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| | Wagner - Lohengrin | |
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Auteur | Message |
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Wolferl Lapinophobe
Nombre de messages : 13311 Age : 33 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/06/2006
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Sam 1 Mai 2010 - 13:13 | |
| Mon Dieu, non, pas cette mise en scène ! Je crois que c'est une des choses les plus mauvaises que j'aie jamais vu. C'est fou qu'ils aient immortalisé ça. Sinon, Nagano c'est vraiment pas intéressant, mais le casting vocal est super, oui. |
| | | Octavian Glasse les fraises
Nombre de messages : 7333 Age : 40 Localisation : Près du Vieux Port Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Sam 1 Mai 2010 - 13:15 | |
| Aurèle, ton lien ne marche pas. - DavidLeMarrec a écrit:
- Plus intense, il y a tout de même Kraus, Cluytens et, dans un genre plus intellectuel, Jochum.
Vu les labels qui distribuent ces trois versions ça ne m'étonne pas que je ne sois jamais tombé dessus. Mais enfin, à l'occasion, j'y prêterai l'oreille si je les croise. |
| | | Guillaume lapineau huguenot
Nombre de messages : 17530 Age : 30 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/06/2006
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Sam 1 Mai 2010 - 13:16 | |
| Ca commence à devenir agaçant de voir Kaufmann à toutes les sauces...surtout que dans Tosca l'autre jour, je l'avais trouvé trés laborieux et peu séduisant. Sinon, j'ai fait mon choix : Kubelik + Cluytens. |
| | | Guillaume lapineau huguenot
Nombre de messages : 17530 Age : 30 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/06/2006
| | | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25145 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Sam 1 Mai 2010 - 13:19 | |
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| | | Guillaume lapineau huguenot
Nombre de messages : 17530 Age : 30 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/06/2006
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Sam 1 Mai 2010 - 13:23 | |
| Ah mais je n'ai jamais dit que je n'essayerais pas Kempe à l'occasion. |
| | | Octavian Glasse les fraises
Nombre de messages : 7333 Age : 40 Localisation : Près du Vieux Port Date d'inscription : 07/05/2008
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Sam 1 Mai 2010 - 13:23 | |
| - Guillaume a écrit:
- Ah, tu n'achètes jamais d'Archipel/Walhall ou de Myto ?
C'est bizarre j'ai comme l'impression d'entendre des intonations perfides dans ta question. Mais de fait, la réponse est non. Pas par principe, mais : 1- je n'en ai jamais croisé en magasin ni même en médiathèque ; 2- j'achète relativement peu par Internet ; 3- je me satisfait généralement de ce qu'on trouve chez d'autres labels. |
| | | Guillaume lapineau huguenot
Nombre de messages : 17530 Age : 30 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/06/2006
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Sam 1 Mai 2010 - 13:26 | |
| - Octavian a écrit:
- Guillaume a écrit:
- Ah, tu n'achètes jamais d'Archipel/Walhall ou de Myto ?
C'est bizarre j'ai comme l'impression d'entendre des intonations perfides dans ta question.
Mais de fait, la réponse est non. Pas par principe, mais : 1- je n'en ai jamais croisé en magasin ni même en médiathèque ; 2- j'achète relativement peu par Internet ; 3- je me satisfait généralement de ce qu'on trouve chez d'autres labels. Maintenant, on en trouve partout du Walhall. Même à la RNAC, tu peux dégotter des trucs incroyables. Et c'est souvent bien meilleur que certains studios deccasoltiens. (j'ai dit souvent, et non toujours) |
| | | Wolferl Lapinophobe
Nombre de messages : 13311 Age : 33 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/06/2006
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Sam 1 Mai 2010 - 13:35 | |
| - Guillaume a écrit:
- Ca commence à devenir agaçant de voir Kaufmann à toutes les sauces...
Ici c'est vraiment magnifique, en tout cas je suis un inconditionnel (même si je ne connais pas son Caravadossi). Ecoute son récital Wagner, Mozart, Schubert peut être ! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97177 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Dim 2 Mai 2010 - 2:32 | |
| La suite. Le début est ici : - Spoiler:
Puisque c'est à l'ordre du jour, ma contribution à Lohengrin.
Liste générale (Lohengrin, Elsa, Ortrud).
1935 - Bodanzky - Melchior, Lehmann, Lawrence - New York 1936 - Busch - Maison, Hoerner, Lawrence - Buenos Aires 1937 - de Abravanel - Maison, Flagstad, Branzell - New York 1940 - Leinsdorf - Melchior, Rethberg, Thorborg - New York 1942 - Heger - Völker, Müller, Klose - Berlin 1943 - Leinsdorf - Melchior, Varnay, Thorborg - New York 1947 - Busch - Melchior, Traubel, Harshaw - New York 1948 - Klemperer - Simandy, Rigo, Nementhy - Budapest 1949 - Samosud - Kozlovsky, Shumskaya, Smolenskaya - Moscow 1950 - Stiedry - Melchior, Traubel, Varnay - New York 1951 - Kempe - Vincent, Schech, Klose - München 1951 - Kraus - Anders, Eipperle, Braun - Köln 1952 - Jochum - Fehenberger, Kupper, Braun - München 1953 - Schüchter - Schock, Cunitz, Klose - Hamburg 1953 - Keilberth - Windgassen, Steber, Varnay - Bayreuth 1954 - Jochum - Windgassen, Nilsson, Varnay - Bayreuth 1954 - Santini - Penno, Tebaldi, Nicolai - Napoli 1958 - Cluytens - Kónya, Rysanek, Varnay - Bayreuth 1959 - Matacic - Kónya, Grümmer, Gorr - Bayreuth 1960 - Maazel - Windgassen, Nordmo-Løvberg, Varnay - Bayreuth 1962 - Sawallisch - Thomas, Silja, Varnay - Bayreuth 1962-63 - Kempe - Thomas, Grümmer, Ludwig - Wien 1964 - Rosenstock - Kónya, Crespin, Rankin - New York 1964 - Matacic - Uhl, de los Angeles, Ludwig - Buenos Aires 1965 - Sawallisch - Thomas, Bjoner, Varnay - Milano 1965 - Böhm - Thomas, Watson, Ludwig - Wien 1965 - Leinsdorf - Kónya, Amara, Gorr - Boston 1966 - Varviso - Gedda, Nordmo-Løvberg, Ericson - Stockholm 1967 - Kempe - Kónya, Harper, Hoffman - Bayreuth 1968 - Erede - King, Harper, Dvoráková - Bayreuth 1968 - Swarowsky - Schachtschneider, Kirschstein - Nürnberg 1968 - Naidenov - Bodurov, Wiener, Afejan - Sofia 1971 - Kubelik - King, Janowitz, Jones - München 1975-81 - Karajan - Kollo, Tomowa-Sintow, Vejzovic - Berlin 1982 - Nelsson - Hofmann, Armstrong, Connell - Bayreuth 1985-86 - Solti - Domingo, Norman, Randová - Wien 1990 - Schneider - Frey, Studer, Schnaut - Bayreuth 1991-92 - Abbado - Jerusalem, Studer, Meier - Wien 1994 - Davis - Heppner, Sweet, Marton - München 1998 - Barenboim - Seiffert, Magee, Polaski - Berlin
Commentaires :
Présentation des rôles dans l'ordre suivant : Elsa, Ortrud, Lohengrin, Telramund, Heinrich, Heerufer.
