Autour de la musique classique

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 Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17

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Patzak
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MessageSujet: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyDim 05 Fév 2017, 11:05

Cosi fan Tutte au Palais Garnier

Direction musicale Philippe Jordan
Mise en scène et Chorégraphie Anne Teresa De Keersmaeker
Fiordiligi Jacquelyn Wagner/Ida Falk-Winland
Dorabella Michèle Losier/Stephanie Lauricella
Ferrando  Frédéric Antoun/Cyrille Dubois
Guglielmo Philippe Sly/Edwin Crossley-Mercer
Don Alfonso Paulo Szot/Simone Del Savio
Despina Ginger Costa-Jackson/Maria Celeng

Tres beau Cosi hier soir à Garnier, et quel plaisir d'entendre ce chef d'oeuvre dans une salle dimensionnée pour...!. Beau plateau, avec soprano/ténor excellents et des ensembles superbes, comme le quatuor final. Une direction vive et précise de Jordan que j'ai bien aimé (meme si je préfère un peu plus de rondeur), et un orchestre qui s'entendait mieux que l'année derniere (car j'étais placé plus près). Quelques décalages dans cette oeuvre d'une difficulté diabolique, la seule genante étant le 2e air du bariton qui est constamment décalé (ce qui gache un air magnifique). Jordan n'arrete pas de faire des signes à tout le monde: "regardez-moi"! Il assure aussi le clavecin.

L'idée de la "mise en scene"/doublure par des danseurs est intéressante et ca marche plutot bien: le danseur démultiplie évidemment et enrichit l'expression du personnage, concept à manier avec beaucoup de précaution quand-meme.... Un peu trop d'agitation pour moi et j'avoue que je n'ai pas regardé de près tous ces mouvements.

Beaucoup de succès, bien mérité, au final, longs saluts. Maintenant, place à la distribution B (et un excellent bariton je crois).


Dernière édition par Patzak le Dim 05 Fév 2017, 14:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyDim 05 Fév 2017, 12:23

Non, non, les barytons de la distribution A sont vraiment meilleurs que les B, en principe. Difficile de souhaiter mieux que Sly et Szot. Del Savio est très bien aussi, mais Crossley-Mercer, dans l'état actuel de son engorgement, ne doit plus être tellement calibré pour Mozart.
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyDim 05 Fév 2017, 15:02

Entendu seulement Crossley-Mercer il y a deux ans dans Ariadne à Bastille, où il était tres bon (carrément bluffant). J'ai beaucoup aimé le Don Alfonso de Szot, vivant et bien chantant sans etre cabotin, le piege du role. Sly a une belle voix (moins que Crossley-Mercer il me semble, mais tu dis que sa voix a évolué), je lui reproche juste d'etre un soupcon trop cabot et surtout ses décalages dans "Donne mie..." Sad ; il faut dire que la mise en scene le mettait loin au fond de la scene à ce moment-la, mais meme s'il ne voit pas trop Jordan il doit tout de meme entendre l'orchestre je pense! Quand-meme une superbe exécution dans l'ensemble.
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyDim 05 Fév 2017, 19:18

Vu la pré-générale le 21-01 dernier.
La "Mise en Scène" est quand même très spéciale si ce n'est qu'à la fin je l'ai même trouvée intéressante !
Pour ce qui est des voix, j'ai beaucoup aimé P. Sly en Gugielmo, les deux sœurs bien différenciées Ida Falk-Winland et Stéphanie Lauricella. Pour moi la palme revient à Maria Celeng, Despina de compétition !!
Orchestre très bon et souple, quoi qu'un peu sec ; direction vivante mais sans brutalité de P. Jordan (Mention spéciale au bassoniste qui a été excellent ce soir là.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyDim 05 Fév 2017, 22:11

Oh, bonne nouvelle si Jordan est sec, je redoutais au contraire un peu trop de mélasse ; ses Noces sont bien, mais quand même assez lisses.


