[Jazz] Playlist

Le premier disque de "Bitches Brew" de Miles Davis est quelque chose que j'aime bien réécouter.

Quelqu'un aurait des explications sur le nom de l'album (pourquoi il a appelé ça "infusion de salopes" ? C'est bizarre).

"Witches Brew", j'imagine que c'est lié à la thématique et à l'atmosphère très "magie vaudou" du disque, non?

arnaud bellemontagne a écrit:

"Witches Brew", j'imagine que c'est lié à la thématique et à l'atmosphère très "magie vaudou" du disque, non?  

probablement, car la traduction communément acceptée est "brouet de sorcières",

Mimi Perrin, traductrice de "Round about midnight, un portrait de Miles Davis" d'Eric Nisenson le traduit par "brouet de garces" précisant que cette appelation désigne une "potion maléfique pour envoûtement"

Enfin bref, le titre est donc de Betty Davis, la Mademoiselle Mabry de l'album Filles de Kilimandjaro, seconde épouse de Miles Davis et chanteuse funk dans le registre "bitch" dans les années 70. Son influence sur Miles Davis au moment du tournant "jazz-rock" de celui-ci est notoire.

Elle était aussi très proche de Jimi Hendrix, il me semble.

Et de Sly Stone, aussi.

D'où le "infusion de salopes" ... Désolé,

Il faut entendre "bitch", il me semble, au sens de l'émancipation féminine en mouvement à l'époque, dont Betty Davis a été une des actrices dans la musique soul/funk dans les années 70. Sinon, même si c'est plus anecdotique, je viens de voir qu'une des Cosmic Ladies qui entouraient Miles avec Betty Davis (à droite sur la photo) à la fin des années 60, Devon Wilson, une des compagnes de Jimi Hendrix, a servi de modèle pour la pochette de Bitches Brew :

Corea/Burton : Duet (79)



Une Duet Suite à rebondissements, des Children's Songs charmantes, une Song for Gayle envoûtante et une Fiesta roborative au programme.
Bon, il y a toujours les compos de Steve Swallow qui font désordre (ici deux)...

Tiens, Betty Davis était la compagne de Miles ! Je n'avais pas fait le rapprochement. Ses albums valent vraiment le détour, surtout Nasty Gal ( ) et Is il Love or Desire?.

On entend Miles Davis sur un titre de Nasty Gal, beaucoup plus sage que la tonalité endiablée de l'album, You and I, une ballade composée pour elle par son ex-époux et orchestrée par son alter-ego, Gil Evans.

Arte a diffusé récemment un docu qui lui est consacré : http://tracks.arte.tv/fr/funk-you-betty-davis

à propos d'Alifie:

arnaud bellemontagne a écrit:

vu ta culture jazz proprement encyclopédique.

depuis,

Alifie a écrit:

On entend Miles Davis sur un titre de Nasty Gal, beaucoup plus sage que la tonalité endiablée de l'album, You and I, une ballade composée pour elle par son ex-époux et orchestrée par son alter-ego, Gil Evans.

Arte a diffusé récemment un docu qui lui est consacré : http://tracks.arte.tv/fr/funk-you-betty-davis

et arnaud a raison, et ça va même au-delà: Alifie EST une encyclopédie du jazz, respect !  

J'en profite pour souligner à quel point John Lindberg est un contrebassiste exceptionnel.

Encore un braxtonien !

www.deezer.com/fr/album/6519634

1969, avec James Spaulding (fl/as) Lonnie Liston Smith (p) Richard Davis & Cecil McBee (b) Roy Haynes (d) Richard Landrum (perc) Pharoah Sanders (ts)
... et, à part cette line-up prestigieuse, une belle version yodlée de Song for my father   .

Emeryck a écrit:

John Cassavetes : Shadows 1959



+

La musique extraordinaire...

http://recordcollectornews.com/2016/09/shadows-of-charles-mingus



www.discogs.com/fr/Charles-Mingus-Shadows/release/9053842                           www.deezer.com/fr/album/8888267

P.S. les versions de Nostalgia in Times Square & Alice's Wonderland sont celles de l'album live de 1959 Jazz Portraits: Mingus in Wonderland, cité dans l'article, mais pas, si on se fie à www.jazzdisco.org/charles-mingus/discography/#571000-2- celles enregistrées en 1958 par Mingus pour le film de Cassavetes, dommage

Erudit Alifie.

