Playlist (122)

Ferneyhough : Terrain (1992).  Jennings / Elision (Ollu)
Ferneyhough : Inconjunctions (2014).  Ensemble Modern (Stockhammer)
Ferneyhough : Terrain (1992).  Arditti / Asko (Nott)

Deux symphonies négligées de Piotr Iliych. J'ai acheté ce disque parce que je les aime bien (surtout la savoureuse 2ème), et que l'écoute d'extraits m'avait fait entrevoir (miroiter, espérer), une exécution alacre et d'une très belle tenue (l'orchestre). C'est à peu près tout ce qu'on peut glaner d'extraits de 30 secondes pour chaque mouvement .

Eh bien c'est pari tenu! . Du moins pour la # 3 ("polonaise"). J'écouterai la 2ème ("ukrainienne") demain.

Quel orchestre magnifique, et quelle interprétation attentive à tous les climats de l'oeuvre: du ballet à l'ouverture romantique, Tchaikovsky tricote/traficote tout ça en une suite-symphonie savoureuse, évocatrice et pleine de couleurs.

Karajan est largué (aucun humour), Abravanel aussi (très bien préparé, mais l'exécution ne suit pas). Jansons, Haitink et Bernstein demeurent, chacun avec ses qualités. Mais je crois que j'ai trouvé ici mon champion: écoutez cet Allegro vivo (scherzo).

Que du bonheur .

P. I. TchaÏkovski
* Capriccio italien op.45
* Ouverture solennelle '1812' op.49
Israel Philharmonic Orchestra
Leonard Bernstein

Les canons, il faut que ça boom!
On dirait des carabines, des revolvers.

Ivan Wyschnegradsky (1893–1979) :
— Dialogue à trois op.51 (1974)
— Composition op.46/1 (1961)
— Prélude et Fugue op.30 (1945)
Bruce Mather (1939–) : Poème du Délire (1982)
Jack Behrens (1935–) : Aspects (1983)
Louis-Philippe Pelletier, Paul Helmer et François Couture, pianos accordés en sixièmes de ton
Bruce Mather, direction

Juan Crisóstomo de Arriaga (1806-1826) :

Symphonie en ré majeur

= Harry Blech, London Mozart Players

(HMV, février 1956)

Une délicieuse et vigoureuse symphonie qui laisse deviner ce que nous a coûté la perte de ce Schubert espagnol, et disparu à un âge encore plus précoce.
Douloureux et fiévreux, le fugitif Finale est une merveille !
La pochette du vinyle original ressemble à ça :

HMV CLP 1102 :

Pierre Barbaud : French Gagaku pour trente instruments à cordes        1968 / Orchestre Radio-Symphonique de Strasbourg (Albin)

Pierre Barbaud : Mu-Joken pour huit instruments        1970 / Orchestre Radio-Symphonique de Strasbourg (Albin)

Ludwig van Beethoven - Symphonie n°7 - Chicago Symphony Orchestra_Sir Georg Solti
 (et   pour l'interprétation)

Giselher Klebe (1925–2009) : Römische Elegien für Sprecher, Klavier, Cembalo und Kontrabass (1953)
Bernhard Minetti
Carl Seeman, Edith Picht-Axenfeld, Franz Ortner
Boris Blacher (1903–1975) : Die Amsel. Thirteen ways of looking at a blackbird für Stimme und Streichquartett (1957)
Ernst Haefliger
Drolc-Quartett
Paul Dessau (1894–1979) : Mohammed Ben Bella für Stimme und Orchester (1961)
Vladimir Bauer
Gewandhausorchester Leipzig (Paul Dessau)
Hans Werner Henze (1926–2012) : Being Beauteous, Kantate für Koloratur-Sopran, Harfe und vier Violoncelli (1963)
Christine Schäfer
Ensemble Modern (Roland Kluttig)
Aribert Reimann (1936–) : Epitaph für Tenor und sieben Instrumente (1965)
Hans-Ulrich Mielsch
Hugo Haldemann, Heinz Holliger, Aribert Reimann, Ursula Holliger, Serge Collot, Walter Grimmer, Michel Delannoy (Jürg Wyttenbach)
Hans Zender (1936–) : Les Sirènes chantent quand la raison s’endort für Sopran und sechs Instrumente (1966)
Edith Kertèsz-Gary
Hans-Jürgen Möhring, Hermut Gießer, Klaus Storck, Christoph Caskel, Aloys Kontarsky (Hans Zender)
Tilo Medek (1940–2006) : Das Dekret über den Frieden für Sprecher, Schlagidiophone und Schlagtrommeln (1967)
Reinhold Ohngemach
Bonner Ensemble für Neue Musik (Tilo Medek)

