Playlist (142)

Ahmed Essyad (1940-) : Le cycle de l'eau, pour flûte et piano (1985-1993)
Pierre-Yves Artaud, flûtes - Emmanuel Strosser, piano
Etcetera (1993)

.......................................................




Au programme cette semaine :   C. Sermisy – J.B. Lully – J. Duphly – C.H. Parry – P. Manoury – C. Czerny – I. Stravinsky



Et si vous êtes sages, samedi soir on commencera par un X.
en espérant que votre écran ne soit pas crypté

1) Claudin de Sermisy (1490-1562) :

Au bois de deuil
Dont vient cela
Joyssance vous donneray

Anne Quentin, soprano
Denis Raisin Dadre, flûtes
Sylvia Abramowicz, Yuka Saito,
Sylvie Moquet, violes de gambe
Pascale Boquet, luth, guitare renaissance
William Dongois, cornets
Freddy Eichelberger, clavecin
Bruno Caillat, percussions

(Astrée, octobre 1994)

Poulenc : La Voix humaine, Julia Migenes, Orchestre National de France/Georges Prêtre

Il n'est jamais trop tard pour découvrir des classiques : c'est la première fois que j'écoutais cette oeuvre ! Eh bien je ne regrette pas, c'est excellent.

Robert Schumann (1810-1856)
Davidsbündlertanzer, op. 6

Mitsuko Uchida, piano

SAINT-SAËNS

Etudes op 52 n° 2 et 6
Etudes op 111 n° 1 et 4
Mazurka op 66 n° 3
Allegro appassionato op 70
Valse nonchalante op 110

Bertrand Chamayou, piano

***

Mélomaniac a écrit:

Et si vous êtes sages, samedi soir on commencera par un X.
en espérant que votre écran ne soit pas crypté

Oh ! Plutôt Xenakis hardcore ou bien intégrale Maurice Emmanuel ? L'attente va être dure...

2) Jean-Baptiste Lully (1632-1687) :

Extraits de Thésée, Rolland, Alceste, Circé, Cadmus, Psyché, Atys, arrangés en Suites du V^ème et VIII^ème tons

= Jean-Paul Lécot, orgue Delaunay de la Cathédrale de Tarbes

(Forlane, octobre 1993)

Bartok : Concertos pour piano n°1 et n°2 (Pollini/Abbado)


Lecture virtuose qui met en exergue l'implacable complexité de l'écriture de Bartok.
A la fois enthousiasmant et intimidant.

Verdi - La Traviata (DVD)

WEINBERG
3 pièces pour violon et piano
Gidon Kremer – Yulianna Avdeeva
**°

CARTER
Esprit rude/Esprit doux
Pour flûte et clarinette
Sophie Cherrier, flûte – André Trouttet, clarinette
**°

SCELSI
« et maintenant c’est à vous à jouer »
Pour violoncelle et contrebasse
Frances-Marie Uitti, violoncelle – Joëlle Léandre, contrebasse
***

SCELSI
Okanagon
Pour harpe, contrebasse et tam-tam
Karin Schmeer, harpe – Joëlle Léandre, contrebasse – Robyn Schulkowsky, gong et tam-tam
***°

Tiens, je suis aussi en train d'écouter du Carter : la musique de ballet 'The Minotaur'. Eh ben, incroyable c'est la musique très accessible, rythmée et fort agréable (en gros du post-sacre bien fichu). Bon, je lis après coup que Carter n'a trouvé sa voie que vers la fin des années 40 et cette oeuvre date de 1947, c'est donc sûrement une des dernières réminiscences de ses années d'apprentissage (où il est confirmé qu'il a notamment été influencé par Stravinsky). Je n'ai plus qu'à regretter que Carter ait ensuite trouvé sa voie   (je n'ai pas écouté de "vrai" Carter depuis longtemps mais je n'en garde pas un bon souvenir).

Roupoil a écrit:

Tiens, je suis aussi en train d'écouter du Carter : la musique de ballet 'The Minotaur'. Eh ben, incroyable c'est la musique très accessible, rythmée et fort agréable (en gros du post-sacre bien fichu). Bon, je lis après coup que Carter n'a trouvé sa voie que vers la fin des années 40 et cette oeuvre date de 1947, c'est donc sûrement une des dernières réminiscences de ses années d'apprentissage (où il est confirmé qu'il a notamment été influencé par Stravinsky). Je n'ai plus qu'à regretter que Carter ait ensuite trouvé sa voie   (je n'ai pas écouté de "vrai" Carter depuis longtemps mais je n'en garde pas un bon souvenir).

