai eu l'impression). La version Alsop/Naxos est magnifique à mon sens, et ma préférée, mais trop marquée par certains tics de direction pour être proposée avec honnêteté aux néophytes dans ce répertoire.

Je déconseillerai une version que j'avais entendu il y a quelques temps, avec Nuti au piano, et l'orchestre de la RAI, il me semble.

Je possède aussi une version Marinescu/Cranmer avec l'Orchestre Philharmonique de Russie. C'est intéressant, très violent, avec de forts contrastes et une très belle énergie, mais assez souvent hors style, et la prestation du pianiste n'est pas irréprochable.
Revenir en haut Aller en bas
http://concert-perpetuel.blogspot.fr/
guimix
Mélomane averti
guimix


Nombre de messages : 309
Age : 33
Date d'inscription : 13/04/2010

Barber - Concerto pour piano  Empty
MessageSujet: Re: Barber - Concerto pour piano    Barber - Concerto pour piano  EmptyJeu 12 Juil 2012 - 7:35

Bon ben je vais comparer avec Alsop alors ! Merci pour vos avis déjà
Revenir en haut Aller en bas
guimix
Mélomane averti
guimix


Nombre de messages : 309
Age : 33
Date d'inscription : 13/04/2010

Barber - Concerto pour piano  Empty
MessageSujet: Re: Barber - Concerto pour piano    Barber - Concerto pour piano  EmptyLun 16 Juil 2012 - 22:12

Bon ben la comparaison a été vite faite : j'ai mis celle de Alsop, et là je me dis "mais pourquoi j'aime ce concerto ? il est chiant en fait", en gros je reconnaissais même plus l’œuvre et ne retrouvais plus ce qui m'avait plus chez elle. Un peu effrayé je me remet Browning, je suis immédiatement rassuré, ouf ! Je sais pas Alsop carrément trop lent, l'orchestre avec, alors que ça ne permet même pas de faire passer plus d'émotion, chez moi en tout cas. Alors oui le son est un peu moins bon chez Browning, moins bonne stéréo, enregistrement plus ancien, mais c'est franchement autre chose dans l'interprétation, et le son est tout de même bon.
C'est marrant parce que j'avais trouvé l'interprétation peut-être un peu précipité à la première écoute, mais en fait c'est ce qu'il faut je crois, ce concerto faut qu'il envoie !
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Barber - Concerto pour piano  Empty
MessageSujet: Re: Barber - Concerto pour piano    Barber - Concerto pour piano  EmptyVen 7 Fév 2014 - 15:29

Concertos pour piano américains : Chandos RNSO Peter Oundjian, Xiayin Wang, soliste

La cadence d’ouverture du concerto de Barber est très bien mise en place, avec de très beaux accents, et des échappées virtuoses inattendues. L’orchestre expose le thème avec grande précision, la texture orchestrale et le piano se fondant remarquablement bien, même si l’on peut relever un manque de continuité dans le choix de tempi parfois très étirés qui jouent la carte d’un romantisme hollywoodien. La pianiste égrène de très beaux arpèges, l’accentuation rend l’articulation claire sans que l’ensemble tombe dans la mollesse. Le grand atout est à rechercher dans la qualité de l’enregistrement, la minutie apportée à la dissection de la partie soliste qui apporte une dimension nostalgique peut-être excessive mais qui ne nuit pas au relief.

La Canzone est proche de la perfection –c’est assez difficile à rater, soit- cultivant un bel équilibre des interventions solistes, le jeu de piano est inspiré et clair.
C’est évidemment avec le final qu’on attend le pire, mais le tempo de départ est juste, et une fois encore l’accentuation sauve la mise, donnant au thème une grande lisibilité même si le premier épisode exagère peut-être le ralenti, au profit de la mise en place d’une accélération presque continue qui évite certes les éclats peut-être nécessaires mais permet de ménager un suspense logique. On retrouve dans le jeu de piano divers aspects du scherzo fantomatique de la sonate. Une version de cette œuvre par Xiayin Wang aurait été la bienvenue pour faire concurrence à Kissin… La reprise du thème du rondo est très bien vue, accélérée par rapport à l’exposition, même si on pouvait attendre un tourbillon final plus ravageur. En résumé une belle version qui inscrit ce concerto dans la suite prévisible et classique des héritiers de Brahms.

En couplage, le concerto de Copland présente une introduction surprenante dont je n’ai pas le souvenir dans l’enregistrement du compositeur. A-t-il révisé la partition ? le livret n’apporte aucune réponse, ou bien le jeu de la soliste et du chef réussissent-il à apporter une telle nouveauté qu’on ait l’impression d’entendre un nouveau morceau ? L’aspect très détaché de l’ensemble, quand elle rend service aux textures orchestrales, suggère encore le mot de dissection, d’une mise à plat de la partition qui ne se (re)constitue qu’à partir du rag-time du second mouvement. Là c’est vraiment bien, même si l’orchestre (en dépit d’un bon clarinettiste) manque peut-être un peu de folie, se cramponnant à une vision rigoureuse, presque rigoriste de la partition. L’attrait principal reste le jeu de piano, imperturbablement exact. L’élargissement central est assez enchanteur. De nouveau on a la sensation que les interprètes ont trouvé comment replacer l’œuvre dans la tradition avec un sens de la continuité plus que de l’originalité.

