| Playlist (138) | |
|
+29Roupoil lulu Mohirei Prosopopus mabuse Eusèbe xoph luisa miller Stefano P DavidLeMarrec Iskender Oriane Michel Croz arnaud bellemontagne anaëlle Cololi Emeryck Ravélavélo Анастасия231 greg skywalker Xavier Mélomaniac charles.ogier Alifie Adalbéron Rav–phaël Bruno Luong Benedictus aurele 33 participants |
|
Auteur | Message |
---|
Oriane Mélomaniaque
Nombre de messages : 1869 Age : 32 Localisation : Orléans-Paris Date d'inscription : 21/07/2013
| Sujet: Re: Playlist (138) Lun 17 Juin 2019 - 10:44 | |
| - Benedictus a écrit:
- Pourquoi te jugerait-on? C'est très bien, Meyerbeer (enfin, ses Grands Opéras français, en tout cas - tu connais Les Huguenots et Robert le Diable?) En plus, Horne et Gedda (dont je ne raffole pas, en général) sont très bien là-dedans.
Je n'ai pas encore écouté Robert le Diable, mais c'est certain que je m'y attacherai bientôt. Je commence à avoir du goût pour des œuvres jugées de seconde zone qui n'auraient pas piqué ma curiosité par le passé. C'est tout un univers qui s'ouvre à moi ... |
|
| |
Cololi chaste Col
Nombre de messages : 32949 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Playlist (138) Lun 17 Juin 2019 - 10:47 | |
| - Oriane a écrit:
- (Avant mes 25 ans, je ne m'étais d'ailleurs jamais sérieusement intéressée à l'opéra de manière générale).
Bon en même temps tu as le temps de réparer la chose Et les opéras de 1° plan ? _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
|
|
| |
arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25145 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (138) Lun 17 Juin 2019 - 10:55 | |
| Schoenberg : Symphonie de chambre n°1 (Sinopoli)
Question dynamique et fluidité Boulez est plus à son avantage, mais Sinopoli compense par une grande richesse de timbres et de textures (Boulez parait un peu pâlot et neutre en comparaison).
|
|
| |
Oriane Mélomaniaque
Nombre de messages : 1869 Age : 32 Localisation : Orléans-Paris Date d'inscription : 21/07/2013
| Sujet: Re: Playlist (138) Lun 17 Juin 2019 - 11:06 | |
| - Cololi a écrit:
- Oriane a écrit:
- (Avant mes 25 ans, je ne m'étais d'ailleurs jamais sérieusement intéressée à l'opéra de manière générale).
Bon en même temps tu as le temps de réparer la chose
Et les opéras de 1° plan ? C'est une bonne question. J'ai une culture très lacunaire en matière d'opéra (j'écoute toujours les mêmes Wagner, les mêmes Mozart. Je n'ai vraiment découvert Verdi que cette année, malgré quelques incursions dans enfance). Je me rends bien compte que je connais mal mes classiques, ayant suivi un parcours quelque peu hétérodoxe. |
|
| |
Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15458 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Playlist (138) Lun 17 Juin 2019 - 11:22 | |
| - Oriane a écrit:
- Je commence à avoir du goût pour des œuvres jugées de seconde zone qui n'auraient pas piqué ma curiosité par le passé. C'est tout un univers qui s'ouvre à moi ...
Tu as raison: explore selon tes envies et ton plaisir - et tant pis si les gens superficiels croient que les «œuvres de premier plan» sont forcément meilleures ou prioritaires. - Cololi a écrit:
- Et les opéras de 1° plan ?
Voilà, qu'est-ce que je disais. - arnaud bellemontagne a écrit:
- Schoenberg : Symphonie de chambre n°1 (Sinopoli)
Question dynamique et fluidité Boulez est plus à son avantage, mais Sinopoli compense par une grande richesse de timbres et de textures (Boulez parait un peu pâlot et neutre en comparaison). Et tu as essayé Gielen / SWF (Philips)? |
|
| |
Cololi chaste Col
Nombre de messages : 32949 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Playlist (138) Lun 17 Juin 2019 - 11:25 | |
| - Oriane a écrit:
- Cololi a écrit:
- Oriane a écrit:
- (Avant mes 25 ans, je ne m'étais d'ailleurs jamais sérieusement intéressée à l'opéra de manière générale).
Bon en même temps tu as le temps de réparer la chose
Et les opéras de 1° plan ? C'est une bonne question. J'ai une culture très lacunaire en matière d'opéra (j'écoute toujours les mêmes Wagner, les mêmes Mozart. Je n'ai vraiment découvert Verdi que cette année, malgré quelques incursions dans enfance).
Je me rends bien compte que je connais mal mes classiques, ayant suivi un parcours quelque peu hétérodoxe. Et bien fait une petite liste en marquant ce que le degré d'amour (ou de dégout ) pour les œuvres en question, et les conseils viendront (ils pleuvront même, c'est ça le pb ^^). Tu as cité Wagner / Mozart / Verdi, il manque le 4° pilier : Strauss _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
|
|
| |
Cololi chaste Col
Nombre de messages : 32949 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Playlist (138) Lun 17 Juin 2019 - 11:26 | |
| - Benedictus a écrit:
- Cololi a écrit:
- Et les opéras de 1° plan ?
