Ça, c'est (pour une fois) une question facile, où les réponses sont relativement claires.
¶ Dans la nature, c'est le contralto (et pour les hommes, les « vraies » basses) qui sont les plus rares.
¶ Dans le recrutement (encore plus chez les amateurs), ce sont les ténors qui sont difficiles à trouver (parce que beaucoup de ténors amateurs ne trouvent pas leurs aigus et chantent comme barytons), tandis que les sopranes pullulent (donc beaucoup, qui peinent dans l'aigu, se réfugient dans les pupitres d'altos).
¶ Pour ce qui est des cachets, cela dépend d'abord de la notoriété de l'artiste (Fujimura touchera plus que toi si vous chantez ensemble, même si tu es Siegfried et elle Waltraute), mais sinon, les rôles principaux (donc le plus souvent soprane et ténor) touchent davantage, et les ténors sont les mieux payés ; car plus rares, mais aussi sans doute parce que l'inégalité salariale « genrée » touche aussi la musique. Même dans Tristan & Isolde, ou dans le Crépuscule, le ténor touche en général davantage que la soprane.
Bien sûr, les voix de grands sopranos dramatiques (et a fortiori lorsque bien éduquées) étant rares, elles sont quand même très bien payées.
Là où il y a le plus de concurrence, c'est pour les sopranos légers et lyriques-légers (et chez les hommes, pour les barytons).