Par quelle partie du catalogue abordez-vous un compositeur?

Par "nouveau", j'entends "qui vous était jusqu'alors inconnu", pas nécessairement actuel.

Je passe presque toujours par la case "concerto" au début. C'est un genre dont je suis particulièrement friand en raison des nombreuses possibilités dramatiques qu'il ouvre. De plus, il me semble que les caractéristiques d'écriture de chaque compositeur y sont plus saillantes. Enfin, il y a un tel paquet de chefs-d’œuvre dans le genre qu'on a de bonnes chances de tirer de bonnes pioches assez vite. Le concerto a souvent bien inspiré les compositeurs.

Après, j'aurais tendance à passer au piano seul ou aux quatuors à cordes voire aux sonates en duo puis au reste de la musique de chambre.

Viennent ensuite les symphonies, les œuvres chorales et, en tout dernier, les œuvres vocales.

Et l'orgue, jamais.

Pas de plan spécial.

J'ai envie de dire par la première oeuvre (de ce compositeur inconnu) qui se présente à moi.

Idem que Rubato, pas de préférence précise.
Quand même, si je me trouve face à un choix important, je vais peut-être privilégier le symphonique, et en second lieu l'opéra. (mes genres préférés en somme)

En cas de choix important, je jetterais sans doute une oreille vers l'opéra ou le quatuor à cordes.

Je vais toujours vers l’opéra s'il en existe, a défaut lied/mélodie ou autres œuvres vocales non chorales. En fait, bien que j'aime aussi la musique de chambre et la musique symphonique, j'ai tellement de mal a commencer par cela que ça me retarde toujours dans mes découvertes de compositeurs qui n'ont pas/peu composé pour la voix

Edit: tiens, je viens de voir que j'ai passé la barre des 10 ans de forum

Jusqu’il n’y a pas si longtemps, je commençais presque toujours par le piano, mais depuis quelque temps, pour les compositeurs actuels (qui constituent l’essentiel de mes découvertes —ah bon?) je l’évite presque systématiquement, souvent s’en m’en rendre compte, parce que je trouve que peu s’en sortent bien, et ce serait dommage de passer à côté d’un compositeur pour ça... ou peut-être que je suis devenu exigent pour le piano seul...
Ensuite (toujours pour les compositeurs actuels), c’est assez variable selon ce que j’imagine du style/langage du compositeur. Si c’est quelque chose de plutôt “traditionnel” (toutes proportions gardées), ça passera souvent par des concertos ou des quatuors à cordes. Dans le cas contraire, des formations de chambre ou ensembles divers... en général plutôt grand (jusqu’à l’orchestre, éventuellement) pour un truc spectralisant ou français, plutôt réduit (voire soliste) pour un truc kritisches-négativiste-toimêmetusais, ou complexiste, ou écoutemavoixjesuistellementspîrituêl, ou... Mouais, en fait, ça dépend, mais disons que je me dirige vers ce que j’intuitionne qui me plaira en fonction de ce que je sais du compositeur [mais qu’est-ce que c’est que toutes ces relatives foireuses ?].
Bon, dans la pratique, j’aime bien commencer dans des conditions acceptables par un album plus ou moins monographique — et tant pis pour cette pièce pour flute et accordéon tombée du camion en 96k qui me tentait bien ! —, donc pas le plus souvent par une seule œuvre ni le plus souvent par plusieurs œuvres du même type, et là c’est encore à l’intuition... une œuvre qui me tente, m’inspire, mais aussi un label, un nom, un interprète...
mais j’écoute toujours les mêmes compositeurs, de toute façon.

Ca dépend de la spécialité du compositeur ... il ne viendrait à l'esprit de personne de commencer Richard Strauss par des concerti ou des pièces pour piano ... Mais inversement on n'aborde guère Richard Strauss si on aime pas la voix ...

En général opéra/mélodie/oratorio/choral en 1° ... mais ce n'est pas systématique. Ensuite symphonique ou musique de chambre suivant là où se trouve l'esprit du compositeur (parfois ... ce peut être les 2 ... mais c'est pas le cas majoritaire). L'orgue ... c'est trop spécifique ...
Concerti ... et piano ... c'est vraiment si j'ai faim

Cololi a écrit:

Ca dépend de la spécialité du compositeur ... il ne viendrait à l'esprit de personne de commencer Richard Strauss par des concerti ou des pièces pour piano ... Mais inversement on n'aborde guère Richard Strauss si on aime pas la voix ...

Bah si, on peut aimer ses poèmes symphoniques.

Xavier a écrit:

Cololi a écrit:

Ca dépend de la spécialité du compositeur ... il ne viendrait à l'esprit de personne de commencer Richard Strauss par des concerti ou des pièces pour piano ... Mais inversement on n'aborde guère Richard Strauss si on aime pas la voix ...

Bah si, on peut aimer ses poèmes symphoniques.

C'est mon cas ... mais si on aime pas la voix ... on a quand même pas mal de chances de ne pas aborder Strauss, car il y a bien plus prioritaire dans ce cas. Il faut aussi penser qu'il y a des gens qui ne passent pas jours et nuits à la musique, donc ils priorisent ... Déjà que ceux qui écoutent sans cesse de la musique le font, alors les autres ...

