Votre dernier film visionné

Bien, il est temps de mettre un peu de bon goût dans cet océan de productions de second ordre.

Pour moi, dernier film visionné :

Une merveille !  La screenplay de Burr Steers lui-même reprend littéralement les dialogues du roman, mais dans un environnement totalement décalé, au milieu d'entraînements à l'arme blanche et de hordes de zombies.

L'univers en lui-même est assez cohérent pour un film aussi fantaisiste (Londres protégé par une double ceinture, elle-même protection à l'envers une fois Londres tombé), le period drama s'articule assez bien dans cet univers alternatif (où les dangers ne sont plus les suborneurs mais les body snatchers), même si le sens métaphorique des zombies n'y est pas systématiquement clair…

Pour le reste, c'est un régal absolu d'incongruité, entre les portions du roman, les références aux adaptations  précédentes (la baignade de Darcy, comme chez Langton en 95), les duels au sabre avec des vivants et des pas si vivants, les scènes de guerre apocalyptiques… et en toutes circonstance cet accent English upper class. Sans être cohérent de bout en bout (difficile, en moins de 2h, de couvrir à la fois le roman et ses nouvelles attributions), c'est assez irrésistible.

On y retrouve les habitués des productions de la BBC : Lily James (Rose dans Downton Abbey, Natacha dans le dernier War and Peace), Sam Riley (le commissaire de SS-GB), Matt Smith (le Duc d'Édimbourg dans The Crown, pas la BBC, soit, mais accent à l'avenant), et il m'a semblé apercevoir Mathew Baynton (un des Anciens dans Yonderland, Jamie dans You, Me and the Apocalypse, le personnage principal de The Wong Ones)…

Non, la seule frustration, c'est la fin : les deux excès (mariage insouciant alors que c'est la fin du monde / justement la fin du monde) sont assemblés sans humour, il manque un peu la pirouette qui donne du sens à l'ensemble, qui puisse clore la métaphore. Même juste un misérable gag, un zombie qui jette son chapeau ou qui félicite la mariée.

Mais globalement, toute cette virtuosité de parole (un des P&P les mieux dits qu'on puisse trouver…) au service de ce nonsense, c'est délicieux.

Je vois que les critiques ont été dures, je suppose que c'est très décevant si on veut voir un period drama sérieux, ou un film d'horreur (de fait, on ne voit pas beaucoup de sang). Mais enfin, qui peut prendre ce titre, cette affiche et cette promesse au sérieux ? Ça offre plus qu'on ne pouvait soupçonner, vraiment.

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Je regarde très peu de films, mais je dois dire que j'ai été très clairvoyant dans la poignée testée ces dernières années.

Ca, ce n'est  pas du bon goût David. C'est du TRES mauvais goût

Assurément, mais je ne te donnerai le droit de le dire qu'une fois que tu l'auras regardé avec la nouvelle BO tirée des chefs-d'œuvre de Richard WAGNER.

Je n'ai besoin d'aucune permission pour dire que tu as mauvais goût . Et le jour ou j'écouterai d'autres Wagner les poules auront des dents . En plus je déteste les films d'horreur, donc je ne suis pas prête de le regarder quelle que soit la BO

Je crois qu'une des raisons pour lesquelles le film a été mal reçu est qu'il ne ressemblait pas vraiment à un film d'horreur, justement. C'est du period drama second degré avec quelques moments d'action dans une atmosphère apocalyptique. Ça ne fait pas peur du tout.

J'avais lu ton article ce matin et tout au long du jour je m'étais émerveillé de ta verve loufoque (bien dans la veine de ton projet d'opéra de zombies.)
Et puis ce soir, je découvre que ce film existe en vrai.
(Et, je te l'accorde, ça a l'air bien moins ennuyeux que celui que j'ai vu, avec Colin Frith mais sans les zombies.)

DavidLeMarrec a écrit:

On y retrouve les habitués des productions de la BBC : Lily James (Rose dans Downton Abbey, Natacha dans le dernier War and Peace), Sam Riley (le commissaire de SS-GB), Matt Smith (le Duc d'Édimbourg dans The Crown, pas la BBC, soit, mais accent à l'avenant)

Matt Smith fut bien une des stars de la BBC galloise, puisqu'il a été l'avant-dernier Docteur Who, virevoltant et un peu puéril. Et il y a aussi Charles Dance.

C'est vrai que c'est amusant comme film, et en plus c'est assez beau, cette évolution apocalyptique des paysages arcadiano-austiniens.