Comme tu le vois (**°), ce duo ne m’a pas enthousiasmé plus que ça, rien de ce que j’ai écouté de Carter non plus d’ailleurs, en mémoire un concerto pour hautbois (sur le même disque, il faudra que je le réécoute) qui m’avait paru assez ennuyeux, et sur un autre disque, un pour violoncelle dont je garde un souvenir assez…rugueux. (je réécouterai tout ça prochainement)

sinon, là tout de suite:



BEETHOVEN
les 2 sonates pour piano et violoncelle opus 102

Daniel Barenboïm, piano - Jacqueline du Pré, violoncelle

3) Jacques Duphly (1715-1789) :

La De Belombre, en ré mineur
Les Grâces, en ré majeur
La Damanzy, en ré majeur
La Damanzy, en la majeur
La Forqueray, en fa mineur
La Pothoüin, en ut mineur
Allemande, en ré mineur
Courante, en ré mineur
Menuets, en ré majeur
La Felix, en ré mineur
Chaconne, en fa majeur

= Gustav Leonhardt, clavecin Rubio (1972) d'après Taskin

(Seon, janvier 1973)

L'instrument sonne agressif, le phrasé est un peu rude mais la sobriété de l'ornementation, la noblesse des idées, la droiture du style...
Au fil des ans, la poignante Pothoüin se confirme parmi mes pièces pour clavecin préférée. Ceci dit, personne ne l'a mieux jouée que Davitt Moroney (chez HM),
mêlant une aristocratique nonchalance et une résignation qui paraphent les derniers feux du répertoire.

Franz Liszt : L'oeuvre pour violoncelle
Alexis Descharmes, violoncelle - Sébastien Vichard, piano
aeon (2006)

C'est beau... Mais franchement sinistre

Mélomaniac a écrit:

Et si vous êtes sages, samedi soir on commencera par un X.
en espérant que votre écran ne soit pas crypté

On ne sera pas le premier samedi du mois pourtant

T'as dû encore te planter avec le calendrier

Sergueï Prokofiev
Cendrillon
Transcription pour 2 pianos par Mikhail Pletnev

Martha Argerich & Mikhail Pletnev

Label DG

Robert Schumann (1810-1856)
Papillons, op. 2

Andreï Gavrilov, piano

4) Hubert Parry (1848-1918) :

I was glad
Long since in Egypt's plenteous land
Blest pair of Sirens
Jerusalem

Timothy Byram-Wigfield, orgue de la cathédrale de Winchester
David Hill, Waynflete Singers, Chœur de la cathédrale de Winchester, Orchestre symphonique de Bournemouth

(Argo, juin 1990)

Des gras et dégoulinants motets comme je les adore, -du moins quand j'ai faim de pâtisseries victoriennes.

Brahms : Quatuor pour piano et cordes n°2 (Richter/Borodine)


Un de ces disques dont on ne se lasse pas.

Hector Berlioz - Les nuits d'été
Maurice Ravel - Shéhérazade
Régine Crespin - Orchestre de la Suisse Romande_Ernest Ansermet

5) Philippe Manoury (1952-) :

Le Livre des Claviers

= Percussions de Strasbourg

Jean-Paul Bernard
Claude Ferrier
Christian Hamouy
Bernard Lesage
Keiko Nakamoura
Olaf Tzschoppe
Georges van Gucht, dir

(Philips, décembre 1992)

mabuse a écrit:

Franz Liszt : L'oeuvre pour violoncelle
Alexis Descharmes, violoncelle - Sébastien Vichard, piano
aeon (2006)

C'est beau... Mais franchement sinistre

Et aussi original au violoncelle, mais effectivement une tristesse bien présente, exception faite d'Orphée, plus lyrique

Penderecki : Passion selon St-Luc, Orchestre et Choeurs de Varsovie/Antoni Wit

Sans grande surprise, le Penderecki "première période" n'est pas celui qui m'est le plus accessible (j'avoue une certaine fascination pour la Thrénodie, mais je ne suis pas sûr de vraiment aimer cette musique malgré tout), mais j'ai été plutôt agréablement surpris par cette passion, avec des passages que je trouve vraiment saisissants. Les dix premières minutes (l'intro et le Deus meus m'ont même carrément enthousiasmé, mais il y a quand même ensuite pas mal de passages que je trouve sans grand intérêt ou que je ne comprends pas suffisamment pour au chef-d'oeuvre. En tout cas, je réécouterai dans un avenir assez proche, c'est déjà pas mal !