Patzak a écrit:
Entendu seulement Crossley-Mercer il y a deux ans dans Ariadne à Bastille, où il était tres bon (carrément bluffant).

Oui, c'était vraiment pas mal. Avant, c'était une voix très précise, il excellait dans le baroque français et le lied. Maintenant, le français, qui était superbe, est devenu médiocre (Antinoüs dans Pénélope), et la voix est tout en gorge, donc les aigus sont forcés dès que ça monte. Je ne le vois vraiment plus dans Mozart. Dans Harlekin, il était très bien en effet, mais les enjeux de précision ne sont pas les mêmes.


Citation :
Sly a une belle voix (moins que Crossley-Mercer il me semble, mais tu dis que sa voix a évolué), je lui reproche juste d'etre un soupcon trop cabot et surtout ses décalages dans "Donne mie..." Sad ; il faut dire que la mise en scene le mettait loin au fond de la scene à ce moment-la, mais meme s'il ne voit pas trop Jordan il doit tout de meme entendre l'orchestre je pense! Quand-meme une superbe exécution dans l'ensemble.

Le fond de la scène, ce peut être terrible : le son lui arrive plus tardivement, alors qu'il devrait chanter en avance pour que le son arrive simultanément auprès du public. Un véritable exercice, auquel sont rompus les chanteurs lyriques, mais qui n'a rien d'évident – il chantait un rôle essentiel dans Boesmans sans paraître très en difficulté sur le solfège.

Moi je trouve au contraire que Sly est l'une des voix les plus impressionnantes que j'aie entendues : à la fois la beauté du grain mais aussi (ce qui est rare simultanément) un impact immédiat très fort, frontal. Mais peut-être que la tessiture assez basse de Guglielmo l'inhibe, ou que l'italien (où je ne l'ai jamais entendu) lui convient moins.
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyMar 14 Fév 2017, 11:37

Bien, bien, j'en reviens (hier).
Distribution A : (Jacquelyn) Wagner, Losier, Costa-Jackson, Antoun, Sly, Szot.

Je suis totalement passé à côté.


D'abord, public de concours. Les places peu chères sont souvent achetées par des touristes pas toujours intéressés ni même respectueux, mais là, c'était un vrai catalogue :
♠ une enfant qui ne veut pas être là et se tourne et se retourne en me donnant des coups de tête et de coude dans des bruits de froissement de doudoune constants (de 0h15 à 1h30) ;
♠ un voisin qui chantonne ;
♠ des sièges qui claquent tout le temps selon la façon dont les gens s'accoudent, se lèvent, se déplacent, entrent en retard – félicitations à celui qui, sorti au début du final du I, revient s'asseoir pendant la strette ;
♠ un voisin qui mime les paroles dans un grand fracas de mandibules ;
♠ bien sûr les voisines qui jouent avec leur portable (de 1h30 à 2h40, en fait jusqu'à ce que je leur dise), dans un très joli son de de faux ongles sur plastique ;
♠ les conversations des dames pendant les récitatifs ;
♠ les gens du premier rang qui sont courbés sur la balustrade à moitié dans le vide, de façon à ce que tous ceux derrière eux ne puissent rien voir (ils ont le droit de se pencher, évidemment, mais la politesse tacite et de ne pas en abuser en angle ou en durée) ;
♠ une petite qui se promène entre les rangs pendant la musique ;
♠ la voisine qui fouille dans son sac pendant la strette de Come scoglio, le voisin qui déplace ses poches plastiques pendant « ripetete con me : così fan tutte » ;
♠ pour finir en apothéose, le voisin qui renifle très audiblement (par salves de trois ou quatre, toutes les minutes environ). Il avait deux fois mon âge, j'étais embarrassé de lui signifier que, non, ça ne se fait pas… mais au bout d'une heure sans sortir un mouchoir (2h à 2h50…) il a bien fallu me résoudre à lui faire signe.
♠ Ah, si, les voisines aux portables ont bien sûr rangé et enfilé leurs manteaux pendant le chœur final, sinon ce ne serait pas drôle.

