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Emeryck a écrit:

Alain Resnais : Je t'aime, je t'aime       1968

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Moui.

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Alain Resnais : Je t'aime, je t'aime       1968

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Moui.

   

Qu'est-ce que tu y as trouvé de si extraordinaire ? 
Seul le montage m'a captivé - en plus, certaines juxtapositions sont très amusantes. Mais franchement, l'idée, bon... ça se tarit assez vite. La photographie n'est pas particulièrement saisissante. Je n'ai pas détesté mais... je n'ai pas été convaincu.

Emeryck a écrit:

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Alain Resnais : Je t'aime, je t'aime       1968

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Moui.

   

Qu'est-ce que tu y as trouvé de si extraordinaire ? 
Seul le montage m'a captivé - en plus, certaines juxtapositions sont très amusantes. Mais franchement, l'idée, bon...

Mais tout ça justement, l'idée qui ne se tarit pas du tout, d'un homme qui lutte contre le temps et contre le déterminisme de cette expérience déshumanisante pour son humanité et son amour, c'est un film magnifique justement par son montage, ses acteurs, son sens tragique. La photographie ça n'est jamais que la surface, c'est bien si c'est beau mais ça ne fait pas tout, et ça n'est pas forcément nécessaire.

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Alain Resnais : Je t'aime, je t'aime       1968

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Moui.

   

Qu'est-ce que tu y as trouvé de si extraordinaire ? 
Seul le montage m'a captivé - en plus, certaines juxtapositions sont très amusantes. Mais franchement, l'idée, bon...

Mais tout ça justement, l'idée qui ne se tarit pas du tout, d'un homme qui lutte contre le temps et contre le déterminisme de cette expérience déshumanisante pour son humanité et son amour, c'est un film magnifique justement par son montage, ses acteurs, son sens tragique. La photographie ça n'est jamais que la surface, c'est bien si c'est beau mais ça ne fait pas tout, et ça n'est pas forcément nécessaire.

Je vois ce que tu veux dire et je comprends que tu puisses lui trouver ces qualités mais personnellement, j'ai trouvé ça assez terne et puis franchement l'idée du voyage dans le temps, bon... d'accord mais là... Parmi ces films sur le temps/la mémoire, je préfère largement Solaris, par exemple - même si la visée de Tarkovski est beaucoup plus esthétisante que celle de Resnais qui serait beaucoup plus, euh... concrète ? (je ne trouve pas le bon mot, concrète ne fait pas beaucoup sens.)

Solaris n'a jamais été mon Tarkovski préféré (c'est trés bien attention) mais justement ça se veut esthétisant et je trouve que l'image est parfois franchement terne.

Je t'aime Je t'aime se veut avant tout, comme la plupart des films de Resnais dans sa prémiére période, l'exploration de la mémoire et de la pensée, et autrement c'est surtout une histoire d'amour. Et j'aime bien justement le décalage entre le réalisme très concret de l'image et l'argument fantastique qui sert de prétexte a cette narration abstraite.

Et puis j'oubliais un aspect important, les dialogues de Sternberg sont magnifique!
(mais un Rohmerien ne saurait juger de la beauté d'un dialogue )

Parsifal a écrit:

Solaris n'a jamais été mon Tarkovski préféré (c'est trés bien attention) mais justement ça se veut esthétisant et je trouve que l'image est parfois franchement terne.

Je t'aime Je t'aime se veut avant tout, comme la plupart des films de Resnais dans sa prémiére période, l'exploration de la mémoire et de la pensée, et autrement c'est surtout une histoire d'amour. Et j'aime bien justement le décalage entre le réalisme très concret de l'image et l'argument fantastique qui sert de prétexte a cette narration abstraite.

Et puis j'oubliais un aspect important, les dialogues de Sternberg sont magnifique!
(mais un Rohmerien ne saurait juger de la beauté d'un dialogue )

Moi non plus, mais franchement, la fin... 