Benedictus a écrit:

J'avais lu ton article ce matin et tout au long du jour je m'étais émerveillé de ta verve loufoque (bien dans la veine de ton projet d'opéra de zombies.)

Tu te moques, mais je vois très bien à quoi ça ressemblerait, et ça révolutionnerait le genre, aussi bien la notion de personnage que la temporalité théâtrale lyrique.

Théâtres, je suis ouvert à toute collaboration (je suis cher, certes).

Citation :

Et puis ce soir, je découvre que ce film existe en vrai.
(Et, je te l'accorde, ça a l'air bien moins ennuyeux que celui que j'ai vu, avec Colin Frith mais sans les zombies.)

C'est déjà beaucoup plus court que la miniserie de Langton 95 (avec Firth en Darcy, qui est ensuite resté l'emblème de ce type de rôle, et même du personnage – il réapparaît dans les pastiches de Bridget Jones), que j'aime beaucoup, mais qui reste, malgré ses libertés avec le détail des dialogues, dans l'objectif d'une véritable adaptation fidèle à l'esprit, comme la BBC les fait admirablement.

Là, on est dans la fantaisie pure, même si les parties d'origine sont finalement réalisées de façon très soignées (la première fois que je suis convaincu par les scènes du cousin pasteur).

Bertram a écrit:

C'est vrai que c'est amusant comme film, et en plus c'est assez beau, cette évolution apocalyptique des paysages arcadiano-austiniens.

Oui, plastiquement, il y a de bien belles choses (et c'est filmé de façon très mobile).

Et puis les pastiches de films d'action poseur au milieu des bals et des émois très égotistes des héros d'Austen, c'est assez jubilatoire.

Je donne beaucoup de jalons majeurs du grand cinéma pour ce genre d'amusette roborative.

Kapo de Pontecorvo.

J'ai vu ce film récemment sur le câble et j'ai découvert ensuite la critique venimeuse de Rivette, auquel s'était joint un association se déportés...

J'avoue mon incompréhension face à cette polémique - bien entendu c'est un film, pas forcément exempt de maladresses, mais dans l'ensemble il restitue bien l'horreur du système concentrationnaire nazi.

Belcore

Matthieu Amalric : Barbara        2017

 

Je suis allé voir 3 billboards : j'ai du mal à comprendre l'enthousiasme pour ce film.

 L'action se traine, et à la fin les choses sont au même stade qu'au début.
 Le cadre n'est pas spécialement innovant : des films tournés chez les rednecks on commence à en avoir vu beaucoup : là c'est censé se dérouler dans le Missouri - que je ne situais pas comme un état sudiste - et ça a été tourné en Caroline du Nord.
Et le scénario est d'une roublardise écœurante : l’héroïne est franchement antipathique, limite c...e, et quant aux flics, plutot beauf racistes, on découvre assez vite qu'ils n'ont - sur l'affaire objet du film - rien à se reprocher, puis ensuite on dérive sur des rebondissements consternants de niaiserie.

A fuir !!

Belcore

Douglas Sirk : Magnificient Obsession        1954

 +

Eh bien, ce n'est pourtant pas son film le plus évident a aimé (et moi qui suis un grand amateur de mélo j'avoue que même si je l'aime bien au final, celui-ci est parfois un peu limite)

Ingmar Bergman : Au Seuil de la Vie        1958

Hazanavicius : Le Redoutable



Zhangke : A Touch of Sin

Qu'est-ce que vaut Le Redoutable ?

Emeryck a écrit:

Qu'est-ce que vaut Le Redoutable ?

C'est bien foutu. Hazanavicius fait un peu de Godard pour raconter en réalité une très courte période de sa vie : 1968. Celle où tout bascula pour lui.

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Qu'est-ce que vaut Le Redoutable ?

C'est bien foutu. Hazanavicius fait un peu de Godard pour raconter en réalité une très courte période de sa vie : 1968. Celle où tout bascula pour lui.

Ah cool ! J'essayerai de le trouver, alors ! 

Chantal Akerman : La Chambre        1972
 +
Chantal Akerman : Le Déménagement        1992
 +
Chantal Akerman : Saute ma ville        1968
 +

Hong Sang-soo : Seule sur la plage la nuit       2017

 +

John Cassavetes : Opening Night        1977

 +

Jean-Luc Godard : Détective        1985

Ça m'a beaucoup fait penser à Made in USA sur l'aspect déconstructeur. C'est rigolo, quoi'.