Voilà, qu'est-ce que je disais.
J'ai un parcours tout à fait hétérodoxe par ailleurs … moins à l'opéra c'est vrai … mais en autodidacte, n'ayant guère de référent avant ce fofo ... _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
|
|
| |
DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97174 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Playlist (138) Lun 17 Juin 2019 - 13:59 | |
| - Iskender a écrit:
- Tiens je voulais réécouter la 2è de Kabalevsky je vais écouter ce disque. Darrell Ang a été à la tête de l'Orchestre de Bretagne, c'est parmi les chefs titulaires celui que j'ai le plus apprécié.
Je suis précisément en train de l'écouter ! La prise de son est moins flatteuse que celle de CPO (Oue), mais c'est très bien aussi. - Citation :
- Bach : Motets - Voces8
Version extraordinaire. Oh oui ! Il n'y a pas vraiment mieux. Dans le genre à 1PP, il y a aussi le Scholars Baroque Ensemble (sans doublure instrumentale) et le disque de Kooij, qui sont fabuleux. Voces8 le donne aussi en concert sans les doublures instrumentales, et c'est encore plus incroyable. Leur effectif a beaucoup tourné dernièrement, leur niveau fait que pas mal partent ensuite sur des carrières solistes. |
|
| |
arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25145 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (138) Lun 17 Juin 2019 - 15:13 | |
| - Benedictus a écrit:
-
- arnaud bellemontagne a écrit:
- Schoenberg : Symphonie de chambre n°1 (Sinopoli)
Question dynamique et fluidité Boulez est plus à son avantage, mais Sinopoli compense par une grande richesse de timbres et de textures (Boulez parait un peu pâlot et neutre en comparaison). Et tu as essayé Gielen / SWF (Philips)? Lointain souvenir. A réécouter. |
|
| |
arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25145 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (138) Lun 17 Juin 2019 - 22:02 | |
| Schoenberg : Symphonie de chambre n°1 (Gielen)
Plus fluide que Sinopoli et des timbres plus caractérisés que Boulez.
Ceci dit, voilà 3 versions remarquables de ce chef d'oeuvre. |
|
| |
Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| |
| |
Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15458 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Playlist (138) Mar 18 Juin 2019 - 0:12 | |
| - arnaud bellemontagne a écrit:
- Schoenberg : Symphonie de chambre n°1 (Gielen)
Plus fluide que Sinopoli et des timbres plus caractérisés que Boulez. Voilà: la synthèse du meilleur des deux autres. (Qui sont aussi de grandes versions, on est bien d'accord.) Sinon, entre hier et aujourd’hui, des américaneries pour moi aussi: - • Adams: Symphonie de chambre (1992) pour ensemble. Grand Pianola Music (1982) pour deux pianos, trois voix de femmes, vents, cuivres et percussions¹:
John Adams / London Sinfonietta; John Alley, Shelagh Sutherland (pianos), Nicole Tibbels, Judith Rees (sopranos), Teresa Shaw (mezzo-soprano)¹ Londres, II.1993 NonesuchSi j’ai beaucoup aimé la Symphonie de chambre, étonnant croisement de Schoenberg et de Scott Bradley, la Gran Pianola Music m’a paru limite daubesque. Voir ici. - • Adams: Harmonium (1980-81) pour chœur et orchestre:
John Adams / San Francisco Symphony, San Francisco Symphony Chorus / Vance George San Francisco, III.1997 NonesuchBelle œuvre de la première manière d’Adams - mais qui, contre toute attente, contient déjà beaucoup de ses idiosyncrasies de maturité. Voir ici. |
|
| |
Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Mar 18 Juin 2019 - 0:51 | |
| Catégorie orchestrale -rang 215°/250Stanley Black (1913-2002)Ferdinand Rudolph von Grofé (1892-1972 ) :Grand Canyon Suite= Stanley Black, Orchestre symphonique de Londres (Decca, septembre 1963) Cet homme, que vous connaissez peut-être comme orchestrateur de la Rhapsody in blue de Gershwin, reçut une solide formation musicale, par son environnement familial, et par les études à Leipzig où sa mère l'avait emmené apprendre le violon, l'alto. Rentré aux USA, il quitta le foyer à 14 ans (son papa était mort en 1899 et ça se passait mal avec son beau-père), partit bourlinguer dans le pays où il survécut en exerçant d'improbables boulots de fortune. Il se fit repérer par Paul Whiteman, joua le piano dans son jazz-band, devint l'arrangeur principal, cela dans les années 1920. En tant que compositeur, on lui doit maintes fresques, tranches de vie de l'american way of life : galerie de métiers du cinéma dans la Hollywwod Suite, lieux communs de la presse populaire dans la Tabloid Suite, et même une Steel Symphony en hommage à la sidérurgie ! Grofé s'inspira aussi des paysages des États-Unis, dans la Mississippi Suite, la Hudson River Suite, la Niagara Falls Suite, la Death Valley Suite... et dans la Grand Canyon qui nous occupe ici..Même si l'enregistrement d'Antal Dorati figurait au catalogue Decca que je feuilletais ardemment quand j'étais lycéen, bien que cette pochette aurait dû me taper dans l'œil (j'étais très friand de Appalachian Spring de Copland), eh bien je passai à côté jusqu'à ce que je l'entende