Votre dernier film visionné

Emeryck a écrit:

Jim Jarmusch : Gimme Danger         2016

 +

Éric Rohmer : Le Genou de Claire        1970

 +

Le genou de Claire : verbeux et assommant - Rohmer réussit à rendre Brialy insupportable....

Montfort

C'est même un navet

Montfort a écrit:

Le genou de Claire : verbeux et assommant - Rohmer réussit à rendre Brialy insupportable....

Montfort

Cololi a écrit:

C'est même un navet

Ce n'est certes pas le meilleur Rohmer - et honnêtement le moins bon que j'aie vu jusqu'alors - mais je ne pense pas que ce soit un navet, même si le jeu d'acteur de certains protagonistes laisse à désirer.. 

Emeryck a écrit:

Montfort a écrit:

Le genou de Claire : verbeux et assommant - Rohmer réussit à rendre Brialy insupportable....

Montfort

Cololi a écrit:

C'est même un navet

Ce n'est certes pas le meilleur Rohmer - et honnêtement le moins bon que j'aie vu jusqu'alors - mais je ne pense pas que ce soit un navet, même si le jeu d'acteur de certains protagonistes laisse à désirer.. 

*

tu vois bien que tu as quand même du mal a le défendre entiérement, encore un effort pour entrevoir la lumiére

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Montfort a écrit:

Le genou de Claire : verbeux et assommant - Rohmer réussit à rendre Brialy insupportable....

Montfort

Cololi a écrit:

C'est même un navet

Ce n'est certes pas le meilleur Rohmer - et honnêtement le moins bon que j'aie vu jusqu'alors - mais je ne pense pas que ce soit un navet, même si le jeu d'acteur de certains protagonistes laisse à désirer.. 

*

tu vois bien que tu as quand même du mal a le défendre entiérement, encore un effort pour entrevoir la lumiére

C'est très bien, Rohmer, en général. 

Jan Švankmajer : Alice        1988

 +
C'est tellement intelligent, le surréalisme sied magnifiquement au film.

Emeryck a écrit:

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Montfort a écrit:

Le genou de Claire : verbeux et assommant - Rohmer réussit à rendre Brialy insupportable....

Montfort

Cololi a écrit:

C'est même un navet

Ce n'est certes pas le meilleur Rohmer - et honnêtement le moins bon que j'aie vu jusqu'alors - mais je ne pense pas que ce soit un navet, même si le jeu d'acteur de certains protagonistes laisse à désirer.. 

*

tu vois bien que tu as quand même du mal a le défendre entiérement, encore un effort pour entrevoir la lumiére

C'est très bien, Rohmer, en général. 

Non.

Thierry Frémaux : Lumière, l'aventure commence        2016


Très intéressant de voir les restaurations mais certains commentaires de Frémaux sont vraiment insupportables... 

Jean-Luc Godard : Made in USA        1966


Je suis vraiment partagé sur ce film, il semble vraiment être un carrefour chez Godard : on retrouve l'humour d'Une femme est une femme, l'aspect politique que l'on retrouvera de manière exacerbée dans La Chinoise et la poésie - qui fonctionne beaucoup moins bien ici - d'Alphaville ; en ajoutant le fait que Godard nous propose une sorte d'autopsie du film noir. Mais du coup, c'est vraiment hyper brouillon est pas toujours pertinent, je trouve.
Mais je vois petit à petit une logique se dessiner  et des pôles émerger dans la filmographie de Godard. 

Bon ... puisqu'Emeryck me fait ouvertement de la concurrence en publiant toutes les affiches




Imamura : Mon deuxième frère

Excellent, comme toujours avec Imamura.

En tombant par hasard sur une rétrospective des Frères Coen hier, à la télé :
Frères Coen : A Serious Man        2009


Et dire que j'ai juste eu la fin de Barton Fink. 

Mon Coen préféré!

Parsifal a écrit:

Mon Coen préféré!

Barton Fink ou A Serious Man ?

Emeryck a écrit:

En tombant par hasard sur une rétrospective des Frères Coen hier, à la télé :
Frères Coen : A Serious Man        2009


Et dire que j'ai juste eu la fin de Barton Fink. 

Perso, j'ai trouvé ça tellement c....t que je suis part au bout d'une heure !!

