[Rock Progressif] Playlist

Oui, j'avais bien compris que:

arnaud bellemontagne a écrit:

Cette intransigeance et cette radicalité instrumentale qui constitue la force d'All Traps On Earth est aussi sa limite, on se surprend plus d'une fois à regretter les trouées mélodiques et lumineuses qu'Anglagard aimait à distiller au sein de ses compositions.

c'était en fait destiné à me mettre l'eau à la bouche...

On ne peut rien te cacher.

Subsignal : La Muerta (2018)


Une excellente surprise de cette formation composée de deux ex-membres du groupe Sieges Even (Arno Menses au chant et Markus Steffen à la guitare), auteurs du vibrant The Art of Navigating by the Stars (2005).

Dans la lignée de ce brillant opus de 2005, Subsignal distille une musique très mélodique et accessible centrée sur le chant suave et les harmonies vocales d'Arno Menses pour un style proche d'Enchant, de Rush (celui des 80's), voire Toto ou Journey avec quelques touches métal-prog parcimonieuses façon Dream Theater.

Je dois dire que j'ai toujours eu un faible pour ce style de prog lumineux et mélodique au lyrisme typiquement américain.

Seul petit bémol, le dernier morceau Some Kind of Drowning, chanté en duo avec Marjana Serkina se complaît un peu trop (à mon goût) dans un style doucereux.

Pour le reste, on a affaire ici à une des très belles réussites de l'année 2018, même si le féru de constructions complexes et d'ambiances tourmentées n'y trouvera pas de quoi étancher sa soif.

@Mélomaniac,@Barbajuan, @Emeryck, @Pipus :

@Benedictus :

arnaud bellemontagne a écrit:

une musique très mélodique et accessible centrée sur le chant suave et les harmonies vocales [...] ce style de prog lumineux et mélodique au lyrisme typiquement américain. [...] se complaît un peu trop (à mon goût) dans un style doucereux. [...] le féru de constructions complexes et d'ambiances tourmentées n'y trouvera pas de quoi étancher sa soif. [...]

@Benedictus :

T'inquiète, j'avais bien compris le message...
(En revanche, j'ai commandé A Drop of Light de All the Traps on Earth.)

Sieges Even : The art of navigating by the stars (2005)



On retrouve donc le chanteur Arno Menses et le guitariste Markus Steffen ici accompagnés des frères Holzwarth à la rythmique.

Le travail de Markus Steffen sur les textures est phénoménal, digne du grand Alex Lifeson (Rush). Les mélodies vocales sont à l'avenant, suaves et séduisantes à souhait.

Un disque magnifique, digne des meilleures réalisations de Rush (post-80's) et d'Enchant.

@Emeryck, @Mélo, @Barbajuan :

Même si cela va sans dire : @Benedictus :

• All Traps on Earth: A Drop of Light
AMS Records, 2018

Je viens d’écouter, et j’ai adoré de bout en bout. Même les parties vocales qui dans l’absolu ne sont pas trop mon genre, mais qui fonctionnent bien (en plus une chanteuse aux postures vocales un peu soul, ça change des voix blanchâtres de vieux adolescents geignards.) C’est très riche, très dense, avec à la fois une vraie cohérence dans les couleurs instrumentales (magnifiques: ce mellotron, ces anches, ces percussions…), mais aussi beaucoup de variété dans les textures et dans les climats. En effet, l’atmosphère d’ensemble est plutôt sombre, mais ça m’a tout de même paru très, très loin d’avoir ce côté franchement sinistre et grimaçant de Present ou Univers Zéro - c’est en fait surtout très proche d’Änglagård, mais avec effectivement peut-être quelque chose de plus «serré» dans l’écriture, de moins essentiellement lyrique-mélodique.

Vraiment du sur-mesure pour moi! (Et qui ne doit pas perdre à la réécoute.)

Je savais que ça allait te plaire.