Bah, Ainsi parlait Zarathustra c'est quand même un tube, on peut facilement tomber dessus, aimer, et aller écouter les autres poèmes symphoniques de Strauss. Dans le genre, à la même époque, il n'y a pas tant de choix que ça. (certes il y a Zemlinsky ou Schoenberg, mais c'est quand même moins connu)

Ca dépend pas mal du compositeur, mais globalement j'ai quand même tendance à partir plutôt sur la musique de chambre. Quatuors, musique pour piano... Parce que j'ai tendance à mieux entendre les jeux harmoniques avec un faible ensemble qu'avec un orchestre au complet.

Ceci étant dit Chostakovitch par exemple, ou encore Mahler, j'ai démarré par les symphonies parce que c'est ce dont on entend le plus parler. Quand je démarrerai Bruckner - un jour viendra - ce sera également par les symphonies.

Fuligo a écrit:

Edit: tiens, je viens de voir que j'ai passé la barre des 10 ans de forum

Bon anniversaire Fuligo !!!

Xavier a écrit:

Cololi a écrit:

Ca dépend de la spécialité du compositeur ... il ne viendrait à l'esprit de personne de commencer Richard Strauss par des concerti ou des pièces pour piano ... Mais inversement on n'aborde guère Richard Strauss si on aime pas la voix ...

Bah si, on peut aimer ses poèmes symphoniques.

Ah oui oui je confirme, la seule chose que je connaisse de Strauss est la symphonie alpine ; j'ai eu envie de le découvrir via cette oeuvre.

j’ai intentionnellement découvert Strauss par un cd de musique chorale.
c’était il y a si longtemps.

Intéressante question.
Au tout début de mon parcours, quand j'étais enfant, je défrichais plutôt les opus célèbres, sans logique de compositeur, avec une dilection pour le symphonique, le concerto, le piano, dans une logique de "culture générale", pour poser des balises dans un univers musical si vaste, dans le temps et l'espace.

Aujourd'hui mes découvertes ne relèvent pas vraiment d'une approche par compositeur, mais plutôt par répertoires (ie un genre par aire spatio-temporelle), assez variés d'ailleurs...

Exemple : symphonie romantique scandinave, motet français du Grand Siècle, orgue baroque castillan, clavecin florentin, concertos pour violon gallois contemporains...
Et j'y cherche les compositeurs (ou même plutôt les oeuvres) qui semblent les plus attractifs parmi ce que je ne connais pas encore.

Ou alors il m'arrive de découvrir une oeuvre dans un contexte précis (réalisation de Blind Test, conseil d'un ami, surfage sur internet...)

Je peux très bien me contenter d'écouter l'oeuvre X du compositeur Y sans forcément m'intéresser au reste de sa production (d'ailleurs certains compositeurs sont surtout intéressants dans un seul type de répertoire), même si l'écoute m'a plu.

Au demeurant, pour les compositeurs "polyvalents" que je souhaite approfondir, ma principale clé d'entrée reste l'orchestre.

Cello a écrit:

Par "nouveau", j'entends "qui vous était jusqu'alors inconnu", pas nécessairement actuel.

Je passe presque toujours par la case "concerto" au début. C'est un genre dont je suis particulièrement friand en raison des nombreuses possibilités dramatiques qu'il ouvre. De plus, il me semble que les caractéristiques d'écriture de chaque compositeur y sont plus saillantes. Enfin, il y a un tel paquet de chefs-d’œuvre dans le genre qu'on a de bonnes chances de tirer de bonnes pioches assez vite. Le concerto a souvent bien inspiré les compositeurs.

Après, j'aurais tendance à passer au piano seul ou aux quatuors à cordes voire aux sonates en duo puis au reste de la musique de chambre.

Viennent ensuite les symphonies, les œuvres chorales et, en tout dernier, les œuvres vocales.

Et l'orgue, jamais.

Pas de règle non plus, tout dépend pour quoi il est célèbre ou pour quoi j'ai envie de l'écouter… Je remarque simplement que je finis toujours par écouter (outre l'opéra) les quatuors (et trios avec piano) des compositeurs chez qui je m'attarde un peu. Il faut dire que la qualité d'écriture est alors sous sa forme la plus brute…

Au contraire de ce que tu fais, les concertos sont en revanche chez moi systématiquement en dernier (avec, plus étrange, les mélodies – rarement un point fort chez les compositeurs non « spécialistes ») : parce que je trouve justement que le concerto est le genre le plus superficiel, celui où s'exerce le moins la musique pure et les spécificités de chacun. Même des compositeurs que j'adore m'indisposent avec leurs concertos (Sibelius !), ou du moins sont tellement en-dessous de leur qualité véritable…

Sinon, je rejoins aussi la description de Mélo, il est possible de faire des parcours transversaux, en écoutant les cantates françaises de la Régence, les suites néoclassiques du premier XXe, les pièces figuratives de l'orgue contemporain…

Bonne question.
Pour moi c'est quasi-systématiquement par la symphonie et/ou par les œuvres pour orchestre que je découvre un compositeur.
C'est d'ailleurs le répertoire que je fréquente le plus et de loin. Ce qui explique mon goût pour les œuvres lyriques qui mettent plus l'accent sur la relief orchestral que sur la vocalité per se.