De sorte que, si vous mettez tout ça bout à bout, je n'ai été tranquille à peu près le temps du second air de Fiordiligi (très beau cet air d'ailleurs, il faudra que je suive ce compositeur).


Ensuite, je crois n'avoir jamais rien vu d'aussi vain, pour ne pas dire nul – pas dans le sens péjoratif, sauf si on considère qu'Anna Teresa de Keermaeker a été payée pour organiser des cercles immobiles qui penchent d'un côté.
Là aussi, difficile de suivre : elle a retiré toute l'intrigue. Tout le monde est là en rang d'oignon, même pendant les trios et duos secrets, les accessoires, plus rien n'a de sens, ils chantent une histoire qu'on ne voit jamais, sauf qu'ils sont plus ou moins à côté pendant les duos d'amour. Mais elle ne raconte pas autre chose non plus : les doubles danseurs des chanteurs restent immobiles à regarder des chanteurs, eux-mêmes immobiles, qui ne sont déjà plus les personnages puisque l'action ne correspond plus à rien.
On a donc un décor tout vide et tout blanc, avec douze personnes qui sont debout en front de scène, l'un qui chante, l'autre qui le regarde chanter. Et il ne se passe rien d'autre, je n'exagère pas. De temps à autre, les danseurs dansent un peu, mais c'est rare. J'ai l'impression d'être revenu dans cet aquarium où, quand j'avais cinq ans, on nous avait promis des requins de cinq mètres (image de requin blanc à l'appui), et où on ne pouvait voir qu'un minuscule requin blanc de vingt centimètres (et de grands requins planctivores qui ne ressemblaient en rien à l'affiche). Hé bien là, c'est pareil, sauf qu'il n'y a pas de requin blanc et que les requins planctivores font cinq centimètres.

En plus, avec Così, ce ne peut pas fonctionner : il y a une intrigue, elle dialogue avec la musique… Quand c'est une œuvre aussi familière, en plus, on laisse vite ronronner et ne suit plus vraiment.


Pourtant, du côté du chant, c'était parfait et même calibré pour mes goûts (petites voix bien focalisées, à l'exception du fondu opaque de Losier, et vrai grain pour les voix graves). Mais faute d'intéraction scénique, les chanteurs ne s'abandonnaient vraiment que dans les airs…
À cela s'ajoute que, si Jordan dirigeait de façon assez légère, pas du tout à l'ancienne mode épaisse, j'ai une fois de plus l'impression que les musiciens de l'ONP joue distraitement. Patent dans les récitatifs, qui ne répondaient jamais à la situation, sortes de grosses ponctuations belcantistes. Et ça se voyait : ça n'entrait pas beaucoup dans la corde. Triste.
Et le son ouaté de Garnier n'arrange rien.


Tout ça combiné, malgré une distribution assez parfaite, je suis tout à fait passé à côté. Je ne me suis pas ennuyé une seconde (c'est Così I love you ), mais pour laisser défiler ces pages familières sans trop m'impliquer, j'aurais aussi bien pu passer un CD. Je réessaierai avec la vidéodiffusion, il y avait des caméras et c'est promis sur CultureBox.


Quatre fois de suite que j'achète des places peu chères à Garnier, quatre fois de suite que le public est pénible et que le spectacle n'est pas enthousiasmant (Lear, Eliogabalo, Iphigénie). Je m'interroge sur la pertinence d'aller encore à l'Opéra de Paris quand je suis aussi peu touché par ce que j'y vois, alors que tout de suite, dans une petite salle où on est proche des chanteurs, c'est extraordinaire. Je dirais bien que je suis blasé, mais en fait je n'ai jamais été très touché par aucun spectacle à Garnier, et uniquement les œuvres où l'orchestre est premier à Bastille. Surprised
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyMar 14 Fév 2017, 13:50

