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 La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques

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lulu
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyVen 1 Aoû 2014 - 16:22

bien, je note ; des conseils particuliers pour ces auteurs ?
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyVen 1 Aoû 2014 - 20:46

DavidLeMarrec a écrit:

Moi je dirais carrément Le Jeune, voire Le Prince


Si tu parles de Claude Le Jeune et Nicolas Le Prince, leurs grands motets me sont inconnus.

Nous attendons tes lumières.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptySam 2 Aoû 2014 - 11:45

Mélomaniac a écrit:
DavidLeMarrec a écrit:

Moi je dirais carrément Le Jeune, voire Le Prince


Si tu parles de Claude Le Jeune et Nicolas Le Prince, leurs grands motets me sont inconnus.

Les Grands Motets de Le Jeune sont assez étonnants, justement, parce qu'ils écrits dans un style plus homophonique, avec réponses entre solistes et chœurs, qui ont déjà beaucoup d'aspects baroque. Comme Guédron qui écrivait chansons à danser et simili-madrigaux tout en promouvant les monodies dramatiques.

Mais je ne parlais pas spécifiquement des grands motets, la question de Lucien ne s'y limitait pas.


Citation :
Nous attendons tes lumières.

Je t'en prie.  La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 3641590030 
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptySam 2 Aoû 2014 - 12:35

DavidLeMarrec a écrit:

Les Grands Motets de Le Jeune sont assez étonnants, justement, parce qu'ils écrits dans un style plus homophonique, avec réponses entre solistes et chœurs, qui ont déjà beaucoup d'aspects baroque.


 Smile Tu pourrais nous en dire davantage, je ne lui connaissais pas cette production. Quels textes sacrés a-t-il illustrés ?

Et pour Nicolas Le Prince ?
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Hidraot
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyVen 22 Aoû 2014 - 9:01

La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 71crbt10

Sortie le 9 septembre d'une version inédite de la messe des morts de Gilles par Skip Sempé.
Il s'agit de la version jouée aux funérailles de Rameau en 1764 arrangée par Francoeur et Rebel qui y ont inséré des extraits de Castor et Pollux, Dardanus et Zoroastre
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bassonbaroque
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyVen 22 Aoû 2014 - 9:18

David, de Le Prince, ferais tu allusion au disque enregistré par Hervé Niquet, chez glossa : la "missa macula non est in te"

Je l'ai dans ma discothèque mais je ne l'ai pas encore écouté (oups ! Pas bien...). Surtout que dans le continuo, il y a du basson...
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyVen 22 Aoû 2014 - 9:22

La messe enregistrée par Niquet c'est Louis Le Prince, pas Nicolas.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyVen 22 Aoû 2014 - 10:37

J'étais persuadé d'avoir répondu à Mélo. Surprised

Donc effectivement, Louis Le Prince, et sa Missa Macula — on ne trouve que Niquet, ça facilite les choses.

Pour Claude Le Jeune, il faut aller chercher du côté des Pſeaumes en vers meſurez. Au disque (par Schneebeli ou Raisin-Dadre), on trouve le Te Deum (avec des parties de circonstance en français) pour le mariage d'Henri IV, qui est très homophonique, et ménage des alternances de masses, comme ce sera le cas pour le motet plus tard — on entend que la logique polyphonique est toujours là, mais commence à se figer.


C'est encore plus frappant pour sa partie profane, dans les airs parus chez Ballard, on s'approche de plus en plus de la verticalité et du legs de Guédron (son successeur, qui met à l'honneur la monodie et fait la bascule vers le baroque, tout en continuant à pratiquer les airs en chœur). On peut entendre ça dans le superbe disque de l'ensemble Daedalus (Mon cœur qui bruſle de Le Jeune illustre bien cette bascule, ou bien Noires fureurs de Guédron dans le disque de Dumestre).
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyVen 19 Sep 2014 - 8:43

Gilles, messe des morts pour les funérailles de Rameau, Sempé, Capriccio Stravagante, Collegium vocal Gent

Il s'agit de la messe des morts de Jean Gilles, revue et corrigée par Francoeur et Rebel en vue des funérailles de Rameau.
On note ainsi de nombreux hommages à Rameau inclus dans la partition de Gilles. C'est également un super BT Rameau hehe
En plus des extraits instrumentaux de Dardanus, Castor et Pollux (la fameuse déploration de Télaïre) et Zoroastre facilement identifiables qui sont vraiment très bien intégrés à la messe, des extraits de Castor et Pollux sont transformés en parties de la messe.

