Playlist (132)

Richard Strauss
* Une symphonie alpestre op.64
London Philharmonic Orchestra
Vladimir Jurowski

Philippe Hersant : Huit Pièces pour basson solo et ensemble instrumental        1995 / Gallois, Ensemble Ader

Philippe Hersant : Trio pour violon, violoncelle et piano        1998 / Poiget, Veyrier, Ader
 +
Philippe Hersant : Lebenslauf pour soprano et ensemble instrumental        1992 / McLaughlin, Ensemble Ader

Dimitri Chostakovitch
* Symphonie no.6
Orchestre National d'Écosse
Neeme Järvi

Les jolis Chœurs de la Nuit...





Au programme ce soir :     A. Schoenberg – D. Kosaken – S. Prokofiev – R. Strauss – M. Reger

P. I Tchaïkovski
* Casse-Noisette (Suite op.71a)
Philharmonie de Berlin
Herbert von Karajan
DG, 1967

1) Arnold Schoenberg (1874-1951) :

Friede auf Erden, Op. 13
Kol Nidre, Op. 39
Drei Volskliedsätze, Op. 49
Zwei Kanons
Drei deutsche Volkslieder

= Pierre Boulez, Chanteurs, Chœurs et Orchestre de la BBC ; London Sinfonietta

(Sony, septembre 1982 - octobre 1986)

Au sein du catalogue choral schönbergien, très varié, incluant des créations novatrices,
je conserve une faveur pour le style agréablement postromantique des divers chants d'inspiration populaire.

W. A. Mozart
* Sérénade no.6 K.239 'Serenata Notturna'
* Divertimento K.136
Camerata Nordica
Terje Tønnesen
BIS, 2017

Debussy : Jeux (Boulez)

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Niccolò Castiglioni (1932–1996) : Movimento continuato per pianoforte e strumenti (1958–59)
— : Tropi per complesso da camera (1959)
Luigi Dallapiccola (1904–1973) : Piccola musica notturna per complesso da camera (1954)
Franco Donatoni (1927–2000) : For Grilly, Improvvizazione per 7 (1960)
Aldo Clementi (1925–2011) : Tre piccoli pezzi per flauto, oboe e clarinetto (1955)
Gruppo Musica Insieme di Cremona (Giorgio Bernasconi)

Franz Schubert
* Octuor D.803
Isabelle Faust - Violon
Anne Katharina Schreiber - Violon
Danusha Waskiewicz - Alto
Kristin von der Goltz - Violoncelle
James Munro - Contrebasse
Javier Zafra - Basson
Teunis van der Zwart - Cor
Lorenzo Coppola - Clarinette
Harmonia Mundi, 2018

2) Don Kosaken Chor

Les Yeux noirs
Sur la Route de Saint-Pétersbourg
Kalinka
Lezginka

= Serge Jaroff, Chœur des Cosaques du Don

(DG, décembre 1955)

Joseph Haydn
* Sonates Hob XVI nos.49, 50, 32 & 40
Paul Lewis, piano
Harmonia Mundi, 2018

Piccinni Le donne vendicate
I Barrochisti
Diego Fasolis

c'est marrant comme tout

3) Serge Prokofiev (1891-1953) :

Alexandre Nevsky, cantate Op. 78

= Jard van Nes, mezzo-soprano ; Charles Dutoit, Chœur et Orchestre Symphonique de Montréal

(Decca, juin 1990)

Ma toute première version de Nevsky fut celle de Chailly ;
j'achetai celle de Dutoit peu après, quand j'étais en première si je me souviens bien.
Version plus pesante, moins pointue et agile que celle du maestro italien,
-elle tend à rigidifier dans l'opulence ces images qui se veulent plutôt fortes et épiques.