Andrzej Żuławski : Cosmos        2015

C'est quand même un cran en dessous du livre de Gombrowicz. Certaines choses sont bien retranscrites, j'ai assez apprécié le climax qui est cependant beaucoup moins prenant que le roman. La photographie est jolie. Et quant à la musique, c'est un grand non.

Miller : La Meilleure Façon de Marcher



Demme : Dangereuse sous tous rapports

Sam Peckinpah : Pat Garrett and Billy the Kid        1973


J'ai toujours du mal avec les westerns... même si j'ai plus accroché à celui-ci qu'à Distant Drums de Walsh.

Pourtant pas le meilleur western de Peckinpah, assez lent (mais Bob Dylan y est vraiment marrant.) Mais d'un autre côté, j'ai peur que tu accroches peu à Coups de feu dans la Sierra (chef-d'œuvre, mais très typiquement westernien); peut-être les excès de Major Dundee ou de La Horde sauvage (que j'aime moins) te parleront-ils davantage.

Il y en a pourtant des chefs d'œuvre dans le genre !

J'ai essayé 2 fois (ou 3 peut-être) La Horde sauvage ... pas réussi à aller au bout (pourtant ça commence fort)

Ce que je peux comprendre. Mais comme Emeryck aime Tarantino (je crois), La Horde sauvage pourrait lui plaire davantage qu'à des amateurs de western classique.

Benedictus a écrit:

Ce que je peux comprendre. Mais comme Emeryck aime Tarantino (je crois), La Horde sauvage pourrait lui plaire davantage qu'à des amateurs de western classique.

Ahh, me voilà amateur de western classique

Je parlais surtout de moi (troisième personne + pluriel de majesté: je suis resté très simple.)

Mais toi, Cololi, tu n'aimes pas Le Vent de la plaine, La Dernière Chasse ou La Prisonnière du désert?

Tiens je n'ai jamais vu la dernière chasse, c'est bien?

Benedictus a écrit:

Je parlais surtout de moi (troisième personne + pluriel de majesté: je suis resté très simple.)

Mais toi, Cololi, tu n'aimes pas Le Vent de la plaine, La Dernière Chasse ou La Prisonnière du désert?

La prisonnière du désert j'aime beaucoup (malgré tous les côtés insupportables propres au cinéma américain de cette époque). Les autres je ne les connais pas.

Morloch a écrit:

Tiens je n'ai jamais vu la dernière chasse, c'est bien?

Très beau western de Richard Brooks (donc antiraciste et écologiste) avec Stewart Granger et Robert Taylor.

Benedictus a écrit:

Ce que je peux comprendre. Mais comme Emeryck aime Tarantino (je crois), La Horde sauvage pourrait lui plaire davantage qu'à des amateurs de western classique.

Oui, j'ai beaucoup aimé Reservoir Dogs et Pulp Fiction.
Bien, j'essayerai !

Philippe Garrel : Marie pour mémoire        1967

Agnès Varda : Les Plages d'Agnès        2008

Luis Buñuel : Le Charme Discret de la Bourgeoisie        1972

Au fait, Emeryck, n'achète pas les 2 Rivette qui vont sortir ... attends le moi d'avril ... ils sortiront en mini coffret pour 30€ (au lieu de 40 en indiv au mois de mars)

Cololi a écrit:

Au fait, Emeryck, n'achète pas les 2 Rivette qui vont sortir ... attends le moi d'avril ... ils sortiront en mini coffret pour 30€ (au lieu de 40 en indiv au mois de mars)

Merci pour le conseil ! 

Mais... en réalité, j'ai déjà Le Pont du Nord en (qualité) Blu-Ray ; je devrais trouver Céline et Julie vont en bateau sur internet.

Tod Browning : The Wicked Darling        1919

 +

La Maison du Maltais
Un genre de mélo de 1938 pas très convaincant. Géniale apparition de Louis Jouvet.

Buster Keaton : Seven Chances        1925

Andrzej Wajda : Les Possédés         1988


C'est vraiment dans la continuité de Danton... mais beaucoup plus direct.

Jean–Pierre Mocky – Le Furet


Et j'ai commencé, juste avant :

Eric Rohmer – Conte d'Automne


mais je me suis arrêté rapidement
Intéressant mais ce n'était pas le bon moment ce soir. Je réessayerait demain.. (alors que, pour un nanar façon Mocky..., tout va bien ).