Le premier extrait qui m'a donné du fil à retordre à reconnaître est le choeur des spartiates "Que tout gémisse" transformé en reprise du Kyrie. Il existe une telle fusion entre le texte et la musique qu'il est presque étonnant qu'elle n'ait pas été composée pour ça au départ. C'est la partie la plus sombre de ce requiem. L'enchainement avec le Kyrie de Gilles se fait bien même si on peut regretter une rupture dans le style.

Le deuxième extrait plus facile est l'air de Castor "Séjour de l'éternelle paix" transformé en Quemadmodum desiderat (psaume 42) et utilisé en tant que graduel. Ce qui porte le nombre de graduel à 2 dans ce Requiem ce qui est fort peu habituel.

Les auteurs ont également ajouté des motets :
- un Pie Jesu (qui est appelé élévation mais je n'ai pas compris pourquoi, je n'ai pas la doc à ma disposition). Je ne sais pas qui en est l'auteur, certains pourront sans doute m'aider à le retrouver. Que dire de ce Pie Jesu ... je n'aime pas du tout. C'est beaucoup trop moderne, il y a une grosse cassure stylistique avec le reste de la messe, c'est beaucoup trop joyeux, on est quand même dans la partie la plus solennelle d'une messe et encore plus d'une messe de Requiem.
- un Benedictus, je ne vois pas trop ce qu'il vient faire là ... mais admettons.

Parlons maintenant de l'interprétation qui est très intéressante. Que l'on aime ou non, cette interprétation fait réagir. De nombreuses parties de cordes sont doublées au basson et/ou au cor ce qui donne un côté très chaud à l'ensemble, cela modernise aussi beaucoup la partition.
Il y a des passages où ça rend très bien comme dans le "Et tibi reddetur votum in Jerusalem" de l'introït et d'autres ou je suis moins fan mais c'est un parti pris qui est globalement intéressant.
Il y a aussi des interventions de percussions dans les parties de messe ce qui ajoute un peu de solennité à l'oeuvre.
L'ensemble manque malgré tout d'un peu d'emphase et de tonicité. Disons que avec les ajouts (reprise du kyrie, 4 extraits instrumentaux, 2ème graduel, Pie Jesu, benedictus) le tout devient un peu lourdaud et j'aurais préféré une direction plus dynamique
Côté voix, rien d'extraordinaire, je suis un peu déçue. Le choeur est par contre magnifique comme attendu.

Globalement une très belle découverte qui va au delà de la simple curiosité de la chose pour moi, avec quelques bémols qui sont : un alourdissement de la structure par les ajouts et la direction parfois molle. C'est une interprétation qui a largement sa place dans la discographie de ce requiem mais qui ne peut constituer une référence.
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyVen 19 Sep 2014 - 22:25

D'accord avec tout ça. Very Happy C'est très beau, les doublures de vents apportent vraiment des couleurs nouvelles, mais en contrepartie, il faut supporter le rituel qui bégaie et une articulation assez molle de la part de Sempé (fait largement accentué par la prise de son opaque).

Mais ça reste un beau disque, original, qui mérite l'écoute. Simplement, ne découvrez pas le Requiem de Gilles par là !
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyDim 28 Sep 2014 - 17:08

Hidraot a écrit:
Gilles, messe des morts pour les funérailles de Rameau, Sempé, Capriccio Stravagante, Collegium vocal Gent

Les auteurs ont également ajouté des motets :
- un Pie Jesu (qui est appelé élévation mais je n'ai pas compris pourquoi, je n'ai pas la doc à ma disposition). Je ne sais pas qui en est l'auteur, certains pourront sans doute m'aider à le retrouver.  Que dire de ce Pie Jesu ... je n'aime pas du tout. C'est beaucoup trop moderne, il y a une grosse cassure stylistique avec le reste de la messe, c'est beaucoup trop joyeux, on est quand même dans la partie la plus solennelle d'une messe et encore plus d'une messe de Requiem.