Gilbert Amy : Antiphonies pour deux orchestres (1964)
Orchestre National de France (Bruno Maderna, Gilbert Amy)

Gilbert Amy : Adagio et stretto pour orchestre (1978–80)
Orchestre National de France (Pierre Boulez)

Gilbert Amy : Orchestrahl pour grand orchestre (1986–89)
Orchestre symphonique de la RTVE (Árpád Joó)

Rebecca Saunders : Traces pour orchestre (2006/9)
ORF Radio-Symphonieorchester Wien (Péter Eötvös)

Rebecca Saunders : Murmurs pour dix musiciens (2009)
ensemble recherche

CHOSTAKOVITCH
Quatuor n° 1
Quatuor Danel
Tonique, enjoué et chantant ce premier quatuor de Chosta, et pourtant déjà des frissons.
****

MARTINU
Nonetto
Ensemble Wien-Berlin
***

Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Suites pour clavecin HWV 426 à 433
(le "vrai" recueil de 1720)

Andreï Gavrilov & Sviatoslav Richter, piano

superbe, avec quelques sommets (ah ! l'adagio de la suite n°2 par Richter); Gavrilov est loin d'être en reste.

Brahms : Quatuor pour piano et cordes n°3 (Coffret DG)

HAYDN
Concerto pour violoncelle Hob. VIIb :1
Jean-Guihen Queyras, violoncelle – Petra Müllejans, direction
***

CPE BACH
Concerto pour violoncelle Wq.172
Truls Mørk, violoncelle – Bernard Labadie, direction
***

BOCCHERINI
Concerto pour violoncelle n° 2
Mstislav Rostropovitch, violoncelle – Paul Sacher, direction
***

Annea Lockwood : Luminescence pour baryton, voix et ensemble (2004)
Tania León : Canto pour baryton et quatre instruments (2001)
Petr Kotík : Conceptuality/Life pour baryton et ensemble (2003)
Thomas Buckner
S.E.M. Ensemble
Continuum

Lully : Passacaille d'Armide
Lully : Les Sondes Agréables d'Atys
Lully : Musique de Cérémonie turque

de Grigny : Hymne Veni Creator

Clérambault : Suite du Deuxième Ton

Rameau : extraits de Les Boréades

Rebel : extraits de Les Elémens

M. Corrette : Feste Sauvage - Tambourin

Charpentier : Prélude du Te Deum

Olivier Vernet à l'orgue Don Bedos, Sainte-Croix Bordeaux

Saint-Saëns / Bordes / Berlioz / Massenet / Pierné / Dubois / Vierne / Guilmant / Godard / Martini : Mélodies (Piau / Chauvin)

Birgitte Alsted :
Agnetes Latter (2007–11)
Melencolia pour accordéon (2001)
Sorgsang V (1995–97)
Belletter (2004)
Birgitte Alsted, électronique et voix
Rasmus Schjæerf Kjøller, accordéon

Huré : Sonate pour violon et piano (Koch / Jude)
Koechlin : Quintette pour piano et cordes (Syntonia)

Musique pour alto et orchestre de chambre

RALPH VAUGHAN WILLIAMS (1872-1958)
Suite for Viola & Orchestra

BOHUSLAV MARTINŮ (1890-1959)
Rhapsody-Concerto for Viola and Orchestra H337

PAUL HINDEMITH (1895-1963)
Trauermusik für Streichorchester mit Solobratsche

BENJAMIN BRITTEN (1913-1976)
15 Lachrymae Op. 48a


TIMOTHY RIDOUT alto
ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE, JAMIE PHILLIPS

JANACEK

Sinfonietta
***°
Taras Bulba
**°
Charles Mackerras

Beethoven : Sonate n°30 (Arrau)

Le thème du 3ème mouvement me rappelle un truc de Ravel que j'ai sur le bout de la langue...

Krzanowski Andrzej (1951-1990) : Audycja IV (1975) pour voix, sirènes, cymbales, accordéon et bandes
Opus Series (2018)
https://soundcloud.com/user-427222024/bargielski-krzanowski-moryto-a-tre-andrzej-krzanowski-audycja-iv

Haendel : Water Music (Savall)
Haendel : Music for The Royal Fireworks (Savall)

Chausson: Trio en sol mineur (Wanderer)
Ravel: Trio avec piano (Wanderer)

Bach : Concerto pour clavecin BWV 1052 (Café Zimmermann)


Ce coffret est épatant.