 Montfort

C'est dommage pour toi

Emeryck a écrit:

Parsifal a écrit:

Mon Coen préféré!

Barton Fink ou A Serious Man ?

A Serious Man

Parsifal a écrit:

C'est dommage pour toi

Emeryck a écrit:

Parsifal a écrit:

Mon Coen préféré!

Barton Fink ou A Serious Man ?

A Serious Man

Ah d'accord. Personnellement, je n'en ai vu que trois (Barton Fink, Fargo et A Serious Man - je compte voir The Big Lebowsky très prochainement), je les ai tous beaucoup aimé mais ma préférence va à Barton Fink qui me parle énormément. 

J'ai beaucoup aimé The Big Lebowski et Burn after Reading ! Ave Cesar j'ai vraiment pas accroché, ou alors je suis passé à côté.

Philippe Garrel : Le Révélateur        1968


Une grande puissance de l'image, Garrel sculpte ici la lumière avec brio et avec des moyens dérisoires. Ce film m'a beaucoup touché.

Provencal a écrit:

J'ai beaucoup aimé The Big Lebowski et Burn after Reading ! Ave Cesar j'ai vraiment pas accroché, ou alors je suis passé à côté.

Ave Cesar c'est un film a sketch clairement mineur, ou a mon avis ils ont surtout cherché a s'amuser eux même (même si on peut retrouver ça et là les angoisses existentielles et métaphysiques de leur film plus sérieux), cela dit si on connait un peu Hollywood et son cinéma c'est absolument savoureux: les parodies de comédies musicale, de comédie sophistiqué, de western musicaux et de peplum christique grandiloquent si on a les références c'est génial. Sans parler des clins d’œil a des personnalités plus ou moins connus (une excellente scène avec un pseudo Georges Cukor) et puis les Coen restent quand même les cinéastes qui filment le mieux la connerie

Les frères Coen ont une filmographie abondante, souvent avec des distributions prestigieuses : dans l'ensemble pas mal de films plaisants, mais rarement des chefs d'oeuvres - j'en ai vu un certain nombre :

Celui qui se détache vraiment est : No country for old man.
Autrement j'ai vu et bien aimé : Intolérable cruauté, burn after reading, Fargo, Ave Cesar
Vu et pas aimé : A serious man, the Big Lebowski.
C'est assez vrai des les définir comme des "peintre de la connerie" - mais parfois leur démonstration s'enlise.

 Montfort

Montfort a écrit:

Les frères Coen ont une filmographie abondante, souvent avec des distributions prestigieuses : dans l'ensemble pas mal de films plaisants, mais rarement des chefs d'oeuvres - j'en ai vu un certain nombre :

Celui qui se détache vraiment est : No country for old man.
Autrement j'ai vu et bien aimé : Intolérable cruauté, burn after reading, Fargo, Ave Cesar
Vu et pas aimé : A serious man, the Big Lebowski.
C'est assez vrai des les définir comme des "peintre de la connerie" - mais parfois leur démonstration s'enlise.

 Montfort

Tu pourrais essayer Barton Fink. 

Les frères Coen comptent parmi les cinéastes les plus important des trente dernières années, quand je les traitent comme des peintres de la connerie je plaisante a moitié, parce qu'il y a de ça (il y a tout de même bien plus dans leur cinéma).
Dans ceux que tu cite Montfort peu font partie peu font partie de leurs films vraiment important, en fait Fargo, A Serious Man (a ma grande honte je n'ai toujours pas vu The Big Lebowski). Les autres sont de bons film (j'ai surtout Burn After Reading) mais clairement pas du même niveau et ils n'ont de toutes façon pas la même ambition. No Country for Oldmen est a part c'est un film qui m'agace, ce n'est pas mauvais du tout bien sur, mais justement je ne trouve pas qu'il se détache, ou si il se détache c'est parce que c'est du Coen digéré pour le grand public j'ai vraiment eut une impression d'affadissement et je crois qu'on s'est beaucoup enthousiasmé parce qu'il était meilleurs que les deux films précédents, mais je n'ai pas été fasciné par cette histoire de serial killer