1940 - Leinsdorf - Rethberg, Thorborg, Melchior, Huehn, List, Warren - New York Très belle version à l'ancienne. La direction de Leinsdorf est à la fois assez carrée et poétique, quelque chose de Sawallisch peut-être. En tout cas, je trouve une atmosphère vraiment séduisante ici.
1942 - Heger - Müller, Klose, Völker, Prohaska, Ludwig Hofmann, Grossmann - Berlin Avec cette distribution et ce bon chef, ce ne peut être que magnifique, il me semble en avoir entendu des morceaux.
1949 - Samosud - Shumskaya, Smolenskaya, Kozlovsky, Bogdanov, Troitsky, Galkin - Moscou (en russe) Une version magnifiquement chantée, vraiment habitée. C'est en russe évidemment, donc bizarre, et dans un son correct mais pas idéal.
1951 - Kraus - Eipperle, Braun, Anders, Kronenberg, Greindl, Ambrosius - Köln Un choc énorme. Non pas que ce soit spécialement superlatif pour le chant, mais Richard Kraus réussit à nouveau un miracle ; tout est joué comme du récitatif d'une urgence folle, c'est vraiment du théâtre pur. Irrésistible, et les individualités en deviennent secondaires. Pas une version de référence dans le sens où tout serait parfait, mais c'est tout simplement magnétique (et pourtant Anders, avant de livrer un récit du Graal magique, en fait de vilains sons bouchés). Et quels superbes détails à l'orchestre (malheureusement un peu en retrait dans la prise de son) !
1953 - Keilberth - Steber, Varnay, Windgassen, Uhde, Greindl, Braun - Bayreuth Sur le papier, quelque chose de réellement appétissant. Varnay est assez supportable ce soir-là, Uhde est évidemment très impressionnant, d'une grande stature sombre, Steber déploie son magnifique feutre si doux et mélancolique, et Windgassen, même si l'on entend les efforts d'allègement, entre parfaitement dans la cuirasse. Keilberth propose une lecture sombre et urgente, vraiment très convaincante. Malheureusement, beaucoup de choses pas nettes (les choeurs du I, non, c'est pitié de gâcher ces harmonies par des entrées décalées), qui font qu'en fin de compte, le climat prend mieux ailleurs. La prise de son est moyenne. Ca reste de très haute volée.
1954 - Jochum - Nilsson, Varnay, Windgassen, Uhde, Adam, Fischer-Dieskau - Bayreuth Contre toute attente sans doute, je ne pourrai dire que le plus grand bien de cette captation. Jochum prend très au sérieux la partition, et tâche de donner du relief aux moindres fanfares, avec beaucoup de réussite. C'est vraiment lui qui donne toute son envergure à la soirée. Nilsson chante la meilleure soirée de sa vie ; en allégeant son timbre, elle parvient à camper une Elsa craintive, fragile et... expressive ! Varnay est tout à fait fréquentable ce soir-là ; Windgassen très convaincant ; Uhde évidement ; et Adam chante lui aussi l'un des ses plus grands soirs, avec une voix très noire, tranchante, des mots qui débordent le rôle... Magnifique. Est-il besoin d'ajouter à cela le luxe d'entendre Fischer-Dieskau en Héraut ? Evidemment, cela reste Nilsson et Varnay et ce ne sera donc pas forcément ma référence personnelle, mais c'est une très grande soirée quoi qu'il en soit.
1954 - Santini - Tebaldi, Nicolai, Penno, Guelfi, Neri, Viaro - Napoli Hors Giancomo Guelfi, j'aime beaucoup ces gens, mais vraiment, un Lohengrin dans un brouillard sonore et aussi vaporeux dans l'interprétation, on a du mal à suivre la direction des événements. 1958 - Cluytens - Rysanek, Varnay, Kónya, Blanc, Engen, Wächter - BayreuthAutre moment de magie pure. Certes, Cluytens dirige de façon un peu rectiligne, et Varnay fait la pire soirée de sa vie, avec une voix totalement épouvantable, fausse, agressive, mais aussi avec quelque chose de flasque qui la rend en permanence fausse et hululante, ce qui n'était pas son genre habituellement. En revanche, le reste ! Rysanek campe une Elsa à rebours, une sorte de nymphomane exaltée qui a tout pour effaroucher de plus vaillants que Lohengrin. Ernest Blanc est la noblesse et l'orgueil incarnés, l'un de ses plus beaux rôles ; Wächter est évidemment d'une tenue et d'un luxe absolus dans le Héraut. Enfin Kónya plane au-dessus des nuées, avec un timbre d'un vert lumineux, une légèreté et une vaillance simultanées qui tiennent du miracle - véritablement un chevalier divin venu d'ailleurs. Et les choeurs de Bayreuth livrent dans ce sommet de la littérature chorale une lecture qu'on peut sans peine qualifier d'ultime, tant la présence, les timbres, les couleurs, les climats sont parfaitement rendus... et pour une fois tout à fait en place ! Une soirée qui a certes ses défauts, mais qui est l'une des toutes plus exaltantes. (Je précise que de mon point de vue, un bon choeur est vraiment indispensable ici.) 1959 - Matacic - Grümmer, Gorr, Kónya, Blanc, Crass, Wächter - BayreuthL'année suivante, la quadrature du cercle semble réussie sur le papier. Et Lovro von Matacic dirige avec un peu plus de souplesse que Cluytens (mais avec un ton peut-être un peu plus militaire, cela dit). La sainte Grümmer, à la ductilité immaculée mais non pas dépourvue de mots, a remplacé la nymphomane, et l'engagement de Gorr ne se paie pas par des hurlements atroces, même si l'aigu criaille un peu comme toujours chez elle (mais à côté des wagnériennes, c'est très aristocratique...). Néanmoins, les choeurs, très bons, ne reproduisent pas le miracle de l'année suivante, le son un peu étroit de l'édition Golden Melodram non plus, et le climat est un peu moins enchanteur, étonnamment. Une très très grande version, sans aucun défaut, mais que j'aime moins, je crois, que Cluytens en fin de compte, à cause d'un effet un peu plus "banal" : l'alignement des interprètes idéaux de chaque rôle. 1962 - Sawallisch - Silja, Varnay, Thomas, Vinay, Crass, Krause - BayreuthCette soirée ne fait pas envie à tout le monde sur le papier : deux criailleuses, un ténor prosaïque, un ténor poussif reconverti en baryton... Pourtant, c'est l'une des versions les plus convaincantes du marché : beaucoup de climat et d'élan. Silja, dans un de ses grands soirs, frémit de mots de bout en bout ; Varnay est très moche comme d'habitude, mais le chant est presque juste et correct ; Thomas fait assaut de délicatesses, avec goût et la voix s'en trouve presque transfigurée (pas encore abîmées, aussi) ; enfin Vinay sonne magnifiquement baryton, avec la même expression généreuse qu'en ténor, ce qui est quand même un cas à peu près unique dans l'histoire de l'opéra enregistré. Sawallisch dirige avec sa conviction habituelle, et les choeurs le suivent, ce qui procure de bien beaux moments, d'autant que la prise de son est bonne. Il n'y a pas forcément les paroxysmes émotifs de Kraus ou Cluytens, mais ce peut être une excellente version de départ, voire une excellente version suffisante tout court (là où les deux autres ont leurs déséquilibres). 