Alors, d'après l'auteur de la critique du présent disque dans Diapason, je cite "...jusqu'à ajouter un Pie Jesu en style italien sans aucun rapport avec le reste de la partition et récemment identifié comme un air de Domenico Alberti remanié pour l'occasion."

J'en sais guère plus, mais c'est un début d'indice
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyJeu 15 Jan 2015 - 22:14

Je souhaite vous faire partager un de mes grands coups de coeur de fin 2014 : il s'agit du dernier disque de l'ensemble Athénaïs, un ensemble de voix de femme et basse continue.

La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 Athena10

C'est le deuxième CD de cet ensemble dont j'avais déjà fort apprécié le premier enregistrement constitué de motets de LULLY, Couperin, Charpentier, Nivers, Danielis etc.

Ici le programme est centré sur Nivers dont c'est le tricentenaire.  Pour mémoire, Nivers n'est pas seulement l'organiste de renom élève de Dumont et titulaire de l'orgue de Saint-Sulpice et organiste de la chapelle royale, c'est aussi le maitre chargé de la musique de la Royale Maison de Saint-Louis à Saint-Cyr. Il a ainsi laissé grand nombre de motets et une quantité importante de plain-chant.
Je suis vraiment ravie que son oeuvre soit ainsi mise en valeur. En effet, la discographie de Nivers est loin d'être abondante.
L'ensemble "les demoiselles de Saint-Cyr" avait déjà enregistré un CD remarquable d'hymnes et motets de Nivers il y a quelques années. Cet enregistrement est vraiment dans la même veine, avec les mêmes ingrédients : des voix de femme de qualité et une basse continue remarquable.

Commençons par le programme qui est extrêmement bien ficelé. Les pièces en plain-chant sont alternées avec des pièces d'orgue et des motets recréant ainsi (même si les pièces n'ont rien à voir les une avec les autres) l'esprit d'un office de l'époque.
Il y a également le fameux Salve Regina de LULLY, une hymne de Du Mont tout à fait originale et très plaisante, un Quam pulchra est et un De profundis de Clérambault avec qui Nivers a partagé la lourde  tâche de maître de musique à Saint-Cyr.
Il y a également un motet français de Lorenzani.
Parmi toutes ces pièces, 2 ont particulièrement attirées mon attention : une leçon de Ténèbres et un magnificat.
On trouve chez Nivers une musique emplie de ferveur religieuse sans pour autant tomber dans l'austérité. Les pièces de plain-chant ont une vraie personnalité et dégagent une espèce d'aura indéfinissable. Le style est profondément français et très éloigné de ce que l'on trouve à la cour qui est au contraire italianisant.

L'interprétation est magistrale !
La basse continue constituée d'un orgue et d'une basse de viole accompagne parfaitement bien les voix en les sublimant sans jamais les surpasser.
Les voix sont légères et pures sans être sèches et vides. Il y a beaucoup de dialogues entre un petit choeur de 2-3 voix à l'unisson et une voix seule, ce qui donne beaucoup de relief à l'ensemble. Les voix sont très homogènes, s'accordent parfaitement bien, les ornements sont les mêmes, on sent que le travail est soigné. Cette sensation de plusieurs vois qui n'en font qu'une est encore plus saisissante dans les pièces de plain-chant.