Les films vraiment importants des frères Coen outre Fargo et A Serious Man:
pour moi ça serait plutôt Barton Fink, Miller's crossing, The Barber et Inside Llewyn Davis. Des films plus grave, plus posés ou l'humour et la distanciation ouvre sur une forme d'inquiétude métaphysique, ou les personnages sont confronté a l'absurdité du monde tout en étant a la recherche du sens . Qu'une bonne partie de leurs films soit construite autour de la référence au cinéma hollywoodien classique, qui justement se caractérise par la maniére qu'il a de donner un ordre au monde (souvent par une fiction qui conduit au triomphe du couple hétérosexuel, et instaure une forme de rétribution morale des personnages. La norme n'est pas tant la happy end que la fin morale*) est du coup très ironique et offre une relecture vraiment intéressante de genre comme le film noir, le film de gangster, la comédie ou le western.
A Serious Man est mon préféré déjà parce que je le trouve très drôle et empreint d'une nostalgie assez touchante pour ce que l'on imagine être une sorte de retour sur un univers qu'ils ont connus dans leur enfance (les communautés juives américaine), et aussi parce que ce film qui finalement ne raconte quasiment rien (c'est quasi-flaubertien) offre a la fois la représentation la plus nue et la plus évidente de ce thème de l'absurdité, mais aussi paradoxalement la moins démonstrative (The Barber est très beau mais la référence a l'étranger de Camus est parfois un peu lourde), ici tout passe par le biais de la comédie, par de petites anecdotes drolatiques et parfois cruel tiré d'un quotidien ordinaire mais qui témoigne de beaucoup d'empathie. Pour rester dans la culture juive, ça me fait beaucoup au nouvelles d'Isaac Bashevis Singer dans Au tribunal de mon père.
Inside Llewyn Davies est assez proche dans la mesure ou ça ne raconte pas grande chose c'est une ballade si on veut: ça raconte juste les errances d'un chanteur folk qui essaye de percer au début des années 60, quelque chose de très simple mais qui ouvre sur tout un questionnement existentiel (et témoigne d'un véritable gout pour le folk).

Il y a aussi le grand saut qui est un film mineur, mais que j'aime bien, un beau pastiche de Capra (qui n'est malheureusement que ça, d’où le côté mineur)

*bien évidemment ces normes ont souvent été plus ou moins subvertis ne serait-ce que parce qui a pu être représenté entre le début et la fin rassurante.

Finalement je suis allé voir Jackie : comme prévu, talentueux et vain..

Au delà, je me suis interrogé sur les motivations du réalisateur, qui n'est pas un tâcheron : j'ai une vague hypothèse : la présidence Kennedy inaugure la pipolisation de la politique - la vie familiale des dirigeants est donnée en pâture à l'opinion - pour clore cette présidence - dont on nous laisse entendre que le bilan politique était assez mince - elle comprend qu'elle doit organiser pour les obsèques un cérémonial grandiose, rappelant celui de Lincoln - qui "lui au moins avait aboli l'esclavage" !!

Montfort

Vu aussi
et pour moi ce n'est pas vain du tout au contraire, derrière le beau mélo d'une femme en deuil il y a justement toute l'interrogation autour de cette icône américaine qu'est Jackie Kennedy dont le film explore plusieurs facettes parfois contradictoire tout en livrant justement un film qui évoque justement l'apparition d'une nouvelle forme de traitement médiatique a travers la mythification de Kennedy organisé par sa veuve dans le but de sa propre mythification. C'est aussi une façon a travers le trauma personnel de la first lady de montrer sous un angle nouveau le trauma national qu'a pu constituer l'assassinat de Kennedy, le désarroi, les sentiments confus de Jackie sont ceux de l'Amérique entière, et cette exercice de mythification artificiel, cette tentative d'écrire l'histoire renvoi a une nation qui dans un moment de choc essaye de se raccrocher a des symboles.
Le film est assez particulier construit sur un équilibre assez délicat et repose pour l'essentiel sur les épaules de Nathalie Portman (dont c'est pour moi le meilleur rôle) mais je ne trouve pas qu'il soit vain, certaines choses auraient pu être un peu plus approfondie peut être. Ça n'a pas non plus l'ampleur épique et romanesque de Neruda sorti quelques mois plus tôt, mais le sujet ne s'y prêtait pas vraiment. En tout cas j'ai beaucoup aimé.