4) Richard Strauss (1864-1949) :

Deutsche Motette, Op. 62

Margareta Hallin, soprano
Marie Louise Sirén, contralto
Sven-Erik Alexandersson, ténor
Carl-Eric Hellström, basse
Eric Ericson, Chœur de chambre de Stockholm

(Emi, mai 1971)

5) Max Reger (1873-1916) :

Der Mensch lebt und bestehet nur eine kleine Zeit, Op. 138.1
Morgengesang, Op. 138.2
Nachtlied, Op. 138.3
Unser lieben Frauen Traum, Op. 138.4
Kreuzfahrerlied, Op. 138.5
Das Agnus Dei, Op. 138.6
Schlachtgesang, Op. 138.7
Wir glauben an einen Gott, Op. 138.8

= Volker Hedtfeld, Chœur mixte Opus Vocale

(MDG, janvier-février 2016)

Morloch a écrit:

Piccinni Le donne vendicate
I Barrochisti
Diego Fasolis

c'est marrant comme tout

J'en écoute quelques extraits.

Prokofiev : Concerto pour piano n°2 (Toradze/Gergiev)

Helmut Lachenmann : Concertini pour ensemble        2005 / Klangforum Wien (Kalitzke)

Verdi : Don Carlo (Solti)

Helmut Lachemann : Les Consolations pour seize voix et orchestre        1967-68-77-78 / Schola Heidelberg (Nussbaum), WDR Sinfonieorchester Köln (Kalitzke)
+

Franco Donatoni (1927–2000) :
— Algo IV pour guitare et 12 instruments (1996)
— Poll pour 13 instrumentistes (1998)
— Refrain IV pour 8 instruments (1996)
— About pour violon, alto et guitare (1979)
— Al pour mandoline, mandola et guitare (1997)
— Small II pour flute, alto et harpe (1993)
— Algo pour guitare (1980)
Freon Ensemble



Donatoni c’est la définition de caricatural, je crois.

lulu a écrit:

Donatoni c’est la définition de caricatural, je crois.

Ah bon, pourquoi? Je trouve au contraire que ses œuvres sont assez bien calibrées pour nuancer les idées reçues sur la «musique-atonale-grise-moche-chiante-et-cérébrale»: brèves et colorées, avec une dimension ludique ou lyrique assez immédiatement sensible. (D'ailleurs je viens de voir qu'il n'y avait pas de fil sur lui.)

Euh, oui ?
Quand je dis caricatural, on n’est pas obligé de prendre nécessairement le point de vue de ceux qui veulent trouver tout abscons ni de l’intelligibilité de manière générale, hein.
Oui, c’est hyper intelligible, coloré, rythmé et hyper répétitif et systématique, de l’autoparodie hyper reconnaissable, sans aucune profondeur, rien à trouver sous la surface.
Y a des œuvres de Donatoni qui vont un peu au-delà de ça et que j’aime bien voire beaucoup, mais sur ce disque c’est du 100% comme ça. C’est certes plutôt amusant, ludique oui, mais c’est pas la première qualité que je recherche dans une musique.
(Si j’ai ouvert un sujet, c’est juste que la personne qui entretient l’index a aucune envie de continuer)

Helmut Lachenmann (1935–) :
— Serynade, Musik für Klavier (1997/98)
— Marche fatale, Fassung für großes Orchester (2016/17)
— My Melodies, Musik für 8 Hörner und Orchester (2016–18)
Pierre-Laurent Aimard, piano
Horngruppe des BRSO
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks (Péter Eötvös)

Walton

• concerto pour alto*
  
• Partita pour orchestre
  
• Sonate pour orchestre à cordes
  

Gardner, BBC SO
*Ehnes

Hèctor Parra (1976–) : Orgia – Irrisorio alito d’aria pour ensemble moderne et orchestre baroque (2017)
Martin Matalon (1958–) : Trame XIV pour clarinette et ensemble (2018)
Martin Smolka (1959–) : Semplice pour instruments anciens et nouveaux (2006)
Carl Rosman, clarinette
Ensemble Musikfabrik
Concerto Köln
Stefan Asbury, direction

Beat Furrer : Poemas pour mezzo-soprano, guitare, piano et marimba        1984 / Laurence, Klangforum Wien (Cambreling)

Cololi a écrit:

Les popofferies de la Nuit...