Pour ce qui est du public, je dois dire que je n'ai jamais eu une telle brochette!
Là tu as eu la totale, c'est incroyable... je ne sais pas si c'est inhérent à Garnier, mais c'est vrai que j'y vais très rarement. (une fois par an en moyenne)
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyMar 14 Fév 2017, 14:07

Xavier a écrit:
Pour ce qui est du public, je dois dire que je n'ai jamais eu une telle brochette!
Là tu as eu la totale, c'est incroyable... je ne sais pas si c'est inhérent à Garnier, mais c'est vrai que j'y vais très rarement. (une fois par an en moyenne)

Oui, c'est propre à Garnier : les touristes achètent les places à visibilité réduite pour visiter le bâtiment, et d'ordinaire s'enfuient au premier entracte. Mais là, c'était 1h30 avant le premier entracte, et les vacances scolaires, et plus plein que d'ordinaire, alors le confinement a été long, et même ceux qui sont restés en seconde partie n'étaient pas très sages.

D'ordinaire, il faut intervenir une fois ou deux, là c'était partout tout le temps, compliqué. Je crois que ça bat mon record aussi.
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyMar 14 Fév 2017, 14:20

J'avoue que c'est proprement hallucinant ce que tu racontes Shocked . Les parisiens seraient ils vraiment le pire public d'opéra tant en France qu'en Europe?
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyMar 14 Fév 2017, 14:31

luisa miller a écrit:
J'avoue que c'est proprement hallucinant ce que tu racontes  Shocked . Les parisiens seraient ils vraiment le pire public d'opéra tant en France qu'en Europe?

Non (de toute façon, il y avait peu de parisiens, et même de français…), je décris simplement un phénomène à un endroit précis d'une salle précise. Ailleurs dans Garnier ou dans n'importe quelle autre salle, ça ne se passe pas comme ça.

En revanche, l'annonce sur l'usage des portables, ça devient nécessaire : un concert sur trois, je dois demander à un voisin d'arrêter de jouer avec l'écran contraste à fond pendant la représentation…
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyMar 14 Fév 2017, 14:46

DavidLeMarrec a écrit:
En revanche, l'annonce sur l'usage des portables, ça devient nécessaire : un concert sur trois, je dois demander à un voisin d'arrêter de jouer avec l'écran contraste à fond pendant la représentation…

A Poitiers c'est systématique (l'annonce sur les portables). Malheureusement, cela n'empêche pas quelques maîtres-sots de regarder leurs mobiles; la seule fois ou cela m'est arrivé c'est lors d'un mauvais spectacle de danse. C'est d'ailleurs la seule fois ou j'ai vu les gens partir en grappes de 10 à 15 personnes après seulement 20 mn de spectacle. Si, si c'est authentique; je suis restée jusqu'au bout mais j'ai eu beaucoup de mal et comme ça tombait le jour de mon anniversaire, j'ai répondu aux messages qui arrivaient ou qui étaient arrivés en cours de soirée.

Citation :
je décris simplement un phénomène à un endroit précis d'une salle précise. Ailleurs dans Garnier ou dans n'importe quelle autre salle, ça ne se passe pas comme ça.

La seule fois ou je me suis retrouvée la haut, les gens étaient assez sages. Par contre j'ai dû changer de place parce qu'un pervers essayait de me tripoter.
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyMar 14 Fév 2017, 14:48

DavidLeMarrec a écrit:
et les vacances scolaires,
Probablement aggravé d'un effet-Mozart. Je pense que Mozart doit être perçu par un certain public comme un bon moyen de faire écouter un peu de classique aux enfants - alors que Wagner doit avoir à l'inverse un effet répulsif (on ne va quand même pas emmener Agathe et Léo écouter de la musique nazie).
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyMar 14 Fév 2017, 18:29