W. A. Mozart
* Requiem
Choeur et Orchestre de l'Opéra de Vienne
Pierre Colombo
G. Verdi
* Requiem (Dies irae 'Tuba mirum')
Choeur et Orchestre de l'Opéra de Vienne
Gianfranco Rivoli
J. Brahms
* Requiem allemand (extrait VI)
Choeurs de la Singakademie et Norddentsches Symphonie
Orchestre de Hambourg
Carl Bamberger



Les génies de la musique
Requiem en majesté (CD, Éditions Atlas, 1988)

Roderick a écrit:

Ludwig van Beethoven - Symphonie n°7 - Chicago Symphony Orchestra_Sir Georg Solti
 (et   pour l'interprétation)

Quelle série ? 70' ou 80' ?

Ce n'est pas juste pour souligner que j'ai écouté les deux ( ), mais parce que je trouve que la première cumule toutes les qualités d'une approche tradi, tandis que la seconde en montre davantage les défauts. Ça paraît bizarre avec le même orchestre chez le même label à aussi peu d'intervalle, mais après plusieurs essais, c'est pourtant ce qu'il m'a semblé à chaque fois !

¶ d'Albert – Symphonie en fa – MDR Leipzig, Märkl


¶ Tyberg – Symphonie n°3 – Buffalo SO, Falletta


¶ Sinding – Symphonie n°1 – Philharmonique de la Radio de Hanovre, Dausgaard


¶ Sinding – Symphonie n°2 – Philharmonique de la Radio de Hanovre, Dausgaard


¶ Sinding – Symphonie n°3 – Philharmonique de la Radio de Hanovre, Porcelijn


¶ Sinding – Symphonie n°4 – Philharmonique de la Radio de Hanovre, Porcelijn



Que des doudous aujourd'hui !  

Et après… Atterberg 1 & 2 ?

C'est vraiment génial !

Cololi, intervenant à la suite de mon message a écrit:

C'est vraiment génial !

C'est gentil, mais il n'était pas indispensable de le préciser. Si tout le monde faisait comme toi, ça alourdirait désagréablement la lecture du forum. Merci de penser aux autres, un peu.

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi, intervenant à la suite de mon message a écrit:

C'est vraiment génial !

C'est gentil, mais il n'était pas indispensable de le préciser. Si tout le monde faisait comme toi, ça alourdirait désagréablement la lecture du forum. Merci de penser aux autres, un peu.

Un frère lai ... c'est naturellement méchant
Il est normal qu'un frère lai ... rêvant de faire partie de l'élite soit attirée par la glose ... (et la gnose ...)
Mais tout ça se passe de commentaires. Et surtout à la 1° écoute ...

Et non le label "génial", je ne le distribue qu'à certains disques (il faut que ce soit Cololi approuved).

C'est intrigant, moi je trouve que ça ressemble beaucoup à du Fauré. Alors peut-être que c'est superficiel ... mais pas forcément ... Certaines mélodies s'en détachent par un côté plus "oriental" (du moins l'idée que s'en fait vaguement un petit occidental ignorant comme moi).

laisse, Cololi, David est vacciné contre la bonne musique, il n’a pas dû voir ton image.

lucien a écrit:

laisse, Cololi, David est vacciné contre la bonne musique, il n’a pas dû voir ton image.

Me dire ça alors que je viens de dire le plus grand bien d'un opéra écrit dans un langage bling blang blong, c'est pas sympa.

Cololi a écrit:

C'est intrigant, moi je trouve que ça ressemble beaucoup à du Fauré. Alors peut-être que c'est superficiel ... mais pas forcément ... Certaines mélodies s'en détachent par un côté plus "oriental" (du moins l'idée que s'en fait vaguement un petit occidental ignorant comme moi).