1962-63 - Kempe - Grümmer, Ludwig, Thomas, Fischer-Dieskau, Frick, Wiener - Vienne (studio) Version très présente dans les discographies, sans doute en tant que premier studio. Certes, on dispose de Grümmer, exceptionnelle comme toujours, de candeur, d'expression... et une voix fabuleusement pure, ample et aisée. Thomas est à cette date encore tout à fait fréquentable, même si les rugosités de la voix sont bien aidées par la réverbération qui les masque. En revanche, je n'ai pas un grand souvenir de Christa Ludwig et surtout Fischer-Dieskau surjoue beaucoup, avec assez peu de finesse, roulant les "r" de façon interminable, ajoutant les excès, sans réellement approfondir le personnage - je classerais ça parmi ses très rares ratages. De surcroît, la voix sonne déjà asséchée comme dans les années 70, avec les mêmes excès expressifs. La direction n'est pas inintéressante, mais ne rachète pas le côté très aseptisé de la production, avec un son de surcroît assez glacial. L'un des témoignages que je ne recommanderais pas - à part pour se faire une idée de la mine de la référence supposée. 1964 - Rosenstock - Crespin, Rankin, Kónya, Cassel, Wiemann, Marsh - New YorkTrès appétissant ici aussi, mais malheureusement un peu de dépit attend l'auditeur : le son est très proche mais très sec, impossible de créer du climat avec cela. Ensuite, Sándor Kónya est très fatigué, il ne reste plus que la trame métallique de la voix. La séduction est réduite, donc. Bien sûr, Crespin est magnifique. 1965 - Leinsdorf - Amara, Gorr, Kónya, Dosley, Hines, Marsh - Boston (studio)Une version particulièrement réussie. Kónya est encore très présent, même si un peu moins radieux qu'en 58 évidemment. Lucine Amara est la grâce incarnée, les mauvais avis qu'on peut lire sur elle, comme pour Plowright ou Vejzovic, me paraissent plus relever de la tradition critique que de raisons objectives réellement sérieuses. Leinsdorf sait toujours distiller les climats, et le choeur, sans égaler Bayreuth bien sûr, est vraiment de valeur. Une grande référence à mon avis, sans réelle faiblesse. On pourra simplement trouver plus électrique ailleurs. 1966 - Varviso - Nordmo-Løvberg, Ericson, Gedda, Jupither, Rundgren, Wixell - StockholmTout me paraît assez plat ici, direction, entourage pas très joli (j'avais un meilleur souvenir de Nordmo-Løvberg en Sieglinde et même dans cette même soirée que la récente vérification que j'en ai faite...). C'est évidemment prévu seulement pour les admirateurs effrénés de Gedda, dont je suis loin de faire partie. En plus de ça, la voix bouge bizarrement (ça vibre comme dans des turbulences ou de la fatigue), et la grâce du format relativement léger, sans parler de ses possibilités expressives, ne sont pas si audibles. Banal, quoi, et très inférieur aux autres affiches de la discographie. 1971 - Kubelik - Janowitz, Jones, King, Stewart, Ridderbusch - Munich (studio)Une version éclatante sur le papier... et peut-être un peu trop dans les faits. Tout est magnifique, en particulier Janowitz diaphane et dorée, Stewart héroïque, Ridderbusch qui est une vraie basse dont l'aigu soyeux est celui d'un fabuleux baryton... Néanmoints, la direction de Kubelik force un peu l'éclat, et les choeurs munichois également - la qualité de leur émail sonore nuit ici à l'élégiaque qu'on aime entendre dans Lohengrin. Le rôle-titre est dans cet esprit au demeurant, puisque James King, avec sa voix toujours large et puissante, n'explore pas beaucoup de nuances - toujours brillant, toujours affirmatif. Une grande version d'une point de vue vocal et technique, mais peut-être pas celle où le climat est le plus enchanteur. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Lun 3 Mai 2010 - 13:07 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- 1949 - Samosud - Shumskaya, Smolenskaya, Kozlovsky, Bogdanov, Troitsky, Galkin - Moscou (en russe)
Une version magnifiquement chantée, vraiment habitée. C'est en russe évidemment, donc bizarre, et dans un son correct mais pas idéal. Bien d'accord avec ça! Sinon, pour ceux qui aiment, il faut écouter les différents extraits existant de Sobinov et Nezhdanova... même optique, mais avec des voix peut-être encore plus belles et lyriques. Malheureusement, on n'en trouve que des extraits (airs d'Elsa, airs de Lohengrin et une partie du duo de ces deux là dans le IIème acte...) Si Sobinov est un peut moins héroïque de Kozlovsky, sa voix est d'une luminosité bien supérieure! En tout cas, merci pour tous ces commentaires David! _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 90719 Age : 42 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Lun 3 Mai 2010 - 13:15 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
1962 - Sawallisch - Silja, Varnay, Thomas, Vinay, Crass, Krause - Bayreuth Cette soirée ne fait pas envie à tout le monde sur le papier : deux criailleuses, un ténor prosaïque, un ténor poussif reconverti en baryton... Pourtant, c'est l'une des versions les plus convaincantes du marché : beaucoup de climat et d'élan. Silja, dans un de ses grands soirs, frémit de mots de bout en bout ; Varnay est très moche comme d'habitude, mais le chant est presque juste et correct ; Thomas fait assaut de délicatesses, avec goût et la voix s'en trouve presque transfigurée (pas encore abîmées, aussi) ; enfin Vinay sonne magnifiquement baryton, avec la même expression généreuse qu'en ténor, ce qui est quand même un cas à peu près unique dans l'histoire de l'opéra enregistré. Sawallisch dirige avec sa conviction habituelle, et les choeurs le suivent, ce qui procure de bien beaux moments, d'autant que la prise de son est bonne. Il n'y a pas forcément les paroxysmes émotifs de Kraus ou Cluytens, mais ce peut être une excellente version de départ, voire une excellente version suffisante tout court (là où les deux autres ont leurs déséquilibres). Je suis en train d'écouter ça (oui je me mets aux trucs un peu plus hard ), bon c'est sûr que Varnay ça reste très moche, mais c'est habité, et Silja me surprend, c'est la première fois que je l'entends si bien chanter. (même en Norne chez Böhm c'est déjà un peu pénible) Vinay, je trouve que ça lui va plutôt bien comme rôle Telramund. (bien plus que Tristan) Et Thomas est pas trop mal. Il y a 2-3 moments où l'orchestre n'est pas complètement juste, mais dans l'ensemble ça se passe plutôt bien. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97177 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Lun 3 Mai 2010 - 19:18 | |
| - Xavier a écrit:
- Je suis en train d'écouter ça (oui je me mets aux trucs un peu plus hard ), bon c'est sûr que Varnay ça reste très moche, mais c'est habité, et Silja me surprend, c'est la première fois que je l'entends si bien chanter. (même en Norne chez Böhm c'est déjà un peu pénible)
Vinay, je trouve que ça lui va plutôt bien comme rôle Telramund. (bien plus que Tristan) Et Thomas est pas trop mal. Il y a 2-3 moments où l'orchestre n'est pas complètement juste, mais dans l'ensemble ça se passe plutôt bien. Et surtout il y a bel entrain d'ensemble. Je trouve ça bien plus vivant qu'Abbado, ça vaut amplement Solti à mon avis du point de vue du climat général. (Après, les qualités et réserves ne sont pas les mêmes...) |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23539 Age : 32 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Lun 3 Mai 2010 - 23:00 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- 1971 - Kubelik - Janowitz, Jones, King, Stewart, Ridderbusch - Munich (studio)