Au programme ce soir :     S. Rachmaninov – A. Scriabine – D. Chostakovitch – A. Schnittke

Un programme très russisant . Si tu continues sur cette lancée, tu finiras avec les choeurs de l'armée rouge

Bah, Mélo était déjà avec les Cosaques du Don, l'autre jour, alors...

Au moins Luisa commence à comprendre le principe de mes soirées à thème

1) Sergueï Rachmaninov (1875-1945) :

Symphonie n°2 en mi mineur, Op. 27

= Walter Weller, Orchestre philharmonique de Londres

(Decca, mai 1973)

Toujours une des meilleures interprétations du catalogue : orchestre somptueux et smooth, auquel le chef autrichien soutire pourtant une virtuosité
et un luxe de détails vraiment grisants, au prix d'une direction très vive et parfois furieuse (l'allegro molto !) mais impeccablement précise.
Seul léger bémol : sous cette baguette, le Finale vise davantage le brio que la rigueur de construction, mais cette option s'assume ici avec panache.

Mélomaniac a écrit:

Au moins Luisa commence à comprendre le principe de mes soirées à thème

Oh ben dans ce cas, je t'enverrai le général très bientôt . Tu seras une recrue de choix pour le MVD

Benedictus a écrit:

Bah, Mélo était déjà avec les Cosaques du Don, l'autre jour, alors...

Pffff. Toi tu n'as jamais vu Sex bomb chanté par le MVD . Ca vaut son pesant de cacahuètes . En plus tu verras la garde nationale russe sous un autre jour (l'ensemble MVD et son chef, le général Eliseev, dépendent du ministère de l'intérieur)

/watch?v=WJPgveHnMd0

2) Alexandre Scriabine (1872-1915) :

Prométhée -le Poème du Feu

= Alexander Toradze, piano ; Valery Gergiev, Chœurs et Orchestre du Kirov de Saint-Pétersbourg

(Philips, juillet 1997)

Pas trop le temps de tout développer cette semaine, mais quand même quelques belles découvertes:

• Pettersson: Symphonie nº14 (1978):

Christian Lindberg / Orchestre Symphonique de Norrköping
Norrköping, I.2016
BIS
Du Pettersson, c’est-à-dire une musique sombre et torturée, d’une intensité sans répit - mais la construction et la trame orchestrale sont assez différentes, moins typique mais plus riche. Voir ici.

• Ginastera: Ollantay, op. 17. Estancia, op. 8¹:

Lucas Somoza Osterc (récitant)¹, Juanjo Mena / BBC Philharmonic
Salford, III.2015; I.2014¹
Chandos
Ollantay est vraiment une œuvre magnifique! Voir ici.

• Chopin: Sonate pour piano nº2 en si bémol mineur, op. 35¹. Beethoven: Sonate nº32 en ut mineur, op. 111. Schumann: Études symphoniques, op. 13.² Ravel: Gaspard de la nuit. Prokofiev: Sonate pour piano nº6 en la majeur, op. 82³:

Ivo Pogorelich (piano)
Munich, II.1981¹, IX.1981², X.1982³
DG
Découverte d’un interprète que je n’ai jamais beaucoup pratiqué: certes pas un pianiste «pour moi», mais quand même un très, très grand artiste. Voir ici.

Et puis des choses dont je tâcherai de reparler:

• Brahms: Sonates pour clarinette et piano, op. 120.:

- Lorenzo Coppola (clarinette en si bémol Schwenk & Seggelke, Bamberg 2001, d’apr. Bärmann Ottensteiner), Andreas Staier (piano Steinway & Sons, New York 1875)
Berlin, X.2013
Harmonia Mundi
- Martin Fröst (clarinette), Roland Pöntinen (piano)
Stockholm, VI.2004
BIS
Deux magnifiques versions: le timbre et le grain délectables de la clarinette en si bémol «d’époque» et des phrasés inventifs chez Coppola et Staier; la musicalité, la justesse, la fluidité et l’équilibre, en un mot l’évidence chez Fröst et Pöntinen. Deux versions qui ont aussi en commun une belle transparence sonore.

