[Jazz] Playlist

Alifie a écrit:

 mais pas pour toutes les oreilles (        )

Spoiler:

tant qu'à écouter des musiciens de jazz avec un environnement sirupeux, autant que le sirop soit de qualité, comme ici avec le Tbilissi Symphony Orchestra   

Oui, enfin, bon, moi je dirais plutôt : qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l' !

avec peut-être quelques exceptions, comme :

Un petit 78 tours Bill Coleman...

...pendant que mon poulet Tandori fait maison réchauffe au four


Si jolie
The Blues jumped up and got me
I'm coming Virginia
Come on a' my house
Tenderly

Bill Coleman : trompette, chant
Bill Tamper : trombone
Jay Cameron ; saxophone ténor
William Boucaya : saxophone baryton
Art Simmons : piano
Jean-Pierre Sasson : guitare
Guy de Fatto : contrebasse
Gérard Pochonet : batterie

(Philips, studio à Paris, novembre 1951)

  Modeste chanteur, mais quelle ambiance !
Ca devait swinger à Paris en ces années-là...

Alifie a écrit:

J'ai du mal avec celui là, je le trouve angoissant, je préfère "intermodulation" et "you must believe in spring". A la première écoute je trouvais que Bill Evans ça faisait piano bar mais maintenant j'aime beaucoup. Aller, je retente ce undercurrent...

Glocktahr a écrit:

J'ai du mal avec celui là, je le trouve angoissant.

La pochette doit y être pour quelque chose.

Citation :

A la première écoute je trouvais que Bill Evans ça faisait piano bar

D'autres pourraient s'y tromper : ne citons pas un certain M...




une anthologie en 4 cd parfaitement composée, à recommander aux amateurs de COFFRETS (cf. www.allmusic.com/album/chet-baker-the-pacific-jazz-years-mw0000113617 )

Alifie a écrit:

Glocktahr a écrit:

J'ai du mal avec celui là, je le trouve angoissant.

La pochette doit y être pour quelque chose.

A la réécoute, définitivement c'est beaucoup plus angoissant et agressif qu'"Intermodulation" et "you must believe in spring".

You Must Believe in Spring quel disque!!!   

Un de mes 2 ou 3 préférés de notre bincolard.

Thelonious Monk Quartet
"Newport in New York" Festival
3 July 1975

1. Intro by George Wein (1:12)
2. I Mean You (9:49)
3. Bolivar Blues (9:19)
4. We See (9:50)
5. Misterioso (11:20)
6. 'Round Midnight (7:41)

Thelonious Monk, piano
Paul Jeffrey, tenor sax
Larry Ridley, bass
T.S. Monk, drums

FM broadcast

La dernière apparition de Monk sur scène, également parue en cd (avec la précédente, en 1972, où on trouve Dave Holland à la basse).

Bill Evans, "Intermodulation", vraiment très bien.

Beaucoup moins excitant avec un big band d'emprunt assez poussif, mais on entend heureusement assez vite Steve Lacy mettre de la couleur avec un solo suraigu sur Hotel Me. Intéressant pour les fans, parce qu'on y entend interprétés par cette grande formation occasionnelle des arrangements que Gil Evans travaillait alors à remanier pour son orchestre, avant le tournant électrique de celui-ci, qui viendra avec l'album Plays Hendrix en 1974.

  
...
      
...
 

GIL EVANS ORCHESTRA Village Gate New York 1974

Gil Evans (elp-cond), Lew Soloff (tp), Marvin Hannibal Peterson (tp-voc), Trevor Koehler (brs), Pete Levin (snt-clavinet) a.o.

1. Crosstown Traffic (9.00)
2. La Nevada (10.51)
3. Thoroughbred (13.39)
4. Castles Made of Sand > Foxy Lady (13.46)
5. Voodoo Chile (6.01)
une prise de son "audience" assez ingrate, mais pour le reste on est dans le vif du sujet
Gil Evans, qui était très "hip" à l'époque, y introduit Crosstown Traffic" en évoquant "Brother Jimi Hendrix".

Love for Sale, un live ?    sur mon cd: "recorded at Nola Studios, New York",

tu dois parler du petit truc illisible en bas de ton post non ?

par contre le Si seul Taylor que j'aime est là, notamment dans ses prestations solo, j'adore ce disque  

j'aime moins "unit structures", jamais pu (ou su) accrocher, par contre "conquistador", oui !