Une version éclatante sur le papier... et peut-être un peu trop dans les faits. Tout est magnifique, en particulier Janowitz diaphane et dorée, Stewart héroïque, Ridderbusch qui est une vraie basse dont l'aigu soyeux est celui d'un fabuleux baryton... Néanmoints, la direction de Kubelik force un peu l'éclat, et les choeurs munichois également - la qualité de leur émail sonore nuit ici à l'élégiaque qu'on aime entendre dans Lohengrin. Le rôle-titre est dans cet esprit au demeurant, puisque James King, avec sa voix toujours large et puissante, n'explore pas beaucoup de nuances - toujours brillant, toujours affirmatif. Une grande version d'une point de vue vocal et technique, mais peut-être pas celle où le climat est le plus enchanteur. Comment est l'Ortrud de Gwyneth Jones? J'ai souvenir d'avoir lu que le vibrato est important. En revanche, l'incarnation doit être impressionnante. |
| | | Bertram Mélomaniaque
Nombre de messages : 1722 Age : 43 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/04/2009
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Lun 3 Mai 2010 - 23:06 | |
| Oui, c'est plutôt ça. Mieux vaut quand même connaître le rôle avant, histoire de comprendre un peu ce qu'elle dit et pourquoi elle crie comme ça. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97177 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Lun 3 Mai 2010 - 23:08 | |
| J'ai un plutôt bon souvenir de Jones en effet. La clarté de l'articulation n'a jamais été son point fort, mais je trouve au contraire le vibrato bien maîtrisé ici - ça crie bien sûr, mais comme sa Kundry avec Boulez, de façon plus électrique que désagréable.
Vraiment pas un point faible en tout cas. |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23539 Age : 32 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Lun 3 Mai 2010 - 23:09 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- J'ai un plutôt bon souvenir de Jones en effet. La clarté de l'articulation n'a jamais été son point fort, mais je trouve au contraire le vibrato bien maîtrisé ici - ça crie bien sûr, mais comme sa Kundry avec Boulez, de façon plus électrique que désagréable.
Vraiment pas un point faible en tout cas. J'écouterai donc cette version à l'occasion. Il faut aussi que je finisse prochainement l'écoute de la version Abbado avec Jerusalem, Studer et Meier notamment. Je suppose que tu continueras prochainement ta discographie comparée de cet opéra. |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23539 Age : 32 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 15:13 | |
| version Abbado de studio de 1991 :
C'est une excellente version. La direction d'Abbado est très spectaculaire et manque un peu de poésie par moments. Cela reste remarquable. Siegfried Jerusalem est très bien vocalement mais son Lohengrin manque d'imagination. Je l'ai trouvé très en retrait au niveau de l'incarnation. Cela manque de poésie également. Cheryl Studer est une magnifique Elsa vocalement, fragile, d'une très grande luminosité. Waltraud Meier est une Ortrud géniale car elle n'est pas qu'une femme diabolique. Elle a le sens de la nuance et la caractérisation est très fine. Elle est au sommet de ses moyens vocaux et les suraigus sont extrêmement bien négociés. Hartmut Welker qui est un chanteur que je ne connaissais pas est un très bon Telmarund même si on peut trouver plus impliqué, moins monolithique. Moll est un immense Roi. Il a une stature incroyable. Le reste du cast est tout à fait satisfaisant. Les choeurs et l'orchestre sont très bons. |
| | | Bertram Mélomaniaque
Nombre de messages : 1722 Age : 43 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/04/2009
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 15:22 | |
| - aurele a écrit:
Le reste du cast est tout à fait satisfaisant.
C'est-à-dire le Héraut et puis qui d'autre ? le Cygne ? le prince Machin (frère d'Elsa) ? |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23539 Age : 32 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 15:24 | |
| - Bertram a écrit:
- C'est-à-dire le Héraut et puis qui d'autre ? le Cygne ? le prince Machin (frère d'Elsa) ?
les 4 nobles brabançons et les 4 pages |
| | | Bertram Mélomaniaque
Nombre de messages : 1722 Age : 43 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/04/2009
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 15:28 | |
| Ah oui, ceux là je les compte plutôt comme des choristes, mais pourquoi pas ! |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23539 Age : 32 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 15:29 | |
| J'espère que David donnera son avis sur cette version prochainement. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97177 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 15:30 | |
| Dans la version Abbado, personnellement, je trouve le deuxième brabançon un peu faible (le vibrato est irrégulier). |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23539 Age : 32 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 15:32 | |
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| | | Bertram Mélomaniaque
Nombre de messages : 1722 Age : 43 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/04/2009
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 15:41 | |
| CAST: Kurt Moll [Heinrich der Vogler (Henry the Fowler)] ** Siegfried Jerusalem [Lohengrin] ** Cheryl Studer (soprano) [Elsa von Brabant] ** Hartmut Welker [Friedrich von Telramund] ** Waltraud Meier (mezzo-soprano) [Ortrud] ** Bojidar Nikolov [Nobleman of Brabant] ** Franz Kasemann [Nobleman of Brabant] ** Claudio Otelli [Nobleman of Brabant] ** Peter Köves [Nobleman of Brabant] ** Amy-Linda Domaracki [Page] ** Ingrid Sieghart [Page] ** Senta Fischer [Page] ** Elisabeth Mach [Page] ** Vienna State Opera Concert Chorus [Saxon and Thuringian counts and nobles; Brabantine counts and nobles; noblewomen, pages, vassals, ladies, serfs] ** Vienna Philharmonic ** Claudio Abbado
Voici d'ailleurs la distribution complète, pour que David puisse nous détailler chaque rôle. Je reconnais mon erreur : les chanteurs des nobles de l'arrière Brabant ne sont pas des choristes... |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25145 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 16:51 | |
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| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97177 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 19:02 | |
| J'apprécie le crédit que vous portez à ma parole , mais, comme l'a pressenti Arnaud... c'était de l'humour. |
| | | Kermit Mélomaniaque
Nombre de messages : 1371 Age : 35 Localisation : Près de Paris Date d'inscription : 08/09/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 22:50 | |
| - Xavier a écrit:
Je suis en train d'écouter ça (oui je me mets aux trucs un peu plus hard ), bon c'est sûr que Varnay ça reste très moche, mais c'est habité, et Silja me surprend, c'est la première fois que je l'entends si bien chanter. (même en Norne chez Böhm c'est déjà un peu pénible) Vinay, je trouve que ça lui va plutôt bien comme rôle Telramund. (bien plus que Tristan) Et Thomas est pas trop mal. Il y a 2-3 moments où l'orchestre n'est pas complètement juste, mais dans l'ensemble ça se passe plutôt bien. Je suis tout à fait d'accord, Varnay a une voix immonde mais c'est parfait pour le rôle . J'aime ce côté vieille sorcière chez elle dans cet opéra-ci . Silja est d'une fraîcheur remarquable . J'ai passé un bon moment à écouter cette version. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97177 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 23:03 | |
| Voilà un petit passage qui fait bien plaisir. |
| | | Guillaume lapineau huguenot
Nombre de messages : 17530 Age : 30 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/06/2006
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 23:04 | |
| Kermit ! Ca faisait longtemps... Bon retour ! |
| | | Kermit Mélomaniaque
Nombre de messages : 1371 Age : 35 Localisation : Près de Paris Date d'inscription : 08/09/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Jeu 13 Mai 2010 - 23:05 | |
| Merci !!! Je compte bien revenir vous voir régulièrement , puis là je suis en vacances . Ca me manquait . |
| | | Laurent chaty nadot Néophyte
Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 21/05/2010
| Sujet: Lohengrin versions préférées Ven 21 Mai 2010 - 18:46 | |
| Évidemment la version cluytens incomparables direction mais je préfère distribution matacic 1959. Enfin pour les vrais amateurs comme moi il faut decouvrir le live de 1937 a new york diction épique Abravanel avec flagstadt étonnante malgré emplois plus lourds déjà a l'époque mais surtout le trésor KARIN BRANZELL dans Ortrud. Il manque quelques aigus notamment dans l'imprecation finale mais c'était un vrai contralto. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Ven 21 Mai 2010 - 18:48 | |
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| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23539 Age : 32 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Ven 28 Mai 2010 - 16:34 | |
| Quand vas tu continuer ta discographie David? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97177 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Ven 28 Mai 2010 - 20:21 | |
| Dès que j'en aurai le temps, j'ai continué à y travailler, mais je n'ai pas fini. Et ce ne sera certainement pas samedi que je l'aurai. |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23539 Age : 32 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Ven 28 Mai 2010 - 20:36 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Dès que j'en aurai le temps, j'ai continué à y travailler, mais je n'ai pas fini.
Et ce ne sera certainement pas samedi que je l'aurai. Ce n'est pas grave du tout. C'est surtout pour avoir ton avis sur les versions Solti et Abbado. J'ai déjà écouté Abbado. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97177 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mar 1 Juin 2010 - 18:55 | |
| La suite de la suite. Le début est ici : - Spoiler:
Puisque c'est à l'ordre du jour, ma contribution à Lohengrin.
Liste générale (Lohengrin, Elsa, Ortrud).
1935 - Bodanzky - Melchior, Lehmann, Lawrence - New York 1936 - Busch - Maison, Hoerner, Lawrence - Buenos Aires 1937 - de Abravanel - Maison, Flagstad, Branzell - New York 1940 - Leinsdorf - Melchior, Rethberg, Thorborg - New York 1942 - Heger - Völker, Müller, Klose - Berlin 1943 - Leinsdorf - Melchior, Varnay, Thorborg - New York 1947 - Busch - Melchior, Traubel, Harshaw - New York 1948 - Klemperer - Simandy, Rigo, Nementhy - Budapest 1949 - Samosud - Kozlovsky, Shumskaya, Smolenskaya - Moscow 1950 - Stiedry - Melchior, Traubel, Varnay - New York 1951 - Kempe - Vincent, Schech, Klose - München 1951 - Kraus - Anders, Eipperle, Braun - Köln 1952 - Jochum - Fehenberger, Kupper, Braun - München 1953 - Schüchter - Schock, Cunitz, Klose - Hamburg 1953 - Keilberth - Windgassen, Steber, Varnay - Bayreuth 1954 - Jochum - Windgassen, Nilsson, Varnay - Bayreuth 1954 - Santini - Penno, Tebaldi, Nicolai - Napoli 1958 - Cluytens - Kónya, Rysanek, Varnay - Bayreuth 1959 - Matacic - Kónya, Grümmer, Gorr - Bayreuth 1960 - Maazel - Windgassen, Nordmo-Løvberg, Varnay - Bayreuth 1962 - Sawallisch - Thomas, Silja, Varnay - Bayreuth 1962-63 - Kempe - Thomas, Grümmer, Ludwig - Wien 1964 - Rosenstock - Kónya, Crespin, Rankin - New York 1964 - Matacic - Uhl, de los Angeles, Ludwig - Buenos Aires 1965 - Sawallisch - Thomas, Bjoner, Varnay - Milano 1965 - Böhm - Thomas, Watson, Ludwig - Wien 1965 - Leinsdorf - Kónya, Amara, Gorr - Boston 1966 - Varviso - Gedda, Nordmo-Løvberg, Ericson - Stockholm 1967 - Kempe - Kónya, Harper, Hoffman - Bayreuth 1968 - Erede - King, Harper, Dvoráková - Bayreuth 1968 - Swarowsky - Schachtschneider, Kirschstein - Nürnberg 1968 - Naidenov - Bodurov, Wiener, Afejan - Sofia 1971 - Kubelik - King, Janowitz, Jones - München 1975-81 - Karajan - Kollo, Tomowa-Sintow, Vejzovic - Berlin 1982 - Nelsson - Hofmann, Armstrong, Connell - Bayreuth 1985-86 - Solti - Domingo, Norman, Randová - Wien 1990 - Schneider - Frey, Studer, Schnaut - Bayreuth 1991-92 - Abbado - Jerusalem, Studer, Meier - Wien 1994 - Davis - Heppner, Sweet, Marton - München 1998 - Barenboim - Seiffert, Magee, Polaski - Berlin
Commentaires :
Présentation des rôles dans l'ordre suivant : Elsa, Ortrud, Lohengrin, Telramund, Heinrich, Heerufer.
1940 - Leinsdorf - Rethberg, Thorborg, Melchior, Huehn, List, Warren - New York Très belle version à l'ancienne. La direction de Leinsdorf est à la fois assez carrée et poétique, quelque chose de Sawallisch peut-être. En tout cas, je trouve une atmosphère vraiment séduisante ici.
1942 - Heger - Müller, Klose, Völker, Prohaska, Ludwig Hofmann, Grossmann - Berlin Avec cette distribution et ce bon chef, ce ne peut être que magnifique, il me semble en avoir entendu des morceaux.
1949 - Samosud - Shumskaya, Smolenskaya, Kozlovsky, Bogdanov, Troitsky, Galkin - Moscou (en russe) Une version magnifiquement chantée, vraiment habitée. C'est en russe évidemment, donc bizarre, et dans un son correct mais pas idéal.
1951 - Kraus - Eipperle, Braun, Anders, Kronenberg, Greindl, Ambrosius - Köln Un choc énorme. Non pas que ce soit spécialement superlatif pour le chant, mais Richard Kraus réussit à nouveau un miracle ; tout est joué comme du récitatif d'une urgence folle, c'est vraiment du théâtre pur. Irrésistible, et les individualités en deviennent secondaires. Pas une version de référence dans le sens où tout serait parfait, mais c'est tout simplement magnétique (et pourtant Anders, avant de livrer un récit du Graal magique, en fait de vilains sons bouchés). Et quels superbes détails à l'orchestre (malheureusement un peu en retrait dans la prise de son) !
