[OrLouvre] Gesualdo, Tenebræ (Graindelavoix) - 18.IV.2019

Après avoir persévéré grâce au prosélytisme de Rubato (voir fil ici), j'ai fini par adhérer à ce que propose cet ensemble vocal et son directeur musical Björn Schmelzer - en particulier dans leurs derniers disques consacrées à Ashwell et Brown et à Cyprien de Rore.

Ils donneront les Répons de Ténèbres de Gesualdo à l'Oratoire du Louvre, le jeudi 18 avril à 20h30.

Grandelavoix, c'est une esthétique vocale assez radicale, qui met en avant une sorte de «matérialité» vocale très intense (textures et timbres très typées, modes d'émission et phonation très contrastés) et pratique un style ornemental foisonnant et tourmenté - assez susceptible de tirer les polyphonie sacrées de Gesualdo (chromatique et très dense, mais d'une écriture encore assez traditionnellement «Renaissance tardive», façon Rore, Lassus ou Victoria) des vertiges de ses Madrigaux.

J'y serai.

J'en reviens - et je n'en reviens pas: les Répons de Ténèbres, chantés ainsi (dans une sorte de tuilage incessant de modes d'émission typés et d'une incroyable variété, avec une phonations âpre et focalisée, avec une mobilité rythmique folle), acquièrent un relief qui les égale presque aux Madrigaux. Par rapport au Collegium Vocale de Gand (entendu à peu près dans les mêmes œuvres), c'est une sorte de révélation.

Benedictus a écrit:

J'en reviens - et je n'en reviens pas: les Répons de Ténèbres, chantés ainsi (dans une sorte de tuilage incessant de modes d'émission typés et d'une incroyable variété, avec une phonations âpre et focalisée, avec une mobilité rythmique folle), acquièrent un relief qui les égale presque aux Madrigaux. Par rapport au Collegium Vocale de Gand (entendu à peu près dans les mêmes œuvres), c'est une sorte de révélation.

C'est bien ça que j'aime avec Graindelavoix.