Sur la signification du film, nous ne sommes pas éloignés - mais c'est quand meme un sujet très mince, d'où l'impression que le réalisateur tire beaucoup à la ligne...
Par ailleurs je ne suis pas certain que le film soit limpide pour quelqu'un qui n'aurait pas une connaissance du contexte historique : compte tenu de mon "grand age" je me souviens bien des circonstances de cette mort - est - ce le cas pour un jeune spectateur ??

Montfort

Kitano : Outrage

Montfort a écrit:

Sur la signification du film, nous ne sommes pas éloignés - mais c'est quand meme un sujet très mince, d'où l'impression que le réalisateur tire beaucoup à la ligne...

Ah? un film qui propose un portrait psychologique tout en parlant du deuil, de la construction de l'histoire, de l'écart entre l'icône et la réalité, je ne trouve pas que ce soit un sujet si mince...

Montfort a écrit:

Par ailleurs je ne suis pas certain que le film soit limpide pour quelqu'un qui n'aurait pas une connaissance du contexte historique : compte tenu de mon "grand age" je me souviens bien des circonstances de cette mort - est - ce le cas pour un jeune spectateur ??

J'ai 25 ans, et je ne suis pas forcément spécialiste de l'histoire américaine
Je pense quand même que l'assassinat de Kennedy reste un événement connus aujourd'hui, aprés quelqu'un qui n'aurait vraiment aucune connaissance de la chose, ni a priori aucun intéret pour les Etats Unis et son histoire ira-t'il voir ce film?
je veux dire que c'est quand même un reproche qu'on peut faire a tout film historique dans ce cas.

Cololi a écrit:

Kitano : Outrage

C'est comment ? 
Je l'ai mais je ne l'ai pas encore regardé.

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Kitano : Outrage

C'est comment ? 
Je l'ai mais je ne l'ai pas encore regardé.

C'est un film de yakuza, assez violent et assez froid et sobre. C'est sympa, mais pas exceptionnel.

Parsifal a écrit:

Montfort a écrit:

Sur la signification du film, nous ne sommes pas éloignés - mais c'est quand meme un sujet très mince, d'où l'impression que le réalisateur tire beaucoup à la ligne...

Ah? un film qui propose un portrait psychologique tout en parlant du deuil, de la construction de l'histoire, de l'écart entre l'icône et la réalité, je ne trouve pas que ce soit un sujet si mince...

Montfort a écrit:

Par ailleurs je ne suis pas certain que le film soit limpide pour quelqu'un qui n'aurait pas une connaissance du contexte historique : compte tenu de mon "grand age" je me souviens bien des circonstances de cette mort - est - ce le cas pour un jeune spectateur ??

J'ai 25 ans, et je ne suis pas forcément spécialiste de l'histoire américaine
Je pense quand même que l'assassinat de Kennedy reste un événement connus aujourd'hui, aprés quelqu'un qui n'aurait vraiment aucune connaissance de la chose, ni a priori aucun intéret pour les Etats Unis et son histoire ira-t'il voir ce film?
je veux dire que c'est quand même un reproche qu'on peut faire a tout film historique dans ce cas.

Si on se réfère à la présidence Kennedy, c'est très mince - évidemment si on centre le film sur Jackie, on pourrait parler de la femme qu'elle est devenue après, mais c'est un sujet peu consensuel : si je me souviens bien son mariage avec Onassis a fait scandale - mais c'était un thème un peu plus intéressant, qui aurait pu donner de la matière intéressante pour un film.

Montfort

Montfort a écrit:

Si on se réfère à la présidence Kennedy, c'est très mince - évidemment si on centre le film sur Jackie, on pourrait parler de la femme qu'elle est devenue après, mais c'est un sujet peu consensuel : si je me souviens bien son mariage avec Onassis a fait scandale - mais c'était un thème un peu plus intéressant, qui aurait pu donner de la matière intéressante pour un film.

