Playlist (110)

Haydn: Symphonies n° 46, 47 et 48 (Austro-Hungarian Haydn Orchestra, Adam Fischer) .

Debussy: Nocturnes (New England Conservatory Chorus, BSO, Abbado) .

Ravel: Daphnis et Chloé, suite n° 2, Pavane (New England Conservatory Chorus, BSO, Abbado) .

Scriabine: Le Poème de l'extase (BSO, Abbado) .

Karlheinz Stockhausen, Lichter-Wasser für Sopran, Tenor und Orchester mit Synthesizer (1998–99)

Barbara van den Boom, soprano
Hubert Mayer, ténor
Antonio Pérez Abellán, synthétiseur
SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg
Karlheinz Stockhausen, direction

- Madetoja : Okon Fuoko - John Storgårds

- Chostakovitch : Le chant des forêts - Paavo Järvi

Jof a écrit:

plenum a écrit:

Non l'idéal pour Tournemire c'est Saint-Ouen.

Non, toujours pas.  
Une seule quinte 2 2/3' sur les 4 claviers, ça ne suffit pas (y'a même pas de tierce). Et dans l'idéal il faudrait aussi un positif expressif.
Un truc comme ce Merklin augmenté serait parfait http://www.aaor.fr/?page_id=173 (ce serait THE instrument pour Tournemire s'il était à peine plus gros, avec un 16' au récit, trompette-clairon au positif et un vrai 32') mais faudrait qu'il marche.  

Même s'il manque quelques mutations simples, c'est la sonorité idéale ou bien avec de gros néo classiques de qualité, mais pas les cochonneries à la Gonzalez-Danion. Je pensais pas que tu aimerais plutôt les piquettes au lieux de bons millésimes.
La dernière restauration de l'orgue de Sainte-Clotilde par Dargassie, avait comme but majeur de réharmoniser plusieurs jeux ajoutés
depuis Tournemire, afin qu'ils sonnent mieux en conformité aux jeux de Cavaillé-Coll. Cependant, Tournemire a pris une décision fatale
à propos de son orgue, qui consista à augmenter considérablement le nombre de jeux au Récit, mais la conséquence dont il s'en mordit les doigts fut la perte définitive des belles sonorités des jeux de Cavaillé-Coll, mais le mal fut fait et plus jamais par la suite les gens pouvaient entendre l'orgue comme du temps de Franck. Par la suite Langlais contribua à la dénaturation de l'instrument.

Jof a écrit:

plenum a écrit:

A part ses Trois chorals, Prière, Fantaisie en La, Prélude Fugue et Variation, le reste est d'un gauche... La cinquième sonate de Guilmant
peut très bien figurer avec un choral de Franck, sans problème.

La Pièce héroïque est très bien, la Pastorale et le Cantabile aussi, même si ça n'atteint pas la Prière ni les Chorals.
Je viens d'écouter la 5ème de Guilmant partition sous les yeux, et en effet c'est la belle musique, bien écrite et efficace, mais je maintiens que ça reste inoffensif à côté de la géniale profondeur des Chorals, à mon avis.

La pièce érotique est plutôt banale, à effet. Tant qu'à la Pastorale, c'est pas mal pour une messe. Enfin, pour la cinquième sonate de Guilmant, ça supporte très bien les belles pièces de Franck, seulement le premier mouvement est une réussite de dramatisme, Une pièce tout aussi sérieuse que les chorals de César.

plenum a écrit:

Je pensais pas que tu aimerais plutôt les piquettes au lieux de bons millésimes.

A vrai dire je n'ai vraiment entendu que le Gonzalez de Soissons, et ça c'est pas de la piquette... Mais je t'accorde que la sonorité Cavaillé-Coll est le meilleur pour Tournemire (pour peu qu'on ait les mutations qui vont avec   ).

plenum a écrit:

La pièce érotique est plutôt banale, à effet. Tant qu'à la Pastorale, c'est pas mal pour une messe. Enfin, pour la cinquième sonate de Guilmant, ça supporte très bien les belles pièces de Franck, seulement le premier mouvement est une réussite de dramatisme, Une pièce tout aussi sérieuse que les chorals de César.