1953 - Keilberth - Steber, Varnay, Windgassen, Uhde, Greindl, Braun - Bayreuth Sur le papier, quelque chose de réellement appétissant. Varnay est assez supportable ce soir-là, Uhde est évidemment très impressionnant, d'une grande stature sombre, Steber déploie son magnifique feutre si doux et mélancolique, et Windgassen, même si l'on entend les efforts d'allègement, entre parfaitement dans la cuirasse. Keilberth propose une lecture sombre et urgente, vraiment très convaincante. Malheureusement, beaucoup de choses pas nettes (les choeurs du I, non, c'est pitié de gâcher ces harmonies par des entrées décalées), qui font qu'en fin de compte, le climat prend mieux ailleurs. La prise de son est moyenne. Ca reste de très haute volée.
1954 - Jochum - Nilsson, Varnay, Windgassen, Uhde, Adam, Fischer-Dieskau - Bayreuth Contre toute attente sans doute, je ne pourrai dire que le plus grand bien de cette captation. Jochum prend très au sérieux la partition, et tâche de donner du relief aux moindres fanfares, avec beaucoup de réussite. C'est vraiment lui qui donne toute son envergure à la soirée. Nilsson chante la meilleure soirée de sa vie ; en allégeant son timbre, elle parvient à camper une Elsa craintive, fragile et... expressive ! Varnay est tout à fait fréquentable ce soir-là ; Windgassen très convaincant ; Uhde évidement ; et Adam chante lui aussi l'un des ses plus grands soirs, avec une voix très noire, tranchante, des mots qui débordent le rôle... Magnifique. Est-il besoin d'ajouter à cela le luxe d'entendre Fischer-Dieskau en Héraut ? Evidemment, cela reste Nilsson et Varnay et ce ne sera donc pas forcément ma référence personnelle, mais c'est une très grande soirée quoi qu'il en soit.
1954 - Santini - Tebaldi, Nicolai, Penno, Guelfi, Neri, Viaro - Napoli Hors Giancomo Guelfi, j'aime beaucoup ces gens, mais vraiment, un Lohengrin dans un brouillard sonore et aussi vaporeux dans l'interprétation, on a du mal à suivre la direction des événements.
1958 - Cluytens - Rysanek, Varnay, Kónya, Blanc, Engen, Wächter - Bayreuth Autre moment de magie pure. Certes, Cluytens dirige de façon un peu rectiligne, et Varnay fait la pire soirée de sa vie, avec une voix totalement épouvantable, fausse, agressive, mais aussi avec quelque chose de flasque qui la rend en permanence fausse et hululante, ce qui n'était pas son genre habituellement. En revanche, le reste ! Rysanek campe une Elsa à rebours, une sorte de nymphomane exaltée qui a tout pour effaroucher de plus vaillants que Lohengrin. Ernest Blanc est la noblesse et l'orgueil incarnés, l'un de ses plus beaux rôles ; Wächter est évidemment d'une tenue et d'un luxe absolus dans le Héraut. Enfin Kónya plane au-dessus des nuées, avec un timbre d'un vert lumineux, une légèreté et une vaillance simultanées qui tiennent du miracle - véritablement un chevalier divin venu d'ailleurs. Et les choeurs de Bayreuth livrent dans ce sommet de la littérature chorale une lecture qu'on peut sans peine qualifier d'ultime, tant la présence, les timbres, les couleurs, les climats sont parfaitement rendus... et pour une fois tout à fait en place ! Une soirée qui a certes ses défauts, mais qui est l'une des toutes plus exaltantes. (Je précise que de mon point de vue, un bon choeur est vraiment indispensable ici.)
1959 - Matacic - Grümmer, Gorr, Kónya, Blanc, Crass, Wächter - Bayreuth L'année suivante, la quadrature du cercle semble réussie sur le papier. Et Lovro von Matacic dirige avec un peu plus de souplesse que Cluytens (mais avec un ton peut-être un peu plus militaire, cela dit). La sainte Grümmer, à la ductilité immaculée mais non pas dépourvue de mots, a remplacé la nymphomane, et l'engagement de Gorr ne se paie pas par des hurlements atroces, même si l'aigu criaille un peu comme toujours chez elle (mais à côté des wagnériennes, c'est très aristocratique...). Néanmoins, les choeurs, très bons, ne reproduisent pas le miracle de l'année suivante, le son un peu étroit de l'édition Golden Melodram non plus, et le climat est un peu moins enchanteur, étonnamment. Une très très grande version, sans aucun défaut, mais que j'aime moins, je crois, que Cluytens en fin de compte, à cause d'un effet un peu plus "banal" : l'alignement des interprètes idéaux de chaque rôle.
1962 - Sawallisch - Silja, Varnay, Thomas, Vinay, Crass, Krause - Bayreuth Cette soirée ne fait pas envie à tout le monde sur le papier : deux criailleuses, un ténor prosaïque, un ténor poussif reconverti en baryton... Pourtant, c'est l'une des versions les plus convaincantes du marché : beaucoup de climat et d'élan. Silja, dans un de ses grands soirs, frémit de mots de bout en bout ; Varnay est très moche comme d'habitude, mais le chant est presque juste et correct ; Thomas fait assaut de délicatesses, avec goût et la voix s'en trouve presque transfigurée (pas encore abîmées, aussi) ; enfin Vinay sonne magnifiquement baryton, avec la même expression généreuse qu'en ténor, ce qui est quand même un cas à peu près unique dans l'histoire de l'opéra enregistré. Sawallisch dirige avec sa conviction habituelle, et les choeurs le suivent, ce qui procure de bien beaux moments, d'autant que la prise de son est bonne. Il n'y a pas forcément les paroxysmes émotifs de Kraus ou Cluytens, mais ce peut être une excellente version de départ, voire une excellente version suffisante tout court (là où les deux autres ont leurs déséquilibres).
1962-63 - Kempe - Grümmer, Ludwig, Thomas, Fischer-Dieskau, Frick, Wiener - Vienne (studio) Version très présente dans les discographies, sans doute en tant que premier studio. Certes, on dispose de Grümmer, exceptionnelle comme toujours, de candeur, d'expression... et une voix fabuleusement pure, ample et aisée. Thomas est à cette date encore tout à fait fréquentable, même si les rugosités de la voix sont bien aidées par la réverbération qui les masque. En revanche, je n'ai pas un grand souvenir de Christa Ludwig et surtout Fischer-Dieskau surjoue beaucoup, avec assez peu de finesse, roulant les "r" de façon interminable, ajoutant les excès, sans réellement approfondir le personnage - je classerais ça parmi ses très rares ratages. De surcroît, la voix sonne déjà asséchée comme dans les années 70, avec les mêmes excès expressifs. La direction n'est pas inintéressante, mais ne rachète pas le côté très aseptisé de la production, avec un son de surcroît assez glacial. L'un des témoignages que je ne recommanderais pas - à part pour se faire une idée de la mine de la référence supposée.