Je n'ai pas encore écouté ce disque qui vient de sortir (et j'ai très peu écouté de mélodies de Rimski de toute façon). Il faut me laisser le temps de m'imprégner des textes aussi (parce que certains d'entre nous font les choses sérieusement).

DavidLeMarrec a écrit:

Me dire ça alors que je viens de dire le plus grand bien d'un opéra écrit dans un langage bling blang blong, c'est pas sympa.

je voulais voir ce que ça fait de prendre le rôle de Cololi, mais sinon, Max, bling blang blong, sérieusemement ?
en plus, atonalité descriptive, ça me fait plutôt fuir.

DavidLeMarrec a écrit:

Roderick a écrit:

Ludwig van Beethoven - Symphonie n°7 - Chicago Symphony Orchestra_Sir Georg Solti
 (et   pour l'interprétation)

Quelle série ?  70' ou 80' ?  

Ce n'est pas juste pour souligner que j'ai écouté les deux ( ), mais parce que je trouve que la première cumule toutes les qualités d'une approche tradi, tandis que la seconde en montre davantage les défauts. Ça paraît bizarre avec le même orchestre chez le même label à aussi peu d'intervalle, mais après plusieurs essais, c'est pourtant ce qu'il m'a semblé à chaque fois !

1974, je n'ai pas encore écouté celle de 1988. Vu ce que tu en dis ça attendra !

EDIT : Et celle de Vienne elle est comment ?

Pour tenter de faire revenir des statisticiens à roulette :

Un peu d'Orgue Mimi; un peu d'Orgue Mymy; un peu d'Orgue Mystique (Tournemire).

Friedrich Goldmann (1941–2009) : Sing’ Lessing, Komposition für Bariton und 6 Spieler (1978)
Siegfried Lorenz
Bernd Casper (piano)
Bläservereinigung Berlin
Younghi Pagh-Paan (1945–) : NUN für 18 Instrumentalisten und 5 Sängerinnen (1978–79)
Charlotte Hoffmann, Margarethe Jungen, Gertrud Zimmermann, Susanne Otto, Barbara Stein
Rundfunk-Sinfonieorchester Saarbrücken (Arturo Tamayo)
Günter Neubert (1936–) : Musikalische Essays für Englisch Horn, Posaune und Kontrabass (1982)
Axel Schmidt, Friedrich Schenker, Dieter Zahn
Peter Michael Hamel (1947–) : Die Zeit der Steine, Epigramm für Frauenstimme und 10 Instrumente (1987–89)
Christine Whittlesey
Christoph Dörfler, Harmen Cnossen (percussion)
Scharoun Ensemble Berlin (Gernot Schulz)
Hans-Jürgen von Bose (1953–) : Siete textos de Miguel Angel Bustos für Sopran, Akkordeon und Violoncello (1991)
Gail MacGowan
Hugo Noth, Werner Taube
Charlotte Seither (1965–) : Monad’s face für Sopran, Bassklarinette und Violoncello (1997)
Accroche Note

Robert Schumann
Le Romantisme - Perles de la Musique classique vol.1
* Scènes d'enfants op.15
Marian Pivka, piano

Gustav Mahler - Symphonie 7
Michael Gielen - Berliner Philharmoniker - Live - 1994



Avec les versions Abbado (Berlin/Lucerne) dans l'oreille, pas mal de changements de perspective intéressants. A réécouter

¶ Sinding – Symphonie n°3 – Radio Norvégienne, Rasilainen

¶ Langgaard – Symphonie n°1 – Symphonique National Danois, Dausgaard
Beaucoup plus décadent que l'impression qui m'en était resté : ça tire par mal du côté de la Herbstsymphonie de Marx, par moment… et ce thème obsessif du premier mouvement…
Je crois que l'interprétation de Segerstam, que j'ai surtout fréquentée, accentuait les lourdeurs wagnériennes (Segerstam est toujours un peu pesant avec la section flonflon).

lucien a écrit:

Max, bling blang blong, sérieusemement ?

Mozart est la consonance, Beethoven l'audace, Tchaïkovski la dissonance, Ravel l'atonalité, alors Maxou…

Citation :

en plus, atonalité descriptive, ça me fait plutôt fuir.

Tu détesterais effectivement : c'est de la musique accessible, subordonnée au texte et même avec des morceaux de chansons tonales dedans.

Roderick a écrit:

1974, je n'ai pas encore écouté celle de 1988. Vu ce que tu en dis ça attendra !

D'autant plus étonnant, quand même, que Solti s'est baroquisé sur la fin (ses Mozart avec le COE !)…

Citation :

EDIT : Et celle de Vienne elle est comment ?

Il n'y a pas d'intégrale viennoise, sauf parution récente de bandes, je suppose que tu parles seulement de la 7 ? Je n'avais pas vu que ça existait, c'est chez qui ? Solti étant l'un des rares à tirer réellement parti de Vienne (ses mâles Schumann !)…

DavidLeMarrec a écrit:

Tu détesterais effectivement : c'est de la musique accessible, subordonnée au texte et même avec des morceaux de chansons tonales dedans.

voilà : je n’ai rien contre l’accessibilité sinon quand on en fait le critère unique, j’aime bien les chansons tonales en contexte atonal , mais par contre j’imagine bien le truc avec trois notes notes ou pas beaucoup plus de musique (déjà K, j’ai détesté pour cette raison, alors essayer avec un compositeur pas dégueulasse mais qui me touche très peu, j’ai pas trop envie mais depuis Manoury ne me touche plus énormément non plus)... et je suis assez peu sensible à une musique de laquelle on peut dire que c’est ch*ant au disque mais qu’il faut aller voir car c’est grand.

Bloups a écrit:

Gustav Mahler - Symphonie 7
Michael Gielen - Berliner Philharmoniker - Live - 1994

Bienvenue à Bloups sur la playlist !

Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908) :

Antar, suite symphonique Op. 9

= Neeme Järvi, Orchestre symphonique de Göteborg

(DG, septembre 1987)

Le chef estonien a parfois la main un peu lourde (aux antipodes des gazes raffinées par Maazel à Cleveland), et la prise de son se montre un peu translucide voire constipée.
Pas la meilleure adresse pour ce merveilleux Antar (voir plutôt Ansermet, Svetlanov, Zinman, -ou parmi les vielleries, Paray et Monteux).

Un collier de mélodies populaires, enfilées à la suite telles des perles plus colorées les unes que les autres. Une interprétation jouissive de la part de l'orchestre, qui ne rate pas une occasion de briller, que ce soit dans les nombreux solos (cor, basson dans l'introduction ) ou collectivement. Très jolie section de cordes, sonore et joufflue mais pas trop. Les vents sont constamment sollicités par le compositeur. Même les timbales (deuxième mouvement) sont de la partie, pp mais parfaitement présentes. Selon moi seule la version de Haitink/Concertgebouw est aussi parfaite dans son équilibre sonore. Quelle oeuvre séduisante !

Richard Strauss (1864-1949) :

Also sprach Zarathustra, poème symphonique Op. 30

= Herbert Blomstedt, Orchestre symphonique de San Francisco

(Decca, mars 1995)

Très bonne version, -mais il y en a beaucoup sur le marché.
De mémoire, son enregistrement tout feu tout flamme de Heldenleben est encore meilleur.

De Févin / Divitis : Requiem (Organum)

Ce Requiem ... et l'interprétation d'Organum, est vraiment à tomber. Le plus beau disque période Renaissance que je connaisse.

DavidLeMarrec a écrit:

bibi a écrit:

EDIT : Et celle de Vienne elle est comment ?

Il n'y a pas d'intégrale viennoise, sauf parution récente de bandes, je suppose que tu parles seulement de la 7 ?  Je n'avais pas vu que ça existait, c'est chez qui ?  Solti étant l'un des rares à tirer réellement parti de Vienne (ses mâles Schumann !)…

Oui je parlais spécifiquement de la 7 (octobre 58), mais la 3 et la 5 existent aussi : http://www.deccaclassics.com/us/cat/4676792 et http://www.deccaclassics.com/us/cat/4305052

Paavo Heininen (1938–) :
— Symphonie nº3 (1968/77)
Finnish Radio Symphony Orchestra (Ulf Söderblom)
— ...tyttöjen kävely ruusulehdossa... (1982)
Ostrobothnian Chamber Orchestra (Juha Kangas)

Après-midi thématique :   Italia Bella


 Pour prolonger l'ambiance de mes vacances au Piemonte.

