[Jazz] Playlist

Bass – Bo Stief (tracks: 3), Janusz Kozłowski (tracks: 1, 2)
Drums – Rune Carlsson (tracks: 1, 2), Simon Kopel (tracks: 3)
Piano, Composed By – Krzysztof Komeda
Saxophone – Michał Urbaniak (tracks: 3)
Trumpet – Tomasz Stańko

1 Astigmatic 19:44
2 Kattorna 20:10
3 Svantetic 22:15

Notes

Tracks 1 and 2 recorded live at Jazz Jamboree Festival, Warsaw, 1965
Track 3 recorded live at Montmartre Jazz Club, Copenhagen, 1965


Etonnamment moderne pour un enregistrement de 1965

Komeda a aussi été, jusqu'à sa disparition en 1969, le compositeur attitré des films de Polanski. La plus ostensiblement jazz de ses B.O.F. pour Polanski dans mon souvenir, celle du Couteau dans L'Eau en 1962 avec le saxophoniste Bert Rosengren, est vraiment très réussie... tiens, d'ailleurs :



www.deezer.com/album/6996491
crédits : www.discogs.com/Krzysztof-Komeda-Knife-In-The-Water-Original-Film-Soundtrack/release/4997179

Alifie a écrit:

Komeda a aussi été, jusqu'à sa disparition en 1969, le compositeur attitré des films de Polanski. La plus ostensiblement jazz de ses B.O.F. pour Polanski dans mon souvenir, celle du Couteau dans L'Eau en 1962 avec le saxophoniste Bert Rosengren, est vraiment très réussie... t

Trouvé ce Cd cet a.m. pour 1€ chez un soldeur, je ne connaissais pas du tout Komeda, c'est la présence de Tomasz Stańko et Michal Urbaniak qui m'a fait prendre ce disque

C'est à peu près, je pense, le trio phare du jazz polonais des années 60, auquel il faudrait ajouter la chanteuse Urzsula Dudziak et le pianiste Adam Makowicz : ces deux derniers ont d'ailleurs enregistré quelques années après la mort de Komeda un titre qui lui est dédié, Dear Christopher Komeda.

Komeda a une grosse réputation chez les amateurs de musiques de film, à cause de sa collaboration avec Polanski, mais pas seulement (cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Krzysztof_Komeda ), et parmi les jazzophiles les plus pointus aussi, dont certains voient en lui le "Hancock polonais".

A cause de darkmagus :



/watch?v=A9KM_KJKPMo

 www.deezer.com/album/11103498

www.deezer.com/album/6222174 ou /watch?v=GXwBdwdFKoQ

www.deezer.com/album/745411

www.deezer.com/album/6268695 + www.deezer.com/album/6350706

www.deezer.com/album/420234

www.deezer.com/album/10671372

MILES DAVIS - MILESTONE

Alto Saxophone – Julian "Cannonball" Adderley
Bass – Paul Chambers  
Drums – "Philly" Joe Jones
Piano – Red Garland
Tenor Saxophone – John Coltrane
Trumpet – Miles Davis

MILES DAVIS - BLUE HAZE


Alto Saxophone – Davey Schildkraut (tracks: A1)
Bass – Percy Heath
Drums – Art Blakey (tracks: A2, A3, B1),
Kenny Clarke (tracks: A1),
Max Roach (tracks: A4, B2 to B4)
Piano – Charles Mingus (tracks: A4),
Horace Silver (tracks: A1 to A3, B1),
John Lewis (tracks: B2 to B4)
Trumpet – Miles Davis

  "Blue Haze" (le titre): on dit que Miles Davis avait fait éteindre les lumières du studio pour favoriser l'atmosphère intimiste de l'interprétation.  "When Lights Are Low", l'autre titre en tempo médium est tout aussi bon.

Pour faire comme d'Alifie:


SUN RA - THE HELIOCENTRIC WORLDS OF...

Alto Saxophone, Piccolo Flute, Flute, Percussion – Marshall Allen
Baritone Saxophone, Percussion – Pat Patrick
Bass – Ronnie Boykins
Bass Clarinet, Percussion – Robert Cummings
Percussion – Roger Blank
Piano, Bongos [Tuned], Composed By – Sun Ra
Tenor Saxophone, Percussion – John Gilmore
Trumpet – Walter Miller

Tu as une longueur d'avance sur moi, j'en suis à l'année 62.



www.the-temple.net/sunradisco/detail.php?parametro=23
www.deezer.com/album/1736421

Spoiler:

www.deezer.com/album/342160

Alifie a écrit:

Tu as une longueur d'avance sur moi, j'en suis à l'année 62.

  Tu compte faire l'intégrale  ?  Bon courage, il doit y avoir presque autant d'albums que pour Miles Davis Bon, ce qu'il y a de bien, c'est que ça évitera la visite de routine chez ton oto-rhino: tes oreilles seront bien nettoyées

Mais je suis mauvaise langue, d'abord je ne connais qu'une dizaine d'albums de Sonny Blount, et il y en a de très soft, d'ailleurs quand tu en seras à l'année 1978 (dans six mois  ), tu me diras ce que tu penses de "Lanquidity", pour moi un des plus beaux disques de jazz que j'ai pu écouter, une sorte de jazz-symphonie contemporaine en cinq mouvements d'une rare unité.

 au mois de juin donc !  