Je connais assez mal le cinéma de Resnais (je n'ai vu que Hiroshima mon amour, Nuit et Brouillard et celui-ci) et je dois dire que je mets souvent un certain temps avant de rentrer dans le film - mais pour Hiroshima mon amour j'y suis assez vite parvenu.. alors que pour Je t'aime, je t'aime... Oui, voilà, il sert vraiment de prétexte - et il est évident qu'il n'a pas d'importance. Je vais essayer d'explorer un peu plus le cinéma de Resnais (L'Année dernière à Marienbad viendra prochainement).

 Pff, même pas vrai, en plus. Bon, d'accord, c'est vrai qu'ils ne sont pas mal.

Emeryck a écrit:

Je connais assez mal le cinéma de Resnais (je n'ai vu que Hiroshima mon amour, Nuit et Brouillard et celui-ci) et je dois dire que je mets souvent un certain temps avant de rentrer dans le film - mais pour Hiroshima mon amour j'y suis assez vite parvenu.. alors que pour Je t'aime, je t'aime... Oui, voilà, il sert vraiment de prétexte - et il est évident qu'il n'a pas d'importance. Je vais essayer d'explorer un peu plus le cinéma de Resnais (L'Année dernière à Marienbad viendra prochainement).

Bon j'ai parlé de prétexte, mais en fait non je ne pense pas qu'il n'a aucune importance au contraire, le drame de cet homme c'est qu'il revit ce qu'il a déjà vécu, en devient de plus en plus conscient au fur et a mesure que progresse l'expérience, et essaye justement de reprendre le contrôle de son passé, de le retrouver alors que celui-ci lui échappe complétement.
L'essentiel c'est l'histoire d'amour, mais la lutte contre le temps n'est pas qu'un prétexte c'est elle qui fait toute la beauté tragique de ce film.

Marienbad c'est assez génial dans son genre (mais faut aimez le genre quoi )

L'année dernière à Marienbad c'est pire, je trouve, beaucoup plus froid finalement, notamment à cause du scénario "clinique" de Robbe-Grillet, qui charcute un roman très ludique de Casares pour en faire sa thèse habituelle sur la froideur du plaisir. Sternberg étant plus amusant, son scénario est un peu plus ludique, comme lors du dialogue sur la création de l'homme pour assurer le bonheur du chat (mais bon, je hais Robbe-Grillet, surtout quand il commence à toucher au cinéma).
Je trouve même que la photographie fonctionnelle du film (très typée du cinéma de la fin des années 60-début années 70) est plus agréable que la mauvais imitation d'Antonioni qu'on trouve dans les premiers Resnais.
(et la musique de Penderecki est plus envoutante que l'orgue de Marienbad).


Plutôt que ses premiers films, il vaut mieux essayer de voir ses courts documentaires, des choses comme Toute la mémoire du monde ou Les statues meurent aussi, très représentatifs de son esprit libertaire et ludique.

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Je connais assez mal le cinéma de Resnais (je n'ai vu que Hiroshima mon amour, Nuit et Brouillard et celui-ci) et je dois dire que je mets souvent un certain temps avant de rentrer dans le film - mais pour Hiroshima mon amour j'y suis assez vite parvenu.. alors que pour Je t'aime, je t'aime... Oui, voilà, il sert vraiment de prétexte - et il est évident qu'il n'a pas d'importance. Je vais essayer d'explorer un peu plus le cinéma de Resnais (L'Année dernière à Marienbad viendra prochainement).

Bon j'ai parlé de prétexte, mais en fait non je ne pense pas qu'il n'a aucune importance au contraire, le drame de cet homme c'est qu'il revit ce qu'il a déjà vécu, en devient de plus en plus conscient au fur et a mesure que progresse l'expérience, et essaye justement de reprendre le contrôle de son passé, de le retrouver alors que celui-ci lui échappe complétement.
L'essentiel c'est l'histoire d'amour, mais la lutte contre le temps n'est pas qu'un prétexte c'est elle qui fait toute la beauté tragique de ce film.

Marienbad c'est assez génial dans son genre (mais faut aimez le genre quoi )

Non non,évidemment que la lutte contre le temps n'est pas anecdotique : je parlais du voyage dans le temps, la machine, les scientifiques avec leurs tableaux remplis de calculs, tout ça tout ça.