En bref, un disque très intelligent qui permet une bonne approche du plain-chant grâce un programme varié et à une interprétation superlative.
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyJeu 15 Jan 2015 - 22:16

Elles l'ont donné en concert à Paris le jour même de la parution du disque… et c'était absolument délectable en effet :
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyJeu 15 Jan 2015 - 22:23

Oui, je n'ai vu ça qu'après Boulet
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyJeu 15 Jan 2015 - 23:01

Pourtant, tous les mois, un brave gars annonce une sélection de concerts discrets dans ce genre… tutut
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptySam 17 Jan 2015 - 11:01

Oui je sais bien Embarassed

Sinon, tu as écouté les motets de Henry Madin par le concert Lorrain qui ont été enregistrés il y a quelques années ?
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptySam 17 Jan 2015 - 12:08

Hou-là ! J'ai vu que ça paraissait (par toi, je crois) et c'était prévu… après, est-ce que je l'ai écouté… Il faudrait que je regarde la pochette pour te le dire. hehe
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyVen 18 Déc 2015 - 10:13

Parution prévue pour mai 2016 chez Alpha :

Henri Madin (1698-1748)
Motet Diligam Te, Domine - HM 32
Te Deum - HM 28

Anne Magouët, Soprano
Robert Getchell, Ténor
Alain Buet, Basse

Stradivaria – Ensemble Baroque de Nantes
Les Cris de Paris
Daniel Cuiller, Direction

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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptySam 20 Jan 2018 - 23:11

La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 Formua10
Le Vœu de Louis XIII
Nicolas FORMÉ: Missa duobus choris. Ecce tu pulchra es. Domine salvum fac Regem. Guillaume BOUZIGNAC: Assumpta est Maria. Étienne MOULINIÉ: Fulcite me floribus. Venis sponsa mea. Ego flos campi. Litanies de la Vierge. Louis XIII: Tu crois, ô beau soleil. Antoine BOËSSET: Salve Regina

Barbara Kusa (dessus), Damien Guillon (bas-dessus), Robert Getchell (haute-contre), Alain Buet (basse-taille), Arnaud Richard (basse), Olivier Schneebeli / Les Pages & les Chantres Centre de Musique Baroque de Versailles, Les Symphonistes
Paris, II.2005
Alpha


Ce disque est une vraie tuerie ©! Conçu autour de la vocation du royaume de France à la Vierge par Louis XIII, il constitue à la fois:

- un florilège des plus belles œuvres de cet âge d’or méconnu de la musique sacrée française, avec peut-être par-dessus tout les sublimes Litanies de la Vierge de Moulinié, mais aussi le Salve Regina de Boësset et le motet Assumpta est Maria de Bouzignac (j’insiste: ces trois-là sont vraiment d’immenses compositeurs);

- une exhumation de l’œuvre de Nicolas Formé, dont la Messe à deux chœurs constitue le fil rouge de cette reconstitution historique et musicologique.

Ce disque peut donc ainsi être une introduction idéale l’esthétique de cette période (elle conserve encore un peu de la richesse contrapuntique et de l’archaïsme un peu rugueux de la Renaissance mais annonce déjà la richesse déclamatoire et les couleurs de la manière louis-quatorzienne) et un magnifique outil d’approfondissement pour ceux qui l’aiment déjà.

D’autant que l’interprétation est idéale - on connaît la qualité du travail, à la fois musical et musicologique, de Schneebeli avec ses Pages et ses Chantres, le continuo (avec Desenclos à l’orgue) est magnifique et les solistes remarquables (Guillon, Getchell, Buet!)
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyDim 21 Jan 2018 - 0:26

Je n'avais pas été aussi impressionné, je vais réessayer.

Il faut dire que Nicolas Formé est encore très marqué par la Renaissance, j'aime davantage son contemporain Henri Frémart qui écrit aussi du contrepoint post-Renaissance, mais avec une harmonie déjà beaucoup plus baroque. Et puis, un brin plus tard, dans les années 60, Le Prince ou Boutry, évidemment… mais avec le second on a vraiment basculé, malgré la forme à voix multiples assez autonomes, dans le baroque louis-quatorzien (le premier étant provincial, son style a quand même quelques décennies de décalage).
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyDim 21 Jan 2018 - 0:32

DavidLeMarrec a écrit:
Je n'avais pas été aussi impressionné, je vais réessayer.
Il faut dire que Nicolas Formé est encore très marqué par la Renaissance
Voilà, je pense que ceci explique cela.
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyDim 18 Fév 2018 - 19:11

