Votre dernier film visionné

Maurice Delbez : Rue des cascades        1964

 +
J'ai cru au début qu'on allait avoir le droit à un film aux idéaux bien conservateurs, mais finalement, non ; au contraire - enfin, sans trop, quand même. Le personnage de l'ancien combattant m'a beaucoup amusé - notamment grâce à la manière dont Delbez le tourne au ridicule.

"L'Atlantide"
G.W.Pabst

Pabst ou pas Pabst ( ), c'est du cinéma très daté.
Brigitte Helm inexpressive, Pierre Blanchar qui au contraire en fait des tonnes les yeux hallucinés.

Antinéa, Antinéaaa...

La version avec Maria Montez ressort bientôt ... et c'est un chef d'oeuvre, dans son genre !

Lukas Dhont : Girl        2018


J'ai beaucoup aimé. Tout d'abord, remarquable performance de Victor Polster. Ensuite, il y a un jeu (réussi) sur la dualité - peut-être un peu facile dans ce contexte mais admirablement mené - avec ces reflets obsessionnels (ne serait-ce que celui avant le climax) où le personnage physique n'existe quasiment plus pendant que le reflet triomphe. Comme dans The Guilty de Möller, le générique qui n'arrive qu'à la fin est lourd de sens. La lumière est assez belle, aussi, au passage. 
Il y avait quelqu'un qui disait quelque part sur internet que si Dolan s'était occupé de ça, ç'aurait été beaucoup plus lyrique et il y aurait eu beaucoup plus d'enjeux. 

Michel Deville : Eaux profondes        1981

 +
J'ai assez aimé, il y a beaucoup d'humour.

Keaton : Le mécano de la général



Sollima : Le dernier face à face

Luis Buñuel : La muerte en el jardin        1956

 +
Ce n'est pas un grand Buñuel, mais l'ironie se fait encore vivement sentir et rappelle parfois Simon del desierto avec la coexistence omniprésente de la prostituée et du prêtre. 

Emeryck a écrit:

Cololi a écrit:

Keaton : Le mécano de la général

J'ai pas adoré j'avoue.

Leone, Once upon a time in the West

De keaton il faut aussi voir Sherlock Junior!

Parsifal a écrit:

De keaton il faut aussi voir Sherlock Junior!

Oui !!! 

Quelques films en vrac :

Deux Leisen avec Claudette Colbert. L'étonnant Arise my love (où la mélange des genres est porté à son paroxysme. On ne sait jamais sur quel pied dansé) et le plus traditionnel No Time For Love (excellent et très drôle ... avec une assez homoérotique mise en valeur des corps masculins. Tavernier et Coursodon devraient lui accorder un nouveau visionnage, leur remarque montre que leur souvenir est nébuleux).

La Ballade de Narayama (Kinoshita). Alors là ... une expérience neuve devant un film à l'inventivité et à la beauté si fortes que j'en suis resté sans voix.

Bye, Bye Birdie (George Sidney). Même si la musique n'est pas inoubliable, la virtuosité et le côté bondissant de la mise en scène et des interprètes (dont une jeune et incendiaire Ann-Marget) constituent un plaisir pour les yeux (et un remède contre l'humeur grisaille)

Charade de Donen tient bien le coup, sinon !

Love and Friendship, Whit Stillman

Puisqu'on parle de femme manipulatrice et sans coeur, coquette et avide dans le topic lecture, pourquoi ne pas en parler ici avec ce film!
Adapté d'un roman de Jane Austen, Lady Susan, que je ne connais pas. C'est très bien, la mise en scène est très sobre, un peu trop peut être, mais cette effacement n’empêche pas une certaine précision et met les acteurs a l’honneur et surtout les dialogues formidable tout a fait dans l'esprit de l'auteur d'Orgueil et Préjugés.
Kate Beckinsale qui joue justement la manipulatrice Lady Susan, est absolument formidable et se délecte tellement de joué ce rôle immorale qu'on a presque du mal a ne pas la trouver infiniment sympathique malgré un égoïsme a faire pâlir Scarlett O'Hara. Jane Austen oblige, cela tourne autour de femme en quête de mari autant pour des raisons matérielle que sentimentale ici une veuve prêtes pour éviter la ruine y compris marié sa fille a un imbécile . Excepté que cette fois-ci les machinations de Lady Susan donne, toute proportion gardée les personnages sont beaucoup plus "gentil", un petit côté liaisons dangereuses a l'ensemble. Tout ce que l'on peut reprocher au film, au fond vient de ce que le personnage de Lady Susan est tellement coloré que les autres personnages paraissent pâle en comparaison. Ses rencontres avec sa comparse dans le crime (une américaine mariée a Stephen Fry qui la menace régulièrement de la renvoyer dans le Connecticut si elle ne cesse ses mauvaises fréquentation) sont les meilleurs moments du film.

Le roman (une œuvre mineure mais drôle et méchante d'Austen ... en même temps à côté d'Orgueil et Préjugé ou de Persuasion qu'est-ce qui ne parait pas mineur ? ) a été adapté fidèlement (les dialogues sont souvent textuellement repris du roman) et Stillmann a publié une réécriture du texte inspiré par son scénario où il montre finalement qu'en changeant légèrement d'angle de vue sur les personnages, on ne ressent plus du tout les mêmes sentiments pour eux.

Je suis d'accord pour Beckinsale, mais j'ai trouvé que l'incroyable abruti titré joué à la perfection par Tom Bennett valait son pesant d'or.

Oui c'est vrai qu'il est très drôle également!
je me suis beaucoup amusé en le regardant en tout cas, et je suis curieux de lire cette réécriture. Je n'ai pas lu d'Austen depuis un moment il faut que je m'y remette (je pense que Mansfield Park seras le prochain). J'ai un faible pour Raison et Sentiment dont j'avais beaucoup aimé la récente adaptation de la BBC et j'aime bien le film d'Ang Lee aussi!

J'adore Mansfield Park ! C'est probablement mon favori (adaptation moyenne avec Frances O'Connor il y a vingt ans). D'une richesse inépuisable et sans doute le plus complexe. Je crois d'ailleurs que c'est cette difficulté à cerner les personnages qui les a rendu moins immédiatement accessibles au public que ceux d'Orgueil ou de Raison et sentiment. Mais en fait, je les aime tous, je fais partie de cette génération qui les a redécouverts en France à la fin des années 90 et je les ai lus trop souvent pour que ce soit publiable.

C'est peut-être un des rares cas (le seul ?) où un écrivain considéré comme un des plus importants de l'histoire de la littérature - et un écrivain du tout début du XIXème siècle en plus - est aussi devenu une espèce d’icône populaire, à l'origine de kilos de produits dérivés.

Nadine Labaki : Capharnaüm        2018

 +
Je suis assez déçu. Il y a vraiment un recours à la facilité manifeste. Je n'aime pas trop faire ce genre de remarque mais commencer le film avec une séquences d'un enfant qui veut traîner ses parents en justice pour l'avoir mis au monde, bon... et je ne parle pas des séquences finales. En plus, il y a une volonté de réel - caméra à l'épaule, pas de montage sonore, etc. - qui m'agace assez. Il y a quand même quelques points intéressants : notamment le fait que le personnage principal qui n'existe pas (pas de papiers d'identité, on ne connaît même pas sa date de naissance précise) soit omniprésent à l'écran - ce paradoxe culminera d'ailleurs à la fin. D'ailleurs, c'est amusant que Labaki prenne le rôle de l'avocat de l'enfant.

Tout ça, c'est assez symptomatique du cinéma libanais de ces quinze dernières années: d'une part, c'est très souvent un cinéma «à message», qui du coup use à l'excès d'assez grosses ficelles, tantôt didactiques (d'où le recours à la plaidoirie, ici, comme dans L'Insulte de Doueiri, l'an dernier), tantôt mélodramatiques; d'autre part, c'est souvent un cinéma surchargé d'effets cinématographiques voyants (qui tient à mon avis à une formation excessivement axé sur la maîtrise technique.) Nadine Labaki avait un peu échappé à ces travers avec son premier film Caramel, mais avec Et maintenant, on va où? et maintenant celui-ci (que je n'ai pas encore vu), elle est apparemment en plein dedans.

Benedictus a écrit:

Tout ça, c'est assez symptomatique du cinéma libanais de ces quinze dernières années: d'une part, c'est très souvent un cinéma «à message», qui du coup use à l'excès d'assez grosses ficelles, tantôt didactiques (d'où le recours à la plaidoirie, ici, comme dans L'Insulte de Doueiri, l'an dernier), tantôt mélodramatiques; d'autre part, c'est souvent un cinéma surchargé d'effets cinématographiques voyants (qui tient à mon avis à une formation excessivement axé sur la maîtrise technique.) Nadine Labaki avait un peu échappé à ces travers avec son premier film Caramel, mais avec Et maintenant, on va où? et maintenant celui-ci (que je n'ai pas encore vu), elle est apparemment en plein dedans.

Je crois n'avoir jamais vu de film libanais. Mais je compte découvrir les autres films de Labaki, malgré tout. Ce dont tu fais part est effectivement ce que j'ai trouvé dans ce film et en plus couplé à une volonté de réel documentaire.

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Una Vita Difficile Dino Risi (1961)
Très beau film qui semble vitriolifier le néo-réalisme de la décennie précédente, Alberto Sordi et Lea Massari formidables.
       



The Left Handed Gun  Arthur Penn (1958)
Le premier film d'Arthur Penn, photographie extraordinaire, Paul Newman joue un Billy The Kid ultra ténébreux.          



La Bataille de Marathon Jacques Tourneur (+ Mario Bava)
Nul mais distrayant

Revu Parrish (La Soif de la Jeunesse en VF). Dans le genre "adolescents, sexualité et interdiction" pas tout à fait aussi génial que A Summer Place (pour lequel Max Steiner écrivit une des plus spectaculaires BO que j'ai jamais entendues) du même Daves ou que l'imbattable Peyton Place, mais ça reste superbe soap, sublimé par le regard lyrique et la caméra virtuose de Delmer Daves, dans ce qui fut une des réponses de la Warner aux mélodrames de Sirk.
Troy Donahue (la star de la série) en pull rouge, avec son visage poupin, est adorable.

Francesco a écrit:

Charade de Donen tient bien le coup, sinon !

Oh bah oui !

Je n'ai pas vu de film depuis... un mois ?

Risi : Pauvres mais beaux



J. & E. Cohen : Blood simple


Deux très très bonnes pêches. (Blood simple … on dirait du De Palma ! … en mieux)

Oui, le Dino Risi est le premier de trois films avec les mêmes personnages, il y a ensuite Beaux mais Pauvres puis Pauvre millionnaires. Pour moi, le niveau des trois films reste constant, et il y a une logique (mais je ne vais pas spoiler...)

Morloch a écrit:

Oui, le Dino Risi est le premier de trois films avec les mêmes personnages, il y a ensuite Beaux mais Pauvres puis Pauvre millionnaires. Pour moi, le niveau des trois films reste constant, et il y a une logique (mais je ne vais pas spoiler...)

Oui je suis au courant car c'est la trilogie complète qui est sortie dans un même coffret, entièrement restaurée en HD

Cololi a écrit:

J. & E. Cohen : Blood simple


Deux très très bonnes pêches. (Blood simple … on dirait du De Palma ! … en mieux)

C'est le premier Coen que tu vois?

Alain Robbe-Grillet : Le jeu avec le feu        1975

 +
Robbe-Grillet ne se prend ici pas du tout au sérieux : tout est tourné en dérision et il y a un désamorçage constant des scènes érotiques - comme le dit Catherine Robbe-Grillet dans la présentation du film. On retrouve toutefois de nombreux thèmes chers à Robbe-Grillet, généralement exposés de façon plutôt kitsch. C'est en tout cas mieux que Glissements progressifs du plaisir.

Morloch a écrit:

Oui, le Dino Risi est le premier de trois films avec les mêmes personnages, il y a ensuite Beaux mais Pauvres puis Pauvre millionnaires. Pour moi, le niveau des trois films reste constant, et il y a une logique (mais je ne vais pas spoiler...)

Je profite de l'occasion pour signaler le livre de souvenirs de Dino Risi, Mes monstres, paru en 2014, c'est vraiment excellent !

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

J. & E. Cohen : Blood simple


Deux très très bonnes pêches. (Blood simple … on dirait du De Palma ! … en mieux)

C'est le premier Coen que tu vois?

Oui !
Du coup ça m'a donné envie d'en voir d'autres.

Cololi a écrit:

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

J. & E. Cohen : Blood simple


Deux très très bonnes pêches. (Blood simple … on dirait du De Palma ! … en mieux)

C'est le premier Coen que tu vois?

Oui !
Du coup ça m'a donné envie d'en voir d'autres.

Tout est bon chez eux, mais j'adore Fargo avec l'incroyable Frances McDormand, Big Lebowski, O'Brother, des variations complètement dingues autour du personnage d'Ulysse, et A serious man, assez proche de l'humour de Philip Roth, pour donner une idée. Je crois bien que celui que j'aime le moins, c'est leur Palme d'or Barton Fink...