L’orchestre se tire très bien de l’orchestration un peu rêche et clairette du concerto en fa. Ici de nouveau le piano est très beau, presque trop léché peut-être, d’une grande distinction, trouvant le lien entre des épisodes qui peuvent paraître ailleurs assez disséminés. On aime la façon dont la récapitulation paraît venir de loin, du fond des temps, conservant dans les redondances des accords finaux une certaine mesure. Mention spéciale pour le trompettiste du nocturne, distinction encore dans l’andante con moto, et discrétion du piano qui cherche effectivement le dialogue plus qu’il ne se place en avant, et parvient à introduire une poésie subtilement romantique qu’on prendrait presque pour un hommage à Chopin dans ses interventions. Le finale tire sa force de la note répétée, au point de faire parfois penser au prélude d’Albeniz, répétée mais pas démesurément appuyée comme souvent, légèreté qui ne fait que servir la virtuosité, y compris orchestrale dans l’usage des percussions. Pour un peu on trouverait ce dernier mouvement trop discret et trop court.

On trouvera difficilement ailleurs pareil programme, même si l’on peut s’interroger sur la présence du concerto de Gershwin, un peu rebattu désormais, et qui aurait pu céder la place, dans un souci de cohérence, à Hanson ou Menotti par exemple, mais on comptait peut-être sur cette seule pièce pour vendre le disque.
Revenir en haut Aller en bas
Bruno Luong
Mélomaniaque



Nombre de messages : 1702
Date d'inscription : 07/08/2012

Barber - Concerto pour piano  Empty
MessageSujet: Re: Barber - Concerto pour piano    Barber - Concerto pour piano  EmptyLun 14 Nov 2016 - 8:18

Barber - Concerto pour piano  91xTU%2BJEyOL._SY355_

Bonjour, est-ce-que vous avez un avis sur ce disque par Joy Roe/Tabakov ou il faut absolument que je débute par Browning/Szell ?

Le couplage de ce dernier (concertos violon/violoncelle de Barber) me tentent moins car j'ai déjà plusieurs versions.

Edit: j'ai écouté plusieurs versions sur Spotify, je décide donc de tenter me mettre la main sur Browning/Szell.


Dernière édition par Bruno Luong le Lun 14 Nov 2016 - 10:05, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
bAlexb
Mélomane chevronné
bAlexb


Nombre de messages : 8514
Age : 43
Localisation : Rhône-Alpes
Date d'inscription : 18/10/2010

Barber - Concerto pour piano  Empty
MessageSujet: Re: Barber - Concerto pour piano    Barber - Concerto pour piano  EmptyLun 14 Nov 2016 - 9:51

Un excellent album qui présente l'avantage de coupler les 3 concertos de Barber (violon, violoncelle et piano), capté dans des conditions plus très très optimales, il me semble (interprétation et technique) à Saint-Louis sous la baguette de Leonard Slatkin :

Barber - Concerto pour piano  51SBXSYBTsL

Votre avis ?
Revenir en haut Aller en bas
Mélomaniac
Mélomane chevronné
Mélomaniac


Nombre de messages : 28855
Date d'inscription : 21/09/2012

Barber - Concerto pour piano  Empty
MessageSujet: Re: Barber - Concerto pour piano    Barber - Concerto pour piano  EmptyLun 12 Mar 2018 - 23:55

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Barber - Concerto pour piano  Epstei10
David Epstein (1930-2002)


Samuel Barber (1910-1981) :

Concerto pour piano, Op. 38

= Abbott Ruskin, piano ; David Epstein, Orchestre symphonique du Massachusetts I.T.

(Vox, 1976)

Smile Un orchestre américain de second rang, mais de haute tradition (fondé en 1884),
et qui s'implique ici avec une précision, une discipline vraiment extraordinaires,
sous la baguette de David Epstein qui le dirigea pendant plus de trente années.
La fougue des allegros, la poésie vénéneuse de la canzone trouvent ici une interprétation de première force,
avec un pianiste lui-aussi au taquet, réceptif à toutes les facettes de l'oeuvre.
Une brillante alternative aux versions de référence que grava John Browning.


Barber - Concerto pour piano  Cd_19_11
Revenir en haut Aller en bas
Mélomaniac
Mélomane chevronné
Mélomaniac


Nombre de messages : 28855
Date d'inscription : 21/09/2012

Barber - Concerto pour piano  Empty
MessageSujet: Re: Barber - Concerto pour piano    Barber - Concerto pour piano  EmptyVen 23 Avr 2021 - 23:59

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Samuel Barber (1910-1981) :

Concerto for piano, Op. 38

= John Browning, piano ; George Szell, Orchestre de Cleveland

(CBS, janvier 1964)

Smile Cette œuvre que j'adore aborde des climats variés, tantôt chaleureusement néoromantiques, tantôt énergiques et taquins.
Ici servie par un pianiste qui s'en était fait une spécialité (il l'enregistra encore en 1990 avec Leonard Slatkin !)


Barber - Concerto pour piano  20170516
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Barber - Concerto pour piano  Empty
MessageSujet: Re: Barber - Concerto pour piano    Barber - Concerto pour piano  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Barber - Concerto pour piano
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Barber - Sonate pour piano
» Barber - Concerto pour violon
» Autour de Samuel Barber (1910-1981)
» Mendelssohn: concertos (pour violon et ceux pour piano)
» réductions pour orchestres de chambre, pour piano seul, etc.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Autour de la musique classique :: Musique classique :: Discographie :: Oeuvres (discographie)-
Sauter vers: