Playlist (124)

cet après-midi :

Tichtchenko : Requiem (1966).  Vassilieva, Timchenko / Mariinsky (Gergiev)

Vue depuis la campagne, l'église de Marienmünster (Allemagne, Rhénanie-du-Nord-Westphalie)


1) Matthias Weckmann (1617-1674) :

Es ist das Heil uns kommen her, versets 1-7

= Friedhelm Flamme, orgue Möller de l'église abbatiale de Marienmünster

(CPO, juillet 2013)

Réécoute (en format SACD) d'un disque que j'avais découvert en janvier. Impression toujours aussi favorable.
Les basses de l'orgue sont très denses et fermes, et il faut un système de reproduction analytique pour décongestionner ce bas du spectre.
Voilà ce que j'en avais dit voilà six mois :
"Un des plus longs chapelets de choral du répertoire baroque, -le sixième verset dure à lui seul onze minutes.
Sur un instrument qui malgré son volume (44 jeux) et la largeur de son buffet s'épanouit avec aisance dans l'acoustique.
A noter la présence d'un Fagott 16' au clavier de Rückpositiv, à la sonorité d'anche plutôt douce.
Le double-album de Flamme fut moins favorablement accueilli que l'intégrale de Foccroulle parue concomitamment, mais même si cet organiste ne se révèle pas toujours passionnant dans le répertoire hanséatique qu'il aborde en encyclopédiste (une quinzaine de disques parus chez CPO), je le trouve ici aussi inspiré que son confrère belge."

Mario Lavista (1943–) : Canto del alba pour flute (1979)
Marielena Arizpe
Carlos da Silveira (1950–) : Piano piano pour piano (1975)
Leo Maslíah
Emilio Mendoza (1953–) : Sexteto pour flute, hautbois, clarinette, basson, trompette et cor (1979)
Düsseldorfer Bläsersextett (Alfredo Marcano Adrianza)

La Michaelerkirche de Vienne (Autriche)


2) Johann Pachelbel (1653-1706) :

Hexacordum Apollinis, VIII 6-11

= Jürgen Essl, orgue Sieber de l'église Saint-Michel de Vienne

(CPO, avril 2010)

Un instrument d'une quarantaine de jeux, riche en 8'.
Ce recueil de six Arias reste une des plus stimulantes contributions de l'Allemagne baroque sud-allemande.
Les plus connues sont la troisième et la dernière (la succulente Sebaldina, dédiée à une église de Nuremberg) dont Gustav Leonhardt laissa une resplendissante interprétation chez Sony.
Ici, les tempi que choisit Essl tendent à brusquer le lyrisme de la n°3, et les registrations sont un chouïa trop épaisses.
En tout cas, les fabuleuses couleurs de l'orgue viennois suffisent à emballer  

3) Jan Dismas Zelenka (1679-1745) :

Hipocondrie en la majeur, ZWV 187
Concerto a 8 en sol majeur, ZWV 186
Simphonie a 8 en la mineur, ZWV 189

= Gottfried Von der Goltz, Freiburger Barockorchester

(DHM, octobre 1994)

Dubravko Detoni (1937–) :
— Preobrazbe pour orchestre (1963)
Simfonijski orkestar Radio-televizije Zagreb (Pavle Dešpalj)
— Élucubrations pour piano et orchestre (1969)
Dubravko Detoni
Simfonijski orkestar Radio-televizije Zagreb (Krešimir Šipuš)
— Musica a cinque pour cordes (1962)
Magyar Virtuózok (György Győriványi Ráth)
— do mi so mi do pour quintette à vent et électronique (1980)
Zagrebački duhački kvintet
— Phonomorphia 2 pour piano et électronique (1968)
Dubrakvo Detoni
— 54 kraja pour orchestre symphonique, big band et orchestre de tamburitza (1977)
Zagrebački simfoničari, Plesni orkestar i Tamburaški orkestar Radio-televizije Zagreb (Milan Horvat, Miljenko Prohaska, Željko Brkanović)
— Koncert za glasovir i orkestar (1986–89)
Csaba Király
Simfonijski orkestar Hrvatske radiotelevizije (Nikša Bareza)
— Od do za pour ensemble de chambre et électronique (1976)
ACEZANTEZ


(cd 2/2)

4) John Bull (1562-1628) :

In Nomine (MB n°4, 5, 9, 12, 15)
Pavan in the second tone
English toy
Chromatic Pavan & Galliard
The King's Hunt

= Pierre Hantaï, clavecin italien 1677 (coll. K. Gilbert)

(Astrée, 1994)

A cheval entre la Renaissance et le premier Baroque : des pages aussi ébouriffantes et bariolées que la Chasse royale l'y rattachent immanquablement, même si la ferveur et la droiture des In Nomine résonnent d'un esprit plus ancien. Celui contenu au n°12 du recueil Musica Britannica est un miracle de grandeur et de mysticisme. Et Hantaï, dans un élan de concentration visionnaire, le fait vibrer in saecula saeculorum. Un disque culte  

5) Claudio Monteverdi (1567-1643) :

Madrigali guerrieri et amorosi, -Libro 8vo

Altri Canti d'amor - Lamento della Ninfa - Hor che'l ciel e la terra

Montserrat Figueras, Elisabetta Tiso, soprano
Gloria Banditelli, mezzo-soprano
Paolo Costa, contreténor
Lambert Climent, Francesc Garrigosa, ténor
Daniele Carnovich, basse

= Jordi Savall, Capella reial de Catalunya

(Astrée, septembre 1994)

Dutilleux :Tout un monde lointain (Tortelier)

¶ (August) Söderman – Tannhäuser – Hagegård, Radio Suédoise, Kjell Ingebretsen (Caprice)
Une vaste ballade dont les divers climats sont assez réussis. Et ça commence par des appels qui font écho aux trompes vascellaires de la fin de Tristan.

¶ (August) Söderman – Kung Heimer och Aslog – Hagegård, Radio Suédoise, Kjell Ingebretsen (Caprice)

¶ Aulin – Poèmes de Tor Hedberg – Hagegård, Radio Suédoise, Kjell Ingebretsen (Caprice)
Comme toujours dans les mélodies d'Aulin, délicatement coloré.

¶ (Ragnar) Althen – Land du välsignade – Hagegård, Radio Suédoise, Kjell Ingebretsen (Caprice)
Très beau chant patriotique, simple et élancé.

¶ (Andreas) Hallén –  Junker Nils Sjunger till Lutan (av Gustaf Wasas saga) – Hagegård, Radio Suédoise, Kjell Ingebretsen (Caprice)
Autrement dit : l'aristocrate Nils joue du luthn extrait de saga.

¶ Alfvén – Skogen sover (La forêt repose) – Hagegård, Radio Suédoise, Kjell Ingebretsen (Caprice)

¶ Stenhammar – Suède – Hagegård, Radio Suédoise, Kjell Ingebretsen (Caprice)
Ce sont là les couleurs délicates du Stenhammar de la Sérénade.

--

¶ Bach / Schoenberg – I Dreamed a Dream – Hagegård, Gunnar Idenstam (Proprius)

L'air des Miz accompagné par le Choral du Veilleur. Évidemment, ça frotte, la souplesse harmonique de Bach fait du hors piste. Et pourtant, il y a une forme d'ivresse là-dedans. Pretty messed up.

--

¶ Mendelssohn – 3 Psaumes – Chœur de la Cathédrale d'Oslo, Kvam (Nimbus)
Manque de fermeté… d'ordinaire j'aime beaucop cette grandeur douce, pas du tout opératique (amateurs de haute volée ? spécialistes du chant sacré ?), mais ici, on perd beaucoup en impact dramatique – or, Richte mich Gott… !

¶ Grieg – 4 Psaumes – Hagegård Chœur de la Cathédrale d'Oslo, Kvam (Nimbus)

Rav-phaël a écrit:

Knudåge Riisager
—
Pour Apollon. Dieu de lumière



À la fois une étude sur la lumière en musique, très proche de la Suite scythe, et hymne grandiose à la gloire de ce Dieu magnifique ; captivant !

Je viens d'écouter Riisager Pour Apollon. Dieu de lumière ,  j'aime beaucoup ( j'adore ... ) , une musique solaire ! colorée,avec des muscles.
la suite scythe c'est plus "brutal" , non ?
Par contre , je fais un rapprochement avec un autre danois , Vagn Holmboe dans ses solaires  "Preludes for Sinfonietta" (par exemple To the Unsettled weather,to a dolphin ) , un concentré de lumière , de couleurs, des rythmes variés , dans une optique plus chambriste de Riisager .
Et As tu écouté la Symphonie n°3 de Per  Norgard ? Une musique des sphères , assez solaire ...

On voit que les profs sont en vacances . Ils passent leurs journées à écouter de la musique ; après, pas sûr que ce soit de la vraie musique

greg skywalker a écrit:

Je viens d'écouter Riisager Pour Apollon. Dieu de lumière ,  j'aime beaucoup ( j'adore ... ) , une musique solaire ! colorée,avec des muscles.
la suite scythe c'est plus "brutal" , non ?

Oui, oui, c'est clair   . J'ai fait le rapprochement parce que je trouve qu'il y a une parenté esthétique entre les deux, mais certes pas avec les mêmes manières ; aussi parce que la Suite Scythe, comme Pour Apollon. Dieu de lumière, les deux sont une magnifique et impressionnante étude sur la lumière, le soleil (le feu même), notamment à travers l'orchestration.

greg skywalker a écrit:

Une musique des sphères

Je n'osais pas faire le lien, mais il me semble très clair aussi, avec l'oeuvre de Rued Langgard, tu as raison ! On y retrouve le même genre de "panorama", de "sujet" musical. La musique de Riisager m'évoque souvent la même sensation.


Merci !
Je connais à peine ces musiques (je suis presque sûr d'avoir déjà entendu cette oeuvre de Nørgard, mais je ne suis pas très amoureux de ce compositeur en général). J'écouterais   .

luisa miller a écrit:

On voit que les profs sont en vacances . Ils passent leurs journées à écouter de la musique ; après, pas sûr que ce soit de la vraie musique

prof ou étudiant ? retraité ? intermittent du spectacle ? agriculteur qui moissonne la nuit ? rentier ? taulard ? ?

En l'occurrence notre national étant prof, je donnais un petit coup de griffe au corps enseignant

Mélomaniac a écrit:

charles.ogier a écrit:

Sans date des enregistrements: vers 1960?

févier 1959.

Cette date me "dit quelque chose".
Ces enregistrements ne font pas leur âge.


Merci bien

luisa miller a écrit:

En l'occurrence notre national étant prof, je donnais un petit coup de griffe au corps enseignant

Puisqu'on en est à raconter ma vie, précisons que le séminaire d'Herblay ne prend pas de vacances en juillet. Les séminaristes ont simplement deux semaines avant le 15 août, que nous célébrons ensemble je fournis les échelles aux étudiants.

DavidLeMarrec a écrit:

luisa miller a écrit:

En l'occurrence notre national étant prof, je donnais un petit coup de griffe au corps enseignant

Puisqu'on en est à raconter ma vie, précisons que le séminaire d'Herblay ne prend pas de vacances en juillet. Les séminaristes ont simplement deux semaines avant le 15 août, que nous célébrons ensemble je fournis les échelles aux étudiants.

Tiens tiens, y aurait il de la promotion dans l'air ? Je vous croyais portier à Herblay

Ça, se sont les calomnies de Cololi qui finissent par être crues. J'enseigne aux futurs officiants l'Économie pastorale de la musique liturgique. Cette année, l'épreuve consiste dans la soutenance d'un projet d'inclusion des polyphonies franco-flamandes au temps de la messe ouverte Vatican II.

Le premier candidat, que nous avons reçu hier, est sorti en pleurant : hors sujet terrible, il avait essayé de nous convaincre des bénéfices de l'inclusion de Céline Dion dans les offices de rite tridentin. Il refera donc sa sixième année de séminaire, c'est pas un drame non plus, ce n'est pas comme pour les examens de Droit, l'Église ne va pas changer en un an.

Je dois bien le confesser. Oui, nous autres hiérarques de l'Eglise, nous avons daigné offrir (par charité chrétienne plus qu'autre chose, faut-il le préciser ?) un poste d'enseignant en musique au frère convers DavidLeMarrec.
Oui ... c'est vrai nous prenons de gros risques en la matière avec les jeunes séminaristes. Ils pourraient sortir du séminaire en pensant que la musique opératique française du premier XIX° est géniale ... sans parler de lully ...
Le vrai programme ... c'est la polyphonie franco-flamande / Tournemire / Messiaen (avec Bach, Haendel et Bruckner en option) ... mais on ne va pas demander à un convers de s'élever au-dessus de sa condition, hein

Et c'est un frère lai qui dit ça ? Y a vraiment des coups de pied aux fesses qui se perdent

W. A. Mozart
* Fugue en Do mineur K.426
Ingrid Haebler & Ludwig Hoffmann, pianos.

Ludwig van Beethoven
Quatuor à cordes N°11 en Fa mineur Op.95
Arrangement par Gustav Mahler

Orchestre d'Auvergne & Roberto Fores Veses

Label Aparte

W. A. Mozart
* 6 Préludes et Fugues K.404a pour trio à cordes d'après J. S. Bach
Trio Zebra

Les Maestros de la Nuit...





Au programme ce soir :   L. Beethoven – G. Rossini – P. Hindemith – B. Bartók

Niccolo Paganini
* Concerto no.1
Sarah Chang, violon
The Philadelphia Orchestra
Wolfgang Sawallisch (EMI, 1994)

Ewa Trębacz (1973–) : Errai pour espace immersif audiovisuel, soprano et cor (2009)
Anna Niedźwiedź, Josiah Boothby
Joshua Parmenter (1975–) : risonanza pour son réalisé sur ordinateur (2009)
Aleksander Nowak (1979–) : Ciemnowłosa dziewczyna w czarnym sportowym samochodzie pour ensemble instrumental (2009)
London Sinfonietta (David Atherton)
Gilles Gobert (1971–) : Pièce pour piano, percussions et électronique (2008)
Eduardo Moguillansky (1977–) : aide-mémoire 2 (‘B’ is for berliner rohrpost) pour voix, clarinette, violon, percussion et piano (2008)
Frank Wörner
Kwartludium

1) Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Symphonie n°3 en mi bémol majeur, Op. 55

= Herbert von Karajan, Orchestre philharmonique de Berlin

(DG, janvier 1984)

Un disque doudou : ma toute première version de l'Eroica.
Un des vinyles qui m'a le plus chamboulé dans mes jeunes années.
Avec un orchestre inféodé à ses vues, le vieil Herbert atteint à une docilité, une densité, un degré de finition hors du commun.
Presque étouffant de perfectionnisme.

W. A. Mozart
* Concerto en si bémol K.191
Dietmar Zeman, basson
Philharmonie de Vienne
Karl Böhm

2) Gioachino Rossini (1792-1868) :

Le Siège de Corinthe, -Ouverture
La Cenerentola, -Ouverture
La Pie voleuse, -Ouverture
Guillaume Tell, -Ouverture

= Neville Marriner, Academy of St Martin in the Fields

(Philips, décembre 1976)

Encore un disque doudou.
Je profite de mon nouveau lecteur CD pour réentendre des enregistrements de mon enfance.
J'ai l'impression que finesse et résolution s'améliorent encore de jours en jours (notamment sur le bas-medium, plus dense et qualifié qu'avec mon précédent Technics), même si un voile de gaze tend à nimber l'image, lui apportant un surcroît de chaleur -comme sur les meilleures électroniques à tubes. Rien qui nuise à la transparence, c'est davantage une coloration. Avec cet inconvénient que les timbres sonnent (encore, j'espère qu'ils vont mûrir) un peu verts, un chouïa artificiels. En tout cas c'est limpide et cossu, et surtout ça exfiltre un foisonnement de détails croustillants, -insoupçonnés sur ces disques que je connais pourtant depuis des lustres. J'ai l'impression de voir plus net, plus piqué, avec des verres agréablement teintés.

Sur ce vinyle (que je possédais dans cette pochette-là, allusion à l'escarpin de Cendrillon) figuraient aussi les ouvertures de Sémiramis et du Voyage à Reims.
Avec son orchestre, Marriner dirige avec un tact, une légèreté, une absence d'ostentation qui demeurent absolument grisants, en toute subtilité, en toute simplicité.
La virtuosité a rendez-vous avec la grâce. La grande classe sans se payer d'airs.

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Ouverture: "Zur Namensfeier" op. 115
Ouverture: "König Stephan" op. 117
Symphonie N°9

Riccardo Chailly / Leipzig Gewandhaus

xoph a écrit:

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Ouverture: "Zur Namensfeier" op. 115

Tiens, jamais entendu ça.

Un numéro d'opus tardif.
C'est pas un chef d'oeuvre caché de la maturité, quand même, si ?!

W. A. Mozart
* Concerto no.23 en la majeur K.488
Maria Yudina, piano
Alexander Gauk/USSR Radio Symphony Orchestra

3) Paul Hindemith (1895-1963) :

Symphonie Mathis der Maler
Métamorphoses symphoniques d'après des thèmes de C.M. von Weber

= Herbert Blomstedt, Orchestre symphonique de San Francisco

(Decca, novembre 1987)

Séquence nostalgie, toujours.
Mon premier disque Hindemith, j'étais en classe de seconde.
J'avoue que cette superbe pochette (illustration de Graham Ward évoquant les trois parties de la symphonie : concert angélique - mise au tombeau - tentation de Saint-Antoine) contribua à m'attirer vers ce compositeur réputé austère. Avec succès puisque ce programme regroupe deux de ses oeuvres les plus abordables.
L'interprétation de la symphonie manque un peu de caractérisation, mais non de sensibilité, et l'écoute s'avère une des plus confortables de la discographie, grâce à une prise de son précise et moelleuse, apte à radiographier cette musique en toute convivialité.
Dans les délicieuses Métamorphoses, Blomstedt nous sort le grand jeu, livrant une lecture impeccable et galbée, assez spectaculaire.

Ludwig van Beethoven
* 15 Variations et Fugue op.35 'Eroica'
Maria Yudina, piano

4) Béla Bartók (1881-1945) :

Le Mandarin merveilleux, ballet Op. 19

= Antal Dorati, Orchestre symphonique de Detroit

(Decca, novembre 1983)

Un de mes tout premiers CD Bartók, qui produisit immanquablement une forte impression puisqu'il me fit découvrir cette oeuvre délétère et ravageuse.
Le chef hongrois déploie toute la sournoiserie, la sauvagerie attendues, dans une interprétation cependant moins drue et cassante que son précédent enregistrement londonien chez Mercury. L'instrumentation bartokienne saillit avec une opulence dont les micros de Colin Moorfoot saisissent toute l'ampleur, la moiteur étouffante.
La prise de son concilie brio et rondeur, échafaudant une dynamique gigantesque (difficile de ne pas saturer dans l'intro quand l'orgue se superpose à l'orchestre en transe) dans une acoustique grasse et enveloppante.
Ces plaisirs phonogéniques sont avivés par la direction incendiaire et constrictive de Dorati,
qui déchaine une course-poursuite torride, d'un rebond prodigieusement souple, absolument époustouflante !  

Idem pour moi, un choc quand j'ai découvert cette oeuvre avec cette version, et en particulier l'introduction avec l'orgue! (qui d'ailleurs n'est pas présent dans toutes les versions, on se contente parfois du tuba)
Et c'était ma découverte de Bartok hormis 2-3 morceaux que j'avais joués au piano.

Mélomaniac a écrit:

xoph a écrit:

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Ouverture: "Zur Namensfeier" op. 115

Tiens, jamais entendu ça.

Un numéro d'opus tardif.
C'est pas un chef d'oeuvre caché de la maturité, quand même, si ?!

Malgré le numéro d'opus haut, ça date du milieu des années 1810, ce n'est pas non plus le dernier Beethoven.

Chef-d'œuvre, c'est beaucoup dire sans doute, mais on y retrouve beaucoup de spécificités des autres ouvertures (en particulier Egmont et Fidelio), avec les ruptures, les accents, les trépidations. Mais c'est court (un peu plus de cinq minutes) et n'a pas la même ambition de sujet, de ton, de développement que les grandes ouvertures, ni la veine mélodique (assez banale ici).

Néanmoins, c'est du vrai et du très beau Beethoven : on voit pourquoi c'est moins enreregistré que Coriolan ou les Créatures, mais c'est vraiment très bien. À essayer donc !