Sérieuse si tu veux mais tout de même en-deçà des Chorals.

Oui Soissons ne fut pas remanié par Danion, c'est authentiquement de Victor Gonzalez et son dernier instrument avant son décès. Un autre instrument qui sonnerait à merveille pour du Tournemire, est l'orgue Gonzalez-Beckerath de la Cathédrale de Reims, un instrument à traction mécanique au quatre claviers et de 87 jeux à traction électrique à l'époque, on parle des années 30!

Et pendant que Jof et Plenum se chamaillent sur des compositeurs et facteurs relativement mineurs,
je m'en vais comme d'habitude surfer sur les sommets du répertoire organistique.

Tu devrais plutôt lire pour t'y instruire.

Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Passacaille en ut mineur, BWV 582
Partita sopra Sei gegrüsset, Jesu gütig, BWV 768
Six Chorals "Schübler", BWV 645-650

= André Isoir, orgue Gabler de la Basilique Saint-Martin de Weingarten

(Calliope, 1988)

Un des plus beaux, vastes et ingénieux orgue baroque au monde.
Observez comment le buffet s'organise autour des vitraux, afin de laisser pénétrer un maximum de lumière  

Dire que le chapître avait décidé de faire confiance à un jeunot qui en était qu'à son premier instrument. De plus il fait QUINTUPLER le budget initial, une véritable fortune! Cependant, il s'est pétée la tronche quand il se mit à concevoir le contre-bombarde 32' il s'est contenté finalement d'un 16'. Enfin, pour l'avoir déjà essayé cet orgue, je peux te dire que le clavier du Kronpositiv est très ardu à jouer.

plenum a écrit:

Dire que le chapître avait décidé de faire confiance à un jeunot qui en était qu'à son premier instrument. De plus il fait QUINTUPLER le budget initial, une véritable fortune! Cependant, il s'est pétée la tronche quand il se mit à concevoir le contre-bombarde 32' il s'est contenté finalement d'un 16'. Enfin, pour l'avoir déjà essayé cet orgue, je peux te dire que le clavier du Kronpositiv est très ardu à jouer.

L'imposante console est une splendeur également, et offre une vue directe et plongeante sur la nef.
La complexité mécanique doit être assez effarante, au regard de la disposition multiple des buffets.
Un véritable chef d'oeuvre, de la conception à la réalisation.

Franz Schubert
La Belle Meunière
Gérard Souzay, baryton (1964)
Dalton Baldwin, piano
1 LP Philips 6570 076



Une façon comme une autre de souligner l'anniversaire de Schubert né par une journée comme aujourd'hui.

En effet, la compléxité mécanique est telle que tu ne peux jouer en arpèges bien longtemps... Les tirants de jeux sur la toute première console en gradins de l'histoire de l'orgue sont en ivoire!

Brahms - Sonates pour violon - Viktoria Mullova/Piotr Anderszewski

plenum a écrit:

Les tirants de jeux sur la toute première console en gradins de l'histoire de l'orgue sont en ivoire!

Heureuse époque que celle des touches en ivoire, mais aujourd'hui ce n'est plus permis.

Et défense d'ivoire, oups! d'y voir.

Mais cet orgue a non seulement les touches en ivoire, mais les tirants de jeu aussi incluant même les plaquettes sous ces tirants identifiant ces jeux.

Le toucher est tellement plus agréable en ivoire, c'est toute une différence, j'ai déjà eu un piano avec des touches en ivoire, ils font des touches en ivoire synthétique maintenant.
Si ce n'était que pour fournir l'ivoire pour des touches d'orgue et de piano, il y aurait sûrement moyen de récupérer l'ivoire des vieux éléphants morts.

Pour l'orgue, depuis quelques décennies, c'est l'os qui est utilisé pour les touches et je peux te dire que la sensation est la même.

@plenum
Oui, c'est bien, tu me l'apprends.
C'est quand même pas ça qui va mettre fin au carnage, mais c'est une autre histoire...

Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Toccata et Fugue en ré mineur, BWV 538
Prélude et Fugue en si mineur, BWV 544
Sonates en trio n°3 et n°5, BWV 527 & 529

= Hans Otto, orgue Silbermann de l'église de Grosshartmannsdorf

(Eterna, septembre 1961)

Je ne raffole pas de ces buffets Silbermann austères, carrés et massifs, qui se ressemblent tous d'une église à l'autre.
Mais alors quelle sonorité !
Cet instrument de taille relativement modeste convient parfaitement aux sonates. Au demeurant, l'interprétation de l'édifiant diptyque BWV 544 ne manque ni de puissance ni de panache.

Franz Schubert
Symphonies nos. 3 & 8
Philharmonie tchèque
Václav Neumann (1967)
1 LP Supraphon 25 928

Mélomaniac a écrit:

Je ne raffole pas de ces buffets Silbermann austères, carrés et massifs, qui se ressemblent tous d'une église à l'autre.
Mais alors quelle sonorité !
Cet instrument de taille relativement modeste convient parfaitement aux sonates. Au demeurant, l'interprétation de l'édifiant diptyque BWV 544 ne manque ni de puissance ni de panache.

La dimension du buffet supérieur équivaut au positif de dos du Schnitger de Saint-Jakobi de Hambourg.

Franz Schubert
Winterreise
Siegfried Lorenz, baryton (1986)
Norman Shetler, piano ‎
1 CD Berlin Classics 931628

Marie Jaëll : Douze Valses et Finale pour piano à quatre mains (Lidija et Sanja Bizjak, 2014)
Marie Jaëll : Ce qu'on entend dans l'Enfer/le Purgatoire/le Paradis - extraits (David Bismuth, 2014)
Marie Jaëll : Les Jours pluvieux (Nicolas Stavy 2015)

De superbes choses... il faut vraiment que je ré-écoute avec attention ces trois disques consacrés à Marie Jaëll!

Richard Strauss : Capriccio, scène finale (Karl Böhm, 1971 : Gundula Janowitz, Karl Christian Kohn)
Richard Strauss : Vier letzte Lieder (Bernard Haitink, 1968 : Gundula Janowitz)

Gundula!!

Ravelavélo a écrit:

Anton Vinogradov

Sonate pour violon et piano no.1 op.6 (2014-16)

Spoiler:

C'est si violon que ça ?

ovni231 a écrit:

C'est si violon que ça ?

C'est pour rendre le spoiler plus visible,
ya aucune mauvaise intention.

Hugues Dufourt : Quatuor de saxophones      1993 / Fa (My)
 +

Les petits sautereaux de la Nuit...



Au programme ce soir :   Boehm - Buxtehude - Arne - L. Couperin

Ravelavélo a écrit:

ovni231 a écrit:

C'est si violon que ça ?

C'est pour rendre le spoiler plus visible,
ya aucune mauvaise intention.

Je le sais.

Merci beaucoup pour la délicate attention.

Franz Schubert
Octuor en Fa majeur D.803
Aston Magna
1 CD Harmonia Mundi 907049

1) Georg Boehm (1661-1733) :

Suite n°1, en do mineur
Suites n°3-5, en mi bémol majeur, en fa majeur, en fa mineur
Suite n°11, en mi bémol majeur
Partitas I-X

= Rinaldo Alessandrini, clavecin K. Bom d'après Dulcken

(Astrée, février 1994)

Mozart:
* Divertimento no.11 en Ré K.251
Schubert:
* 5 Menuets
* 5 Danses allemandes
Karl Münchinger
Orchestre de chambre de Stuttgart
1 LP London LL 1393

2) Dietrich Buxtehude (1637-1707) :

Suites en ut majeur, BuxWV 228-229
Suite en sol mineur, BuxWV 241
Suite en la majeur, BuxWV 243
Aria "More Platino" en ut, BuxWV 247
Suite en la mineur, hors catalogue
Praeludium en sol mineur, BuxWV 163

= Simone Stella, clavecin d'après Ruckers

(Brilliant, novembre 2010)

Mozart:
* Une petite musique de nuit
Schubert:
** Symphonie Inachevée
** Suite de ballet no.2 Rosamonde
Eugen Jochum (* 1951)
Fritz Lehmann (** 1953)
1 LP Heliodor ‎– 89 625



Mon premier disque.

