[Jazz] Playlist

arnaud bellemontagne a écrit:

Connaissant un peu les goûts de Benedictus, pas sûr qu'il goûte l'Elektric Band

Sur un malentendu...

Dans le cas présent, la jurisprudence Michel Blanc ne s'imposera pas.

arnaud bellemontagne a écrit:

Dans le cas présent, la jurisprudence Michel Blanc ne s'imposera pas.

La jurisprudence Dusse. Jean-Claude Dusse. Avec un D comme Dusse.

     

https://www.discogs.com/fr/André-Ceccarelli-Trio-Avenue-Des-Diables-Blues/release/3168732

• Chick Corea & Gary Burton: The New Crystal Silence
Chick Corea (piano), Gary Burton (vibraphone)
En public, Molde & Tenerife, VII.2007
Concord

Bon, pas de chance: c’est le premier qui m’est tombé sous la main...

C’est sympa au début, mais sur la durée ça manque vraiment de variété et de relief.
Sinon, les compositions de Corea me déconcertent un peu: on y trouve des propositions vraiment originales souvent au début des morceaux (souvent des effets minimalisants: des passages très itératifs sans tonalité fonctionnelle repérable) mais qui débouchent sur des passages mélodiques-sucrés à la Michel Legrand. Par aileurs, je trouve ces compositions un peu longues; et puis, le langage qu’on entend ici me semble quand même beaucoup moins riche et moins audacieux que celui d’un Tyner ou d’un Hancock.

Par ailleurs, je reste très sceptique sur le principe même d’un duo piano / vibraphone (ça paraît quand même intrinsèquement limité en termes de timbres et de textures.)

Bon, et puis, je n’ai essayé que le deuxième CD - le premier, avec un accompagnement d’orchestre symphonique, me fait un peu peur (j’ai été un peu échaudé par Lyric Suite.)


Je vais retourner à mon exploration des enregistrements Milestone de McCoy Tyner...

@Benedictus : si tu n'as pas aimé le deuxième cd c'est peine perdue: le premier te plaira encore moins, d'autant que le morceau Brasilia est issu de Lyric Suite.

Manquant de références sur ce genre de musique, je préfère m'abstenir de donner mon avis.

Benedictus a écrit:

• Chick Corea & Gary Burton: The New Crystal Silence
Chick Corea (piano), Gary Burton (vibraphone)
En public, Molde & Tenerife, VII.2007
Concord

Bon, pas de chance: c’est le premier qui m’est tombé sous la main...

Essaie peut-être le Paris Concert de Circle : avec Braxton au moins (et Dave Holland et Barry Altschul, la rythmique privilégiée de Sam Rivers dans les années qui ont suivi), tu seras plus en terrain de connaissance.

Je viens de me procurer The Complete “Is” Sessions que tu m'avais recommandé: je n'en ai écouté que des bribes mais ça m'a paru vraiment chouette (et puis là aussi: de sacrées pointures!)

Benedictus a écrit:

Je viens de me procurer The Complete “Is” Sessions que tu m'avais recommandé: je n'en ai écouté que des bribes mais ça m'a paru vraiment chouette (et puis là aussi: de sacrées pointures!)

Dans un genre similaire et aussi bon, même si ce ne sont pas des disques de Corea :

Blackstone Legacy (Contemporary, 1970), de Woody Shaw, avec Maupin (ts, bcl), Gary Bartz (as, ss), George Cables (au piano électrique), Ron Carter (contrebasse) et Clint Houston (basse él.) et Lenny White

Et la série Mwandishi, Crossings, Sextant d'Herbie Hancock, mais je crois que vous en avez déjà parlé.

bison ravi a écrit:

Blackstone Legacy (Contemporary, 1970), de Woody Shaw, avec Maupin (ts, bcl), Gary Bartz (as, ss), George Cables (au piano électrique), Ron Carter (contrebasse) et Clint Houston (basse él.) et Lenny White

Bien noté, merci!

bison ravi a écrit:

Et la série Mwandishi, Crossings, Sextant d'Herbie Hancock, mais je crois que vous en avez déjà parlé.