Je verrai bien, on me l'a encore récemment recommandé.

Mais cette lutte contre le temps ne peut exister que par la machine a voyager dans le temps, et par le cadre de l'expérimentation scientifique qui devient un enjeu dramatique quand le personnage essaye d'y échapper.

Prosopopus a écrit:

Je trouve même que la photographie fonctionnelle du film (très typée du cinéma de la fin des années 60-début années 70) est plus agréable que la mauvais imitation d'Antonioni qu'on trouve dans les premiers Resnais.

la photographie noir et blanc des premiers Resnais est très belle, et me parait refléter une tendance bien plus large qu'Antonioni du cinéma de ces années là (d'ailleurs leur références picturale ne sont pas les même Resnais est plus cinématographique là ou Antonioni penseras surement plus en peintre avec de nombreuses composition a la de chirico ou clin d'oeil a l'abstraction), et d'ailleurs ces films sont bien meilleurs (et je dit en détestant Duras et en étant dans l'ensemble indifférent a Robbe Grillet) que les vaudevilles clinico-aseptisé d'Antonioni, la porté métaphysique des ménages bourgeois qui s'emmerde j'avoue que j'ai du mal a la voir
Hiroshima Mon Amour c'est tout de même porteur d'implication un peu plus forte, et surtout l'ambition narrative et esthétique m'y parait infiniment plus consistante.
Marienbad c'est aussi un vaudeville bourgeois clinico-aseptisé sauf que là le formalisme de Resnais transforme tout ça en jeux cérébral distancié a l’extrême, ou finalement seule compte la composition du cadre, la lumière, le montage et les paradoxes temporels.

Laissez les bourgeois tranquilles !


La volonté de recourir à un noir et blanc très tranché, très contrasté, me semble pourtant venir purement d'Antonioni, surtout avec ce recours au format allongé (scope ou moins large) qui apparaît avec l'Avventura (mais qui doit se jouer aux coudes à coudes avec Fellini).
Après il y a une recherche de plans d'ensemble, assez statiques, de jeux de profondeur, qui rappelle beaucoup tout de même le cinéma d'Antonioni dans Marienbad (la scène du bal ressemble ainsi plus à du Antonioni qu'à du Fellini par exemple, qui a pourtant le même type de scène dans la Dolce Vita).

Antonioni ça semble creux aujourd'hui que beaucoup de films ont creusé cette veine du drame bourgeois mais la plastique de ses films reste un objet esthétique toujours envoutant je trouve. Je n'y reviens pas souvent mais j'aime généralement beaucoup.
(et dans le Cri le héros est un prolo non mais oh !)

Parsifal a écrit:

Mais cette lutte contre le temps ne peut exister que par la machine a voyager dans le temps, et par le cadre de l'expérimentation scientifique qui devient un enjeu dramatique quand le personnage essaye d'y échapper.

Je ne pense pas : il y aurait bien d'autres moyens de symboliser cette lutte contre le temps : il suffirait, par exemple, que le personnage soit hanté par des souvenirs et qu'il essaie de s'en détacher - et il doit y avoir bien d'autres moyens.
Par contre, oui, je suis d'accord pour l'enjeu dramatique.

Emeryck a écrit:

Parsifal a écrit:

Mais cette lutte contre le temps ne peut exister que par la machine a voyager dans le temps, et par le cadre de l'expérimentation scientifique qui devient un enjeu dramatique quand le personnage essaye d'y échapper.

Je ne pense pas : il y aurait bien d'autres moyens de symboliser cette lutte contre le temps : il suffirait, par exemple, que le personnage soit hanté par des souvenirs et qu'il essaie de s'en détacher - et il doit y avoir bien d'autres moyens.

Dans ce cas ça ne peut plus être qualifier comme une lutte contre le temps, tout l'enjeu tiens justement a ce voyage temporelle, a cette expérience physique des allers retours entre passé et présent. Le film est plus qu'une simple exploration de la mémoire et de la présence du passé dans le présent.

Prosopopus a écrit:

Laissez les bourgeois tranquilles !


La volonté de recourir à un noir et blanc très tranché, très contrasté, me semble pourtant venir purement d'Antonioni, surtout avec ce recours au format allongé (scope ou moins large) qui apparaît avec l'Avventura (mais qui doit se jouer aux coudes à coudes avec Fellini).

j'ai l'impression que c'est très propre a l'époque, et ça tient sans doute beaucoup aux innovations techniques du moments (il me semble que le type de pellicule se généralisant a ce moment là privilégiait ce noir et blanc trés contrasté)

Prosopopus a écrit:

Après il y a une recherche de plans d'ensemble, assez statiques, de jeux de profondeur, qui rappelle beaucoup tout de même le cinéma d'Antonioni dans Marienbad (la scène du bal ressemble ainsi plus à du Antonioni qu'à du Fellini par exemple, qui a pourtant le même type de scène dans la Dolce Vita).

c'est tout a fait possible d'autant que ma définition des films d'Antonioni peut aussi bien s'appliquer a Marienbad! Mais moi je reconnais Resnais a chaque plan (les travelling dans les couloirs, le travail sur le son toujours fascinant chez lui, les compositions beaucoup moins "picturale" avec une volonté d'épuiser les possibilités expressive "extérieur" du cinéma, là ou Antonioni me parait plus "intérieur", il y a quelque chose de "baroque" qui n'appartient qu'à Resnais et qui m’intéresse plus)

Prosopopus a écrit:

Antonioni ça semble creux aujourd'hui que beaucoup de films ont creusé cette veine du drame bourgeois mais la plastique de ses films reste un objet esthétique toujours envoutant je trouve. Je n'y reviens pas souvent mais j'aime généralement beaucoup.
(et dans le Cri le héros est un prolo non mais oh !)

C'est surtout que c'est très ennuyeux
et aussi, il est vrai, que ces états d'âmes érigés en problème existentiel universel peine a m’intéresser, les rapports humains, les problèmes de communications m'apparaissent plus émouvant, plus riche et complexe traité par quelqu'un comme Bergman que par Antonioni. Antonioni joue beaucoup sur le vide spatial et le silence mais guerre plus, son succès viens a mon avis de ce que du coup chacun peut y projeter un peu ce qu'il veut.

Pour le côté c'est juste une attaque facile, plus de l'ordre du clin d’œil que d'autre chose, le cinéma d'Antonioni est très bourgeois mais ce n'est pas le problème que j'ai avec lui après tout j'aime Lubitsch qui n'est pas exactement un cinéaste des masses laborieuses.

Éric Rohmer : L'Arbre, le Maire et la Médiathèque        1993

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je suis sur que tu l'as fait exprés

Parsifal a écrit:

je suis sur que tu l'as fait exprés

je ne l'ai jamais vu celui là (mais le titre laisse présager un résultat abyssale )

Cette affiche ! Il savait les vendre ses films Rohmer, y a pas (je l'aime bien celui-là d'ailleurs).
C'est très bien, sorte de faux documentaire sur la vacuité des intellectuels, avec beaucoup d'humour (Arielle Dombasle découvrant la campagne).

Citation :

C'est surtout que c'est très ennuyeux
et aussi, il est vrai, que ces états d'âmes érigés en problème existentiel universel peine a m’intéresser, les rapports humains, les problèmes de communications m'apparaissent plus émouvant, plus riche et complexe traité par quelqu'un comme Bergman que par Antonioni. Antonioni joue beaucoup sur le vide spatial et le silence mais guerre plus, son succès viens a mon avis de ce que du coup chacun peut y projeter un peu ce qu'il veut.

La frontière avec l'ennui ne me semble pas plus ténue que dans les films de Resnais ou Bergman.
Prendre Bergman comme contre-exemple, c'est tricher, évidemment que tout est plus riche chez le Suédois, mais ce n'est pas le propos d'Antonioni, beaucoup moins intellectuel que Bergman.

Tout est plus centré sur le sensoriel, sur les jeux d'espaces et de points de fuites dans son cinéma. C'est ce jeu sur l'espace et le temps qui rend les films si marquants et souvent copiés.
Après je trouve qu'il ne fera jamais aussi bien que le Désert rouge, et je suis moins client de ses films d'après, même Blow-Up qui a pourtant un discours sur l'image pouvant sembler assez intéressant pour un film me semble moins réussi que Profondo Rosso d'Argento qui partage beaucoup de point commun avec le film d'Antonioni.