SUN RA - LANQUIDITY

1 Lanquidity  8:17  
2 Where Pathways Meet  6:29  
3 That's How I Feel  8:02  
4 Twin Stars Of Thence  9:31  
5 There Are Other Worlds (They Have Not Told You Of)  10:57  



Alto Saxophone, Oboe, Flute – Marshall Allen
Baritone Saxophone – Julian Pressley
Baritone Saxophone, Flute – Danny Thompson
Bass – Richard Williams (4)
Bass Clarinet, Flute – Ego Omoe
Bassoon, Flute, Oboe – James Jacson
Congas, Timpani – Artaukatune
Guitar – Dale Williams (2)
Percussion – Luqman Ali, Michael Anderson  
Synthesizer [Arp], Electric Piano [Fender Rhodes], Organ [Yamaha], Organ [Hammond B3], Synthesizer [R.a. Moog Minimoog], Piano, Bells [Orchestral], Keyboards [Crumar Electronic Keyboard], Composed By, Arranged By, Producer – Sun Ra
Tenor Saxophone – John Gilmore
Trumpet – Eddie Gale
Trumpet, Flugelhorn – Michael Ray
Voice [Ethnic Voices] – Eddie Tahmahs, James Jacson, June Tyson, Sun Ra


Arnaud devrait l'écouter, il y a un côté "In a Silent Way" qui ne devrait pas lui déplaire, on peut aussi parfois penser à Charles Mingus.

Lanquidity, je l'ai eu en 33 tours, je crois, mais je ne m'en souviens pas trop : j'y (re)viendrai donc d'ici quelque temps, pour préserver le plaisir de l'écoute/réécoute chronologique de Sun Ra, probablement pas intégrale, sa dernière période me passionne nettement moins (tout comme celle de Papy Paulot d'ailleurs, mais là je suis presque au bout du chemin).

Dans le genre impossible, je serais assez tenté de me lancer dans l'intégrale de Dave Liebman : plus de 300 albums à ce jour et il continue sur un rythme soutenu en sortant en plus des inédits de 4h30 de ses différentes formations via des circuits de distribution alternatifs.

Alifie a écrit:

Dans le genre impossible, je serais assez tenté de me lancer dans l'intégrale de Dave Liebman : plus de 300 albums à ce jour et il continue sur un rythme soutenu en sortant en plus des inédits de 4h30 de ses différentes formations via des circuits de distribution alternatifs.

  Pourquoi te faire tant de mal Alifie, est-ce que ce gentil second couteau mérite que tu t'infliges une telle épreuve ?  300 disques, tu te rends compte de tous les chefs-d'oeuvre que tu pourrais écouter ou réécouter pendant ce temps  

darkmagus a écrit:

Alifie a écrit:

Dans le genre impossible, je serais assez tenté de me lancer dans l'intégrale de Dave Liebman : plus de 300 albums à ce jour et il continue sur un rythme soutenu en sortant en plus des inédits de 4h30 de ses différentes formations via des circuits de distribution alternatifs.

  Pourquoi te faire tant de mal Alifie, est-ce que ce gentil second couteau mérite autant d'efforts de ta part ?  300 disques, tu te rends compte de tous les chefs-d'oeuvre que tu pourrais écouter ou réécouter pendant cette longue épreuve  

Je l'ai longtemps snobé, mais je conteste que Liebman soit un second couteau : as-tu seulement écouté le Nardis du live avec Quest que j'ai posté hier ? Et puis, 300 disques, ça doit être mon ratio en deux ou trois mois, pas de quoi en faire un plat, si ce n'est que, pour la part que je connais, toute sa production (en studio particulièrement) n'est évidemment pas du même intérêt, mais on doit pouvoir en dire autant de Zorn, qui lui en est à peine à 200 albums.

Alifie a écrit:

Je l'ai longtemps snobé, mais je conteste que Liebman soit un second couteau : as-tu seulement écouté le Nardis du live avec Quest que j'ai posté hier ?

ça y est, j'écoute, un peu court pour me faire une idée sur un gars qui a fait 300 CD, m'enfin j'essaye: c'est bon, très bon...techniquement, mais...comment dire sans te vexer...un peu conventionnel pour une tête de gondole quand même, si on s'en réfère à ma notion des premiers canifs, générateurs de chefs-d'oeuvre: Trane, Rollins, Shorter, Ayler, Shepp, Braxton,  d'accord si tu veux pour l'inclure dans un cercle secondaire avec Joe Mc Phee, David Murray, Ken Vandenmark, Tim Berne, Sam Rivers, Marion Brown, Chico Freeman, voire le Garbarek des premières années (pas Mickaël Brecker, je le déteste) bien qu'il ne semble pas évoluer sur ce que j'entends dans un contexte de prise de risque, ça déroule confortablement ça y est, j'ai encore perdu un ami  

Alifie a écrit:

mais on doit pouvoir en dire autant de Zorn, qui lui en est à peine à 200 albums.