par hasard dans un coffret consacré à Toscanini. Car oui, cette œuvre de 1931 où le compositeur condensa ses souvenirs et impressions lorsqu'il traversait l'Arizona, devint d'emblée fort populaire, et adoubée par les maestros de l'époque. L'année suivante, Whiteman l'enregistra pour RCA. Grofé lui-même la grava avec le Philharmonique de Rochester en 1960 pour les micros d'Everest. Les labels audiophiles s'emparèrent de cette partition haute en couleur, particulièrement démonstrative, notamment le tempétueux dernier volet : Howard Hanson en mai 1958 (Mercury), Morton Gould en février 1960 (RCA). Maurice Abravanel (Vanguard), Arthur Fiedler (RCA), Leonard Bernstein (CBS), succombèrent aussi. Plus récemment, le CD d'Erich Kunzel (Telarc) offrait même de terrifiants bruitages captés d'un véritable orage ! Tous ces enregistrements sont diversement recommandables, tant par leur qualité interprétative que leur épatante prises de son. Je conserve un faible pour la pittoresque version Toscanini, mais j'ai choisi une alternative autrement phonogénique, spectaculaire et panoramique, mais qui évite de sombrer dans le yankee de pacotille.En Grande-Bretagne, Stanley Black mena une carrière assez similaire à celle de Grofé : pianiste de jazz, arrangeur, compositeur de musique de film, et prolifique chef d'orchestre qui enregistra abondamment pour Decca, dans un genre plutôt crossover (latino, broadway, musique légère ou supposée telle...) La technologie Phase Four nous en met ici plein la vue et les oreilles. Premier des cinq volets, le Sunrise évoque un lever de soleil. Pâle lueur des cordes aiguës, frêle roulement de timbales, gammes ascendantes de clarinette, puis le piccolo expose la guillerette mélodie (0'40) qui va s'émanciper à divers pupitres, dans le cadre d'un crescendo qui aboutit à un jour aveuglant. The painted desert illustre les jeux de lumière sur les rochers, sur le sable, sur les couches stratifiées qui racontent l'histoire géologique du lieu. Le tableau miroite, scintille, dans une ambiance mystérieuse et oppressante que soulignent les cuivres bouchés porteurs de menace. Les amateurs de la musique que Bernard Herrmann écrivit pour Voyage au centre de la Terre trouveront certainement des ressemblances avec les inquiétantes diaprures de la grotte de cristaux....La scène suivante, On the trail, la plus délicieuse, nous expose à une saynète débonnaire. Après une introduction narrative au violon solo, on entend au hautbois la rengaine d'un cow-boy qui descend la piste sur son baudet dont les sabots sont rendus par des claudications appariées sur le wood-block (1'23) -dans cet enregistrement Decca, l'effet circule de gauche à droite. La clarinette basse semble exprimer la fatigue de la monture, une lascive clarinette soupire dans l'aigu le contentement de la bête. Ce burlesque trotti-trotta fut utilisé comme indicatif radio & télévision du cigarettier Philip Morris de 1934 jusqu'aux sixties ! On entend ensuite à la flûte le gazouillis d'une cascatelle qui abreuve une oasis (3'32) où se ressourcent le voyageur et son bourricot dont la joie désaltérée résonne au cor -cette mélodie passe aux violons (4'41) tandis que la chanson cancane aux trompettes : notre équipage repart ragaillardi ! Un enchanteur solo de célesta (5'34-6'28) s'abandonne à la rêverie d'une boîte à musique, puis une séquence en pizzicato ramène la chanson martelée en fanfare (6'38) dans une ambiance surchauffée qui rappelle L'Apprenti sorcier de Dukas !.La lumière décline dans le Sunset qui résonne d'abord de cors spatialisés en écho. Mélodies sirupeuses aux cordes, complainte au hautbois, tout l'orchestre participe à cette chaleureuse évocation du jour agonisant dans les gorges du canyon. Mais ce n'est pas fini, le Cloudburst prolonge la soirée, d'abord dans une torpeur fiévreusement romantique qui cite le thème introductif du Sunrise (1'21), puis le ciel s'obscurcit par les violoncelles (2'22). On comprend que le danger guette (3'08) dans ces omineux accords balancés par les bois, ces dissonants glissandi d'archets. Toute la panoplie d'un orage s'instille : fatidiques appels de cuivres, grondement de mailloches, machine à vent, déflagration du tonnerre, tombereaux de pluie, -là on n'est pas loin du raffut de la Alpensinfonie de Richard Strauss qui fut écrite vingt ans plus tôt. Un glorieux épilogue (6'55) signale enfin la grandeur de la nature en cet édifiant massif que sculpta le fleuve Colorado. Dépaysement garanti : charismatiques en diable, Stanley Black et l'orchestre londonien nous offrent une superbe carte postale de cet emblématique relief américain ! |
|
| |
Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 90719 Age : 42 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Playlist (138) Mar 18 Juin 2019 - 2:35 | |
| |
|
| |
mabuse Mélomaniaque
Nombre de messages : 1464 Date d'inscription : 15/11/2016
| Sujet: Re: Playlist (138) Mar 18 Juin 2019 - 2:47 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Au programme ce soir : J. Winter – T. Eagles – S. Fox – Golden M.