Parsifal a écrit:

je ne l'ai jamais vu celui là (mais le titre laisse présager un résultat abyssale )

 C'était très bien.

Prosopopus a écrit:

Cette affiche ! Il savait les vendre ses films Rohmer, y a pas (je l'aime bien celui-là d'ailleurs).
C'est très bien, sorte de faux documentaire sur la vacuité des intellectuels, avec beaucoup d'humour (Arielle Dombasle découvrant la campagne).

Citation :

C'est surtout que c'est très ennuyeux
et aussi, il est vrai, que ces états d'âmes érigés en problème existentiel universel peine a m’intéresser, les rapports humains, les problèmes de communications m'apparaissent plus émouvant, plus riche et complexe traité par quelqu'un comme Bergman que par Antonioni. Antonioni joue beaucoup sur le vide spatial et le silence mais guerre plus, son succès viens a mon avis de ce que du coup chacun peut y projeter un peu ce qu'il veut.

La frontière avec l'ennui ne me semble pas plus ténue que dans les films de Resnais ou Bergman.
Prendre Bergman comme contre-exemple, c'est tricher, évidemment que tout est plus riche chez le Suédois, mais ce n'est pas le propos d'Antonioni, beaucoup moins intellectuel que Bergman.

Tout est plus centré sur le sensoriel, sur les jeux d'espaces et de points de fuites dans son cinéma. C'est ce jeu sur l'espace et le temps qui rend les films si marquants et souvent copiés.

Ah bon c'est tricher si on le compare a un cinéaste plus intéressant?
Bergman peut être trés intellectuel, mais aussi sensoriel (parfois les deux en même temps), le problème des jeux sur l'espace et le temps d'Antonioni c'est qu'une fois qu'on a compris le principe (le vide existentiel qui s'exprime dans la dissolution des formes figurative, les espaces déserté, les temps morts substitué au temps forts renvoyé hors champ et laissé a l'appréciation du spectateur, ça passe par le visuel par les couleurs, mais c'est très cérébral et très froid ses personnages sont tellement insaisissable qu'ils en deviennent désincarné) il n'y a pas grand chose a faire avec. Je ne nie pas que ça a une valeur fondatrice pour le cinéma moderne mais ça n'en manque pas moins d'une substance un peu plus incarné, et plus versatile surtout (moi je veux bien m’intéresser a des abstraction mais quand ça fait une heure et demi ou deux heures j'ai un peu de mal, quand a l’incommunicabilité franchement...). Blow Up est plus intéressant justement parce qu'il le lie a une réflexion sur l'image, la subjectivité et l'interprétation. Contrairement a ses films de couples ou d'errances urbaines son style très cérébral et très froid est ici appliqué a un sujet très théorique j'apprécie la cohérence esthétique de l'ensemble

Pour l'ennui, Bergman a le mérite de filmer des êtres humains et de tendre un minimum la main a son spectateur, quand a Resnais c'est vrai qu'il y a parfois aussi ce côté désincarné, mais il possède une dimension expérimentale toujours intéressante (même lorsqu'elle peut sembler vieillie ou inaboutie) et aussi il n'oublie pas le drame (et moi je reste attaché à ça, il y a des exceptions mais d'une manière générale je ne lie pas un livre, et ne vais pas au cinéma pour voir des temps morts)

Prosopopus a écrit:

Après je trouve qu'il ne fera jamais aussi bien que le Désert rouge, et je suis moins client de ses films d'après, même Blow-Up qui a pourtant un discours sur l'image pouvant sembler assez intéressant pour un film me semble moins réussi que Profondo Rosso d'Argento qui partage beaucoup de point commun avec le film d'Antonioni.

Oui Argento cite souvent Antonioni, cela dit c'est un cinéma complétement différent (je préfère aussi le Argento)

Chris Marker : Le Train en Marche        1971
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Jean-Luc Godard : Hélas pour moi        1993

Bon l'année prochaine ... du bon monde en Blu ray !