Écouté aujourd’hui:

La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 Madin_11
MADIN: Te Deum «pour les victoires de Louis XV», HM 28. Diligam Te, Domine, HM 22
Anne Magouët, Michiko Takahashi (dessus), Robert Getchell, Alban Dufourt (hautes-contres), Alain Buet, Geoffroy Buffière (basses-tailles), Daniel Cuiller / Stradivaria, Les Cris de Paris
Château de Versailles, VI.2015
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Une très belle découverte, assez logiquement dans la veine des motets de Rameau ou Mondonville. Le motet Diligam Te, Domine s’apparente encore assez fortement au Grand Motet louis-quatorzien - vraiment une œuvre magnifique, pleine de détails très éloquents et d’une belle ampleur. Dans le Te Deum, l’écriture chorale reste assez traditionnelle, là aussi dense et éloquente, avec quelques effets dialogués; l’orchestre est en revanche plus sollicité pour des couleurs spécifiques que dans les Grands Motets louis-quatorziens et surtout, les nombreuses parties en récit de la partie centrale ont sont assez développées, dans un style vocal plus ample et plus ornementé qui s’apparente parfois à l’air de cour.

Interprétation splendide: beaux timbres et belle déclamation des solistes, les Cris de Paris de Geoffroy Jourdan sont comme toujours remarquables de couleur et de détails, et si Stradivaria sonne comme toujours un peu acide, Daniel Cuiller donne à l’ensemble un formidable élan d’ensemble, avec un sens aigu du rebond rythmique, tout en ménageant de beaux contrastes.


Dernière édition par Benedictus le Ven 28 Jan 2022 - 18:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyDim 6 Mai 2018 - 16:49

La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 Delala12
Majesté
LALANDE: Deitatis majestatem. Ecce nunc benedicite. Te Deum

Emmanuelle de Negri, Dagmar Šašková (soprano), Sean Clayton (haute-contre), Cyril Auvity (ténor), André Morsch (basse), Vincent Dumestre / Le Poème Harmonique, Ensemble Aedes / Mathieu Romano
Versailles, V.2017
Alpha


Que c’est beau...

Des œuvres sublimes, des solistes magnifiques de timbres et de ligne, un continuo d’une poésie rare, et un chœur et un orchestre excellents, remarquable de netteté, de tranchant et de couleurs.

Sinon, comme toujours, Dumestre dans le répertoire sacré tend à tirer les œuvres davantage vers une expression extravertie et «mondaine» que vers le recueillement - ce qui, au demeurant, n’a rien d’absurde dans le répertoire XVIIᵉ en général, et dans ces motets-là en particulier.

En outre, un programme original où seul le Te Deum fait doublon avec les disques Christie - et justement pour le Te Deum, les deux versions sont complémentaires: les chanteurs sont plus percutants de verbe et d’émission chez Christie (et aussi captés plus en avant) - c’est vraiment l’âge d’or du chant baroque: Fouchécourt, Véronique Gens, Sandrine Piau et Corréas en 1990... - mais l’orchestre et le chœur ont infiniment plus de rebond et de couleurs chez Dumestre (et sont captés avec plus de relief.)


Dernière édition par Benedictus le Ven 28 Jan 2022 - 18:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptyDim 14 Oct 2018 - 22:30

En Playlist, Benedictus a écrit:
Recommandation[...] de David (chez lui: ici [...]):

La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 Le_pri10
LE PRINCE: Missa Macula non est in te
Hervé Niquet / Le Concert Spirituel
Paris, X.2012
Glossa

Une grande claque! De la musique sacrée française du XVIIᵉ archaïsante, c’est-à-dire renaissante, mais très animée - les voix de femmes sont sublimes et l’accompagnement (en doublures) a des couleurs somptueuses!
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Benedictus
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptySam 1 Juin 2019 - 0:02

La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 Brossa10
Sébastien de BROSSARD: Stabat Mater / Pierre BOUTEILLER: Missa pro defunctis
Élodie Fonnard, Rachel Redmond (dessus), Nicholas Scott (haute-contre), Benjamin Alunni (taille), Geoffroy Buffière (basse), Paul Agnew / Les Arts Florissants: Nicholas Scott (haute-contre), Geoffroy Buffière (basse)
En public, Abbaye de Lessay, VII.2016
Harmonia Mundi


Je dois avouer que j’ai été assez déçu par ce disque - d’autant plus que, si je me souviens bien, Polyeucte avait fait un compte-rendu très enthousiaste des concerts qui avaient été à l’origine de ce disque.