On a eu peur |
|
| |
Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 90719 Age : 42 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Playlist (138) Mar 18 Juin 2019 - 2:57 | |
| |
|
| |
arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25145 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (138) Mar 18 Juin 2019 - 10:52 | |
| Adams : Harmonielehre ( De Waart) Voilà quelque chose qui a du chatouiller l'oreille de Connesson. |
|
| |
Alifie Googlemaniac
Nombre de messages : 19624 Date d'inscription : 29/01/2012
| |
| |
Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Mer 19 Juin 2019 - 0:37 | |
| La Bovenkerk de Kampen (Pays-Bas, -province d'Overijssel)Johann Sebastian Bach (1685-1750) :Fantaisie et Fugue en ut mineur, BWV 537Toccata et Fugue en sol majeur, BWV 538Prélude et Fugue en ré mineur, BWV 541Prélude et Fugue en mi majeur, BWV 566= Daniel Chorzempa, orgue Hinsz de la Bovenkerk de Kampen(Philips, juin 1985) Je réalise avec effroi que je ne vous ai encore jamais causé de cet orgue, un des plus prestigieux du patrimoine baroque néerlandais ! Les plus anciens tuyaux remontent à 1629. Un nouvel instrument fut installé dans les années 1670 et agrandi vingt ans après. Albertus Antoni Hinsz le reconstruisit en 1743, dans un buffet élaboré par ses soins abritant 34 jeux. En 1790 furent ajoutés une pédale libre et un quatrième clavier (portant l'ensemble à 46 jeux) qui fut encore complété en 1866. Sans altération majeure, l'orgue connut une restauration dans les années 1970 à l'occasion de la rénovation de l'église, et se vit adjoindre des registres supplémentaires pour un total de 65 jeux, fidèles à l'esthétique classique allemande dont cet orgue constitue une des incarnations magistrales aux Pays-Bas. Chorzempa n'a pas toujours convaincu dans Bach, son précédent disque chez Philips (avec la Toccata & Fugue BWV 565) s'enlisait dans une interprétation verticale, marmoréenne au prix de tempos léthargiques qui affaissaient la fermeté des lignes contrapuntiques. On retrouve certes ici la même tendance introspective qui cependant préserve mieux l'allant de la conduite polyphonique, et s'incarne dans des phrasés mûrement réfléchis et travaillés. Le texte s'exprime avec ferveur et chaleur, et le soin du détail suggestif évite le tricotage. Un Bach vieille école qui rappelle le style d'interprétation saxon des années 1960-1970, au demeurant sans sécheresse et même plutôt charnu. La sonorité ligneuse de l'orgue (qui s'avèrerait idéale pour le répertoire hanséatique), l'épais manteau de ses fonds, la cohérence du plenum contribuent à cette lecture majestueuse et révélatrice de la richesse expressive de ces pages. |
|
| |
Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15458 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Playlist (138) Mer 19 Juin 2019 - 0:55 | |
| - • Dutilleux: Correspondances (2002) pour soprano et orchestre:
Barbara Hannigan (soprano), Esa-Pekka Salonen / Orchestre Philharmonique de Radio France Paris, XII.2011 DG- • Stravinsky: Le Rossignol:
Mojca Erdmann (Le Rossignol), Evgeny Akimov (Le Pêcheur), Marina Prudenskaya (La Cusinière), Vladimir Vaneev (L’Empereur), Tuomas Pursio (Le Chambellan), Fyodor Kuznetsov (Le Bonze), Mayram Sokolova (La Mort), Joachim Streckfuß, Hee-Kwang Lee (Les Envoyés japonais), Jukka-Pekka Saraste / WDR Sinfonieorchester, WDR Rundfunkchor Cologne, V.2012 OrfeoDeux très belles compositions (en particulier sur le plan de l’orchestration), très séduisantes, mais j’ai le sentiment d’être un peu passé à côté - probablement trop fatigué ce soir pour parvenir à me concentrer sur des œuvres que je ne connais pas très bien. |
|
| |
Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 90719 Age : 42 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Playlist (138) Mer 19 Juin 2019 - 1:13 | |
| Oui, deux grandes œuvres et deux beaux disques. (même si pour le Rossignol, il y a encore mieux) |
|
| |
Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1701 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Mer 19 Juin 2019 - 9:10 | |