All traps on earth : A drop of light        2018

Rush : Hemispheres        1978


La villa strangiato :  .

Oui, la villa strangiato est vraiment une merveille.

Sinon, voici mes 10 morceaux préférés de Rush :
1- Xanadu
2- La Villa Strangiato
3- Cygnus Book II : Hemispheres
4- Natural Science
5- The Trees
6- Losing It
7- Chemistry
8- Countdown
9- YYZ
10- The Necromancer

arnaud bellemontagne a écrit:

Oui, la villa strangiato est vraiment une merveille.

Sinon, voici mes 10 morceaux préférés de Rush :
1- Xanadu
2- La Villa Strangiato
3- Cygnus Book II : Hemispheres
4- Natural Science
5- The Trees
6- Losing It
7- Chemistry
8- Countdown
9- YYZ
10- The Necromancer

Je vais re-parcourir la discographie de Rush de toute façon. 

D'ailleurs, à ce propos :

Rush : Test for echo        1996


C'est moi ou c'est tout de même nettement moins bon ?

Ca n'est pas toi du tout.

Genesis : Trespass (70)



J'ai toujours eu une grande tendresse pour ce premier opus, son raffinement et sa poésie inouïe.  

Ca parait fou à dire mais c'est vraiment un de mes albums préférés, tous genres confondus (malgré ou à cause de son côté un peu immature).  

Genesis : Nursery Cryme (71)



Le groupe mêle au raffinement du premier disque, des compétences instrumentales accrues et un sens de la construction des plus rigoureux.

Un album justement célèbre pour quelques morceaux inoubliables : The Musical Box, The Return of the Giant Hogweed, The Fountain of Salmacis...

Nightwinds : Nightwinds (79)



Un groupe canadien injustement méconnu au vu de la qualité de cet album.

Le chant fait penser à un mélange entre Geddy Lee (Rush) et Peter Hammill (Van Der Graaf Generator).

La musique dénote clairement l'influence de Genesis (superbe travail sur les textures du claviériste ) mâtiné de Rush.

Un excellent album que je recommande plus particulièrement à @Emeryck.

Genesis : Foxtrot (72)



S'il n'y avait ce malencontreux Willow Farm qui défigure quelque peu le somptueux Supper Ready, on pourrait parler de chef d'œuvre.

Genesis : Selling england by the pound (73)




Un album tout à fait à la hauteur de sa légende*.  







*Pour la petite histoire, John Lennon disait apprécier beaucoup l'album.

Genesis : The lamb lies down on broadway (74)



Parmi les double albums de l'épopée progressive, je crois que ce Lamb lies down on broadway est le plus cohérent esthétiquement et le plus homogène d'un point de vue qualitatif.
Autrement dit, c'est un chef d'oeuvre.

Genesis : A trick of the tail (76)



Le premier album avec Phil Collins au chant.

Des morceaux réjouissants (Dance on a Volcano, Entangled et sa coda bouleversante, les banksiens Mad man moon et Ripples, le très Santana Los Endos) côtoient des plages moins accortes (le très linaire Squonk, le beatlesque et superficiel morceau-titre, le niaiseux Roberry assault and battery à peine racheté par sa flamboyante séquence instrumentale).

Globalement, le positif l'emporte tout de même...

Au fait, tu vas pas faire un récapitulatif des meilleurs albums «autres musiques» de 2018? (Perso, j'ai bien aimé, sur tes conseils, Della stessa sostanza... d'Homunculus Res, A Drop of Light d'All Traps on Earth et Vector de Haken.)

Bien évidemment.
Je le posterai à la fin du mois.

Genesis : Wind and Wuthering (76)



Le dernier album avec Steve Hackett.

Un des mes albums préférés de Genesis.  