Il me semble déjà que la prise de son n’est pas optimale - je la trouve en fait assez bizarre: dans les passages en petit chœur, le son semble assez voilé avec un spectre un peu creux, tandis que dans les passages en grand chœur, ça semble au contraire trop proche et trop frontal, très présent mais insuffisamment étagé, avec en particulier un positif un peu envahissant.

S’agissant des œuvres, je suis d’abord franchement dubitatif (pour ne pas dire davantage) quant à la Missa pro defunctis de Bouteiller. (S’agit-il d’une version pour chœur mixte du Requiem pour voix d’hommes enregistré par Niquet avec le même Brossard en complément?) Sur le papier, cette Missa pro defunctis aurait dû me plaire pour son côté archaïsant (avec beaucoup de parties en écriture polyphonique avec intonations de plain-chant), mais en fait ça sonne assez dépareillé, avec des passages vraiment très étales et très nus, d’autres au contraire assez vibrionnants, sans que la logique de l’écriture me soit clairement apparue. Il faudrait sans doute que je réécoute, mais ça m’a semblé très, très en-deçà de Le Prince (dans une esthétique pourtant pas très éloignée.)

Le Stabat Mater de Brossard est d’une toute autre consistance stylistique. Pour autant, je n’ai pas été aussi fortement impressionné que par certains grands motets qui figurent à mon sens parmi les chefs-d’œuvre absolus de la musique sacrée de l’âge baroque (In convertendo!) Il est possible que l’œuvre soit elle-même plus convenue, mais je me demande si ça ne vient pas aussi de l’interprétation.

En fait, ce disque me semble tout à fait symptomatique de l’évolution esthétique des Arts Florissants ces dernières années, et totalement à rebours des spécificités de cet ensemble dans les années 90: des sonorités devenues plus rondes et pleines (à l’opposé des sonorités acidulées et aérées des origines); une esthétique de plus en plus musicale et coloriste, des lectures linéaires et séquentielles, des voix solistes peu typées privilégiant un certain hédonisme vocal sur le mordant de la déclamation (à l’opposé des interprétations essentiellement rhétoriques d’avant.) Rien de tout cela n’est d’ailleurs imputable à Paul Agnew: c’est exactement pareil (voire encore plus prononcé) dans les derniers enregistrements de Christie. Il n’est pas impossible que cette esthétique-là (peu satisfaisante au regard de mes attentes, formées dans Brossard par Coin et l’Ensemble baroque de Limoges) soit à l’origine de ma déception. Cela dit, la partie Brossard du disque reste vraiment très belle et suffisamment habitée pour pouvoir être recommandée.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptySam 1 Juin 2019 - 9:56

Merci pour ce compte-rendu ! J'avais laissé passer ce disque.

Effectivement, Le Prince surpasse aisément Bouteiller (que je trouve un peu terne). Brossard aussi (mais je trouve le Stabat Mater, son grand tube, vraiment superbe, tu devrais essayer par Coin-Limoges alors).