1964 - Rosenstock - Crespin, Rankin, Kónya, Cassel, Wiemann, Marsh - New York Très appétissant ici aussi, mais malheureusement un peu de dépit attend l'auditeur : le son est très proche mais très sec, impossible de créer du climat avec cela. Ensuite, Sándor Kónya est très fatigué, il ne reste plus que la trame métallique de la voix. La séduction est réduite, donc. Bien sûr, Crespin est magnifique.
1965 - Leinsdorf - Amara, Gorr, Kónya, Dosley, Hines, Marsh - Boston (studio) Une version particulièrement réussie. Kónya est encore très présent, même si un peu moins radieux qu'en 58 évidemment. Lucine Amara est la grâce incarnée, les mauvais avis qu'on peut lire sur elle, comme pour Plowright ou Vejzovic, me paraissent plus relever de la tradition critique que de raisons objectives réellement sérieuses. Leinsdorf sait toujours distiller les climats, et le choeur, sans égaler Bayreuth bien sûr, est vraiment de valeur. Une grande référence à mon avis, sans réelle faiblesse. On pourra simplement trouver plus électrique ailleurs.
1966 - Varviso - Nordmo-Løvberg, Ericson, Gedda, Jupither, Rundgren, Wixell - Stockholm Tout me paraît assez plat ici, direction, entourage pas très joli (j'avais un meilleur souvenir de Nordmo-Løvberg en Sieglinde et même dans cette même soirée que la récente vérification que j'en ai faite...). C'est évidemment prévu seulement pour les admirateurs effrénés de Gedda, dont je suis loin de faire partie. En plus de ça, la voix bouge bizarrement (ça vibre comme dans des turbulences ou de la fatigue), et la grâce du format relativement léger, sans parler de ses possibilités expressives, ne sont pas si audibles. Banal, quoi, et très inférieur aux autres affiches de la discographie.
1971 - Kubelik - Janowitz, Jones, King, Stewart, Ridderbusch, Nienstedt - Munich (studio) Une version éclatante sur le papier... et peut-être un peu trop dans les faits. Tout est magnifique, en particulier Janowitz diaphane et dorée, Stewart héroïque, Ridderbusch qui est une vraie basse dont l'aigu soyeux est celui d'un fabuleux baryton... Néanmoints, la direction de Kubelik force un peu l'éclat, et les choeurs munichois également - la qualité de leur émail sonore nuit ici à l'élégiaque qu'on aime entendre dans Lohengrin. Le rôle-titre est dans cet esprit au demeurant, puisque James King, avec sa voix toujours large et puissante, n'explore pas beaucoup de nuances - toujours brillant, toujours affirmatif. Une grande version d'une point de vue vocal et technique, mais peut-être pas celle où le climat est le plus enchanteur. 1975-81 - Karajan - Tomowa-Sintow, Vejzovic, Kollo, Nimsgern, Ridderbusch, Kerns - Berlin PO (studio)Cette version Karajan est un objet étrange, et bien qu'il n'existe pas de publication intérieure pour juger de l'évolution esthétique, on voit bien à quel point Karajan est ici dans la visée maximaliste symphonique de ses deux dernières décennies. On a donc une lecture à la fois très fluide, portée par l'orchestre, et assez massive (la toute fin fait peur...). Etonnamment, cela fonctionne tout à fait, tout simplement parce qu'il y a un élan, un souffle assez remarquables de bout en bout, sans aucune chute de tension. Même si Tomowa-Sintow a toujours quelque chose d'un peu opaque et distant, c'est toujours superlatif vocalement, Kollo dispense une belle fragilité et poésie qu'on n'a attend pas forcément de ce timbre (avec de très beaux allègements, Vejzovic est une Ortrud à la fois incisive et remarquablement chantée, avec ses belles couleurs violacées, et Nimsgern, même s'il n'est pas dans son rôle fétiche, est bien sûr très investi (dans la veine d'un Telramund plus haineux qu'aristocratique, mais sans excès). Ridderbusch enfin séduit toujours énormément, mais pas au point de sa prestation hors du commun chez Kubelik, où il se montre en fin de compte le plus impressionnant du plateau. Le principal point faible ne vient pas de cette esthétique large et spectaculaire, un peu hors style mais idéalement conduite ; on regrette surtout en effet la présence des choeurs du Deutsche Oper Berlin, où l'on entend toujours beaucoup de souffle, des timbres peu séduisants, des phrasés légèrement frustes. Toujours dommage dans des enregistrements aussi soignés que ceux de Karajan. 1982 - Nelsson - Armstrong, Connell, Hofmann, Roar, Vogel, Weikl - BayreuthVersion très décevante. Non seulement Nelsson ne réédite pas son exploit de lecture italianisante du Hollandais, mais de surcroît la distribution est assez loin de pouvoir être qualifiée d'exaltante. A commencer par Arsmstrong, qui ne chante réellement pas très bien - sans parler d'expression dans tout cela. 1985-86 - Solti - Norman, Randová, Domingo, Nimsgern, Sotin, DFD - Vienne (studio)Très belle version, brillante mais sans clinquant, comparable au Parsifal du même Solti. Distribution de grands formats sombres (Norman, Domingo). Nimsgern est bien plus inspiré, moins univoquement méchant, que chez Karajan - avec une hargne beaucoup plus esthétiquement concentrée. On peut trouver Eva Randová trop bien chantante, trop ronde, trop policée, mais force est d'admettre que c'est à la fois investi et maîtrisé, ce qui n'est pas si fréquent dans le rôle. Une des grandes réussites de la discographie. 1991-92 - Abbado - Studer, Meier, Jerusalem, Welker, Moll, Schmidt - Vienne (studio)Une belle version un peu ronde et sage. Je suis assez gêné, à vrai dire, par la voix trop pleine de Jerusalem - c'est idéal pour Siegmund, cette légère sous-distribution, mais pour Lohengrin, on manque d'allègement et de couleurs dans les moments les plus élégiaques, même si cela demeure superbe de bout en bout. Le reste de la distribution est beaucoup plus conforme à ce que l'on peut attendre de leurs rôles respectifs, mais la rondeur d'Abbado et le confort du studio font qu'en fin de compte on exalte plus les relâchements dramatiques que les fulgurances de la partition, je trouve. L'exemple-type d'une version irréprochable qui est pourtant moins enthousiasmante que bien d'autres perclues de défauts que j'ai pu citer... 1998 - Barenboim - Magee, Polaski, Seiffert, Struckmann, Pape, Trekel - Berlin Sk (studio)Toujours les mêmes caractéristiques des enregistrements Barenboim : une lecture orchestrale par grands aplats, assez spectaculaires, du climat plus que du détail, de la puissance plus que de la variété. Ce n'est pas du tout mon ''genre'', mais il faut reconnaître que ça fonctionne assez bien. Côté distribution en revanche, à part Seiffert dont les qualités de ''cantabile'', d'expression, le rayonnement de timbre ne sont pas neuves, on est un peu limité : Magee est toujours honnête, mais pas très gracieuse, Struckmann présent mais prosaïque, Holl pas inintéressant mais d'un aspect toujours assez lassé. Je conclus donc en indiquant quelques enregistrements particulièrement réussis. Magnétiques : - Kraus 51 - Leinsdorf 65 - Cluytens 58 - Matacic 59 - Karajan - Sawallisch 62 Très bons : - Solti - Jochum 54 - Keilberth 53 - Kubelik - Leinsdorf 40 - Abbado Je n'ai pas traité les DVDs, je précise. (Et j'en profite pour dire qu'Abbado DVD est visuellement incommensurablement atroce : littéral, laid et absolument immobile.) |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 90719 Age : 42 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 12:24 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