Halffter : Versus et Concierto para piano y orquesta* (Caro* & Halffter)

Catégorie orchestrale -rang 185°/250




Nikos Athinäos (1957-)


6) Carl Czerny (1791-1857) :

Symphonie n°1 en ut mineur, Op. 780

= Nikos Athinäos, Orchestre brandebourgeois de Francfort/Oder

(Christophorus, juin 1997)

Certains mélomanes préfèrent défricher le répertoire. Sans faire partie de ceux-là (j'ai plutôt tendance à multiplier les angles autour de mon cœur de cible, en accumulant les interprétations), j'essaie de me ménager périodiquement quelques surprises. L'organisation de blind test extensifs (visant un vaste aperçu du domaine exploré) permet de sortir de la zone de confort et de partir à l'assaut des terrae incognitae. Celui sur "La Symphonie au XIX° siècle" me donna ainsi l'occasion, à côtés des grands classiques, de sillonner le corpus pour offrir aux auditeurs quelques joyaux glanés pendant cette phase où j'ai écouté des dizaines d'opus (merci internet) pour en soutirer le bon grain. On se sent vite orpailleur, et grisé par l'ambition de ramener à la notoriété quelques pépites oubliées ou méconnues.
En l'occurrence, j'avais succombé à quelques perles : la symphonie du jeune Juan Crisóstomo Arriaga (le bouleversant finale !), le succulent Tempo di marcia de l'opus 34 d'Anton Eberl, le sautillant Allegro de la n°2 de Ferdinand Herold, le claudicant Allegro impetuoso de la n°3 de George Onslow, le volcanique Allegro con brio de la n°3 de Felix Draeseke... ajoutés à d'autres que je connaissais depuis quelques années : l'ombrageux allegro agitato de la n°1 d'Étienne Méhul, l'intriguant Allegro inquieto de la n°3 de Zdeněk Fibich... Beaucoup de moments captivants, mais qui s'intègrent à des œuvres qui dans leur ensemble ne méritent pas les lauriers suprêmes. Impossible, dans ce TOP 250, de distinguer une symphonie entière sur la base d'un seul mouvement si les autres ne s'en montrent dignes. En tout cas, après avoir déjà couronné la n°5 de Johann Kalliwoda (son trépidant finale !), s'il en est une autre qui brigue les honneurs, et qui m'avait d'emblée impressionné, la Symphonie n°1 de Czerny les mérite amplement. J'ai un faible pour le premier mouvement, mais les autres (certes moins palpitants) ne le déparent pas, et ne palissent guère face aux compositeurs plus célébrés. Un coup de foudre pour un coup de maître.
J'aurais pu assumer seul la responsabilité de ce choix mais il se trouve conforté par deux référentiels internautes dont je me suis a posteriori aperçu qu'ils ont aussi craqué pour cette œuvre : Claude Toon (sur son Deblocnot') et un certain David Le Marrec (operacritiques.free), voilà du moins qui me dédouanera si cette symphonie devait (improbablement) déplaire, et je vous renvoie de toute façon à la mise en perspective sur leur site respectif. Que je m'en voudrais de paraphraser, tentation d'autant plus grande qu'on trouve par ailleurs fort peu d'information sur cette œuvre vraisemblablement écrite vers 1846. Après recherche, j'avoue ne pas avoir su dégoter la partition, ni beaucoup de renseignement et encore moins d'analyses (ça doit pourtant exister, sûr que quelques universitaires ont bien dû plancher sur la question, mais les sources sont loin d'avoir pignon sur rue, même après avoir investigué dans la littérature germanique et anglo-saxonne). Enfin, j'espère que la musique suffira à convaincre et plaider une cause qui ne se situe pas sous les meilleurs auspices : une réputation évoquant les exercices pour apprentis pianistes, et la prolixité industrieuse (ce que le numéro 780 d'un pléthorique catalogue pourrait laisser redouter !) « J'ai écrit plus d'un millier de pièces qui n'ont jamais été imprimées, et je n'ai jamais employé un copiste pour la moindre de mes publications » confia-t-il au producteur et musicographe John Ella (1802-1888) qui, en lui rendant visite à Vienne, le vit travailler simultanément sur quatre tables de son cabinet ! Le Penguin Guide de 2009 place Czerny sous silence : aucune entrée dans cette encyclopédie discographique !