Ce que tu dis des Arts Flo est tellement vrai (et s'applique encore davantage aux Musiciens du Louvre je trouve – mais pour ces derniers, c'est un peu une conséquence inévitable quand on se réunit peu et joue davantage de Wagner et de Massenet que de LULLY…). Il y a eu une véritable bascule vers la fin 90 début 2000. Les Arts Flo n'ont plus de spécialiste de la déclamation à demeure, n'explorent quasiment plus de nouveau répertoire, et l'esthétique des chanteurs (jadis formés par Yakar, mais aussi selon les vœux de Christie) aux voix étroites et nettes (quand les amateurs de chant parlaient de l'esthétique Christie, ils faisaient parfois la moue pour évoquer de ces instruments minuscules et fins) a totalement changé, désormais des timbres très ronds et moelleux, et des qualités de déclamation qui s'affinent avec le temps (Emmanuelle de Negri est devenue une très, très grande) mais n'éclosent pas partout (Mechelen), et ne semblent plus une priorité.
Étrangement d'ailleurs, ce ne sont pas les plus diseurs que Christie chouchoute ensuite (Andrew Tortise a disparu des radars…).

Ce n'est pas une catastrophe non plus, il faut voir ce qu'il a fait ces 20 dernières années de Reinhold ou d'Oustrac (leurs qualités déclamatoires n'étaient pas si évidentes à leurs débuts), comment il a promu Mauillon, etc. Pour autant, comme il était un pionnier du répertoire et le seul à opérer un tel travail sur la déclamation (le CMBV n'insiste pas prioritairement sur cet respect, restent essentiellement Poulenard & Crook au CRR de Paris, soit une grosse vingtaine d'étudiants, dont certains n'auront peut-être pas les moyens vocaux, à terme, de faire carrière…), la différence se fait cruellement sentir.

Et comme tu le dis, même le son d'orchestre est devenu rond, la focale portée sur les couleurs et plus vraiment sur la netteté de la ligne musicale.

Je me figure qu'en plus l'ensemble n'a plus le même prestige qu'autrefois : en 2008, pour Armide-Carsen, j'avais croisé un hautboïste (supplémentaire dans les différents grands ensembles) qui m'avait expliqué combien pour lui les Arts Flo étaient nettement les meilleurs (devant les autres grands de l'époque, Concert Spirituel, Musiciens du Louvre, Talens Lyriques, Simphonie du Marais, Concert d'Astrée). Je crois qu'aujourd'hui, pour diverses raisons (le changement successif de label imposé par les rachats, la baisse de dynamisme, la montée d'autres générations…), l'ensemble ne doit plus avoir tout à fait le même prestige incontestable.

Petit fait étonnant : la semaine dernière, je les ai vus jouer Haydn. C'est peut-être qu'ils sont un peu loin de leur répertoire naturel (et Haydn est tout sauf facile, a fortiori quand on le joue sans le fondu d'un orchestre romantique qui peut masquer certains détails), mais j'ai été surpris du nombre de petits accidents, certains pas de leur fait (la corde de mi du konzertmeister, que je n'avais jamais vu, qui dévisse), d'autres plus étonnants (le konzertmeister qui part par deux fois en retard dans le final de la 83, Christie qui accroche cinq notes à la suite dans sa cadence ajoutée et se met à trembler comme une feuille…). Ça s'est rétabli en seconde partie (splendide), et tout le monde a ses méformes, mais c'était vraiment étonnant, je vois beaucoup d'ensembles sur instruments anciens et je n'avais jamais vu cette soudaine fragilité.
Je ne raconte pas ça par méchanceté ni pour me moquer, ça a simplement nourri mon impression que la stabilité de l'effectif et la « suprématie » des Arts Flo n'était peut-être plus aussi évidente, même pour les musiciens.
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptySam 1 Juin 2019 - 10:06

DavidLeMarrec a écrit:
(mais je trouve le Stabat Mater, son grand tube, vraiment superbe, tu devrais essayer par Coin-Limoges alors)
scratch Sur le disque Brossard de Coin/Limoges chez Astrée/Auvidis, il n'y a qu'In convertendo Dominum, le Miserere et le Canticum Eucharisticum pro pace.
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MessageSujet: Re: La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques   La musique sacrée au XVII XVIII siècle : contexte et disques - Page 3 EmptySam 1 Juin 2019 - 11:39

Zut, j'étais persuadé qu'il y avait Stabat et In Convertendo (l'autre tube).

En fait c'est par Schneebeli (ou bien Bates avec les Leçons de Ténèbres, beau disque aussi).
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