Playlist (119)

Les Tuyaux du dimanche après-midi...





Au programme :   G. Frescobaldi - G. Muffat - J.S. Bach - M. Reger

Cathédrale Santa Maria Maggiore de Spilimbergo
(Italie, -Frioul-Vénétie julienne)


1) Girolamo Frescobaldi (1583-1643) :

Toccata nona
Partite sopra L'Aria di Monicha
Recercar dopo Il Credo
Toccata per l'Elevatione
Capriccio sopra la Girolmeta

= Massimo Nosetti, orgue Zanin de la Cathédrale Santa Maria Maggiore de Spilimbergo

(Syrius, septembre 1994)

Hindemith: Metamorphoses symphoniques d'après des thèmes de Weber (Bernstein)

arnaud bellemontagne a écrit:

Hindemith: Metamorphoses symphoniques d'après des thèmes de Weber

Ça envoie non ?

Moui, ça m'a moins enthousiasmé que d'autres oeuvres de Paulo (Symphonie "Mathis der maler", Kammermusik n°1, Symphonie en mi bémol majeur...)

A réécouter peut être.

Même le scherzo orientalisant, avec ses percussions en goguette ?

Oui, retente quand même à l'occasion.

L'église Saint Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Losne
(France, -Bourgogne)


2) Georg Muffat (1653-1704) :

Toccata VII

= Jean-Pierre Rolland, orgue Boillot de l'église Saint Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Losne

(Hortus, juillet 2009)

Johannes Brahms
* Concerto no.2 en Si bémol majeur op.83
Hélène Grimaud, piano
NHK Symphony Orchestra
David Zinman

Il y a toute une histoire dans la relation Brahms-Grimaud, d'où l'intérêt de cette interprétation qui peut être vue et écoutée comme une sorte de défi, une douce revanche personnelle de la pianiste envers Brahms, car n'a-t-elle par écrit dans son livre Retour à Salem que Brahms voulait composer un Concerto injouable pour les femmes parce qu'auparavant une pianiste lui avait lacéré les tympans durant l'exécution de son Premier Concerto.

arnaud bellemontagne a écrit:

Moui, ça m'a moins enthousiasmé que d'autres oeuvres de Paulo (Symphonie "Mathis der maler", Kammermusik n°1, Symphonie en mi bémol majeur...)

A réécouter peut être.

A mon sens, cela fait partie de ces oeuvres phares pour lesquels un compositeur est souvenu sans qu'on sache vraiment pourquoi (comme le Concerto pour orchestre de Bartok ou le Boléro de Ravel), alors qu'il a largement fait mieux ailleurs (chez Hindemith par exemple, le génial concerto pour piano et la Pittsburgh symphony (que l'on attribuerait sans doute pas à Hindemith dans une écoute à l'aveugle), quasiment inconnus, et le meilleur de sa musique de chambre).

3) Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Concerto en la mineur d'après Vivaldi, BWV 593
Concerto en ré mineur d'après Vivaldi, BWV 596

= Bernard Foccroulle, orgue Bielfeldt de l'église St Wilhadi de Stade

(Ricercar, juin 1990)

George Crumb (1929–) :
— An Idyll for the Misbegotten (1986) pour flute et trois percussionnistes
— Vox Balaenae (1971) pour flute, violoncelle et piano
Zizi Mueller, flute
Fred Sherry, violoncelle
James Gemmell, piano
Gordon Gottlieb, Benjamin Herman et Stephen Paysen, percussion
— Madrigals (1965/69) pour voix et instruments
Jan DeGaetani, mezzo
The University of Pennsylvania Chamber Players (Richard Wernick)

4) Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Concerto en sol majeur, BWV 592

= Bernard Foccroulle, orgue de la Nieuwe Kerk d'Amsterdam

(Ricercar, juin 1984))

La Vor Frelsers Kirke de Copenhague,
et sa célèbre tour en colimaçon


5) Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Partite Christ der Du bist der helle Tag, BWV 766
Partite O Gott, Du frommer Gott, BWV 767
Partite Sei gegrüsset, Jesu gütig, BWV 768

= Michel Chapuis, orgue Andersen de l'église Notre-Sauveur de Copenhague

(Valois, 1969)

   

6) Max Reger (1873-1916) :

Introduction, Passacaille et Fugue en mi mineur, Op. 127

= Rosalinde Haas, orgue Albiez de l'église Mutter vom guten Rat de Francfort-Niederrad

(MDG, octobre 1988)

Doina Rotaru (1951–) :
— Concerto pour flute nº1 (1986) *
— Symphonie nº2 (1988)
— Concerto pour saxophone(s) nº1 (1993)
Pierre-Yves Artaud, flutes
Emil Sein, saxophones et clarinette basse
* University of Huddersfield New Music Ensemble
University of Huddersfield Symphony Orchestra
Barrie Webb, direction

Diamond:Symphonie n°4 (Bernstein)

Ce lyrisme typiquement américain...ça faisait longtemps!