1985-86 - Solti - Norman, Randová, Domingo, Nimsgern, Sotin, DFD - Vienne (studio) Très belle version, brillante mais sans clinquant, comparable au Parsifal du même Solti. Distribution de grands formats sombres (Norman, Domingo). Nimsgern est bien plus inspiré, moins univoquement méchant, que chez Karajan - avec une hargne beaucoup plus esthétiquement concentrée. On peut trouver Eva Randová trop bien chantante, trop ronde, trop policée, mais force est d'admettre que c'est à la fois investi et maîtrisé, ce qui n'est pas si fréquent dans le rôle. Une des grandes réussites de la discographie. Ah, ça tombe bien, je viens d'emprunter ça. (ainsi que Matacic) |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97177 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 13:11 | |
| - Xavier a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
1985-86 - Solti - Norman, Randová, Domingo, Nimsgern, Sotin, DFD - Vienne (studio) Très belle version, brillante mais sans clinquant, comparable au Parsifal du même Solti. Distribution de grands formats sombres (Norman, Domingo). Nimsgern est bien plus inspiré, moins univoquement méchant, que chez Karajan - avec une hargne beaucoup plus esthétiquement concentrée. On peut trouver Eva Randová trop bien chantante, trop ronde, trop policée, mais force est d'admettre que c'est à la fois investi et maîtrisé, ce qui n'est pas si fréquent dans le rôle. Une des grandes réussites de la discographie. Ah, ça tombe bien, je viens d'emprunter ça. (ainsi que Matacic) Je pense que celle-ci est assez dans tes cordes : c'est vraiment très net sur le plan de la réalisation, avec de belles voix rondes... et de l'engagement. Un des grands disques de Norman, d'ailleurs, un contre-emploi superbement réussi. |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7282 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 13:29 | |
| dis moi David, t'es pas un peu sévère avec la version Kempe ? parce que vocalement, c'est quand même dans l'ensemble fort beau y compris Ludwig qui est une Ortrud majeure dans cette discographie. Quant à Kempe lui-même, je trouve sa direction merveilleusement architecturée, avec un phrasé tout en luminosité, un sens du climat où théâtre et poésie s'entremêlent avec bonheur. |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7282 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 13:41 | |
| cette version semble écartée de ton panorama discographique: c'est voulu ? |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 90719 Age : 42 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 13:41 | |
| C'est celle qu'on retrouve en DVD d'ailleurs. (le meilleur DVD de Lohengrin à mon avis) |
| | | keane Mélomaniaque
Nombre de messages : 553 Date d'inscription : 10/02/2010
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 13:42 | |
| - Otello a écrit:
- dis moi David, t'es pas un peu sévère avec la version Kempe ?
parce que vocalement, c'est quand même dans l'ensemble fort beau y compris Ludwig qui est une Ortrud majeure dans cette discographie. Quant à Kempe lui-même, je trouve sa direction merveilleusement architecturée, avec un phrasé tout en luminosité, un sens du climat où théâtre et poésie s'entremêlent avec bonheur. Pour ma part, j'ai toujours eu du mal avec l'enregistrement de Kempe car je trouve que Grummer est un peu usée vocalement. En revanche la gravure de Matacic me tente bien car j'aime beaucoup Konya mais impossible de l'écouter sur Musicme. D'où une question toute bête : Grummer y est elle en meilleure voix qu'en 1963 ? Sinon j'aime beaucoup Abbado qui allège tout et Solti. Normal puisque je suis fan de Norman...
Dernière édition par keane le Mer 2 Juin 2010 - 13:47, édité 2 fois |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7282 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 13:42 | |
| - Xavier a écrit:
- C'est celle qu'on retrouve en DVD d'ailleurs. (le meilleur DVD de Lohengrin à mon avis)
entièrement d'accord avec toi |
| | | Otello Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7282 Age : 58 Date d'inscription : 20/05/2010
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 13:45 | |
| - keane a écrit:
- Pour ma part, j'ai toujours eu du mal avec l'enregistrement de Kempe car je trouve que Grummer est un peu usée vocalement. En revanche la gravure de Matacic me tente bien car j'aime beaucoup Konya mais impossible de l'écouter sur Musicme. D'où une question toute bête : Grummer y est elle en meilleure voix qu'en 1963 ?
ah ben la voix y est un peu plus fraîche incontestablement. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97177 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 14:15 | |
| - Otello a écrit:
- cette version semble écartée de ton panorama discographique:
[Schneider Bayreuth]
c'est voulu ? Je ne traite que celles que j'ai écoutées. Enfin, je peux parler de celle-ci autant que tu veux, mais ce sera avec mes superpouvoirs et pas avec mes oreilles. - Otello a écrit:
- dis moi David, t'es pas un peu sévère avec la version Kempe ?
Comme je l'avais précisé au moins pour les autres discos, je ne trouve pas l'exercice très informatif, mais d'autres me disent que si, et ça permet toujours de faire le point. Ca ne prétend pas plus que rendre compte de mon ressenti tout en essayant de donner quelques indications (un peu) plus objectives sur les choix esthétiques et les climats. Kempe m'a toujours passionné partout, sauf dans Lohengrin. C'est bien malgré moi, mais comme en plus il s'y réunit plusieurs chanteurs qui me laissent froid (Thomas et Ludwig) et que je trouve DFD étonnamment blanchi, ça ne me transporte pas, non. J'ai pas suggéré cela dit que c'était mauvais. Mais comparativement, ça me paraît secondaire. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97177 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 14:17 | |
| @ Keane : Je ne suis pas du tout gêné par Grümmer chez Kempe, mais effectivement, la voix rayonne plus chez Matačić. C'est normal que ça ne se trouve pas sur MusicMe, Golden Melodram n'a pas passé de partenariat (et vu leurs prix, c'est logique). Il me semble cependant que ça a aussi été proposé par un autre label, moins cher. |
| | | Guillaume lapineau huguenot
Nombre de messages : 17530 Age : 30 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/06/2006
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 15:58 | |
| C'est publié chez ORFEO. (cf première page de ce sujet) |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23539 Age : 32 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 16:38 | |
| Si je dois me procurer un DVD de cet opéra, ce sera sûrement celui du Met avec Rysanek en Ortrud. Ce serait essentiellement pour Rysanek et Marton par ailleurs. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 90719 Age : 42 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Wagner - Lohengrin Mer 2 Juin 2010 - 16:39 | |
| - aurele a écrit:
- Si je dois me procurer un DVD de cet opéra, ce sera sûrement celui du Met avec Rysanek en Ortrud. Ce serait essentiellement pour Rysanek et Marton par ailleurs.
C'est l'autre bon DVD de Lohengrin en effet. (même Hofmann y est correct) |
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