| Leclair, sonates pour 2 violons opus 3 Gwen Hoebig, Karl Stobbe |
|
| |
arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25145 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (138) Mer 19 Juin 2019 - 10:29 | |
| Adams : City Noir (Robertson) J'ai vraiment été enthousiasmé par cette œuvre! J'ai hâte d'entendre le concerto pour saxophone. |
|
| |
Alifie Googlemaniac
Nombre de messages : 19624 Date d'inscription : 29/01/2012
| |
| |
Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Jeu 20 Juin 2019 - 0:38 | |
| Église St Jude de Detroit (États-Unis, -Michigan)Paul Hindemith (1895-1963) :Sonate n°1= Robert Noehren, orgue Pilzecker de l'église St Jude de Detroit(Delos, mars 1986) Cet orgue à la sonorité claire et brillante venait d'être inauguré avant l'enregistrement. Il compte 52 jeux sur trois claviers (dont un en boîte expressive) et pédalier (avec deux 32’), à traction mécanique. Formé à la Juilliard School et au Curtis Institute, Noehren (1910-2002) fut aussi facteur d'orgue pendant vingt-cinq ans, et en tant qu'interprète on lui doit une quarantaine de disques. Celui-ci inclut aussi Widor, Bach, Alain, Karg-Elert et Messiaen, et s'avère un convaincant portrait de cet instrument du Michigan, qui s'épanouit dans une acoustique réverbérée fort bien reproduite par les micros. |
|
| |
arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25145 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (138) Jeu 20 Juin 2019 - 10:40 | |
| Adams : Concerto pour saxophone (Robertson)
Ce qui me chiffonne un peu, c'est qu'Adams (idem pour Connesson) a tendance à privilégier le côté velouté du saxophone au détriment de sa dimension abrasive et incantatoire. Ca reste de la belle ouvrage (a mille lieues du lénifiant exercice récent de Connesson dans ce domaine).
|
|
| |
charles.ogier Mélomaniaque
Nombre de messages : 1975 Age : 65 Localisation : Suresnes Date d'inscription : 24/10/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Jeu 20 Juin 2019 - 19:31 | |
| - Iskender a écrit:
- Bruno Luong a écrit:
- Kabalevsky, symphonie No.2
Darrell Ang, Malmo SO Tiens je voulais réécouter la 2è de Kabalevsky je vais écouter ce disque. Darrell Ang a été à la tête de l'Orchestre de Bretagne, c'est parmi les chefs titulaires celui que j'ai le plus apprécié.
Ici :
Bach : Motets - Voces8 Version extraordinaire. Bach : Motets - Voces8 A la réécoute des 5 +1 motets . Très, très beau Cadences distribuée ce dimanche comporte un article sur Voces8 et Paul Smith |
|
| |
Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1701 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Jeu 20 Juin 2019 - 20:04 | |
| Leclair; les 5 concertos opus 7 (il manque donc le concerto #3 pour flûte) Santos Luis Otavio Les Muffatti, Peter Van Heygen Domage qu'il n'a pas enregistré l'opus 10 |
|
| |
Alifie Googlemaniac
Nombre de messages : 19624 Date d'inscription : 29/01/2012
| |
| |
Анастасия231 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14024 Age : 29 Localisation : Karl Marx est un ailurophile ukraïnien d'obédience léniniste Date d'inscription : 05/01/2011
| Sujet: Re: Playlist (138) Jeu 20 Juin 2019 - 23:19 | |
| - arnaud bellemontagne a écrit:
- Adams : Concerto pour saxophone (Robertson)
Ce qui me chiffonne un peu, c'est qu'Adams (idem pour Connesson) a tendance à privilégier le côté velouté du saxophone au détriment de sa dimension abrasive et incantatoire. Ca reste de la belle ouvrage (a mille lieues du lénifiant exercice récent de Connesson dans ce domaine).
Pour du saxophone abrasif et incantatoire, vaut mieux se tourner vers Antanas Rekašius. |
|
| |
greg skywalker Mélomaniaque
Nombre de messages : 1013 Date d'inscription : 06/08/2010
| Sujet: Re: Playlist (138) Jeu 20 Juin 2019 - 23:55 | |
| - Анастасия231 a écrit:
- arnaud bellemontagne a écrit:
- Adams : Concerto pour saxophone (Robertson)
Ce qui me chiffonne un peu, c'est qu'Adams (idem pour Connesson) a tendance à privilégier le côté velouté du saxophone au détriment de sa dimension abrasive et incantatoire. Ca reste de la belle ouvrage (a mille lieues du lénifiant exercice récent de Connesson dans ce domaine).