Mélomaniac a écrit:

6) Max Reger (1873-1916) :
Introduction, Passacaille et Fugue en mi mineur, Op. 127
= Rosalinde Haas, orgue Albiez de l'église Mutter vom guten Rat de Francfort-Niederrad
(MDG, octobre 1988)

Tiens, justement, quelles recommandations aurais-tu pour l'orgue de Reger?
(Pas forcément une intégrale: comme les instruments doivent de gros machins fin XIXᵉ, je ne pourrai de toute manière écouter ça que par toutes petites doses.)

Scarlatti: Sonates en la majeur, K 208 et K 24, en ut majeur, K 132 et en ré mineur, K 141. Chopin: Ballade nº4 en fa mineur, op. 52. Liszt: Méphisto-Valse nº1, S 514:

Lucas Debargue (piano)
En public, Paris, XI.2015
Sony
Nom découvert grâce à un topic du forum. Pas encore vraiment d'avis. Ça me semble être un pianiste pour pianophiles, une peu genre Argerich: de gros moyens et avant tout du tempérament. (Ce n'est pas forcément ce que je recherche en priorité au piano.) J'aurai peut-être une idée plus nette demain quand j'aurai entendu Gaspard de la nuit.

@ravélavélo
Si tu connais pas: les sonates piano clarinette. Un bonne porte de ré-entrée
----------------------------------------
Joseph Haydn (1732-1809) 

Andreas Staier Edition: Haydn Sonates et Variations

Ecouté le CD 1    et 2

Spoiler:

Scriabine: Sonate pour piano n°4/Berlinskaya

+

Pasternak: 2 préludes/Berlinskaya



Scriabine: Vers la flamme/Berlinskaya

Pour autant que je puisse en juger, les deux chefs dirigent la même mouture du Finale de la 9ème (1992, par Samale, Phillips, Mazzuca et Cohrs).

Là s'arrête la similitude. Quelques petits problèmes de justesse des cuivres chez Eichhorn. Un énorme problème de conception sonore chez Rattle, qui noie tout sous un déluge de timbales (qu'est-ce que ce serait s'il dirigeait le Requiem de Berlioz ?
).

En bref: un authentique et immense témoignage brucknérien (Eichhorn), un spectaculaire ratage avec Rattle.

J'ai également entendu le finale (seul) hier, sous Akira Naïto et Gerd Schaller (Carragan 2006 et 2010 respectivement).

Je ne suis toujours pas convaincu par ce finale (pareil pour la 10ème de Mahler et ses différentes versions).

xoph a écrit:

@ravélavélo
Si tu connais pas: les sonates piano clarinette. Un bonne porte de ré-entrée
----------------------------------------

Oui, je vais écouter,
merci xoph pour ta suggestion,

J'ai sorti les partitions d'au moins deux pièces de Brahms au piano, jouer du Brahms c'est encore moins évident que d'en écouter.
Hélène Grimaud en fait son compositeur de prédilection, j'aime beaucoup lire tout ce qu'elle écrit sur Brahms et surtout la voir jouer ses concertos, ça m'aide à mieux les apprécier: après le deuxième, le premier:

Johannes Brahms
* Concerto no.1 en ré mineur op.15
Hélène Grimaud, piano
SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und-Freiburg
Michael Gielen

Henri Dutilleux - L'arbre des songes (Capucon, Chung, OPRF)

Ravélavélo a écrit:

Hélène Grimaud en fait son compositeur de prédilection, j'aime beaucoup lire tout ce qu'elle écrit sur Brahms et surtout la voir jouer ses concertos

Je confirme que c'est, physiquement (pour elle ; et pour le public à travers ce qu'elle en transmet, une sacrée expérience, pour ne pas dire une expérience sacrée) ; je l'ai entendue dans le 1er concerto à Lyon sous la baguette de Slatkin et "accessoirement" dans la sonate n° 2 et à chaque fois (mais ça valait aussi pour le 4e concerto de Beethoven, le 20e de Mozart, le 1er de Bach ou son programme aquatique), j'ai (re)trouvé cette passion au sens étymologique du terme (c'est à dire quelque chose que l'on porte, presque une souffrance) pour un piano à la fois profond (aller au fond de la touche, de la note), personnel et personnalisé dans un vaste sentiment de continuum. Cette dernière caractéristique étant particulièrement marquée dans le programme autour de l'eau où les pièce s'enchaînaient presque sans césure avec une fluidité remarquable (programme d'une logique poétique et presque mathématique si j'ose dire).