DavidLeMarrec a écrit:
Bien, bien, j'en reviens (hier).
Distribution A : (Jacquelyn) Wagner, Losier, Costa-Jackson, Antoun, Sly, Szo

je crois n'avoir jamais rien vu d'aussi vain, pour ne pas dire nul – pas dans le sens péjoratif, sauf si on considère qu'Anna Teresa de Keermaeker a été payée pour organiser des cercles immobiles qui penchent d'un côté.
Là aussi, difficile de suivre : elle a retiré toute l'intrigue. Tout le monde est là en rang d'oignon, même pendant les trios et duos secrets, les accessoires, plus rien n'a de sens, ils chantent une histoire qu'on ne voit jamais, sauf qu'ils sont plus ou moins à côté pendant les duos d'amour. Mais elle ne raconte pas autre chose non plus : les doubles danseurs des chanteurs restent immobiles à regarder des chanteurs, eux-mêmes immobiles, qui ne sont déjà plus les personnages puisque l'action ne correspond plus à rien.
On a donc un décor tout vide et tout blanc, avec douze personnes qui sont debout en front de scène, l'un qui chante, l'autre qui le regarde chanter. Et il ne se passe rien d'autre, je n'exagère pas. De temps à autre, les danseurs dansent un peu, mais c'est rare.  

En plus, avec Così, ce ne peut pas fonctionner : il y a une intrigue, elle dialogue avec la musique… Quand c'est une œuvre aussi familière, en plus, on laisse vite ronronner et ne suit plus vraiment.

Pourtant, du côté du chant, c'était parfait et même calibré pour mes goûts (petites voix bien focalisées, à l'exception du fondu opaque de Losier, et vrai grain pour les voix graves). Mais faute d'intéraction scénique, les chanteurs ne s'abandonnaient vraiment que dans les airs…
À cela s'ajoute que, si Jordan dirigeait de façon assez légère, pas du tout à l'ancienne mode épaisse, j'ai une fois de plus l'impression que les musiciens de l'ONP joue distraitement. Patent dans les récitatifs, qui ne répondaient jamais à la situation, sortes de grosses ponctuations belcantistes. Et ça se voyait : ça n'entrait pas beaucoup dans la corde. Triste.
Et le son ouaté de Garnier n'arrange rien.

J'y était aussi hier soir, un peu mieux placé en 3e loge de côté, et n'ai pas non plus été bien emballé par la mise en scène d' Anna Teresa de Keersmaeker.

Dans "Les Paladins" de Rameau (dirigés par William Christie) mis en scène par Montalvo, l'idée de doubler les chanteurs par des danseurs fonctionnait très bien, mais le lien de Rameau avec la danse est nettement plus évident, et puis cela dansait vraiment.

Là,  Keersmeaker tire vraiment la couverture à elle.
J'ai assisté l'année dernière à une de ses chorégraphies à Beaubourg autour de "Vortex temporum" de Gérard Grisey; c'étaient les même danseurs, avec les même signes au sol (probablement des repères), et la même danse minimaliste que je trouve personnellement un peu ennuyeuse.
(Je n'ai par ailleurs pas détesté sa chorégraphie sur "Music for 18 musicians" de Steve Reich.)

Le problème, c'est que l'aspect théâtral ne fonctionne pas trop, notamment l'aspect comédie (la dame n'est pas une rigolote), et qu'un tel procédé mené de façon systématique sur trois heures, c'est bien long.

J'ai aimé aussi l'équipe de jeunes chanteurs (surtout le Guglielmo de Philippe Sly) et il y a eu de très beaux moments, notamment les duos amoureux ou le duo final de Fiordiligi et Dorabella.
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyMar 14 Fév 2017, 22:05

Y a une vingtaine d'années, les Snuls parodiaient Anne Teresa de Keersmaeker (qu'ils appelaient Anne Teresa de Meersmaeker) comme ça:

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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyMer 15 Fév 2017, 12:23

Honnêtement, j'aurais aimé voir un truc comme ça – de la danse, quoi. Ça j'y étais préparé (rapport plus ou moins lâche avec l'intrigue, mais au moins il se passe quelque chose).

J'attendais plus de celle qui avait créé Hanjo de Hosokawa, fait des partenariats avec De Mey me semble-t-il… je me disais qu'elle avait conscience de ces enjeux, et je partais avec un a priori confiant.