Au contraire pour le coup ça aurait vraiment été un sujet mince une sorte de reportage de point de vue image du monde ou d'épisode de luxe des feux de l'amour sur les déboires sentimentaux des grands de ce monde non merci

Au contraire c'est infiniment plus intéressant de faire le portrait de cette femme, a un moment qui a probablement du être le plus difficile de sa vie (son mari s'est quand même fait tuer jusqu’à côté d'elle dans leur voiture), et ou elle se trouve confronté a la fin de ses ambitions puisque sans son mari elle n'est plus rien. C'est bien plus intéressant de montrer ses efforts pour tenter de conserver son prestige et son influence (même si elle n'est que symbolique) au moment ou tout son monde vacille. Le personnage y est bien plus ambigu et bien plus riche.
Quelque part heureusement que le film ne traite pas vraiment de la présidence de Kennedy autrement que par allusion, autrement on aurait peut être eut un bon dossier de l'écran mais peut être pas du bon cinéma.
Les meilleurs films sur le sujet sont presque toujours ceux qui ont rejeté Kennedy en arrière plan.

Parsifal a écrit:

(à ma grande honte je n'ai toujours pas vu The Big Lebowski)

Côôaaahhh ?   (mode Coluche   )

Je ne sais pas s'il faut chercher un fil conducteur dans la filmographie des frères Coen, mais pris un par un, ils ont souvent un côté culte, et The Big Lebowski est en tête de liste. Jeff Bridges, Turturro, John Goodman ou même Steve Buscemi ont chacun le genre de rôle qui marque une filmographie. En plus les frères Coen s'y amusent un peu dans le côté psychédélique, et c'est pas plus mal.
Sinon Intolérable cruauté est dans la veine de la grande comédie américaine à la Howard Hawks, O'brother et Burn after reading sont drôlissimes. Pour peu que le spectateur ne se prenne pas trop au sérieux du cinéphile, comme les frères Coen ne se prennent (en tous cas en apparence) pas trop au sérieux de cinéastes à "oeuvre".
J'ai découvert les Coen avec Fargo, et j'aime beaucoup leurs films, même si manifestement certains leur tiennent moins à cœur que d'autres. Pas encore vu Miller's crossing ou Barton Fink.

Andreï Tarkovski : Il n'y aura pas de départ aujourd'hui        1959

On est loin du Tarkovski ultra poétique et mystique de Nostalghia ou du Miroir.

néthou a écrit:

Parsifal a écrit:

(à ma grande honte je n'ai toujours pas vu The Big Lebowski)

Côôaaahhh ?   (mode Coluche   )

Je ne sais pas s'il faut chercher un fil conducteur dans la filmographie des frères Coen, mais pris un par un, ils ont souvent un côté culte, et The Big Lebowski est en tête de liste. Jeff Bridges, Turturro, John Goodman ou même Steve Buscemi ont chacun le genre de rôle qui marque une filmographie. En plus les frères Coen s'y amusent un peu dans le côté psychédélique, et c'est pas plus mal..

je sais, je sais, il faut absolument que j'y remédie!

néthou a écrit:

Sinon Intolérable cruauté est dans la veine de la grande comédie américaine à la Howard Hawks, O'brother et Burn after reading sont drôlissimes. Pour peu que le spectateur ne se prenne pas trop au sérieux du cinéphile, comme les frères Coen ne se prennent (en tous cas en apparence) pas trop au sérieux de cinéastes à "oeuvre".

Le seul ou on peut trouver qu'ils se prennent peut être un peu trop au sérieux c'est The Barber, mais franchement ça reste quand même un très beau film et  puis il y a toujours un détail incongru qui vient créer une certaine distance (les extraterrestres). Sinon justement c'est bien parce qu'ils ne se prennent pas trop au sérieux que ce sont de grands cinéastes.
Par contre pour ce qui est du fil conducteur, mais ils semblent abordé des genres très différents de films en films, il me semble quand même qu'il y a un style très reconnaissable, avec un gout pour l'absurde et des personnages qui ont toujours l'air plus ou moins errant ou du moins en décalage avec le monde qui les entoure (même dans leur films les plus léger), et le cinéma hollywoodien classique comme horizon esthétique.
C'est toujours très ludique, mais l'ensemble me semble posséder une certaine unité.

et oui Burn After Reading est un film hilarant (je ne me suis toujours pas remis de "l'invention" de Clooney depuis que je l'ai vu au cinéma)

Et puis rien que pour avoir lancé la merveilleuse Frances McDormand une place est déjà réservé au paradis

Parsifal a écrit:

et oui Burn After Reading est un film hilarant (je ne me suis toujours pas remis de "l'invention" de Clooney depuis que je l'ai vu au cinéma)

Moi c'est Brad Pitt que je trouve hilarant dans le film, avec son rôle de benêt débile à pinces à vélo. Y'a comme une sorte de délectation féroce à détruire son "image" hollywoodienne (et Dieu sait si l'image des acteurs est importante aux USA).