Stefano Scodanibbio (1956–2012) :
— Western Lands pour violoncelle et contrebasse (1992)
— Escondido pour violon et violoncelle (1991)
— Quodlibet pour alto et violoncelle (1991)
— Composte terre pour violon et alto (1992)
— Jardins d’Hamilcar pour violon et contrebasse (1990)
— Humboldt pour alto et contrebasse (1994)
Irvine Arditti, violon
Dov Scheindlin, alto
Rohan de Saram, violoncelle
Stefano Scodanibbio, contrebasse

¶ Diepenbrock – Zum großen Schweigen – Hagegård, Concertgebouworkest, Chailly (Decca)
Une ballade orchestrale réussie. Il y a Diepenbrock plus pénétrant, mais c'est déjà chouette.

¶ Mahler – Symphonie n°7 – Concertgebouworkest, Chailly (Decca)
Limpide et coloré, bie, bâti, j'aime beaucoup cette version.

¶ Rangström – 5 Poèmes de Bergman, La Fleur sombre et autres cycles – Svendén, Hagegård, Schuback (Musica Sveciæ)
De très belles atmosphères traitées (ce qui n'est finalement pas si évident chez les compositeurs nordiques) dans la langue locale.

Jean Barraqué (1928–1973) : Melos, musique de ballet pour orchestre de chambre (1951)
Luciano Berio (1925–2003) : Chemins V (su Sequenza XI) pour guitare et orchestre de chambre (1992)
Luciano Berio : kol od (Chemins VI) pour trompette et orchestre de chambre (1996)
Johannes Schöllhorn (1962–) : éste, que ves pour orchestre de chambre (2016)
Martin Griebl, trompette
Pablo Márquez, guitare
WDR Sinfonieorchester Köln (Jean-Michaël Lavoie)

Jörg Widmann : Versuch über die Fuge pour quatuor à cordes avec soprano        2005 / Minguet Quartett, McFadden
 +
Jörg Widmann : 180 Beats Per Minute pour sextuor à cordes        1993 / Minguet Quartett, Hülshoff, Simion
 +
Jörg Widmann : Streichquartett aus der Oper "Absences"        1990-93 / Minguet Quartett
 +

Giselher Klebe (1925–2009) :
— Warum hat die Sonne einen Aschenrand op.104 pour deux pianos, percussion et chœur (1991)
Silke-Thora Matthies, Christian Köhn
Martin Christoph Redel, Waldemar Döling
Kölner Kantorei (Volker Hempfling)
— Der Schrei op.109 pour accordéon et percussion (1992)
Helmut C. Jacobs, Hermann-Josef Tillmann
— Glockentürme op.103 pour piano à quatre mains (1990)
Silke-Thora Matthies, Christian Köhn

Luciano Berio (1925–2003) : Chemins IIc (su Sequenza VI) pour clarinette basse et orchestre (1972)
Morton Feldman (1926–1987) : The Viola in My Life III pour alto et 6 instruments (1970)
Luciano Berio : Chemins III (su Chemins II) pour alto et orchestre (1968/73)
Johannes Boris Borowski (1979–) : Klavierkonzert (2010/16)
Andreas Langebruch, clarinette basse
Christophe Desjardins, alto
Florent Boffard, piano
WDR Sinfonieorchester Köln (Manuel Nawri)

Les Ballets Soviétiques de l'après-midi...

Au programme cet après midi :  Rodion Konstantinovitch Chtchédrine

Spoiler:

Sofia Gubaidulina (1931–) :
— Jetzt immer Schnee pour récitant, ensemble de chambre et chœur de chambre (1993)
— Perception pour soprano, baryton et cordes (1981–83)
Leonid Stasov, Stella Kleindienst, Siegfried Lorenz
Nederlands Kamerkoor
Schönberg Ensemble
Reinbert de Leeuw

Luciano Berio (1925–2003) :
— Chemins I (su Sequenza II) pour harpe et orchestre (1965)
— Chemins IIb pour orchestre (1970)
— Concerto pour deux pianos et orchestre (1972/73)
— Formazioni pour orchestre (1986)
Anna Verkholantseva, harpe
GrauSchumacher Piano Duo
ORF Radio-Symphonieorchester Wien
Martyn Brabbins, Bertrand de Billy, Stefan Asbury