Les doubles (acteurs ou danseurs) restent toujours un pis-aller (on ne peut plus guère compter sur une quelconque illusion théâtrale), mais la danse peut fonctionner à l'Opéra… il y a le cas remarquable de Trisha Brown dans Rameau (Pygmalion), qui avait préparé les chanteurs pour des gestes qui étaient surtout de bras (difficile de danser athlétiquement tout en chantant, à supposer que les interprètes en aient le niveau), mais très expressifs, ça fonctionnait vraiment très bien. Et ça avait un rapport avec le sujet, nourrissait un livret assez sommaire, pauvre en action.
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyDim 19 Fév 2017, 20:19

Représentation du dimanche 19 février 2017

Direction musicale Philippe Jordan
Mise en scène et Chorégraphie Anne Teresa De Keersmaeker
Fiordiligi Jacquelyn Wagner/Cynthia Loemij
Dorabella Michèle Losier/Samantha van Wissen
Ferrando  Frédéric Antoun/Juilen Monty
Guglielmo Philippe Sly/Michael Pomero
Don Alfonso Paulo Szot/Bostjan Antoncic
Despina Ginger Costa-Jackson/Marie Goudot

Surpris par
* le "décor": une grande porte métallique de hangar, qui ne s'ouvre jamais: Que signifie-t-elle? et sur le côté, une étroite porte métallique de service, utilisée quelquefois.
Une uniforme couleur blanche.
* la mise en scène: en fait, il n'y a pas mise en scène.
Les chanteurs sont en permanence accompagnés par leur double, censé danser en caractérisant physiquement ( parfois ) les états d'âme des interprètes, mais qui ne fait que bouger/se contorsionner en se mêlant aux chanteurs, ce qui crée une confusion vraiment gênante.
Les chanteurs sont par opposition très peu mobiles, voire immobiles...
Bref, quelle est la logique intellectuelle et artistique de A.T.De Keersmaeker? Mystère... .

Et ceci est bien dommage, car musique&orchestre&choeurs&chanteurs sont idéaux ( enfin quasiment ).
Mozart a transformé une intrigue assez mince en un véritable opéra, et ce par son orchestre et son chant.

Qui ai-je retenu?
* G.Costa-Jackson/Despina: découverte de ce dimanche; un vrai côté joueuse avec la voix qu'il faut
* P.Sly/Guglielmo: aussi la découverte de ce dimanche

L'orchestre est resté dans la fosse lorsque P.Jordan est monté sur scène. Applaudissements sans retenue du public, mais aussi de l'orchestre envers la scène.

Tout ceci est très beau, et fait un peu rêver lorsque la lumière de la scène éclairant cette superbe salle révèle les spectateurs.
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyLun 20 Fév 2017, 10:07

charles.ogier a écrit:

* la mise en scène: en fait, il n'y a pas mise en scène.
Les chanteurs sont en permanence accompagnés par leur double, censé danser en caractérisant physiquement ( parfois ) les états d'âme des interprètes, mais qui ne fait que bouger/se contorsionner en se mêlant aux chanteurs, ce qui crée une confusion vraiment gênante.
Les chanteurs sont par opposition très peu mobiles, voire immobiles...
Bref, quelle est la logique intellectuelle et artistique de A.T.De Keersmaeker? Mystère... .

Et ceci est bien dommage, car musique&orchestre&choeurs&chanteurs sont idéaux ( enfin quasiment ).
Mozart a transformé une intrigue assez mince en un véritable opéra, et ce par son orchestre et son chant.

Je suis assez d'accord sur l'ensemble du compte rendu.