Bon, outre les Rivette dont j'ai déjà parlé ...
il y aura aussi Le Doulos (enfin !!!!!), Bob de Flambeur ... Classe tout risque, Adieu Poulet ...


Et un nouveau King Hu  : Legend of the Mountain

Hier soir :

Chris Marker : Le Mystère Koumiko        1964 (65 ? 66? 67?)



Ce matin dans le train :

Jacques Demy : Les Parapluies de Cherbourg        1964

Andreï Zviaguinstev : Elena        2011

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Clouzot : Le Corbeau



Hough : Larry le dingue, Marie la garce

Ben Young : Love Hunters       2016

Jean Renoir : La Règle du Jeu       1939

Emeryck a écrit:

Jean Renoir : La Règle du Jeu       1939

Pas plus de quatre ? Pour moi, c'est un chef d'oeuvre absolu (ce en quoi j'ai conscience de ne pas être orignal)

Eusèbe a écrit:

Emeryck a écrit:

Jean Renoir : La Règle du Jeu       1939

Pas plus de quatre ? Pour moi, c'est un chef d'oeuvre absolu (ce en quoi j'ai conscience de ne pas être orignal)

Non, pas plus : ça m'a beaucoup plu ; mais je ne considérerais pas ça comme un chef d'oeuvre absolu même si c'est la coutume. 
T'en penses quoi, toi, Cololi ? Je demande ça car je sais que tu n'es pas spécialement un grand fanatique de Renoir.

Emeryck a écrit:

Non, pas plus : ça m'a beaucoup plu ; mais je ne considérerais pas ça comme un chef d'oeuvre absolu même si c'est la coutume. 
T'en penses quoi, toi, Cololi ? Je demande ça car je sais que tu n'es pas spécialement un grand fanatique de Renoir.

C'est un film qui gagne à être revu plusieurs fois. Je me souviens que la première fois que je l'ai visionné, j'ai moi aussi trouvé que cette réputation de chef-d'oeuvre était un peu usurpée. Mais je l'ai revu plusieurs fois depuis, et aujourd'hui je réagirais comme Eusèbe. C'est vraiment un très grand film ... On peut, cela dit, bien sûr bousculer les hiérarchies traditionnelles .

Emeryck a écrit:

T'en penses quoi, toi, Cololi ? Je demande ça car je sais que tu n'es pas spécialement un grand fanatique de Renoir.

Je n'aime pas beaucoup Renoir effectivement. Et je n'ai pas vu ce film. Et en plus le "il faut absolument avoir vu", est assez repoussoir.
En plus il n'y a pas de bonne restauration ...

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

T'en penses quoi, toi, Cololi ? Je demande ça car je sais que tu n'es pas spécialement un grand fanatique de Renoir.

Je n'aime pas beaucoup Renoir effectivement. Et je n'ai pas vu ce film. Et en plus le "il faut absolument avoir vu", est assez repoussoir.
En plus il n'y a pas de bonne restauration ...

Moi, j'en ai une, na ! 

Jean Eustache : La Maman et la Putain        1973

Du très grand, ça!

arnaud bellemontagne a écrit:

Du très grand, ça!

IMMENSE !! 

Michael Haneke : Le Septième Continent       1988

+
Une froideur clinique digne de Haneke, quoi'.
J'ai apprécié, cela dit.

Oui là évidemment Eustache ... c'est du très lourd ! Garde bien précieusement son seul autre long métrage en réserve (Mes petites amoureuses) ... car après il te faudra te contenter des courts/moyens métrage hélas !



Wertmüller :  Vers un destin insolite, sur les flots bleus de l'été

Une vraie perle du cinéma italien. Qu'est-ce que c'était inventif le cinéma italien à cette époque là ! Lutte des classes ou/et lutte des sexes ? La réalisatrice signe là un film extrêmement original et un véritable chef d'œuvre.



Prochaska : The Dark Valley

Un western ... dans les Alpes autrichiennes  Un vrai bon film car les décors sont magnifiques, l'intrigue efficace ... mais banale et surtout prévisible.