Pour du saxophone abrasif et incantatoire, vaut mieux se tourner vers Antanas Rekašius. j'écoute le concerto de saxophone d' Antanas Rekašius sur youtube , super ! Comme l'écrit Анастасия231 , du sax abrasif et incantatoire . cool Et maintenant : Sunleif Rasmussen (b. 1961) - Saxophone Concerto |
|
| |
Alifie Googlemaniac
Nombre de messages : 19624 Date d'inscription : 29/01/2012
| |
| |
arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25145 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (138) Ven 21 Juin 2019 - 10:35 | |
| - Анастасия231 a écrit:
- arnaud bellemontagne a écrit:
- Adams : Concerto pour saxophone (Robertson)
Ce qui me chiffonne un peu, c'est qu'Adams (idem pour Connesson) a tendance à privilégier le côté velouté du saxophone au détriment de sa dimension abrasive et incantatoire. Ca reste de la belle ouvrage (a mille lieues du lénifiant exercice récent de Connesson dans ce domaine).
Pour du saxophone abrasif et incantatoire, vaut mieux se tourner vers Antanas Rekašius. Merci du renseignement. ----------- Adams : Schéhérazade 2 (Josefowicz/Robertson) |
|
| |
Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2429 Age : 56 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Playlist (138) Ven 21 Juin 2019 - 21:45 | |
| - Bruno Luong a écrit:
Leclair; les 5 concertos opus 7 (il manque donc le concerto #3 pour flûte) Santos Luis Otavio Les Muffatti, Peter Van Heygen
Domage qu'il n'a pas enregistré l'opus 10 Je me disais qu'il était aussi dommage qu'il n'y ait pas le Do Majeur. Il est donc transcrit de la flûte ? je l'ignorais, ou plutôt ne savais pas trop lesquels étaient originaux pour violon. Bref je l'aime beaucoup ce #3 en Do Majeur (et envisageais de le travailler) et là je suis en train de l'écouter par Fabio Biondi. |
|
| |
Stefano P Mélomaniaque
Nombre de messages : 1404 Date d'inscription : 30/08/2018
| Sujet: Re: Playlist (138) Ven 21 Juin 2019 - 21:49 | |
| |
|
| |
Alifie Googlemaniac
Nombre de messages : 19624 Date d'inscription : 29/01/2012
| |
| |
Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 90719 Age : 42 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Playlist (138) Sam 22 Juin 2019 - 1:39 | |
| |
|
| |
Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1701 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Sam 22 Juin 2019 - 8:57 | |
| - Iskender a écrit:
Je me disais qu'il était aussi dommage qu'il n'y ait pas le Do Majeur. Il est donc transcrit de la flûte ? je l'ignorais, ou plutôt ne savais pas trop lesquels étaient originaux pour violon. On supconne que Leclair a écrit le Do majeur à l'intention de son pote Michel Blavet, le principal flutiste de Concert Spirituel (Louis XV). En tout cas c'est l'un des 6 qui n'utilise pas de double/triple-cordes. On peut entendre la version pour flûte par Pierre Guimond ici : En tout cas j'aime bien Leclair, je trouve qu'il annonce - plus que Corelli - le romantisme de Haydn. |
|
| |
Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1701 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Sam 22 Juin 2019 - 10:38 | |
| Walton, concerto pour violon Hartmann, Concerto Funèbre Bartok, concerto pour violon No. 2 Fabiola Kim, OS de Munich, Kevin John Edusei Attaqué de tel répertoire pour son 1er disque, ca force déjà de l'admiration. En plus l'interprétation est respectable. |
|
| |
Bruno Luong Mélomaniaque
Nombre de messages : 1701 Date d'inscription : 07/08/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Sam 22 Juin 2019 - 11:16 | |
| Leclair, 6 Sonates pour violons opus 3 et 6 sonates opus 12 (complet donc) Greg Eweg et Adam Lamotte Comparé à Hoebig/Stobbe ils jouent avec un diapason plus bas. C'est moins fusionenelle au point de vue sonorité (on distinct les des solistes), et la recherche de sonorité est moins sophistiqué, mais plus de peps. Difficicle de faire un choix. Je garde les deux. |
|
| |
Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Sam 22 Juin 2019 - 13:39 | |
| DEMAIN, la SAINT-JEAN !