La nomenclature est celle d'une symphonie de Schumann, et produit une vaste richesse de coloris et textures grâce à un art consommé de l'instrumentation. On s'en délecte dans le succulent et rustique Andante sostenuto qui peut rappeler la Scène au ruisseau de la Pastorale, mais en plus affirmé et ingambe. Superbe passage pour les cors (3'10). La partie centrale (3'54) introduit une modulation très dramatique, avant une reprise con moto qui se caractérise par son incessante mobilité.
Le Scherzo enfourche un dibraque assez sommaire, dont le refrain surgit à toute force (1'19). Les savoureux épisodes intercalaires aux bois préfigurent le Trio (2'58) qui conserve un influx bondissant. Cet univers se situe entre le Presto de la Symphonie n°6 de Schubert (mais amplifié dans ses procédés et ressources) et le folklore dvorakien, sans dissimuler une autorité tributaire de Beethoven.
Le Finale, tel une course éperdue, peut évoquer au début le dernier mouvement de la Symphonie n°4 de Schubert, mais se voit bien vite épaulé par une énergie à fort tempérament. On notera aussi l'habileté à faire frétiller la trame pour propulser sans lourdeur. Délicieuse reprise au basson (5'40), annonçant une Réexposition variée et où s'immiscent quelques vigoureux échos du premier mouvement.
Celui-ci reste incontestablement le point fort de cet opus, et un sommet du genre au XIX° siècle. Ce vaste allegro de forme sonate se signale moins par l'originalité de ses thèmes que par la virtuosité de leur élaboration, jouant entre les effets de masse et les zooms solistes, cela dans une transe vertigineuse galvanisée par un dactyle ravageur qui s'expose d'emblée. Quel zèle forcené ! Après une décrue à la clarinette (0'12), ce thème resurgit aussitôt (0'25) en fulgurant tutti encore plus épique ! Seconde idée au hautbois (0'50) qui ouvre une section plus lyrique (1'46) mais toujours aussi voltigeuse. Coda d'exposition en plusieurs séquences (2'43) puis Réexposition (3'18) dans le même ordre (hautbois à 4'08, section lyrique à 5'04). Le Développement n'apporte aucune idée nouvelle mais retraite le matériel principal et contient un fugato (7'13). Récapitulation à 9'23, qui modifie à la marge les combinaisons initiales de l'Exposition, pour les affermir encore et les tendre autant que possible. Quel que soit le répertoire, on chercherait en vain un allegro aussi crépitant et captivant, les phases de détente sont réduites au strict nécessaire : treize minutes à fond la caisse, tant par leur motricité que par leur puissance indomptable. Absolument anthologique !

Un tel ouragan ne supporterait pas la demi-mesure, et les pupitres de Francfort en exploitent tout le potentiel dramaturgique. Les incursions de bois solistes sont parfaitement valorisées (voire un peu flattées par les micros) ce qui évite toute baisse de tension. Magnifique travail sur les plans sonores agencés dans une perspective imparable, lignes ciselées (quelle précision !), ardeur de la projection, couleurs denses, typées et saturées qui autorisent une écoute hédoniste. Cette pyrotechnie en remontre aux phalanges notoirement HIP. Qu'un orchestre de province allemand atteigne un tel miracle laisse proprement admiratif. Formé à Athènes et aguerri à Cologne, le chef grec Nikos Athineos le dirigeait depuis 1990 et montre ici qu'il a tout compris des ressorts expressifs de ce romantisme à haut voltage qui dissipe les soupçons de rhétorique. On déplore parfois que des œuvres intéressantes subissent des interprétations médiocres, alors qu'ici cet enregistrement transfigure une symphonie qu'on ne voudrait pas entendre autrement. On aurait même thésaurisé une intégrale Mendelssohn ou Beethoven par la même équipe !

Czerny 1. OUI !!!!

arnaud bellemontagne a écrit:

Bach : Concerto pour clavecin BWV 1052 (Café Zimmermann)

Ce coffret est épatant.

épatamment épatant !

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Ces temps-ci

Georg Philipp Telemann (1681-1767)
Hoffnung des Wiedersehens
Dorothee Mields, soprano
L'Orfeo Barockorchester / Michi Gaigg




Cantates et Odes
René Jacobs / Akademie für alte Musik Berlin

Pas vraiment entré dans ce disque. Je crois que je ne suis pas très sensible à la voix de René Jacobs


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Christoph Graupner (1683-1760)
Lass mein Herz
Dorothee Mields, soprano
Harmonie Universelle / Florian Deuter, Mónica Waisman

Albéniz - Iberia

BERIO
Folk songs
Jard Van Nes, mezzo-soprano
Riccardo Chailly
**°




CHOSTAKOVITCH
L’Exécution de Stepan Razin
Alexei Tanovitski, basse – Chœurs Estoniens
Paavo Järvi
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