1) Hector Berlioz (1803-1869) :

Harold en Italie, symphonie avec alto, Op. 16

Harold aux montagnes - Marche des pèlerins - Sérénade - Orgie de brigands

= Nobuko Imai, alto ; Colin Davis, Orchestre symphonique de Londres

(Philips, mai 1975)

2) Gustave Charpentier (1860-1956) :

Impressions d'Italie

Sérénade - À la fontaine - À mules - Sur les cimes - Napoli

= Albert Wolff, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire de Paris

(Decca, mai 1956)

Quelle oeuvre délicieuse et pittoresque, surtout dans cette interprétation...

Prokofiev: Romeo et Juliette (Gergiev)

Brillant mais trop long.

arnaud bellemontagne a écrit:

Brillant mais trop long

Ouais, enfin moitié moins que les Meistersinger, et ici on ne s'ennuie pas une seconde.
Ce serait plutôt Cendrillon que je trouve un peu longuet sur la fin.

3) Camille Saint-Saëns (1835-1921) :

Symphonie en fa majeur "Urbs Roma"

= Jean Martinon, Orchestre National de l'ORTF

(Emi, septembre 1974)

Une symphonie qui venait d'être éditée l'année de cet enregistrement car Saint-Saëns la désavoua -quoiqu'elle fut primée à un concours organisé par la Société sainte Cécile de Bordeaux où elle avait été jouée en juin 1857.
Près de trois quarts d'heure : une oeuvre majestueuse mais un peu longuette, qui se soupçonne parfois d'académisme et aurait pu faire l'économie de quelques tournures banales. Très suggestive en tout cas.
L'on ne dispose d'aucun programme ou intention descriptive qui expliquerait ce titre pittoresque (« la ville de Rome »), ce qui n'empêche pas d'imaginer quelques correspondances picturales.
On remarquera ainsi la noblesse un rien nonchalante du thème de cors qui féconde le Largo introductif, comme une architecture antique qui vous sourit dans un soleil d'aurore.
Scandé à 2/2 (alla breve), le Scherzo en la mineur convoque quelque cortège bachique, avec des trilles qui résonnent comme l'agitation des tambourins autour du dieu de la vigne.
Le Moderato assaï serioso défile comme une lente procession endeuillée. Un souvenir de la Marcia funebre de L'Eroïca de Beethoven ? Une lugubre méditation sur la gloire passée de la cité éternelle ? La sombre tonalité de fa mineur s'éclaire d'une brève modulation en majeur, qu'immisce la clarinette à la mesure 59 (3'09-).
En guise d'apothéose ? Le jeune compositeur nous étonne par un Finale à variations, qui nous plonge incongrument dans un univers de ballet élégant et serein. On notera le dynamisme de la quatrième variation (mesure 155, 4'44-) qui bondit en rythme pointé.

4) Edward Elgar (1857-1934) :

Alassio

= Constantin Silvestri, Orchestre symphonique de Bournemouth

(Emi, septembre 1967)

Alassio est une petite ville balnéaire de Ligurie où Elgar avait séjourné durant l'hiver 1903, et qui frappa son inspiration : « les cours d'eau, les fleurs, les collines ; la neige des montagnes lointaines d'un côté et le bleu de la méditerranée de l'autre. Les combats d'armées à cet endroit même il y a longtemps, où je me tiens maintenant. »
Une évocation pétrie d'évocations pastorales et d'antiques bruits de guerre.

5) Ottorino Respighi (1879-1936) :

Fontaines de Rome

= Antonio Pedrotti, Orchestre philharmonique tchèque

(Supraphon, février 1961)

Les enregistrements respighiens de Pedrotti (il grava aussi les Pins et les Fêtes) jouissent d'une réputation quasi-légendaire, et on comprend pourquoi.
Alors que la plupart des interprétations versent dans l'imagerie sucrée, tout ici respire le naturel, la poésie à l'état natif, le tableau d'après nature.
Ou, pour reprendre le titre d'une oeuvre de Malipiero : Impressioni dal vero !  

lucien a écrit:

Paavo Heininen (1938–) :
— Symphonie nº3 (1968/77)
Finnish Radio Symphony Orchestra (Ulf Söderblom)
— ...tyttöjen kävely ruusulehdossa... (1982)
Ostrobothnian Chamber Orchestra (Juha Kangas)

Et ça, tu as aimé ? Ou pas...?