Mon classement Genesis :

1- Selling England by the Pound
2- The Lamb Lies Down on Broadway
3- Wind and Wuthering
4- Trespass
5- Foxtrot
6- Nursery Cryme
7- A Trick of the Tail

Far Corner : Risk (2018)



Un trio américain claviers/basse/batterie (renforcé par un violoncelle omniprésent et un violon) qui nous propose un rock de chambre sans concession, dense et complexe qui renvoie autant à Présent, ELP (plus épisodiquement), Univers Zéro, Art Zoyd qu'à Bartók et Stravinski.

La prestation du bassiste William Kopecky, rugueux et vrombissant à souhait est à souligner.

On ne peut qu'admirer la démarche de ces musiciens qui s'évertuent à créer dans l'indifférence générale une musique qui sera jugée trop savante et alambiquée par les fans de rock et trop pulsée et agressive par les fans de classique.

Un album brillant aux mille richesses qui à n'en pas douter caracolera dans la tranche haute de mon palmarès 2018.

@Benedictus : à l'instar d'All Traps on Earth c'est un disque pour toi.  

Rien que la pochette, ça fait envie !

Des extraits du disque sont dispo en écoute sur le bandcamp du groupe :

https://cuneiformrecords.bandcamp.com/album/risk

Bubblemath : Edite Peptite (2017)



Groupe américain qui pratique un progressif réminiscent d'Echolyn.Pour rappel, Echolyn associait à un travail vocal très soigné (centré autour d'une authentique maîtrise du song-writing) une réelle sophistication rythmique et harmonique. Là ou Bubblemath marque des points, c'est qu'il rend manifeste et structurelle la complexité latente et séquentielle d'Echolyn.

Bref, Edite Peptite est un peu l'album d'Echolyn que l'on espérait depuis As the World.

Un super album!  

Disque en écoute sur le bandcamp du groupe :
https://bubblemath.bandcamp.com/album/edit-peptide

@Barbajuan : indispensable!

Autumn : Oceanworld (77)



Un groupe qui aime à faire entendre un prog lyrique, planant et éthéré entre Finch, Happy the Man et Camel.

Excellent.



@Barbajuan, @Mélomaniac, @Emeryck : conseillé

Marillion : Script for a Jester's Tear (83)



Le premier album du groupe.

Un style très proche de celui du Genesis des années 70 (avec plus de simplicité rythmique) avec un chanteur habité, un guitariste qui développe de belles textures, un claviériste efficace et un couple basse/batterie des plus basiques.

Bon disque.

@Mélomaniac,@Emeryck : conseillé si vous ne connaissez pas

Marillion : Fugazi (84)



Si les compos sont plus directes que sur le disque précédent, on reste globalement dans la même optique mélodique (Emerald Lies, Incubus) tributaire de l'esthétique sonore des années 80 (en remplaçant Mick Pointer par Ian Mosley on a plus gagné en compétence technique qu'en complexité rythmique).

Je n'ai pas écouté de Marillion depuis Clutching At Straws.1987

Ca date!

Il y a également de bonnes choses dans la période Steve Hogarth.

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Marillion : Misplaced Childhood (85)



Un concept album très simple et accessible qui verse plus souvent du côté de la pop classieuse et travaillée que vers le prog de stricte obédience (pas une seule séquence mélodique, harmonique ou rythmique un temps soit peu complexe à l'horizon). Cela dit, le groupe maîtrise totalement son sujet en exploitant habilement les potentialités de ses deux points forts : le chant théâtral de Fish et le jeu lyrique du guitariste Steve Rothery.

Ça me donne envie de le réécouter ! (Misplaced Childhood)

Plaisir d'écoute garanti. C'est très agréable.

Pas du tout pour moi, j'imagine?

Même pas en rêve.

Rubato a écrit:

Ça me donne envie de le réécouter ! (Misplaced Childhood)

Voilà, c'est fait !
J'ai fait chauffer les enceintes !