Oui, oui, j'aime déjà énormément.

Szabados György & Anthony Braxton
Petőfi Sándor Városi Művelődési Központ, Győr, Hungary
March 19, 1982

Anthony Braxton – reeds
Szabados György – piano
Vajda Sándor – double bass
Faragó Antal – drums
Dresch Mihály – reeds (#2)
Baló István – drums (#2)

. Szabad zenék – improvizációk (17:10)
. Jam zene (12:45)

http://györgy-szabados.com/the-world-of-georgy/audio/bf-smd-no-052-szabados-braxton-gyorben-1982
Une jam-session tout ce qu'il y a de plus mainstream dans l'esprit.

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Anthony Braxton Solo - Daxberger Situationen Jazz Festival, Daxberg, Germany, 28.05.1983 - TT: 46:39

http://györgy-szabados.com/the-world-of-georgy/audio/anthony-braxton-solo-live-in-daxberg-de-28-05-1983

https://en.wikipedia.org/wiki/Four_Compositions_(Quartet)_1983

Pas le plus passionnant des (très nombreux) albums enregistrés par Anthony Braxton. Les enregistrements, à peu près totalement improvisés, eux, avec le pianiste hongrois György Szabados qui précèdent et suivent celui-ci, sont largement plus vivants.

Ben moi je le trouve passionnant ce disque.

A vrai dire, je préfère ses disques de "compos pour quartet" à ses rencontres improvisées (à l'exception du fabuleux One in two, two in one avec Max Roach).

arnaud bellemontagne a écrit:

Ben moi je le trouve passionnant ce disque.

A vrai dire, je préfère ses disques de "compos pour quartet" à ses rencontres improvisées (à l'exception du fabuleux One in two, two in one avec Max Roach).

J'avais bien compris que tu préfères généralement le Braxton le plus structuré, mais je trouve cette séance-là plutôt raide. Pour être plus catégorique, il faudrait comparer les versions de ses compositions enregistrées ce jour-là avec celles qu'on trouve sur Quintet (Basel) 1977 ou Willisau (Quartet) 1991 notamment, avec d'autres formations, il est vrai, et la dynamique particulière de l'interprétation en concert.

Ceci dit, il y a sans doute, après avoir écouté plusieurs de ses enregistrements live de la même époque, avec le pianiste hongrois György Szabados ou en solo, un effet de distorsion pour moi, puisque j'adore positivement Braxton improvisateur, quel que soit le contexte ou à peu près et particulièrement, au-delà de ce qu'il a apporté de fondamental à l'approche de l'instrument, en solo à l'alto, /watch?v=PiIncT_ML40 par ex.

J'ai écouté l'extrait et j'ai bien aimé. Peux-tu me guider vers ce genre de solo où il ne nous fait pas saigner les oreilles en continu comme dans le début de ça?

En attendant...



Ca démarre plutôt bien, même si j'ai peur de m'ennuyer sur la durée .

J'en suis venu à bout.
Sur le fond, ce mec est impressionnant; il a un débit d'idées en continu, il ne se répète pas à chaque phrase, vraiment époustouflant. Sur la forme, c'est un peu plus compliquée, mais c'était une belle redécouverte. Je vais essayer d'autres formules.

Thelonious a écrit:

J'ai écouté l'extrait et j'ai bien aimé. Peux-tu me guider vers ce genre de solo où il ne nous fait pas saigner les oreilles en continu comme dans le début de ça?

compliqué, mais tu peux peut-être essayer le concert enregistré à Daxberger cité dans un des posts au dessus (lien d'écoute sous le , captation audience de qualité honorable) : le programme que jouait Braxton en solo dans ces années-là est probablement moins abrupt que celui du concert (médiocrement enregistré, ce qui fait déjà en soi un peu grincer les oreilles) de 2003 à Willisau que tu viens d'écouter.

Alifie a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Ben moi je le trouve passionnant ce disque.

A vrai dire, je préfère ses disques de "compos pour quartet" à ses rencontres improvisées (à l'exception du fabuleux One in two, two in one avec Max Roach).

J'avais bien compris que tu préfères généralement le Braxton le plus structuré, mais je trouve cette séance-là plutôt raide. Pour être plus catégorique, il faudrait comparer les versions de ses compositions enregistrées ce jour-là avec celles qu'on trouve sur Quintet (Basel) 1977 ou Willisau (Quartet) 1991 notamment, avec d'autres formations, il est vrai, et la dynamique particulière de l'interprétation en concert.

D'accord la dessus, ses prestations avec ses quartets des années 70 et celui "légendaire" de Crispell/Dresser/Hemingway sont plus habitées, là on à droit à un conglomérat bizarrement assorti(Lewis/Lindberg/Hemingway) mais les compos demeurent fabuleuses, notamment l'épique 105A.

http://györgy-szabados.com/album/szabraxtondos/#1519735111639-ef059ec6-957c151974848798015197535216551519761535558

De ce duo, tu devrais essayer cet album, arnaud, enregistré en studio, avec 3 compositions coécrites par Braxton et Szabados, les deux dernières plages étant elles (joliment) improvisées, cf. http://györgy-szabados.com/the-world-of-georgy/in-the-words-of-others/liner-notes-noglik-bert-szabraxtondos

Alifie a écrit:

http://györgy-szabados.com/album/szabraxtondos/#1519735111639-ef059ec6-957c151974848798015197535216551519761535558

De ce duo, tu devrais essayer cet album, arnaud, enregistré en studio, avec 3 compositions coécrites par Braxton et Szabados, les deux dernières plages étant elles (joliment) improvisées, cf. http://györgy-szabados.com/the-world-of-georgy/in-the-words-of-others/liner-notes-noglik-bert-szabraxtondos

Joli duo. J'ai beaucoup aimé le développement de Keserves et après réécoute, la dernière plage m'a carrément hypnotisée .

en mp à Thelonious, Alifie a écrit:

Attention, on devient facilement accro. [à Braxton]

Ça m'a l'air pas trop mal parti pour ça, on dirait.

Alifie a écrit:

en mp à Thelonious, Alifie a écrit:

Attention, on devient facilement accro. [à Braxton]

Ça m'a l'air pas trop mal parti pour ça, on dirait.

Aucun risque. C'est pas Paulo non plus .

Alifie a écrit:

Thelonious a écrit:

J'ai écouté l'extrait et j'ai bien aimé. Peux-tu me guider vers ce genre de solo où il ne nous fait pas saigner les oreilles en continu comme dans le début de ça?

compliqué, mais tu peux peut-être essayer le concert enregistré à Daxberger cité dans un des posts au dessus (lien d'écoute sous le , captation audience de qualité honorable) : le programme que jouait Braxton en solo dans ces années-là est probablement moins abrupt que celui du concert (médiocrement enregistré, ce qui fait déjà en soi un peu grincer les oreilles) de 2003 à Willisau que tu viens d'écouter.

Je recommenderais le dernier Solo (Victoriaville) 2017 (Victo), avec huit compos du chef et un très beau "Body and Soul". J'adore Braxton -structuré, pas structuré- mais j'ai souvent du mal avec ses disques en solo (trop "rougueux", si j'ose dire). Mais ce Solo (Victoriaville) est un disque "joli", dans le bon sens du mot.

Je recommenderais aussi, toujours en solo, "Saxophone Improvisations Series F" (double cd) publié il y a une vingtaine d'années dans la merveilleuse série Free America par Universal France (enregistrements de 1972) ; et "Alto Saxophone Improvisations 1979" qu'on trouve dans le coffret Mosaic.

bison ravi a écrit:

Je recommenderais aussi, toujours en solo, "Saxophone Improvisations Series F" (double cd) publié il y a une vingtaine d'années dans la merveilleuse série Free America par Universal France (enregistrements de 1972) ; et "Alto Saxophone Improvisations 1979" qu'on trouve dans le coffret Mosaic.

Les deux double(s)-albums où il inventait, après For Alto en 1969, une nouvelle approche, littéralement inouïe à l'époque, de l'instrument (ménageons toutefois un peu Thelonious, néo-braxtonien seulement pour l'instant, les éruptions, sifflements, harmoniques suraigus et couinements n'y manquant pas ).