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Corea/Burton : Live in concert, Zurich (79)



Business as usual: la première moitié du concert (qui tourne exclusivement autour des compositions de Corea) est la plus passionnante. Passion qui tend à se refréner dès que l'on passe aux compos de Steve Swallow...

arnaud bellemontagne a écrit:

Erudit Alifie.

seulement (bis), mais je me rappelle avoir lu que les relations entre Cassavetes et Mingus, dont le caractère plus qu'ombrageux était bien connu, ont été particulièrement orageuses. Il me semble d'ailleurs qu'il ne reste pas grand-chose de ce qu'avait enregistré Mingus dans Shadows.

Alifie a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Erudit Alifie.

seulement (bis), mais je me rappelle avoir lu que les relations entre Cassavetes et Mingus, dont le caractère plus qu'ombrageux était bien connu, ont été particulièrement orageuses. Il me semble d'ailleurs qu'il ne reste pas grand-chose de ce qu'avait enregistré Mingus dans Shadows.

L'érudition n'étant pas innée...Tes connaissances issues de tes lectures font bien de toi un érudit .

Thelonious a écrit:

L'érudition n'étant pas innée...Tes connaissances issues de tes lectures font bien de toi un érudit .

CQFD

(mais c'est gentil, bien sûr)



www.deezer.com/fr/album/12323270 ou /watch?v=sjxFQE6Nuag

Un des tout derniers enregistrements du , avec Leon Thomas en blues shouter et de parfaits arrangements d'Oliver Nelson.

https://en.wikipedia.org/wiki/Shukuru

"The gentle side of Pharoah", comme je l'ai lu dans un commentaire d'un concert de la même époque sur yt. Pas trouvé de lien d'écoute en ligne de l'album, mais le titre le plus (avec synthé kitsch à la Pharoah en arrière-plan) est Sun Song de et avec Leon Thomas * : /watch?v=PZ07KWhbIj8
* qui le reprendra quelques années plus tard sur un album live enregistré avec Gary Bartz (ceci pour Thelonious... je lis aussi les autres fils, bandit !)

https://open.spotify.com/album/5dObyVYq98JBuBbOoU04Kl   ou /video/x6ch6lk (DM)

Un bel album en duo, de la même époque que Mannenberg (1973), mais enregistré en Allemagne celui-ci.

Andrew Hill : Point of Departure (64)



Point of Departure et sa poésie à la fois sombre et sophistiquée.

Une pépite du catalogue Blue Note.

J'ai regardé un peu par curiosité pour le batteur (bien que j'adore Horace Silver).
Cobham est déjà très a son avantage dans le style explosif et technique qui le caractérisera pour les décennies suivantes...

Pour le coup je vais tout regarder.

A peu près les mêmes, sauf Randy Brecker à la place de Bill Hardman :

Horace Silver 5tet
Konzerthaus, Vienna
March 11, 1968
ORF Radio

Randy Brecker (tp) Bennie Maupin (ts) Horace Silver (p) Johnny Williams (b) Billy Cobham (d)

. Nutville - Song For My Father - Psychedelic Sally

/watch?v=YS1V2U1Lerg

Citation :

Cobham est déjà très a son avantage dans le style explosif et technique

Thelonious a écrit:

Citation :

Cobham est déjà très a son avantage dans le style explosif et technique

Surtout que cette tournée européenne de Silver est visiblement un de ses tout premiers engagements professionnels. A part Cobham, un beau solo de Bennie Maupin dans ce concert danois, sur Song for my father, toujours aussi hypnotique, surtout sous les longs doigts d'Horace.

C'est drôle de trouver 3 futures figures de la fusion (Brecker,Cobham et Maupin) aux côtés de Silver.

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Andrew Hill : Andrew!!! (68..mais enregistré en 64)



Rarement contenu (la musique) n'aura autant juré avec son contenant (la pochette).

Andrew Hill est ici fidèle à lui même : sophistiqué, retors, insinuant, subtil...

J'adore son approche du jazz qui évite à la fois les facilités d'un certain hard-bop et le nihilisme du free, démarche que partage quelques uns de ses plus passionnants collègues (Dolphy, Moncur III, Rivers, Shorter, Hutcherson...)

arnaud bellemontagne a écrit:

Andrew Hill : Andrew!!! (68..mais enregistré en 64)

Tiens... Je ne connais pas celui-là; pourtant je pensais avoir tous ses albums de Black Fire (63) à Passing Ships (69.)

Benedictus a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Andrew Hill : Andrew!!! (68..mais enregistré en 64)

Tiens... Je ne connais pas celui-là; pourtant je pensais avoir tous ses albums de Black Fire (63) à Passing Ships (69.)

Fonce, c'est un de ses tous meilleurs albums!

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https://classik.forumactif.com/viewtopic.forum?t=8820