• Nono: La fabbrica illuminata (1964) pour soprano et bande magnétique.:

Carla Henius (soprano), Coro della RAI Milano / Giulio Bertola, Marino Zuccheri (technique Studio di Fonologia Musicale di Milano).
Milan, 1966-67
Wergo
Incroyable comme, chez Nono, l’écriture la plus radicale et les dispositifs les plus expérimentaux, et un propos d’agit-prop strictement ancré dans son temps pour ne pas dire daté (quoique... ça revient) aboutissent à une expression vocale et à des atmosphères prenantes. Ce qui devait être un manifeste politique devient une sorte d’opéra miniature où le chant de la soprano et le vacarme d’une usine, la rumeur des manifestants sur bande se répondent avec un lyrisme et un dramatisme d’une émotion viscérale.

• Ockeghem: Requiem. La Rue: Requiem:

Cappella Pratensis / Stratton Bull
Vieusart, VI.2011
Challenge Records
Deux très belles œuvres renaissantes, pas dépourvues d’une austère rudesse. Superbes lectures: beaucoup de netteté, des voix au grain très présent et une expression intense. Un très bel ensemble, que je ne connaissais (avec Lionel Meunier, de Vox Luminis, comme première basse.)

3) Dimitri Chostakovitch (1906-1975) :

Symphonie n°11 en sol mineur, Op. 103

= Paavo Berglund, Orchestre symphonique de Bournemouth

(Emi, décembre 1978)

Une récente réécoute de la symphonie n°7 par les mêmes interprètes ne m'avait pas emballé : trop pressée, survolée, inconsistante,
privilégiant l'épique décanté au détriment de l'épanouissement des tableaux obsidionaux.
Là dans cet opus qui commémore les tragiques événements du soulèvement de 1905, je suis enthousiasmé  
Le chef finlandais campe avec émotion et plénitude les scènes attentistes du premier mouvement, puis active ses troupes avec un sens puissant de la description factuelle.
Comme chez Rojdestvenski (Melodiya).
La caisse claire claque dru comme une mitraillette !
La douloureuse marche funèbre s'incarne ensuite dans une vision bouleversante, à l'instar d'Haitink à Amsterdam (Decca).
Enfin, la hargne du Finale valorise la virtuosité de l'orchestre de Bournemouth, en grande forme !
Après le thrène psalmodié par le cor anglais, le tocsin conclusif surgit pour ce qu'il est : non comme une sédition débondée dans la noirceur (ce qu'on entend souvent)
mais un signal d'alarme, que Berglund charge d'une vertigineuse clameur insurrectionnelle.
Excellente prise de son, ample, dense mais analytique, pour une version que je resitue comme un témoignage majeur au sein de la discographie  

4) Alfred Schnittke (1934-1998) :

Symphonie n°7

= Tadaaki Otaka, Orchestre national de la BBC galloise

(Bis, juillet 1995)

C'est la seule symphonie de Schnittke que je n'avais jamais écoutée, du moins je n'en garde pas souvenir.
Fichtre, c'est désertique...  
Les déflagrations à la fin du largo, ça fait froid dans le dos
La dernière partie se montre plus animée et caustique, mais tout aussi sombre et désabusée.

Claude-Bénigne Balastre Musique de salon
Mitzi Meyerson pianoforte

Reger, concerto pour piano
de Groote, Gielen

Sarah Nemtsov (1980–) : Journal pour ensemble amplifié (2015)
Benjamin Grau (1987–) : Mycel pour flute basse, percussion et électronique (2016)
Alexander Schubert (1979–) : Sugar, Maths and Whips pour violon, contrebasse, piano, percussion et électronique (2011)
Julian Siffert (1993–) : Two Variations on Public Space pour ensemble, électronique, radio, texte et postes d’écoute (2018)
electronic ID

P. I. Tchaïkovski
* Concerto no.1 op.23
Svjatoslav Richter, piano
Philhaarmonie de Vienne
Herbert von Karajan
DG, 1962