Fargo c'est commandé, il est peu cher, facilement dispo en BR.

Stefano P a écrit:

Cololi a écrit:

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

J. & E. Cohen : Blood simple


Deux très très bonnes pêches. (Blood simple … on dirait du De Palma ! … en mieux)

C'est le premier Coen que tu vois?

Oui !
Du coup ça m'a donné envie d'en voir d'autres.

Tout est bon chez eux, mais j'adore Fargo avec l'incroyable Frances McDormand, Big Lebowski, O'Brother, des variations complètement dingues autour du personnage d'Ulysse, et A serious man, assez proche de l'humour de Philip Roth, pour donner une idée. Je crois bien que celui que j'aime le moins, c'est leur Palme d'or Barton Fink...

Je plussoie - sans la réserve sur Barton Fink que je trouve excellent. 

Buñuel : "Cet obscur objet du désir" - 1977


Dernier opus du maitre : découvert hier par hasard - j'ai revu récemment "Le charme discret" que j'avais trouvé un tantinet laborieux.

Là j'ai été pris par l'intrigue, notamment par ce personnage féminin joué alternativement par deux actrices : Carole Bouquet, toute en froideur distinguée, et Angela Molina, sensuelle et provocante.

En réalité Buñuel n'avait pas envisagé ce dispositif au départ : "l'objet du désir" devait être interprété par Maria Schneider, mais elle s'est révélée incapable de danser le flamenco, ensuite ce fut Isabelle Adjani qui refusât la scène de strip tease ; c'est sur la suggestion de son producteur que Buñuel optera pour les deux comédiennes, qui contribue à donner une composante irréelle au film…


Belcore

Pareil que Emeryck aucune réserve sur Barton Fink très grand film, mais mon préféré est sans doute A serious man, effectivement très proche de Philip Roth avec l'humour juif toujours un peu absurde et désespéré!
The Barber une variation sur l'étranger de Camus en forme de film noir est a voir également. Fargo pour tomber amoureux de Frances McDormand et puis dans la pure comédie (je sais que beaucoup le considère comme très mineur mais tant pis) Burn After Reading!

Parsifal a écrit:

Fargo pour tomber amoureux de Frances McDormand et puis dans la pure comédie (je sais que beaucoup le considère comme très mineur mais tant pis) Burn After Reading!

Oui, je l'ai vu récemment, assez jubilatoire aussi ce dernier.

Deray, Borsalino

Truffaut, Les 400 coups


J'ai le sentiment d'enfin commencer à vraiment aimer le cinéma.

anaëlle a écrit:

Deray, Borsalino

C'est si bien que ça, Borsalino ?

Romane Bohringer / Philippe Rebbot : L'amour flou        2018


Je suis allé voir ce film au hasard, j'ai trouvé ça assez moyen. Il y a beaucoup de choses qui tombent à plat, mais je trouve que Philippe Rebbot fonctionne bien et est plutôt drôle. Bon, ce n'est pas mauvais mais bon...

Granier-Deferre : Le Train

Get Carter - La loi du milieu - Mike Hodge.

Film coup de poing : apparemment c'est un polar : un truand londonien retourne dans sa ville natale pour démêler les circonstances de la mort de son frère.
En réalité un tableau assez terrifiant de la réalité sociale de l'Angleterre industrielle de la fin des années 60 - tout y est sale, sordide, désespéré : seuls les voyous semblent en mesure de s'en sortir....
Michael Caine joue parfaitement le redresseur de torts, sauf qu'il est lui aussi une crapule sans moralité.
Tourné à Newcastle à une époque où Thatcher n'avait pas encore liquidé l'industrie houillère britannique : je connais un peu cette ville, elle n'est plus aussi sinistre, elle est juste devenue banalement ennuyeuse.

Belcore

Lars von Trier : The house that Jack built        2018


J'ai beaucoup aimé. Tout d'abord, Matt Dillon est très très bon. von Trier déploie beaucoup d'humour (noir) dans cet opus ; et je trouve qu'en ce sens - et surtout en celui de la radicalité - il rejoint sa trilogie des années 80. J'ai l'impression que von Trier procède ici à une anatomie, à un décrassage du personnage du tueur en série - Uma Thurman va balancer à Dillon tout les topoï à propos du tueur en série, de façon très ironique et assez suffisante ; et puis il y a ce tueur en série, obsédé, perfectionniste jusqu'à l'absurde. J'ai beaucoup aimé l'aspect, disons-le, bordélique du film ; et notamment dans l'épilogue où tout se courbe et s'intersecte - j'ai cru percevoir des références à Tarkovski dans l'épilogue : un Matt Dillon en Andreï Roublev à manteau rouge rejouant la scène finale de Nostalghia - toutes proportions gardées, évidemment : les deux films ont une esthétique très différente.

Tiens surprenant après la volée de bois vert que s'est pris ce film! ça m'intrigue surtout si ça ressemble plus a ce qu'il a pu faire dans les années 80 qu'a tout ce qu'il nous a sorti récemment.

Parsifal a écrit:

Tiens surprenant après la volée de bois vert que s'est pris ce film! ça m'intrigue surtout si ça ressemble plus a ce qu'il a pu faire dans les années 80 qu'a tout ce qu'il nous a sorti récemment.

Ah oui ? Je n'ai pas suivi ce qui se disait à propos de ce film. Honnêtement, je n'ai pas vu Nymphomaniac et il est fort possible que ça lui ressemble en termes thématiques – mais je trouve que ça ne ressemble pas vraiment à des choses comme Antichrist ou Melancholia. Je trouve ça plus perché – d'où (en partie) le lien avec ses films des années 80 ; ce n'est pas aussi radical, cependant.

Fred Zinnemann : Julia        1977


J'ai assez aimé. J'ai trouvé qu'il y avait tout de même une hétérogénéité dans le rythme du récit : le début est un peu lent alors que la fin est précipitée - elle marche bien, cela dit. Toute la séquence du voyage fonctionne bien aussi - et j'ai beaucoup aimé certaines images mentales : le raccord début-fin, notamment et aussi le cauchemar.

Emeryck a écrit:

Parsifal a écrit:

Tiens surprenant après la volée de bois vert que s'est pris ce film! ça m'intrigue surtout si ça ressemble plus a ce qu'il a pu faire dans les années 80 qu'a tout ce qu'il nous a sorti récemment.

Ah oui ? Je n'ai pas suivi ce qui se disait à propos de ce film.

Je crois que beaucoup l'ont qualifié de film infâme, je n'ai plus le détail des réactions mais on avait presque l'impression qu'ils venaient tous de voir Salo de Pasolini, je n'ai pas encore vu le film mais vu la critique que tu en fait ça a l'air quand même nettement moins terrible, en tout cas pas spécialement traumatisant (contrairement a Salo)

Parsifal a écrit:

Je crois que beaucoup l'ont qualifié de film infâme, je n'ai plus le détail des réactions mais on avait presque l'impression qu'ils venaient tous de voir Salo de Pasolini, je n'ai pas encore vu le film mais vu la critique que tu en fait ça a l'air quand même nettement moins terrible, en tout cas pas spécialement traumatisant (contrairement a Salo)

Oui, j'ai aussi entendu parler de scènes très éprouvantes et gore, ce qui ne m'étonnerait pas de la part de cet opportuniste de Von Trier qui prend toujours un malin plaisir à épater le bourgeois (personnellement, j'ai décroché depuis "Les Idiots" et l'atroce "Dancer in the dark" avec l'insupportable Bjork ; c'est vraiment le type même de la fausse valeur qui se regarde filmer et qui n'a en fait pas grand chose à dire ni à montrer, un peu comme Dolan ou Gaspard Noé).

La comparaison avec le Pasolini de "Salo" n'a à mon avis pas lieu d'être, parce que là, on a un grand film avec un véritable enjeu esthétique et éthique, pas la petite provocation maligne d'un adolescent prolongé...

Parsifal a écrit:

Emeryck a écrit:

Parsifal a écrit:

Tiens surprenant après la volée de bois vert que s'est pris ce film! ça m'intrigue surtout si ça ressemble plus a ce qu'il a pu faire dans les années 80 qu'a tout ce qu'il nous a sorti récemment.

Ah oui ? Je n'ai pas suivi ce qui se disait à propos de ce film. 

Je crois que beaucoup l'ont qualifié de film infâme, je n'ai plus le détail des réactions mais on avait presque l'impression qu'ils venaient tous de voir Salo de Pasolini, je n'ai pas encore vu le film mais vu la critique que tu en fait ça a l'air quand même nettement moins terrible, en tout cas pas spécialement traumatisant (contrairement a Salo)

Ça me semble excessif : Antichrist est bien pire. Il y a certes des scènes violentes et dures mais bon... c'est du von Trier, quoi. Et puis il y a ce côté humoristique (non sans sarcasme) qui permet de rendre ça moins traumatisant.