Il y a 130 ans jour pour jour, la Nuit sur le Mont Chauve était présentée en France, lors d'un concert de l'Exposition Universelle de 1889.Catégorie orchestrale -rang 061°/250Lovro von Matačić (1899-1985)Modeste Moussorgski (1839-1881) :Une Nuit sur le Mont Chauve (orch. Rimsky Korsakov)= Lovro von Matačić, Philharmonia Orchestra(Columbia, septembre 1958) Quel trésor que le noviciat mélomane où l'on découvre en toute virginité des chefs-d'œuvre qui vous accompagneront toute la vie ! Le vinyle qui m'a le plus ébloui regroupait quatre pièces dont je collectionne depuis lors les versions, et que l'on retrouvera chacune bien placées dans le TOP 250. Parmi elles, cette effrayante Nuit sur le Mont Chauve qui connut plusieurs avatars et dont la complexe gestation recèle toujours quelques zones d'ombre. Par exemple, Rimsky-Korsakov fait allusion à une pièce pour piano & orchestre que Moussorgsky aurait écrite dans les premières années 1860, sous l'influence de la Totentanz de Franz Liszt, mais rien ne prouve qu'à cette date il connaissait l'œuvre concertante de son confrère hongrois, et de toute façon cette partition n'a pas été retrouvée. Toujours est-il qu'en cette décennie la sorcellerie occupa le compositeur russe au travers divers projets, inaboutis : les opéras Вечер накануне Ивана Купала et Ведьма. En juin 1867 débuta l'écriture du poème symphonique, qui au terme d'un labeur acharné de douze jours, s'acheva précisément à la Nuit de la Saint Jean ! Avec une telle frénétique inspiration que la musique fut directement couchée sur la partition d'orchestre. Mili Balakirev fustigea le travail, qui resta inédit pendant un siècle, jusqu'à une édition de 1968. Toutefois, la musicologue Aleksandra Orlova affirme que le manuscrit fut retrouvé à la Bibliothèque du Conservatoire de Leningrad dans les années 1920. Le chef Nikolaï Malko en aurait emporté une copie, supposément jouée à Londres et d'autres pays dans les années 1930. Moussorgsky recycla sa musique sous forme de Slavlenye Chornoboga, pour un opéra-ballet (avorté) Mlada, puis enfin comme intermezzo dans La Foire de Sorochyntsi, inachevé à sa mort. Dans cette mouture, la scène infernale est rêvée par un paysan, et se conclut par les cloches du village qui mettent fin à l'orgie. Alors que la version originale de 1868 culminait sur le Sabbat. Après la mort de Moussorgsky, Rimsky-Korsakov reprit cette conclusion onirique en élaborant une sorte de synthèse qui préserve le matériel thématique mais adoucit considérablement la rudesse de l'harmonie et l'instrumentation primitives, qu'on peut prioritairement découvrir dans l'enregistrement londonien de Claudio Abbado (RCA, mai 1980). C'est Rimsky lui-même qui dirigea à Saint-Pétersbourg la première audition de sa version publiée en 1886. Elle fut ensuite programmée à Paris en 1889 pendant l'Exposition universelle, et jouée le 22 juin (préludant à la Saint Jean !) Même si Leopold Stokowski livra sa propre orchestration en 1940 dans le célébrissime Fantasia, et malgré l'apparition de la version originale en 1968, c'est celle de Rimsky qui demeura la plus jouée et enregistrée. En voici l'argument : grondements souterrains de voix inhumaines. Apparition des esprits des Ténèbres, suivie par Chernobog. Glorification de Chernobog et Messe noire. Sabbat [où Moussorgsky envisageait l'orgie de Satan avec les sorcières, osant une évidente dimension libidinale]. Au pic du Sabbat, on entend la cloche du village qui disperse les esprits maléfiques. Aurore.
La discographie offre maints témoignages captivants de cette Nuit sur le Mont Chauve que je découvris sur un microsillon de Daniel Barenboim (DG), avec l'Orchestre de Chicago qui avait déjà gravé une palpitante lecture avec Fritz Reiner (RCA) : nombre de mélomanes la considèrent comme ultime, ainsi le Guide Fayard des Indispensables qui y salue une incarnation « hallucinée, terrifiante, traversée d'éclairs aveuglants et de vent glacial ». C'est aussi mon avis mais je vous recommande une interprétation un peu disparue des radars mais guère moins palpitante : celle de Lovro von Matačić. Ce maestro né dans la Croatie des Habsbourg fut formé au Conservatoire de Vienne où enfant il chanta dans les Wiener Sängerknaben. Elizabeth Schwarzkop voyait en lui un pur produit du charme austro-hongrois « que possédaient certains yougoslaves élevés dans la tradition de l'Alte Kaiser Reich de Franz Josef ». Derrière sa stature massive et virile, sa direction (comme Stokowski, Mengelberg) relevait plutôt d'une approche subjective voire licencieuse, qui visait avant tout l'expressivité, quitte à se démarquer du texte. Son expérience scénique (en Slovénie, Serbie, Croatie dès l'entre-deux guerres) le prédisposait aussi à une vivacité dramatique, une éloquence chamarrée et griffue typiquement mitteleuropa (voire bohème dans la mesure où il étudia avec Oskar Nedbal, disciple de Dvořák) qui conviennent parfaitement pour enfiévrer les visions démoniaques de Moussorgsky. Preuve que le soufre et la furie ne l'effraient pas, son premier enregistrement (radio viennoise en 1944) fut la scène finale de Salomé, avec Ljuba Welitsch. En septembre 1954, une rencontre fortuite avec Walter Legge lui décrocha un contrat avec la Columbia, qui concrétisera son premier disque studio : Arabella, de Strauss encore. Toujours à Londres, suivront des sessions de concerto pour violon (avec David Oistrakh et Michael Rabin), la Symphonie n°4 de Bruckner, et du répertoire slave (Tchaikovsky, Balakirev, Glazounov, Borodine, Rimsky).