Merci Arnaud pour le rappel !

arnaud bellemontagne a écrit:

Mon classement Genesis :

1- Selling England by the Pound
2- The Lamb Lies Down on Broadway
3- Wind and Wuthering
4- Trespass
5- Foxtrot
6- Nursery Cryme
7- A Trick of the Tail

Le mien:
1- Selling England by the Pound
2- Trespass
3- The Lamb Lies Down on Broadway
4- Foxtrot & Nursery Cryme
6- A Trick of the Tail
7- Wind and Wuthering

De mémoire.

Oui, il y a quelque chose de magique dans le climat dans les atmosphères déployées par Selling England by the Pound.

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Marillion : Clutching at Straws (87)



Le dernier album avec Fish. Le groupe creuse toujours le même sillon avec les mêmes qualités (mélodiques, notamment du côté des textures carillonnantes de Steve Rothery) et les mêmes limites (esthétique lisse et étriquée).A cet égard il est toujours étonnant de remarquer à quel point les sons numériques des claviers des années 80 sonnent plus "datés" que ceux plus analogiques des années 70...

Pas la force de continuer, je me lancerai dans la période Hogarth (13 albums quand même) une autre fois...

Réécoute du All Traps On Earth.



C'est somptueux.Mes réserves concernant la relative aridité mélodique de la formation tombent complètement. Le contenu mélodique est en fait plus allusif que chez Anglagard, mais n'en est pas moins présent et quel art des timbres!

Rare Bird : Epic Forest (72)



Une bien belle découverte.

Un rock mélodieux et lyrique typiquement 70's entre Wishbone Ash et Camel.

Musique soyeuse et enivrante, pas vraiment progressive mais très prenante.

La décennie 70 est une véritable corne d'abondance.

@Benedictus, @Barbajuan : conseillé.

• Magma: Theusz Hamtaahk Trilogie au Trianon
Seventh Records, 2001

Pour l’instant, je n’ai écouté que le premier mouvement éponyme ce live de 2000, apparemment très prisé des fans (mais Arnaud me contredira peut-être.)

J’ai bien sûr beaucoup aimé, mais moins que le live de Brême en 1974 sur Zühn Ẁöhl Ünsaï (condensé, très brut de décoffrage, avec un côté très jam et des sonorités rugueuses) et que celui de l’Olympia en 1980 sur Retrospektïẁ (plus développé, plus foisonnant dans mon souvenir); ici, les timbres et les textures sont un peu moins marquants mais les lignes plus virtuoses et l’atmosphère m’a paru, bizarrement, presque planante (à la Terry Riley.)

Je vais quand même écouter les deux mouvements suivants avant de me prononcer.

Je ne te contredirai pas, c'est en effet un album de référence qui présente pour la première fois la trilogie complète (ventilée auparavant entre Retrospektiw, Wurdah Itah et MDK). Mon seul problème avec ce triple live, c'est le son que je trouve trop faible (faut mettre le volume à fond ou presque pour tout entendre).

Steve Hackett : Spectral Mornings (79)



Très bel album solo du guitariste de Genesis, tout en raffinement et en atmosphères.

Je ne sais pas pourquoi le morceau Clocks m'évoque le fameux O Fortuna de Carmina Burana.

Je passe sur l'inepte Ballad of a Decomposing Man pour me concentrer sur les sommets que sont Every Day[ et le morceau-titre.

VAK : Budo (2018)



Groupe hexagonal très influencé par Magma (basse grondante, motifs répétitifs de piano éléctrique, vocalises) avec un côté moins tellurique et des couleurs plus typiquement progs (les arabesques de synthés).

Ca peut faire penser au groupe Setna (en moins élégiaque).

Bon disque.

Special Providence : Will (2017)



Un groupe hongrois à la croisée du jazz-rock, du prog, du djent et du métal.

Un excellent disque qui plaira à coup sur aux amateurs d'Animals as Leaders, Nova Collective et d'Allan Holdsworth.

C'est quoi, du djent?

Un style de métal très syncopé et percussif avec des guitares sous-accordées, quelques touches electro et une bonne dose de rythmes asymétriques.