Cololi a écrit:

Oui là évidemment Eustache ... c'est du très lourd ! Garde bien précieusement son seul autre long métrage en réserve (Mes petites amoureuses) ... car après il te faudra te contenter des courts/moyens métrage hélas !

Oui, j'ai vu ça, et puis il y a un gros problème de droits avec son fils, non ?

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Oui là évidemment Eustache ... c'est du très lourd ! Garde bien précieusement son seul autre long métrage en réserve (Mes petites amoureuses) ... car après il te faudra te contenter des courts/moyens métrage hélas !

Oui, j'ai vu ça, et puis il y a un gros problème de droits avec son fils, non ?

Oui, il ne veut pas que ça sorte en disque ... (j'avais écouté une émission où il le disait)
Mais bizarrement ... Une sale histoire et Le Mystère de Jérôme Bosch sont sortis en DVD chez Potemkine

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Oui là évidemment Eustache ... c'est du très lourd ! Garde bien précieusement son seul autre long métrage en réserve (Mes petites amoureuses) ... car après il te faudra te contenter des courts/moyens métrage hélas !

Oui, j'ai vu ça, et puis il y a un gros problème de droits avec son fils, non ?

Oui, il ne veut pas que ça sorte en disque ... (j'avais écouté une émission où il le disait)

Il avait des motivations claires ?

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Oui là évidemment Eustache ... c'est du très lourd ! Garde bien précieusement son seul autre long métrage en réserve (Mes petites amoureuses) ... car après il te faudra te contenter des courts/moyens métrage hélas !

Oui, j'ai vu ça, et puis il y a un gros problème de droits avec son fils, non ?

Oui, il ne veut pas que ça sorte en disque ... (j'avais écouté une émission où il le disait)

Il avait des motivations claires ?

Je ne me souviens plus, c'était il y a quelques années ...

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Oui là évidemment Eustache ... c'est du très lourd ! Garde bien précieusement son seul autre long métrage en réserve (Mes petites amoureuses) ... car après il te faudra te contenter des courts/moyens métrage hélas !

Oui, j'ai vu ça, et puis il y a un gros problème de droits avec son fils, non ?

Oui, il ne veut pas que ça sorte en disque ... (j'avais écouté une émission où il le disait)

Il avait des motivations claires ?

Je ne me souviens plus, c'était il y a quelques années ...

C'est quand même très bizarre comme décision.

Jacques Rivette : Noroît        1976


Je suis assez déçu, enfin, ce n'est pas mauvais, tout de même mais...

Emeryck a écrit:

Jacques Rivette : Noroît        1976


Je suis assez déçu, enfin, ce n'est pas mauvais, tout de même mais...

C'est l'un des Rivette que j'aime le moins moi aussi. Costumes (d'un goût   ) et décors improbables pour une intrigue sans queue ni tête dans laquelle on n'arrive jamais à vraiment entrer ... Pour une fois, la sauce Rivette n'a pas pris. Enfin, c'est mon avis .

Anaxagore a écrit:

Emeryck a écrit:

Jacques Rivette : Noroît        1976


Je suis assez déçu, enfin, ce n'est pas mauvais, tout de même mais...

C'est l'un des Rivette que j'aime le moins moi aussi. Costumes (d'un goût   ) et décors improbables pour une intrigue sans queue ni tête dans laquelle on n'arrive jamais à vraiment entrer ... Pour une fois, la sauce Rivette n'a pas pris. Enfin, c'est mon avis .

Le scénario semble correct sur le papier, je trouve. Ah oui, les costumes... 
Oui, je suis d'accord avec toi.

Ivan Passer : Éclairage Intime       1965

+

Max Ophüls : Madame de...       1953

Saleh : Le Caire confidentiel

Un vrai bon polar, très réaliste, dépassant un peu cela sous forme d'une métonymie de la situation politique d'alors (2011).

Cololi a écrit:

Saleh : Le Caire confidentiel

Un vrai bon polar, très réaliste, dépassant un peu cela sous forme d'une métonymie de la situation politique d'alors (2011).

Ah ! J'avais aimé également !