Dès l'introduction allegro feroce on est fixé : vision ample et grasse, mais crépitante. Acérée chez les bois, et fuligineuse à souhait chez les cuivres graves. Parmi les licences que j'évoquais, notons par exemple le ralenti à 1'15 (mesure 61) où les violons écrasent la corde. Les accès de sauvagerie sont mis en perspective par les passages poco più sostenuto que le chef joue débonnaires (2'39), maximisant le relief. Le più animato (2'53) est géré de main de maître, avec une puissance et un impressionnant potentiel de sauvagerie. La section avec violons en sourdine s'autorise là encore un ralenti très suggestif, où l'on entend ricaner les hautbois aigrelets (3'52). La vaste acoustique du Kingsway Hall est un précieux atout pour spatialiser ce diabolique panorama alla Jérôme Bosch que Matačić étire, creuse, comme pour nous ensevelir dans ces chorégraphies lascives et délétères. Le retour au tempo primo (4'41) s'active par les contrebasses d'outre-tombe. L'épisode sostenuto, pesante (5'15) semble effectivement lourd et repu, mais les cavalières fanfares de trompettes savent en un instant déchaîner des trombes (mesure 260, 5'27) que les souffleurs anglais font vrombir comme un infernal brasier. L'acmé vocifère, maudit et crache des flammes comme dans les pires cauchemars. La percussion n'y va pas de main morte. Superbes cymbales ! Mais déjà les créatures, comme dans le film de Walt Disney, regardent incrédules et réfractaires le jour qui point (7'39), annoncé par la cloche de l'aube. Là, dans ce matin dissipateur si spontanément éloquent, le chef se contente de laisser s'égrener la harpe et chanter ses merveilleux solistes (clarinette, flûte) du Philharmonia. Une grande version oubliée : sombre, exacerbée et rugissante, et restituée par une superbe stéréophonie ! Si elle devait hélas vous déplaire, essayez cette autre interprétation majeure, audiophile et éclaboussante : Alexander Gibson chez RCA. |
|
| |
Ravélavélo Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8648 Localisation : Pays des Bleuets Date d'inscription : 28/09/2015
| Sujet: Re: Playlist (138) Sam 22 Juin 2019 - 14:01 | |
| Antonio Vivaldi * Concerto en do mineur RV 199 'Il Sospetto' Itzhak Perlman, violon et direction Israel Philharmonic Orchestra 1 LP EMI, 1984 |
|
| |
aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23539 Age : 32 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Playlist (138) Sam 22 Juin 2019 - 14:51 | |
| Mahler, symphonie 6, Eliahu Inbal, Frankfurt Radio Symphony Orchestra |
|
| |
Mohirei Mélomaniaque
Nombre de messages : 541 Date d'inscription : 06/04/2007
| Sujet: Re: Playlist (138) Sam 22 Juin 2019 - 16:14 | |
| Schumann : Concerto pour piano ( Collard & Tabachnik) Des oeuvres de Chopin par Josef Hofmann |
|
| |
Ravélavélo Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8648 Localisation : Pays des Bleuets Date d'inscription : 28/09/2015
| Sujet: Re: Playlist (138) Sam 22 Juin 2019 - 17:44 | |
| W. A. Mozart * Soave sia il vento (Cosi fan tutte) Popp / Fassbaender / Krause Vienna Opera Orchestra / István Kertész * Ave verum corpus K.618 Choir of St John's College, Cambridge / George Guest * Musique funèbre maçonnique K.477 London Symphony Orchestra / István Kertész 1 CD Decca London 'The world of Mozart vol.11' (compil.)
|
|
| |
Alifie Googlemaniac
Nombre de messages : 19624 Date d'inscription : 29/01/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Sam 22 Juin 2019 - 18:23 | |
| Arcangelo - Bach Ensemble Works Wigmore Hall, London 01.06.2016
JS Bach: Violin Concerto in A minor, BWV 1041 Johann Christoph Bach: Aria: Mein Freund ist mein, from Cantata Meine Freundin, du bist schön JS Bach: Violin Concerto in G minor, BWV 1056R
JS Bach: Orchestral Suite No.2 in B minor JS Bach: Cantata: Non sa che sia dolore, BWV 209 JS Bach: Violin Concerto in E major, BWV 1042
Isabelle Faust (violin) Anna Lucia Richter (soprano) Rachel Brown (flute) Arcangelo, Jonathan Cohen
BBC Radio 3 broadcast |
|
| |
Анастасия231 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14024 Age : 29 Localisation : Karl Marx est un ailurophile ukraïnien d'obédience léniniste Date d'inscription : 05/01/2011
| |
| |
Rav–phaël Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6516 Age : 30 Localisation : Nice/Paris Date d'inscription : 17/07/2011
| |
| |
lulu Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20482 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Playlist (138) Sam 22 Juin 2019 - 23:39 | |
| et avec ça personne n’écoute le premier concerto de Rotaru. |
|
| |
Анастасия231 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14024 Age : 29 Localisation : Karl Marx est un ailurophile ukraïnien d'obédience léniniste Date d'inscription : 05/01/2011
| |
| |
Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Playlist (138) | |
| |
|
| |
| Playlist (138) | |
|