On retrouve (un peu) le même genre de choses avec Clooney (c'est vraiment le Cary Grant contemporain).

néthou a écrit:

On retrouve (un peu) le même genre de choses avec Clooney (c'est vraiment le Cary Grant contemporain).

Pas faux, même physiquement il y a quelque chose

Éric Rohmer : L'amour l'après-midi        1972 

Madame Bovary - Vincente Minelli.
Découvert hier ce film de 1949.
Le talentueux réalisateur n'arrive pas à contourner certains écueils hollywoodiens : petites villes pittoresques, campagne somptueuse qu'on verrait davantage dans une représentation d'un domaine aristocratique que du bocage normand.
C'est encore plus frappant pour l'incarnation des personnages : Louis Jourdan en vil séducteur, et surtout la magnifique Jennifer Jones : élevée chez des paysans, elle danse avec raffinement dès son premier bal dans le monde,et monte à cheval comme une duchesse !!
Pourtant le film restitue parfaitement le parcours de l’héroïne, de ses rêves chimériques à sa déchéance et sa mort...
Parfaitement recommandable.

Montfort

Andrezj Wajda : Les Fleurs Bleues        2016

Oui Parsifal, je ne sais plus si je t'ai répondu, Ave Cesar est un pastiche mais l'effet m'a semblé faire pshitt, pas mal de personnes sont sorties de la salle (il faut certes les codes pour le décrypter) et je m'étais attendu à une comédie façon The Big Lebowski ou Burn after Reading.
J'aime aussi les BOs.

Herzog : Wodaabe, les bergers du soleil

David Lynch : Sailor & Lula        1990 

J'ai revu ce film la semaine dernière. Comme la plupart des gens je n'avais jamais entendu parler de Alan Turing ou de ses travaux (classés Secret Défense jusqu'en 2000). J'ai depuis lu sur le sujet et en suis venu à la conclusion que Turing est un des plus brillants penseurs scientifiques du XXème siècle.

Malheureusement, le film se concentre sur un seul épisode de sa vie professionnelle et ce, en charcutant ou amalgamant un grand nombre d'événements de son activité scientifique.

Du moins, le film a le mérite de nous intéresser à un phénomène humain/scientifique unique, plus grand que nature et finalement peu connu. Le jeune acteur qui personnifie Turing dans les tourments de l'adolescence est nettement plus intéressant que Cumberbatch, dont les mimiques convenues me semblent par trop prévisibles.

Malle : Les Amants

Ca sent un peu le Chabrol au début ... la bourgeoise de province qui s'ennuie ... mais très vite le propos de Malle s'en éloigne. Ici pas de vitriol ... même si le film fit scandale (comme beaucoup des films de Malle) à sa sortie. C'est au contraire très doux, et bien éloigné du l'univers de Chabrol.
Si le film parait justement aujourd'hui sage ... le temps n'efface pas ... et même révèle sa qualité véritable. Rien de révolutionnaire dans le sujet, c'est du rebattu ... mais il y a la sublime Jeanne Moreau, et toute la subtilité et la classe de Malle qui font toute la différence.

Oui, enfin, à côté de l'Ascenseur pour l'échafaud et du Feu Follet...

Emeryck a écrit:

Oui, enfin, à côté de l'Ascenseur pour l'échafaud et du Feu Follet...

Ce n'est pas Ascenseur pour l'échafaud, c'est sûr ... mais comme je considère celui-là comme un sommet ...
Le Feu Follet, je ne connais pas (encore ... c'est prévu).

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Oui, enfin, à côté de l'Ascenseur pour l'échafaud et du Feu Follet...

Ce n'est pas Ascenseur pour l'échafaud, c'est sûr ... mais comme je considère celui-là comme un sommet ...
Le Feu Follet, je ne connais pas (encore ... c'est prévu).