Mélomaniac a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Brillant mais trop long

Ce serait plutôt Cendrillon que je trouve un peu longuet sur la fin.

Cependant Cendrillon est formellement plus aboutie que Roméo et Juliette (trop de répétitions à mon goût, en suites ça s'écoute bien plus facilement !). Et puis ça sonne beaucoup plus so...

Ludwig van Beethoven
* Concerto no.3 en ut mineur op.37
Lili Kraus, piano
Orchestre de la Société Philharmonique d'Amsterdam
Gianfranco Rivoli

Tristan Murail : Le Désenchantement du Monde pour piano et orchestre        2012 / Aimard, Valade
 +
Claus-Steffen Mahnkopf : La Terreur d'un Ange Nouveau pour flûte        1997-99 / Levine

Costin Miereanu : Un temps sans mémoire pour orchestre        1992 / Bilger

Extraits d'opéra de Bizet, Offenbach, Gounod, Verdi, Wagner, Thomas, Mascagni et J. Strauss

= Robert Shaw, sa Chorale et l'Orchestre de la RCA

(RCA, août 1959)

Très belle sélection de célèbres choeurs, brillante interprétation, superbe prise de son !

De la bien jolie musique. J'ai aussi le disque Timpani qui comprend sa symphonie. Il y en a un troisième (toujours par Soustrot et les Luxembourgeois sur Timpani), mais je ne l'ai pas entendu.

Ça aurait pu être composé 50 ans plus tôt mais ce n'est pas dépassé pour autant.

Gaubert était un flûtiste virtuose dans la lignée de Taffanel. Natif de Cahors, il fit néanmoins toute sa carrière dans la Capitale: chef à la Société des Concerts du Conservatoire, professeur de flûte, puis de direction (succédant à d'Indy) dans la même institution, Premier chef puis Directeur de la Musique à l'Opéra de Paris.

Comme toujours chez Timpani les résultats sont splendides.


.

Boris Blacher (1903–1975) : Drei Psalmen für Bariton und Klavier (1943)
Hermann Reutter (1900–1985) : Meine dunklen Hände für Bariton und Klavier (1957)
Wolfgang Fortner (1907–1987) : Terzinen für Bariton und Klavier (1963) : I
Paul Dessau (1894–1979) : Zwei Lieder nach Brecht für Bariton und Klavier (1943)
Hans Werner Henze (1926–2012) : Fünf Neapolitanische Lieder für Bariton und Ensemble (1957)
Berliner Philharmonisches Orchester (Richard Kraus)
Aribert Reimann (1936–) : Fünf Gedichte von Paul Celan für Bariton und Klavier (1969)
Wolfgang Rihm (1952–) : umsungen für Bariton und Ensemble (1987) : I
Ensemble Modern (Ernest Bour)
Siegfried Matthus (1934–) : Nachtlieder für Bariton, Streichquartett und Harfe (1987) : VII
Maria Graf, Cherubini Quartett
Hanns Eisler (1898–1962) : Hölderlin-Fragmente für Bariton und Klavier (1943) : I, II, III
  
Dietrich Fischer-Dieskau, baryton
Aribert Reimann, piano

Mélomaniac a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Brillant mais trop long

Ouais, enfin moitié moins que les Meistersinger, et ici on ne s'ennuie pas une seconde.

Mais on ne s'ennuie pas une seconde dans les Maîtres Chanteurs, musicalement c'est dense et passionnant tout du long.


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Brahms: Variations sur un thème de Handel (Arrau)

Un sommet de l'art pianistique de Johannes.

arnaud bellemontagne a écrit:

Mélomaniac a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Brillant mais trop long

Ouais, enfin moitié moins que les Meistersinger, et ici on ne s'ennuie pas une seconde.

Mais on ne s'ennuie pas une seconde dans les Maîtres Chanteurs, musicalement c'est dense et passionnant tout du long.

Mais dans Roméo Juliette aussi !

Wagner: La Walkyrie, acte 2/Thielemann-Nemirova