André a écrit:

Je ne suis toujours pas convaincu par ce finale (pareil pour la 10ème de Mahler et ses différentes versions).

D'autant que Bruckner avait coutume de réviser sans cesse ses partitions, alors jouer la première mouture d'un mouvement incomplet...
Il faut se rendre à l'évidence: la neuvième est une symphonie inachevée. Ce qui peut bien sûr aviver une légitime frustration au vu de la qualité sidérale des 3 premiers mouvements...

Le héros/héraut à deux moments de sa vie/carrière ; si tant est que les deux puissent être considérées indépendamment l'une de l'autre.
Évidemment, ça sonne plus vif, nerveux, tout en jarret et sans une once de gras dans le premier enregistrement pour DGG ; mais Berlin a des sonorités chaleureuses, puissantes, entêtantes même et somme toute très mâles de cuir, de vetiver à Londres et les deux versions (sans compter les autres par Karajan qu'on connaît, par ailleurs) sont finalement assez idéalement complémentaires pour balayer le spectre d'une oeuvre "monde" dans laquelle je suis rarement tombé sur des visions pauvres, appauvries (ou alors parce qu'elles sonnaient pour moi comme des apories ; mais par défaut de compréhension de ma part), voire inutiles.
Il faut dire que c'est tellement bien écrit...

Autre titan aux manettes :



A tout seigneur, enfin ; dans une veine conquérante où rien ne pèse et où tout s'impose d'évidence, pleine de charme, de foucades et de panache...

Lejaren Hiller : Twelve-Tone Variations for Piano (1954).  Roger Shields
Roger Sessions : Piano Sonata No.3 (1965).  Robert Helps

Giacinto Scelsi : Ixor pour saxophone soprano        1956 / Weiss
 +
Giancinto Scelsi : Kya pour clarinette et sept instruments        1959 / Ensemble Contrechamps (Wyttenbach)

Bernstein: Symphonie n°1 (Himself)

Remarquable galop d'essai symphonique (composé dans sa vingtaine) , les influences sont évidentes (celle de Stravinsky est omniprésente) mais on perçoit beaucoup de grandeur et de gravité.
Une oeuvre qui fait partie des mes "opus 1" symphoniques favoris avec (Mahler[intouchable], Brahms, Martinu, Milhaud, Dutilleux, Lutoslawski, Roussel et Sibelius).

Shostakovich : Quatuor à cordes No.15 (Quatuor Beethoven)

bAlexb a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Hélène Grimaud en fait son compositeur de prédilection, j'aime beaucoup lire tout ce qu'elle écrit sur Brahms et surtout la voir jouer ses concertos

Je confirme que c'est, physiquement (pour elle ; et pour le public à travers ce qu'elle en transmet, une sacrée expérience, pour ne pas dire une expérience sacrée) ; je l'ai entendue dans le 1er concerto à Lyon sous la baguette de Slatkin et "accessoirement" dans la sonate n° 2 et à chaque fois (mais ça valait aussi pour le 4e concerto de Beethoven, le 20e de Mozart, le 1er de Bach ou son programme aquatique), j'ai (re)trouvé cette passion au sens étymologique du terme (c'est à dire quelque chose que l'on porte, presque une souffrance) pour un piano à la fois profond (aller au fond de la touche, de la note), personnel et personnalisé dans un vaste sentiment de continuum. Cette dernière caractéristique étant particulièrement marquée dans le programme autour de l'eau où les pièce s'enchaînaient presque sans césure avec une fluidité remarquable (programme d'une logique poétique et presque mathématique si j'ose dire).

Merci bAlexb, pour ton précieux témoignage,
il faut lire aussi son entretien dans le magazine Pianiste (no.98, mai-juin 2016): elle apporte des précisions sur son album Water qui vont dans le même sens que ton commentaire.
Hélène Grimaud pourtant si douée, si géniale pour jouer du Brahms au piano, se définit comme trop impulsive pour jouer Schubert en public, tout au plus le joue-t-elle pour elle seule, loin de la foule, elle avoue aussi qu'il lui faudra plusieurs vies pour étudier tout ce qui l'attire comme musique. Et pour revenir à Brahms, sa musique lui fut révélée à travers son Premier Concerto joué par Claudio Arrau et C. M. Giulini.