Et pourquoi pas lui conseiller des albums en quartet comme Dortmund 76 ou Performance 79 ?

arnaud bellemontagne a écrit:

Et pourquoi pas lui conseiller des albums en quartet comme Dortmund 76 ou Performance 79 ?

J'ai proposé à Thelonious, parmi ce qui est accessible sur son site de streaming préféré, une petite sélection des années 70, dans le registre le plus cool (on pourrait presque la conseiller à néthou) pour commencer * :



et pour la deuxième lame, un peu plus tranchante :



que les deux que tu cites compléteraient plutôt très bien, il me semble (Performance 79 est sur quobuz, Thelonious).

* :

Belle sélection.

Citation :

* :

Surtout que là, vous vous y mettez à plusieurs...

Pour être précis, je n'ai rien contre les effluves distordues du saxo. C'est juste que ce sont des effets que j'apprécie lorsqu'ils sont employés avec parcimonie. Chez Braxton, c'est souvent obsessionnelle. Sans exagérer, hier, durant une écoute, j'avais mal aux gencives, .

http://györgy-szabados.com/album/keszulodes-a-csatara/#1519739605483-4f219bfc-f296151974848798015197535216551519979844428

Du free-jazz de bon aloi, variant les climats et les couleurs sonores dans un registre assez proche de celui de l'Art Ensemble of Chicago (György Szabados, https://en.wikipedia.org/wiki/György_Szabados , a d'ailleurs enregistré un album avec Roscoe Mitchell).

Pharoah Sanders : Tauhid (67) / Jewels of Thought (69)




Deux splendides albums.  

Encore un petit coup de Braxton/Szabados :



Anthony Braxton - reeds, flute
György Szabados - piano

13. Debreceni Jazz Napok
Sportcsarnok, Debrecen, Hungary
June 29, 1984

https://soundcloud.com/rudolf-kraus-3/sets/no-050-szabados-braxton-debrecenben

Après avoir re(re)gardé Journal Intime de Nanni Moretti et sa BO au dessus de tout soupçon: Leonard Cohen, Cheb Khaled ... et Keith Jarrett - Köln Concert - que je réécoute à présent.

Je crois que c'est devenu un des disques de "jazz" les plus vendus au monde.

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Jan Garbarek : Witchi-Tai-To (74)



Très habile conglomérat d'influences de Jarrett (notamment sur le sirupeux morceau-titre où le jeu de Bobo Stenson procède directement de celui de Keith), Gato Barbieri (Hasta Siempre), Pharoah Sanders, Coltrane et McCoy Tyner (Desireless).

Un superbe album (mon préféré de Garbarek) !

arnaud bellemontagne a écrit:

Je crois que c'est devenu un des disques de "jazz" les plus vendus au monde.  

Et qui sait peut-être un des disques les plus vendus au monde (3,5 millions d'exemplaires); si on commence à bouder son plaisir pour des détails de ce genre  . La première partie est sacrément belle (celle choisie par Nanni Moretti).
PS: enfin 66 millions pour Thriller, ça fait petit joueur ! sans parler d'Anthonyi Braxton avec 20 millions pour secrets. Mais ça, c'est le privilège de l'avant-garde.

Witchi-Tai-To est une "peyote song" (chant traditionnel) que le saxophoniste amérindien Jim Pepper a enregistré pour la première fois sur son album Pepper's Pow Wow (1971) : /watch?v=Sg9LT4qR_Dw et souvent interprété avec Don Cherry dans les années 80.

Quant à Bobo Stenson, Jarrett ne lui a pas formidablement bien réussi : lorsque celui-ci a constitué son quartet européen, il a tout simplement embauché, dans un bel élan d'opportunisme, les trois autres membres du quartet que Stenson avait formé un an auparavant avec Garbarek, cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bobo_Stenson

xoph a écrit:

sans parler d'Anthonyi Braxton avec 20 millions pour secrets. Mais ça, c'est le privilège de l'avant-garde.

@Alfie : Pauvre Bobo.