Ravelavélo a écrit:

Mon premier disque.

Tu avais déjà les mêmes goûts que moi !

Le musée Finchcocks, dans le Kent.


3) Thomas Augustine Arne (1710-1778) :

Huit Sonates

= Christopher Hogwood, clavecin Kirckman (1766) et clavecin Blasser (1744)

(L'Oiseau-Lyre, avril 1973)

Premier enregistrement que le regretté Hogwood réalisa pour son fidèle label anglais.
Les sessions eurent lieu au manoir Finchcocks (qui héberge un musée des instruments).
D'après les souvenirs d'Hogwood, les micros captèrent aussi les bucoliques meuglements de troupeaux de vache aux alentours
Très agréable série de sonates, les seules qu'Arne composa dans ce genre, dans le style italien (Scarlatti, Zipoli), -loquaces et mélodieuses, ni complexes ni acrobatiques mais élégantes et joliment troussées.

Mélomaniac a écrit:

Ravelavélo a écrit:

Mon premier disque.

Tu avais déjà les mêmes goûts que moi !

C'est une grande joie d'avoir retrouver l'image.
Je l'ai beaucoup cherchée.
C'est une autre grande joie de te connaître, Mélomaniac, puisqu'on partage les même goûts.

Bon ça y est, la tête de Mélo ne pourra plus passer dans une porte.

4) Louis Couperin (1626-1661)

Suite en ré mineur

= Gustav Leonhardt, clavecin M. Skowroneck

(Philips, mai 1987)

Mon tout premier disque de clavecin, -en vinyle d'ailleurs.
Je l'ai déjà dit, mais autant le répéter : un des plus grands enregistrements de clavecin jamais réalisé  

Mélo n'est pas du genre à s'en laisser conter :
On le siffle ou le loue des meilleurs Quolibets,
Sa tête passe toujours le tuyau des bourdons.
Son avis est un rire, ses opinions un don.

En autant que ce n'est pas dans des bourdons de 4 pieds.

Mélomaniac a écrit:

Ravelavélo a écrit:

Mon premier disque.

Tu avais déjà les mêmes goûts que moi !

Le pire, c'est que je ne l'ai plus, ce disque. Je l'ai acheté j'avais 14-15 ans, après avoir lu toutes les biographies de Schubert (et quelques une de Mozart) que je trouvais dans les bibliothèques, je l'ai choisi au pif, par intuition. Je songe à le racheter pour retrouver un peu l'esprit de cette époque et l'interprétation était excellente, ça serait une bonne affaire.

Johannes Brahms
Sonates violon et piano
Pinchas Zukerman, violon
Daniel Barenboim, piano ‎(1975)
3 LP DGG – 2709 058

Haydn: Symphonies n° 49, 50 et 51 (Austro-Hungarian Haydn Orchestra, Adam Fischer) .

Ravel: Daphnis et Chloé, Pavane (Philharmonie de Rotterdam, Y. Nézet-Séguin).

Water, Helène Grimaud, Nitin Sawhney

Je n'écoute quasiment jamais cette pianiste dont je n'apprécie pas spécialement le jeu pianistique mais après une nuit très courte, je me suis dit que j'allais écouter ce nouveau disque qu'elle considère comme un de ses plus personnels visiblement, un projet qui lui tenait particulièrement à cœur. Oui, toutes les œuvres peuvent être reliées à l'eau, les transitions de Sawhney sont sans intérêt tout comme le jeu de Grimaud. On s'ennuie profondément à l'écoute de ce disque.

Francesco Filidei (1973–)

Ballata no. 2 pour ensemble (2011)
Ballata no. 3 pour piano et ensemble (2013)
L’opera (forse) pour six musiciens et récitant (2009)

Tilmann Walzer, récitant
Ernst Surberg, piano
ensemble mosaik
Enno Poppe, direction