J'aurai beaucoup de mal à choisir entre l'obligation d'écoute de 300 disques de Liebman ou 200 de Zorn, ça ressemble trop à une punition à la luisa-calbo  

PS: pour Liebman, j'avoue en être resté à sa collaboration avec Miles, et à part son long solo de flûte dans "He Loved Him Madly" de "Get Up With It", il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, d'où peut-être un a-priori négatif.

darkmagus a écrit:

ça y est, j'écoute, un peu court pour me faire une idée sur un gars qui a fait 300 CD, m'enfin j'essaye: c'est bon, très bon...techniquement, mais...comment dire sans te vexer...un peu conventionnel pour une tête de gondole quand même, si on s'en réfère à ma notion des premiers canifs, générateurs de chefs-d'oeuvre: Trane, Rollins, Shorter, Ayler, Shepp, Braxton,  d'accord si tu veux pour l'inclure dans un cercle secondaire avec Joe Mc Phee, David Murray, Ken Vandenmark, Tim Berne, Sam Rivers, Marion Brown, Chico Freeman, voire le Garbarek des premières années (pas Mickaël Brecker, je le déteste) bien qu'il ne semble pas évoluer sur ce que j'entends dans un contexte de prise de risque, ça déroule confortablement ça y est, j'ai encore perdu un ami  

Non, je pense juste que tu n'as pas nécessairement bien écouté : même s'il s'agit en l'occurrence de l'interprétation d'un standard, parler de confort à propos du jeu de Liebman, qui est tout sauf un coltranien aux petits pieds, me semble un contre-sens, ou alors tu t'es laissé abuser par sa maîtrise de l'instrument, qui lui permet d'improviser avec une aisance qui ne se satisfait pas, justement, de gimmicks techniques stéréotypés.

"second couteau" est un terme à priori plutôt péjoratif, mais si tu veux bien le classer avec Sam Rivers, Marion Brown (ou Joe Henderson), ça me va, je n'ai pas le même besoin de hiérarchiser que toi (mais s'il me fallait le faire, je ne mettrais pas nécessairement Shorter dans un premier cercle, hormis celui des saxophonistes qu'on vient de citer tous deux).

Alifie a écrit:

"second couteau" est un terme à priori plutôt péjoratif,

  Pas chez moi, de même que "petit maître" n'en est pas un non plus, (un très grand critique qualifie de "petit maître" Johnny Griffin ou Don Byas* par exemple), et après les second couteaux, il y a les troisièmes, les quatrièmes etc...

Et même si je hiérarchise plus que toi, on ne peut pas taxer tout le monde de génie, donc second couteau s'imposait pour moi.  

Tu as posté en même temps que je précisais ma position pour Liebman, relis la fin de mon post que tu as dû zapper.

* Don Byas c'était en référence à Coleman Hawkins et Lester Young, les deux seuls de cette génération que ce critique (je ne sais plus dans quel bouquin j'ai lu ça) qualifiait de génie, tous les autres étaient des "petits maîtres"

un second couteau que j'aime particulièrement,     mais uniquement dans ses premières années, et ce disque c'est de la lave en fusion


GATO BARBIERI - EL PAMPERO

Congas – Sonny Morgan
Drums – Bernard Purdie
Electric Bass – Chuck Rainey
Percussion, Berimbau – Nana Vasconcellos
Piano – Lonnie Liston Smith
Tenor Saxophone – Gato Barbieri

Et puis je viens de remarquer ça qui m'avait échappé:

Alifie a écrit:

je ne mettrais pas nécessairement Shorter dans un premier cercle

et je suis d'accord, Shorter, surtout sans Miles, c'est quand même la pointure en-dessous de Trane ou Rollins

suite du chapitre précédent : à l'époque de Get up with it, il y a plus de 40 ans donc, Liebman n'avait que quelques années de pratique professionnelle, après être passé comme sideman chez Elvin Jones, et puis, de toute façon, à partir d'On the Corner, les saxophonistes sont relégués à un rang secondaire chez Miles, particulièrement dans la période à deux ou trois guitaristes. La suite est plus intéressante chez Liebman, qui a construit son parcours musical avec une grande exigence et parfois une sérieuse dose d'austérité qui m'a longtemps tenu à distance de lui, aussi brillant soit-il : je ne l'ai réellement écouté, du moins avec plaisir, qu'après la reformation de Quest en 2005, occasion de découvrir vraiment l'improvisateur hors normes qu'il est et qui, de mon point de vue, donne sa pleine mesure en live. Ceci dit, le reste relevait de la boutade : musicalement, il ne me passionne pas au point de m'enfiler les en fait 500 albums de sa discographie, cf. http://davidliebman.com/home/complete-discography-total-505

***

A propos de Paulot, je reprends mon bâton de pèlerin :

Jimmy Giuffre - Paul Bley - Steve Swallow
Sweet Basil's, NYC
November 27, 1992

Jimmy Giuffre (ts, cl)
Paul Bley (p)
Steve Swallow (elb)

no setlist, TT: 1h42'
audience recording

  www.deezer.com/album/11707774