J'ai trouvé après coup ce compte rendu de Raphael de Gubernatis (surtout connu comme critique de danse):

http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20170202.OBS4724/cosi-fan-tutte-a-l-opera-de-paris-ou-l-agitation-permanente.html
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyLun 20 Fév 2017, 21:06

rubber a écrit:
charles.ogier a écrit:

* la mise en scène: en fait, il n'y a pas mise en scène.
Les chanteurs sont en permanence accompagnés par leur double, censé danser en caractérisant physiquement ( parfois ) les états d'âme des interprètes, mais qui ne fait que bouger/se contorsionner en se mêlant aux chanteurs, ce qui crée une confusion vraiment gênante.
Les chanteurs sont par opposition très peu mobiles, voire immobiles...
Bref, quelle est la logique intellectuelle et artistique de A.T.De Keersmaeker? Mystère... .

Et ceci est bien dommage, car musique&orchestre&choeurs&chanteurs sont idéaux ( enfin quasiment ).
Mozart a transformé une intrigue assez mince en un véritable opéra, et ce par son orchestre et son chant.

Je suis assez d'accord sur l'ensemble du compte rendu.

J'ai trouvé après coup ce compte rendu de Raphael de Gubernatis (surtout connu comme critique de danse):

http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20170202.OBS4724/cosi-fan-tutte-a-l-opera-de-paris-ou-l-agitation-permanente.html

La critique de l’Obs est fouillée, beaucoup plus savante que ma simple observation.

Nous avons vu une autre intervention sur le plateau d’un (e) mime.
En avril 2012, à L’OC, Elena Borgagogni a mimé Fenella –rôle muet- dans la muette de Portici. La tâche n’était pas facile... et ce n’était pas vraiment réussi, malgré l’engagement physique.

Par ailleurs, le tube propose les Boréades à Garnier en 2003
William Christie et les Arts Florissants
MeS de Robert Carsen
Avec une chorégraphie d’Edouard Lock avec sa compagnie canadienne (aujourd’hui dissoute ) La La La Humans Steps.
Un ordonnancement des mouvements de danse –les bras!- surprenant et intriguant, mais qui peut lasser.

C'est ici.
/watch?v=JlVsEnOpCao
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyLun 20 Fév 2017, 22:10

charles.ogier a écrit:
En avril 2012, à L’OC, Elena Borgagogni a mimé Fenella –rôle muet- dans la muette de Portici.  La tâche n’était pas facile... et ce n’était pas vraiment réussi, malgré l’engagement physique.

Un rôle assez bancal, il faut bien le dire, et pas sur la meilleure musique d'Auber… Dans ce type d'exercice, Dörte Lyssewski avait impressionné tout le monde dans sa muette Yvonne de Bourgogne (chez Boesmans), véritable présence physique molle, sur laquelle reposait d'ailleurs toute l'intrigue.
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MessageSujet: Re: Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17   Cosi fan tutte -- Garnier -- 2/17 EmptyMar 19 Sep 2017, 15:46

Cette mise en scène est reprise cette saison.
J'y étais hier, avec la même distribution A que l'an dernier (Wagner, Losier, Sly, Szot, Costa-Jackson) avec Cyrille Dubois en plus.

Je comprends les critiques sur Keersmaeker : la présence des danseurs n'apporte vraiment pas grand chose, sauf éventuellement pendant quelques duos. Ils ne m'ont pas agacé mais j'ai très vite renoncé à les regarder, d'autant que leurs mouvements ne sont vraiment pas spectaculaires. On n'est finalement pas loin de l'escroquerie !
Heureusement le plateau était très bon, très équilibré, tous les rôles m'ont semblé bien distribués : pas de grosses voix mais beaux timbres (un chouïa moins séduisant chez Losier), belle présence de Costa-Jackson en Despina, et excellente direction de Jordan (ce n'est pas Currentzis bien sur mais ce n'était pas mou du tout), le plus applaudi aux saluts (comme d'habitude en fait).
Le choeur a réussi à être en retard tout au long de son unique intervention au 1er acte. Certes moins en retard que les sous-titres, décalés d'une phrase du début à la fin de la représentation !

(Bon, Garnier, c'est un bel endroit, mais 3h au milieu de l'amphi quand on est grand et qu'il n'y a pas de mise en scène, c'est quand même long  Mr. Green )
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