Le Feu Follet, je trouve que c'est un film très fort : en tout cas, il m'a beaucoup touché. Personnellement, j'ai trouvé Les Amants correct mais sans plus. 

Mulligan : L'Autre

Film fantastique et d'épouvante, il n'en demeure pas moins que sont sujet est bien le monde réel. Un véritable chef d'œuvre. Il y aurait beaucoup à dire ...

Ce soir les Oscars 2017.

On continue à annoncer "La La Land" comme possible vainqueur - Le Monde d'hier consacre un article pertinent à ce film - on peut y lire une citation de Gene Kelly : "La comédie musicale est un art extrêmement sophistiqué, dans l'écriture musicale, filmique et la complexité de la mise en place" - tout ce que n'est pas ce film.
Espérons que ce seront plutot "Moonlight" ou "Manchester by the sea" qui seront couronnés
Autre pronostic : Natalie Portman dans "Jackie" - j'espère qu'Isabelle Huppert lui sera préférée - aucun chauvinisme dans ce commentaire, mais en terme d'art dramatique, Huppert est une géante comparée à très jolie et gentille Natalie Portman.

Montfort

Montfort a écrit:

Autre pronostic : Natalie Portman dans "Jackie" - j'espère qu'Isabelle Huppert lui sera préférée - aucun chauvinisme dans ce commentaire, mais en terme d'art dramatique, Huppert est une géante comparée à très jolie et gentille Natalie Portman.

pardon mais c'est quand même le genre de fausses évidences particulièrement agaçante, je n'ai pas vu Elle donc je ne préjugerais pas des mérite d'Huppert dans ce film précis qui a l'air très intéressant.
Mais franchement ça fait combien d'année qu'Huppert joue systématiquement le même rôle en se reposant presque exclusivement sur sa réputation. Elle est devenu une sorte de Depardieu au féminin, c'est a dire un totem narcissique qui capitalise sur le charisme que lui confère ses rôles passé pour ne faire que de la figuration.
Qu'on s'entende bien le talent et le charisme d'Hupper est (a été?) bien réel, mais franchement je me suis enquillé pas mal de ses dernier film et il n'y avait rien d’exceptionnel a chercher de son côté, elle affiche systématiquement la même expression et le même ton sans aucun effort d'incarnation (et sans la moindre trace de distanciation à l'égard de son statut de star).
C'est de toute façon un grand défaut des acteurs français, généralement c'est l'acteur que l'on voit et non un personnage, il y a comme une peur de la composition, de la performance que je ne m'explique pas. Sans doute a cause des dérives d'un cinéma d'auteur post-nouvelle vague qui ne se préoccupe pas tant de raconter des histoires avec des personnages, mais plutôt de mélanger la vie réel du réalisateur a la fiction dans une quête parfaitement illusoire de vérité et d'authenticité. Alors les acteur qui ont suffisamment d'humour peuvent arriver a en faire quelque chose, Deneuve par exemple, on ne peut pas vraiment dire qu'elle joue mais au moins elle me parait capable de faire preuve d'autodérision, Depardieu dans ses bons jours. Mais Huppert ces derniers temps je l'ai trouvé assez insupportable, si on parle de l'actrice qui jouait dans les grands Chabrol (donc pas ceux des années 2000 ) là je suis par contre profondément admiratif.

Les qualités dramatiques de Nathalie Portman sont assez évidente pour qui veut bien les voir (Black Swan, film pourtant médiocre en lui même est tiré vers le haut par sa seule interprétation) ne serait-ce qu'en considérant Jackie justement on peut constater qu'elle ne se contente pas d'apporter son jolie visage. Que ça soit dans la reproduction du fameux white house tour de Jackie Kennedy (a comparer avec l'original pour voir que Portman restitue avec un mimétisme troublant ce ton si étrange de petite fille sage et intimidé), dans ses entretiens avec le journaliste ou elle est cassante et autoritaire, et les scène de deuil ou elle montre bien plus de fragilité. Bref on la voit se mouler dans toutes les facettes de son personnage avec beaucoup de fluidité. Si ça n'est pas de l'art dramatique...
En tout cas elle est certainement plus convaincante que la potiche de Valley of love, Back Home ou Asphalte.