Le petit truc illisible, il suffit de cliquer dessus pour qu'il s'affiche en taille réelle dès lors que tu es connecté sur le forum... y'a encore du boulot avec toi !

Alifie a écrit:

Le petit truc illisible, il suffit de cliquer dessus pour qu'il s'affiche en taille réelle dès lors que tu es connecté sur le forum...

aaaaahhhh, ok, ok, ok,    ben pourquoi ?

En ce qui me concerne, c'est parce que les spoilers, qui réclament javascript, sont une vraie galère pour moi (javascript fige mon navigateur) et sinon parce qu'ayant déjà posté plus de 5000 images à en croire servimg, j'évite maintenant d'en abuser en taille réelle dans mes posts, précisément pour ne pas rendre ceux-ci illisibles.

The quintessential Nnenna Freelon

Better than anything
I won't dance
Straighten up and fly right
Nature Boy
Them there Eyes
I say a little prayer
Body and soul
Button up your over coat
The tears of a clown
Ooh Child
One Child at a time
Balm in Gilead

(Concord, 1996-2005)

  Ouais bof, franchement pas de quoi se pâmer...

acheté ça en solde aujourd'hui, malgré les rares , j'en ai pour mes 2.99€   

Tu y viens tout doucement, tu vois !

STAN GETZ QUARTET


Gone with the Wind
Woody'n You
Spring can really hang You up the most
Land's End
I remember Clifford
Pernod

Stan Getz : saxophone ténor
Jan Johansson : piano
Ray Brown : contrebasse
Ed Thigpen : batterie

(Live à Zurich, 8 avril 1960)

  Alifie pourra bien gloser, mais le dernier morceau me parle particulièrement...

Alifie pourra bien gloser doser

Alifie a écrit:

@Roderick : si tu ne connais pas déjà, je te recommande ce live :bounce:de 1976, dont la réédition en cd donne le concert dans son intégralité :

   Je suis toujours tes conseils avisés.

Alifie a écrit:

Tu y viens tout doucement, tu vois !

  je voulais dire que 2.99€ c'est pas cher pour 7 ou 8 titres de jazz en petite formation ou quand l'orchestre est dirigé par Tadd Dameron  

Alifie a écrit:

 Alifie pourra bien gloser doser

  J'ai les boules

[double sens -pas plus d'ailleurs]

Steve Lacy & Mal Waldron

Stanley Kaplan Penthouse
Lincoln Center
New York, New York
6 May 2000

Steve Lacy - soprano saxophone
Mal Waldron - piano

01. Intro 2:14
02. Epistrophy (Thelonious Monk) 7:49
03. Interview 1:40
04. Esteem (Steve Lacy) 7:51
05. Interview 1:53
06. What It Is (Mal Waldron) 9:29
07. Interview 1:49
08. Roll On (Elmo Hope) 6:53
09. I'll Keep Loving You (Bud Powell) 9:44
10. Let's Call This (Thelonious Monk) 7:47
11. Outro 0:27

Total Time: 57:39

FM broadcast

très beau concert, malheureusement les interviews et commentaires du présentateur sont mixés avec le début des morceaux : c'est toujours plus intéressant que Julien Delli Fiori vantant les mérites du Madiran et du Pacherenc du Vic-Bilh pendant les retransmissions du festival de Marciac, mais presque aussi gonflant.

Jimmy Giuffre "the Jimmy Giuffre clarinet"

Très cool.

La réédition de cet album enregistré en 1955 par Armstrong au faîte de sa gloire dans la période du New-Orleans Revival * donne en complément des versions de ces thèmes enregistrées elles par Armstrong et son orchestre en 1929. Le paradoxe est donc que les versions les plus anciennes sont stylistiquement les plus modernes : étonnant n'est-il pas ?

* ou niou-niou dans ma lointaine jeunesse , époque où le structuralo-marxisme ambiant dans les milieux avancés du jazz français pesant un peu (la lecture de Jazz-Magazine était fort réjouissante à l'époque, dark confirmera peut-être), écouter du niou-niou, et je veux dire Armstrong avec Barney Bigeard, pas même Les Haricots Rouges ou Moustache et les petits français, devait impérativement se faire clandestinement si on avait moins de 60 ans vu l'aberration idéologique que constituait une pratique aussi rétrograde

Alifie a écrit:

La réédition de cet album enregistré en 1955 par Armstrong au faîte de sa gloire dans la période du New-Orleans Revival * donne en complément des versions de ces thèmes enregistrées elles  par Armstrong et son orchestre en 1929. Le paradoxe est donc que les versions les plus anciennes sont stylistiquement les plus modernes : étonnant n'est-il pas ?  

Comme je l’ai dit sur un autre fil : « après les années 30, Armstrong sera seulement le plus grand chanteur de jazz »   

Alifie a écrit:

époque où le structuralo-marxisme ambiant dans les milieux avancés du jazz français pesant un peu (la lecture de Jazz-Magazine était fort réjouissante à l'époque, dark confirmera peut-être), écouter du niou-niou, et je veux dire Armstrong avec Barney Bigeard, pas même Les Haricots Rouges ou Moustache et les petits français, devait impérativement se faire clandestinement si on avait moins de 60 ans vu l'aberration idéologique que constituait une pratique aussi rétrograde [/size]

bon, pour Moustache et les Haricots, ils n'avaient pas entièrement tort les "structuralo-marxistes" comme tu dis.    Par contre cet ostracisme n'était pas réservé qu'au jazz, je me souviens qu'écouter Rachmaninoff dans les 70' était considéré comme la pire des ringardises, pour ne pas dire un acte contre-révolutionnaire     

Mais loin de moi de condamner toutes prises de positions de cette époque, car hormis certains rejets honteux, cette envie féroce de nouveauté a permis bien des avancées et des découvertes aussi bien en jazz qu'en classique et peut-être plus encore en rock, qui n'auraient pas lieu de nos jours,  où tout est aseptisé et ou l'on materne les masses comme jamais  (tiens, mon côté structulo-marxisant qui ressortirai ? )      

darkmagus a écrit:

Comme je l’ai dit sur un autre fil : « après les années 30, Armstrong sera seulement le plus grand chanteur de jazz »  

après s'être explosé les lèvres, c'est somme toute assez logique.

Pour le reste, il va de soi que j'avais moi aussi Free Jazz, Black Power de Carles et Comolli comme livre de chevet ... ce qui ne m'empêchait pas d'écouter du jazz "réactionnaire" sans m'en vanter.

Pour Jazz-Mag, par contre, je persiste et signe : il valait mieux pour pouvoir le lire à l'époque avoir pratiqué Althusser et ses suiveurs  (le slogan "Althusser à rien" de 68 n'avait été d'aucun effet sur les rédacteurs de cette auguste revue) et pour les plus pointus d'entre eux éventuellement Derrida et Lacan : d'ailleurs, pour en avoir fait l'observation quelques années après au détour d'un courrier à l'un d'entre eux, officiant également dans un grand quotidien du soir, j'ai reçu en retour une lettre d'injures fort détaillée, où pointait de nouveau la phraséologie divertissante de ces temps réjouissants.

Bill Evans, "you must believe in spring"

Chédeuvre.

"le jazz pour les nuls" conseille "Sunday at the village vanguard" mais il est payant sur Qobuz. Me conseillez vous l'investissement ? (Sinon quoi d'autre sachant que j'aime "intermodulation" et pas "undercurrent" ?)

Alifie a écrit:

Pour le reste, il va de soi que j'avais moi aussi Free Jazz, Black Power de Carles et Comolli comme livre de chevet ... ce qui ne m'empêchait pas d'écouter du jazz "réactionnaire" sans m'en vanter.

  

Glocktahr a écrit:

Bill Evans, "you must believe in spring"

Chédeuvre.

"le jazz pour les nuls" conseille "Sunday at the village vanguard" mais il est payant sur Qobuz. Me conseillez vous l'investissement ? (Sinon quoi d'autre sachant que j'aime "intermodulation" et pas "undercurrent" ?)

je passe mon tour, les seuls pianistes que j'aime vraiment en jazz sont des pianistes atypiques (hein, vieux et chiants ? non je l'ai pas dit  ), Monk, Tristano, Cecil Taylor...ah, si j'aime bien aussi Hank Jones pour son côté percussif cotonneux   

Glocktahr, à peu près n'importe quoi de Bill Evans fera l'affaire : pas de période de qualité moindre chez lui.

Alifie a écrit:

Glocktahr, à peu près n'importe quoi de Bill Evans fera l'affaire : pas de période de qualité moindre chez lui.

Ok merci

Ellington revisitant en 1956 ses anciens tubes, réorchestrés pour l'occasion, plus U.M.M.G, une belle composition de Billy Strayhorn : un peu trop sage à mon avis, surtout par rapport aux originaux, mais de la belle ouvrage tout de même.

David Murray Big Band featuring James Newton plays 'The Obscure Works of Duke Ellington & Billy Strayhorn'
Jazzfest, Haus der Kulturen der Welt, Berlin, November 7th 1998.

African Flower 19:03
Such Sweet Thunder 7:53
Chelsea Bridge 7:36
Love You Madly 7:51
Bloodcount 6:18
Wig Wise 11:11
Praise God 4:21
Warm Valley 12:10
Blue Pepper (Far East Of The Blues) 6:02

Carmen Bradford (vocals)
David Murray (tenor sax, bass clarinet, conductor)
Ricky Ford (tenor sax)
James Newton (flute, conductor)
James Spaulding (alto sax, flute)
John Purcell (saxello, clarinet)
Pablo Calogero (baritone sax)
Craig Harris (trombone)
Frank Lacy (trombone)
Gary Valente (trombone)
Ravi Best (trumpet)
Hugh Ragin (trumpet)
DD Jackson (piano)
Jeff Chambers (bass)
Andrew Cyrille (drums)
Klod Kiavue (percussion)

Je me rappelle en avoir vaguement dit du mal dans un bt composé avec des bandes radio, mais pourtant, après avoir écouté juste avant Ellington à l'époque des suites, tout ça ne manque ni de caractère, ni de cohérence, avec une petite touche "sunraesque" (repérée par jerome ou Cello dans l'extrait du bt) et, entre autres, un assez beau solo de Murray au ténor sur Chelsea Bridge.

Charlie Haden Quartet West

Ernie Watts (ts), Alan Broadbent (p), Charlie Haden (b), Lawrence Marable (dr).
"Stadtgarten", Cologne (Germany), December 3, 1996.

1. Back Home Blues (12:28)
2. The Long Goodbye (16:58)
3. Our Spanish Love Song (8:39)

FM broadcast

Tiens, un chandlérien du jazz-club devrait peut-être aller faire un tour un de ces jours du côté des premiers albums du Quartet West de Charlie Haden (Ernie Watts vaut déjà à lui seul le détour).

notamment

EDIT (mon navigateur a figé en cours de route) : un des derniers disques enregistrés par Chet (en janvier 88), beaucoup moins cafardeux que les tout derniers et franchement

Bitche's Brew

Pharaoh's DAnce
Bitches Brew
Spanish Key
John McLaughlin
Miles runs the Voodoo down
Sanctuary
Feio

  Ah oué c'est spécial... Là j'en suis à Spanish Key...

Du fusion tendance   

Miles Davis : trompette
Wayne Shorter : saxophone soprano
Bennie Maupin : clarinette basse
John McLaughlin : guitare électrique
Chick Corea, Joe Zawinul, Larry Young : claviers
Dave Holland : basse
Harvey Brooks : basse électrique
Jack Dejohnette, Lennie White, Billy Cobham : batterie
Don Alias, Jim Riley, Airto Moreira : percussion

(Columbia, août 1969-janvier 1970)

Ah moi j'aime assez, il se passe plein de choses.

Glocktahr a écrit:

Ah moi j'aime assez, il se passe plein de choses.

  Ouais, ça jacasse et piaille. J'attends encore la musique...

Pas loin de penser que c'est de l'intox...

Là je suis sur Spanish key, c'est un peu mieux.

Mais le morceau Bitches Brew, ça me les a brisées menu... (mes illusions...)

Mélo, je me demande si on va arriver à faire quelque chose de toi : Bessie Smith, Bitches Brew, un des disques phares du jazz-rock naissant... ne parlons pas de Sonny Blount ! En plus, à force ne pas prendre le temps d'écouter, tu ne postes même pas sur le bon fil, toi qui est un fervent adepte des catégories.

Mélomaniac a écrit:

Glocktahr a écrit:

Ah moi j'aime assez, il se passe plein de choses.

  Ouais, ça jacasse et piaille. J'attends encore la musique...

Pas loin de penser que c'est de l'intox...

Là je suis sur Spanish key, c'est un peu mieux.

Mais le morceau Bitches Brew, ça me les a brisées menu... (mes illusions...)

D'accord avec toi, le morceau-titre traîne en longueur...trop peu d'idées pour le nourrir.
Par contre Spanish Key est une merveille.Quel groove!   

 J'en ai les mains qui tremblent...

Je m'apprête à appuyer sur Play, et lancer ce qui passe pour le plus grand disque de jazz jamais enregistré...