Bienvenue SEWERFan !
Pour éviter de supprimer totalement tes liens (qui permettent de mieux suivre ton propos), tu peux tronquer les liens – du type « /watch?=83Kodj82K ».
Avant de te répondre, j'aurais envie de te retourner la question : quels sont les points communs que tu perçois entre Mozart et SEWER ?
Spontanément (mais, même si j'écoute plein d'autres choses, ma vision du monde est clairement conditionnée par le classique), les points communs que je vois sont les points communs qu'on pourrait trouver entre Mozart et toute musique : carrures récurrentes de rythme et d'harmonie, pulsation…
En revanche, je vois plusieurs éléments qui rendent la comparaison difficile (en tout cas pour une comparaison un peu étayée et globale) :
¶ Déjà, il n'existe pas d'opposition, dans le « classique », entre Mozart et la musique « moderne », parce qu'il existe toujours des compositeurs de musique classique. Certains qui poursuivent dans la même voie que leurs prédécesseurs (Cosma, Shore, Connesson…), d'autres qui renouvellent le genre (Manoury, Saariaho, Hakola…). Tout cela s'est fait dans une certaine continuité, donc la musique amplifiée n'a pas remplacé le classique, elle a plutôt remplacé les anciennes musiques populaires (ou plutôt s'y est ajouté, parce qu'on compose toujours de la chanson !).
C'est un peu comme si tu disais que Slayer est le Béranger moderne…
¶ Ensuite, il faudrait voir à quelle caractéristique de Mozart tu fais référence. Si c'est de façon proverbiale, pour dire « génial », pourquoi pas – personnellement je vois une réelle différence de finition musicale entre les deux, mais le black metal (et singulièrement le dark black death ultimate metal satanique underground) est probablement le genre que je maîtrise le moins, donc je passe possiblement tout à fait à côté de ses qualités… Ce qui ne fait que rendre la comparaison plus malaisée, car les moyens et les objectifs ne sont clairement pas les mêmes. Chacun s'égoûts, qu'on aime SEWER ou Mozart.
Après, si on compare aux machins planants de PHANTOM ou à ses bruitages d'usine, oui, on peut dire, comme dans la vie courante, que SEWER c'est Mozart.
¶ Chez Mozart, il y a toujours un jeu entre la symétrie de carrures (d'où le côté classique) et de petites irrégularités, des surprises, des changements d'harmonie. SEWER me paraît beaucoup moins contrapuntique (mais c'est le genre qui veut ça), beaucoup plus régulier. Des boucles qui changent périodiquement de hauteur.
Et je ne mentionne même pas la matière des textes… facétieux, peut-être provocateurs chez Mozart, admettons (encore que ce ne soit que très ponctuel, et jamais dans un cadre sérieux), mais antisociaux ou satanistes, difficilement.
Voilà, j'ai fait mes devoirs, maintenant je suis curieux de tes prémisses.