Johannes Brahms
* Concerto no.1 en ré mineur op.15
Claudio Arrau, piano
Philharmonia Orchestra
Carlo Maria Giulini (1960)

Ravélavélo a écrit:

elle avoue aussi qu'il lui faudra plusieurs vies pour étudier tout ce qui l'attire comme musique.

Je crois que c'est le lot de tous. A moins de s'appeler Bernstein ou Fischer-Dieskau.

arnaud bellemontagne a écrit:

Ravélavélo a écrit:

elle avoue aussi qu'il lui faudra plusieurs vies pour étudier tout ce qui l'attire comme musique.

Je crois que c'est le lot de tous. A moins de s'appeler Bernstein ou Fischer-Dieskau.

Ou Gennady Rozhdestv...

arnaud bellemontagne a écrit:

Ravélavélo a écrit:

elle avoue aussi qu'il lui faudra plusieurs vies pour étudier tout ce qui l'attire comme musique.

Je crois que c'est le lot de tous. A moins de s'appeler Bernstein ou Fischer-Dieskau.

J'aurais plutôt dit:«à moins de s'appeler Carlos Kleiber, voire Paul Badura-Skoda.»

Oui, ça se tient aussi.

Robert Schumann : Fantasiestücke pour trio à cordes        1849 / Nicolitch, Coin, Le Sage
 +
Robert Schumann : Trio n°2 pour piano et cordes        1849 / Nicolitch, Coin, Le Sage

Giacinto Scelsi : Maknongan pour instrument basse        1976 / Weiss

Giacinto Scelsi : Yamaon pour voix de basse et cinq instrumentistes        1954-58 / Schmidt, Ensemble Contrechamps (Wyttenbach)

Giacinto Scelsi : Rucke di Guck pour piccolo et hautbois (tr. saxophone soprano)        1957 / Racine, Weiss
 +

Hartmann: symphonies 4 et 5.

Robert Schumann : Trio n°3 pour piano et cordes        1851 / Nicolitch, Coin, Le Sage

Emeryck a écrit:

Robert Schumann : Trio n°3 pour trio à cordes        1851 / Nicolitch, Coin, Le Sage

C'est plutôt un trio pour piano et cordes.

À force de n'écouter que des formations impossibles avec des titres multiréférenciels farcis de clins d'œil obscur, ça ne sait plus nommer une sonate.

(Désolé, Mélo poste peu en ce moment, c'est moi qui suis de permanence pour la Milice des Vieux Cuistres.)

DavidLeMarrec a écrit:

(Désolé, Mélo poste peu en ce moment, c'est moi qui suis de permanence pour la Milice des Vieux Cuistres.)  

Hindemith:Kammermusik n°4 (Abbado)

Sur ma lancée brahmsienne, grâce aux propos fort instructifs d'Hélène Grimaud dont je glane l'information dans les magazines spécialisés, c'est elle qui en parle de ces pièces dont elle fait son pain quotidien, que je découvre et qui m'apparaissent ni plus ni moins comme l'équivalent du Clavier Bien Tempéré de Jean-Sébastien Bach:

Johannes Brahms
* 51 Exercices, WoO 6
Idil Biret, piano

Spoiler:

Pour l'essentiel de la musique pour piano de Brahms, ce qui équivaut à cinq cd, faudrait que tu parviennes à mettre la main sur ces cinq
volumes du pianiste fameux Peter Rösel du label Berlin Classics.

plenum a écrit:

Pour l'essentiel de la musique pour piano de Brahms, ce qui équivaut à cinq cd, faudrait que tu parviennes à mettre la main sur ces cinq
volumes du pianiste fameux Peter Rösel du label Berlin Classics.

Il y a de ses extraits disponibles en ligne, notamment les 6 Klavierstücke Op.118 et les Variations Haendel.
Merci de l'information.

Robert Schumann : Six pièces en canon pour piano pédalier (tr. clarinette, violoncelle et piano)        1845 / Meyer, Coin, Le Sage

Beethoven:Quatuor n°12 (Berg)

Joseph Haydn (1732-1809) 

Andreas Staier Edition: Haydn Sonates et Variations

CD 3

Spoiler: