Playlist (136)

Bach: Préludes et fugues BWV 548, 541, 544, 545 et 547 ; Trio BWV 583 (André Isoir à l'orgue Ahrend de l'église Saint-Lambert à Aurich)       . Cinq des plus beaux préludes et fugues de Bach.

Spoiler:

Gustav Mahler
Symphonie N°6
Transcription piano 4 mains de Alexandre von Zemlinsky

Duo Trenkner & Zenker

Le piano n'est pas beau, et pas bien servi.

Beethoven : Symphonie n°4 (Rattle Berlin)

Debussy: Ariettes oubliées/Camarinha



Fêtes galantes I/Camarinha

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Magnifique!

Voila , j'ai commis une liste de 250 oeuvres Symphoniques (comme Mélo d'or ...) . J'adore faire des listes . Comme j'avais un peu
délaissé le symphonique aux profits le domaine de musique de chambre et vocale ces dernières années , c'est pas mal de réviser ce pan de la musique classique .
Ne compter pas sur moi pas vous fournir les commentaires à la mélo ( ou benedictus ou rubato etc ...) , ce sera plus le style Arnaud ou Bruno .
Comme je ne collectionne pas des versions des oeuvres , la version "choisie" par mes soins pourrait être completement naze , méfiance !
Pareil ,je vais donner un classement , méfiance aussi !  
allez zou ! Honneur au dernier classé :

Elgar  Pomp and Circumstance Marches op39  Barbirolli/Philharmonia,1963  (250/250)
Pour fëter le Brexit .... ou pas ,  ces marches sont tellement "British" ! Patrimonial .

Mise en oreille avant le concert de ce soir :

Mozart, Symphonies 29, 30, 31, Concertgebow /Harnoncourt

Cipriano de RORE
Vieni, dolce, Imeneo
La compagnia del madrigale

Voir ICI

Poulenc: 2 poèmes d'Aragon, Fiançailles pour rire/Camarinha

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Alexandre Scriabine
Le poème de l'extase
Transcription pour 2 pianos de Léon Conus-Okashiro

Léon Conus-Okashiro & Chitose Okashiro

Label Pro piano records

Bien.

suite de ma liste "symphonique"

Delius  Eventyr          Vernon Handley / Hallé , emi 1981  (200 / 250)

"il était une fois" (1917) est oeuvre "impressionniste" assez sauvage (pour un delius) . La preuve : quelques cris humains  surgissent au milieu de l'oeuvre .

Bach: Passion selon saint Jean BWV 245 (Padmore, Müller-Brachmann, Harvey, Fink, Lunn, Juge, Clarkson, Murray, Tindall, Monteverdi Choir, English Baroque Soloists, Gardiner) (live de 2003) . Très bien mais la prise de son pâtit d'une trop grande réverbération ... C'est parfois confus.

Debussy: Prélude à l'après-midi d'un faune, Nocturnes, Images (Ambrosian Singers, LSO, Previn) .

@Anaxagore: le nombre de que tu mets à chaque fois, c'est pour l'œuvre ou pour la version?

Bach: Les six sonates en trio BWV 525 à 530 (André Isoir à l'orgue Westenfelder de l'église Saint-Joseph d'Esch-sur-Alzette) .

Benedictus a écrit:

@Anaxagore: le nombre de que tu mets à chaque fois, c'est pour l'œuvre ou pour la version?

Toujours pour la version, ... mais n'y vois surtout pas un système d'évaluation élaboré et rigoureux (dans le style des fromages ou des brocolis d'autres). Quand j'en mets trois, c'est que j'ai beaucoup aimé ... Un seul, un peu moins ... Mais je ne cherche pas vraiment à hiérarchiser. Une bonne critique explique plus qu'elle n'évalue et ici je n'explique rien .

Anaxagore a écrit:

Benedictus a écrit:

@Anaxagore: le nombre de que tu mets à chaque fois, c'est pour l'œuvre ou pour la version?

Toujours pour la version, ... mais n'y vois surtout pas un système d'évaluation élaboré et rigoureux (dans le style des fromages ou des brocolis d'autres). Quand j'en mets trois, c'est que j'ai beaucoup aimé ... Un seul, un peu moins ... Mais je ne cherche pas vraiment à hiérarchiser. Une bonne critique explique plus qu'elle n'évalue et ici je n'explique rien .

Moi aussi j'ai beaucoup de mal à hiérarchiser, à mettre 4 sourires ou 4 sourires 1/2, surtout que cela n'est jamais définitif, et que mon humeur du moment, ce que j'ai envie d'entendre précisément, peut varier.

En tous cas, je trouve toujours très éclairant quand tu entres dans le détail de tes écoutes.

Eusèbe a écrit:

Anaxagore a écrit:

Benedictus a écrit:

@Anaxagore: le nombre de que tu mets à chaque fois, c'est pour l'œuvre ou pour la version?

Toujours pour la version, ... mais n'y vois surtout pas un système d'évaluation élaboré et rigoureux (dans le style des fromages ou des brocolis d'autres). Quand j'en mets trois, c'est que j'ai beaucoup aimé ... Un seul, un peu moins ... Mais je ne cherche pas vraiment à hiérarchiser. Une bonne critique explique plus qu'elle n'évalue et ici je n'explique rien .

Moi aussi j'ai beaucoup de mal à hiérarchiser, à mettre 4 sourires ou 4 sourires 1/2, surtout que cela n'est jamais définitif, et que mon humeur du moment, ce que j'ai envie d'entendre précisément, peut varier.

En tous cas, je trouve toujours très éclairant quand tu entres dans le détail de tes écoutes.  

Merci Eusèbe. Il faudrait que je m'astreigne à être plus explicite, mais ça prend du temps . J'essayerai ...

Aujourd’hui:

• Specvlvm Amoris. Lyrique de l’amour médiéval du mysticisme à l’érotisme:

La Reverdie
San Vigilio, III.1992
Arcana
Probablement un des plus beaux disques consacrés à la musique médiévale - un grand raffinement sonore, mais aussi quelque chose de très ardent.

• Schoenberg: Moses und Aron: Acte I et Interlude:

Franz Mazura, Philip Langridge, Aage Haugland, Barbara Bonney, Daniel Harper, Herbert Wittges, Sir Georg Solti / Chicago Symphony Orchestra & Chorus / Margaret Hillis, Glen Ellyn Children’s Chorus
Chicago, IV-V.1984
Decca
À la réécoute (mais ce ne doit être que la deuxième), cette version Solti me séduit décidément de plus en plus. Je tâcherai d’en parler plus en détail quand j’aurai réécouté aussi le II.

Anaxagore a écrit:

Une bonne critique explique plus qu'elle n'évalue et ici je n'explique rien .

Oui, moi aussi, je trouve ça toujours éclairant quand tu as le temps d'expliquer - sans avoir des goûts exactement semblables aux tiens, j'ai l'impression de m'y retrouver immédiatement dans le fonctionnement de tes références et de tes critères (et dans ta façon de les formuler.)

Benedictus a écrit:

• Schoenberg:

Franz Mazura, Philip Langridge, Aage Haugland, Barbara Bonney, Daniel Harper, Herbert Wittges, Sir Georg Solti / Chicago Symphony Orchestra & Chorus / Margaret Hillis, Glen Ellyn Children’s Chorus
Chicago, IV-V.1984
Decca
À la réécoute (mais ce ne doit être que la deuxième), cette version Solti me séduit décidément de plus en plus. Je tâcherai d’en parler plus en détail quand j’aurai réécouté aussi le II.

Impatient de lire tes impressions.

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Beethoven : Symphonie n°5 (Rattle Berlin)

Toi aussi, dans l'absolu, tu es fan de la version Gielen, si je me souviens bien?

Là, ce soir:

• Wagner: Lohengrin: Acte I:

Falk Struckmann, Klaus Florian Vogt, Camilla Nylund, Evgeny Nikitin, Katarina Dalayman, Samuel Youn, Sir Mark Elder / Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, Chœur de la Radio des Pays-Bas, Chœur de l’Opéra National des Pays-Bas
En public, Amsterdam, XII.2015
RCO Live
Nonobstant le Lohengrin ravi-de-la-crèche, ça aurait beaucoup d’arguments pour me plaire, au moins sur le papier, mais bizarrement, ça m’a souvent agacé (sauf Nikitin et les chœurs, épatants.)
Probablement pas le bon moment. À retenter.

Benedictus a écrit:

Toi aussi, dans l'absolu, tu es fan de la version Gielen, si je me souviens bien?

Ah oui, pour moi c'est LA version.

Ottorino Respighi
* Les Oiseaux

Dimitri Chostakovitch
* Le Taon

Academy of St. Martin-in-the-Fields
Sir Neville Marriner
1 CD EMI, 1994 (compil. 'The Academy by Request' vol.4)

suite de ma playlist symphonique :

Bartok Concerto pour orchestre    Solti / LSO decca 1965  (150 / 250)

Mélo a donné un mélo d'or pour la suite de danses dirigé par Solti , et j'ai aussitôt acquis le disque qui comprend cette version du Concerto pour orchestre . Merci Mélo !
Le concerto pour orchestre de Bartok c'est la face "souriante" du compositeur , oeuvre éclatante , presque américaine avec ces riffs des cuivres du final .

UN MUST la version Gennady Rozhdestvensky .

Kurt Schwestig : Baumgesänge (1992) - BBC Philharmonic, HK Gruber

Erwin Schulhoff : Menschheit - Rande Stehen; Trondheim Symphony orchestra, Mihai Tang

Merci à fgero pour cette découverte (post de Juillet dernier sur "Cinq œuvres à faire découvrir"). J'aime beaucoup Shulhoff mais ne connaissait pas ce cycle; chef d'œuvre !

Adrian WILLAERT
Vespro della beata Vergine
Capilla Flamenca
Dirk Snellings : direction

Voir ICI

greg skywalker a écrit:

suite de ma playlist symphonique :

Bartok Concerto pour orchestre    Solti / LSO decca 1965  (150 / 250)

Mélo a donné un mélo d'or pour la suite de danses dirigé par Solti , et j'ai aussitôt acquis le disque qui comprend cette version du Concerto pour orchestre . Merci Mélo !
Le concerto pour orchestre de Bartok c'est la face "souriante" du compositeur , oeuvre éclatante , presque américaine avec ces riffs des cuivres du final .

Pas si souriant le troisième mouvement...

marc.d a écrit:

UN MUST la version Gennady Rozhdestvensky .

Amen !

marc.d a écrit:

UN MUST la version Gennady Rozhdestvensky .

Idem .

Benedictus a écrit:

Anaxagore a écrit:

Une bonne critique explique plus qu'elle n'évalue et ici je n'explique rien .

Oui, moi aussi, je trouve ça toujours éclairant quand tu as le temps d'expliquer - sans avoir des goûts exactement semblables aux tiens, j'ai l'impression de m'y retrouver immédiatement dans le fonctionnement de tes références et de tes critères (et dans ta façon de les formuler.)

Merci, je m'efforcerai d'être plus bavard ...

ovni231 a écrit:

greg skywalker a écrit:

suite de ma playlist symphonique :

Bartok Concerto pour orchestre    Solti / LSO decca 1965  (150 / 250)

Mélo a donné un mélo d'or pour la suite de danses dirigé par Solti , et j'ai aussitôt acquis le disque qui comprend cette version du Concerto pour orchestre . Merci Mélo !
Le concerto pour orchestre de Bartok c'est la face "souriante" du compositeur , oeuvre éclatante , presque américaine avec ces riffs des cuivres du final .

Pas si souriant le troisième mouvement...

oui , a noter les "   pour face "souriante" , disons moins dépressive que certains quatuors à cordes .

suite de ma playlist symphonique :

Villa-Lobos Uirapuru, ballet (1917)   Odense/Jan Wagner  (100/250)


Court ballet (18 minutes) pour Serge Diaghilev et les ballets russes en tournée au Brésil en 1917 : villa-lobos a écouté Debussy et Stravinsky , c'est clair . Luxuriant comme d'hab avec villa-lobos .
Superbe prise de son  je recommande ce disque , une bonne introduction à  villa-Libos (le cd comprend la 4eme Bachianas Brasileiras et le ballet tardif l'emperor Jones )

Deuxième écoute de:

Cipriano de RORE
Vieni, dolce, Imeneo
La compagnia del madrigale

Voir ICI

greg skywalker a écrit:

Delius  Eventyr          Vernon Handley / Hallé , emi 1981  (200 / 250)

"il était une fois" (1917) est oeuvre "impressionniste" assez sauvage (pour un delius) . La preuve : quelques cris humains  surgissent au milieu de l'oeuvre .

Oh !? Curieux.. Et attirant. Pourtant, j'ai eu passé de longues heures à découvrir et écouter ce beau et raffiné compositeur, mais ces cris là je ne m'en souviens pas. J'ajoute à ma playlist !

Les Maestros de la Nuit...





Au programme ce soir :   – W.A. Mozart – P. Hindemith –

suite à ma ballade à travers ma playlist symphonique .

Beethoven  Ouvertures  : Coriolan , Egmont et Leonore n°3    Zinman / Tonhalle Zurich  (50 / 250)
Certes Tonhalle Zurich sonne un peu frele quand on a Kajaran/berlin dans les oreilles ...

Prokofiev Lieutenant Kije  Szell/Cleveland  (249/250)
Oeuvre très ironique et super efficace , Szell conduit les virtuoses de Cleveland avec brio et elan . Wouah !

Rav-phaël a écrit:

greg skywalker a écrit:

Delius  Eventyr          Vernon Handley / Hallé , emi 1981  (200 / 250)

"il était une fois" (1917) est oeuvre "impressionniste" assez sauvage (pour un delius) . La preuve : quelques cris humains  surgissent au milieu de l'oeuvre .

Oh !? Curieux.. Et attirant. Pourtant, j'ai eu passé de longues heures à découvrir et écouter ce beau et raffiné compositeur, mais ces cris là je ne m'en souviens pas. J'ajoute à ma playlist !

oui , c'est assez étrange ! par des choeurs ou les membres de l'orchestre .

1) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Symphonie en ré majeur, K. 250

= Bruno Weil, Ensemble Tafelmusik

(Sony, février 1991)

Excellente interprétation, fine souple et fruitée, sur instruments d'époque mais sans artifice baroqueux.

Strauss : Salome (Karajan)

Catégorie orchestrale -rang 167°/250





Claudio Abbado (1933-2014)


2) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Symphonie n°25 en sol mineur, K. 183
Symphonie n°31 en ré majeur, K. 297
Symphonie Posthorn en ré majeur, d'après K. 320

= Claudio Abbado, Orchestre philharmonique de Berlin

(Sony, mars-novembre 1992)

Un Mélomaniac d'Or contre-nature ?
Même dans le divin Mozart, et surtout dans la torride 25°, je préfère les gesticulations dramatiques à rebrousse-poils, quitte à un certain chahut.
La somptuosité de Krips à Amsterdam (Philips), suprême dans les chefs-d'œuvre de maturité, esthétise les tensions internes de ce bouillant opus en sol mineur.
Ma pente incline ainsi vers les turbulentes prestidigitations de Bruno Walter (Columbia, 1954), Erich Leinsdorf avec le Royal Philharmonic (Westminster, 1955),
Gerog Solti avec le London Symphony (Decca, 1954), pour citer quelques jalons discographiques.
Mais la précision polyphonique pâtit souvent de la vigueur débridée qu'exigent ces furieuses baguettes.
A contrario, les obédiences sur instruments et style d'époque s'ébrouent avec la virtuosité nécessaire, mais sans la pâte et l'onction que j'aime aussi trouver dans Mozart,
et tendent aux maniérismes d'école qui m'indisposent.
Ici la prestation glabre et aseptisée du Berliner Philharmoniker représente un style qui a priori m'ennuierait poliment.
.
Pourtant, si je reviens souvent vers ce CD, il y a bien une explication, autre que la persévérance, car j'en sors chaque fois ébahi.
Et cette raison est qu'il s'agit justement d'une sorte d'Arche d'Alliance, un pacte entre l'Ancien et le Nouveau,
entre l'héritage des maestros traditionnels du siècle passé et la refondation permise par la « historically informed practice ».
Considérons la phalange récupérée des mains légatisantes du dernier Karajan, par exemple dans un répertoire voisin, les Haydn immaculés de 1980 :
un tempo très conventionnel et régulier, des phrasés lustrés mais auxquels manque le souffle expressif.
Trois ans après la disparition du Commandeur, on mesure alors le travail accompli pour en tuer l'ombre, alors que le maestro italien n'était pourtant pas issu
du sérail baroqueux (cf ses Brandebourgeois scaligères de 1976 qui n'avaient rien de bien idiomatique).
Alléger la masse, il ne s'agit que d'une question quantitative, mais restaurer les accents, la ponctuation, le craquant que trois décennies
de règne karajanesque avaient oblitérés sous le vernis, relève d'un certain exploit et avère le génie de l'impétrant.
.
Dans l'allegro con brio K. 183, stupéfiante agilité des cordes berlinoises (non seulement les violons mais aussi les voix médianes) :
trémolos réglés au millimètre (si importants pour enfiévrer cette rhétorique d'orage passionnel). Quelle netteté !
Malgré une prestesse qui signe la volonté d'en découdre, les archets restent rivés au boyau, les attaques ne sont pas incisives,
mais s'intègrent en une harmonieuse parure, sans accroc ni peluche. Et sans gras. Ici l'énergie domine la matière.
La couleur aussi semble modulée, tamisée, comme si un diapason assombri occultait tout éclat.
L'Andante évite l'alanguissement, et s'anime par un subtil jeu d'écho avec le basson, peaufinant un théâtre de caresses, d'esquives, d'affleurements du plus exquis effet.
Alors que la plupart des chefs tradis assènent le Menuet comme un scherzo ombrageux, Abbado lui restitue son caractère dansant,
par une impulsion ternaire qui assure un rebond intraitable mais gracieux. On notera aussi les roucoulades inhabituelles dans le trio médian.
Le Finale retrouve le souffle haletant du premier mouvement, et pourtant dans ces soubresauts Abbado fait régner la transparence et l'équilibre,
alors que bon nombre de confrères agacent excessivement les humeurs et perdent le contrôle de la ligne d'ensemble.
.
Captée à la Siemens-Villa, la K. 297 s'épanouit dans une acoustique où les basses apparaissent mieux nourries, sans compromettre la lisibilité.
Là encore, on admire le geste stimulant du maestro, sa capacité à échampir le relief, à émulsionner ses troupes, mousseuses comme une crème fouettée
(les trémolos, frénétiques et impeccables !) dans l'allegro assai.
Pour mieux s'abandonner dans l'Andante qui respire dans une parfaite gestion des césures et des émois, visitant la carte du tendre de ce dialogue de boudoir.
Pour le finale, primesaut sans vaine précipitation, voire un brin de décontraction. Et toujours ces textures expertement aérées, ivres de leur premier plumage,
comme si le Berliner en mue se préparait à renaître dans ce neuf duvet.
Au sommet une lecture intense, drue et jubilatoire, de la symphonie « Posthorn », qui croustille de partout (un allegro con spirito aussi bondissant et fulgurant :
impensable sous l'ère HvK !) et confirme l'ambition de ce disque, qui prodigue le meilleur de l'ancien et du nouveau mondes,
celui qui a vu les techniques HIP s'emparer à bon escient des orchestres de vieux lignage.
Une métamorphose, et une révélation. Qui m'ont conduit a réviser mon système de référence, du moins pour ces opus-là.
Bref un disque pour moi symbolique.
Dont l'écoute force l'admiration, dans l'absolu, et aussi considérant le contexte des noces parricides de l'orchestre avec son nouveau mentor.
Non une table rase (les Brahms denses du début de mandat sentent encore le précédent empire),
mais l'inauguration d'une adaptabilité stylistique où l'intérêt de l'œuvre regagne sur l'ego posant pour la postérité.

Schulhoff: Lieder opus 12, 14 et 18/Cerna

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Deux fois ce soir:

• K.A. Hartmann: Symphonie nº2 «Adagio» (1945-46):

James Gaffigan / Orchestre Philharmonique de la Radio des Pays-Bas
En public, Amsterdam, I.2013
Challenge Classics
Une pépite! Des tuilages, des strates, des bifurcations pour une sorte d’errance sinueuse et toujours relancée dans les langages symphoniques de la première modernité. Pour ceux qui ici sont sensibles aux musiques orchestrales moderno-décadentes riches, complexes et chatoyantes... Voir ici.

3) Paul Hindemith (1895-1963) :

Métamorphoses symphoniques sur des thèmes de C.M. von Weber
Symphonie Mathis le Peintre

= Karl Anton Rickenbacher, Orchestre symphonique de Bamberg

(Virgin, janvier-février 1989)

Trente ans déjà. Un enregistrement plutôt oublié.
Le chef suisse dirige avec finesse, dans une veine néoclassique sans sécheresse,
mais son interprétation manque globalement de puissance expressive, et l'orchestre de conviction.
Particulièrement dans les Métamorphoses, fort bien servies par la discographie, et qui apparaissent ici insuffisamment caractérisées.
Sans aller jusque réclamer la fantaisie d'un Bernstein avec l'Israël Philharmonic, des baguettes comme Abbado (DG) ou Blomstedt (Decca)
surent dans les mêmes années impulser un geste plus densément habité.
En tout cas, ciselée par les pupitres bavarois, la mise au tombeau de la symphonie trouve là une adéquate délicatesse de teintes, dans une ambiance diaphane.

Schulhoff: Lieder "Die Garbe", 3 lieder opus 15, Mélodies et danses de la région de Tesin/Cerna

+

Franz Schubert
* Der Hirt auf dem Felsen
Kathleen Battle / Karl Leister / James Levine


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