[Jazz] Playlist

darkmagus a écrit:

Tout le monde s’en fout

Meuh non, à part pour les insouciants comme Prosopopus (qui peuvent ainsi passer, sans l'intervention d'une bonne âme, à côté d'une partie de la disco de Monk en solo ), la précision discographique est toujours bienvenue !

Citation :

mais c’est 1981 la date de la session, en plus c’est indiqué sur la pochette.

Ne pas confondre en effet www.discogs.com/Sonny-Stitt-Whats-New-Sonny-Stitt-Plays-The-Varitone/release/2587373
                                     et www.discogs.com/Sonny-Stitt-Harry-Sweets-Edison-Eddie-Lockwood-Davis-Whats-New/release/9469501

Dommage que la disco de Stitt soit absente de www.jazzdisco.org, où on trouve par contre, Prosopopus, celle de Monk : www.jazzdisco.org/thelonious-monk/discography/session-index, que tu peux compléter, pour les enregistrements live, qui ne manquent pas sur le net *, avec http://www.monkbook.com/sessionography

* celui-ci, par exemple, excellent, malgré un peu de pleurage sur la piste son de la vidéo : /watch?v=EUHVD36f-z8

Alifie a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Désolé de casser l'ambiance  

Pour être consensuel, on peut peut-être ajouter qu'à part Sonny Stitt, le meilleur interprète de Charlie Parker est sans doute Anthony Braxton  ( néthou ne sera probablement pas d'accord, mais tant pis).

J'ajoute également que je n'ai rien en soi contre le varitone Selmer (ou les dispositifs équivalents utilisées par Ian Underwood et Bunk Gardner chez Zappa ), mais que pour ce qui est de Sonny Sitt, son utilisation me semble largement du gâchis quand on a cette sonorité-là : /watch?v=HSffQDM5QUE

Je faisais allusion à Oregon qui se situe dans un tout autre espace temps esthétique que Wilson et Stitt.

J'avis bien compris, tu aurais d'ailleurs aussi bien pu poster Oregon sur le fil https://classik.forumactif.com/t7132p50-world-music-ethno-jazz-etc



/playlist?list=PLyHn3f7-9IUIngYZKxJTZS64-33nAA8he

Premier album (en big band !) de Silver pour un label majeur, après une dizaine d'années consacrées à l'auto-production sur son label personnel, Silveto.

Benedictus a écrit:

néthou a écrit:

Paul Quinichette qui en était pourtant un vrai clone pour le son.

Il y a des contrepèteries, là, non?

Même pas!

(ou alors l'inconscient travaille vachement...)

/playlist?list=PL0q2VleZJVElpw0k6tgr3gTiyov9il1xS

www.deezer.com/fr/album/418552 (#8-15)

Colours : Silent Feet (77)



Bien meilleur que dans mon souvenir!

Moi, j'écoute du vrai jazz...  

Pas vrai, tonton néthou ?


Le vainqueur du tournoi :
Les espoirs du jazz :
Eddie Barclay, piano ; Gaston Leonard, batterie ; Pierre Gerardot, guitare ; Lucien Simoens, contrebasse
"Enregistré à Paris, 1943 "
face A : Djangology (Django Reinhardt) → https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000002682
face B : Michèle blues (Eddie Barclay) → https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000002681

 « Soutenu par une magnifique section rythmique d'où émerge la contrebasse de Simoens le jeune Barclay s'ébat allègrement dans un style simple qui rappelle les soli de piano de Lionel Hampton. Mais si le manque de main gauche surprend un peu, félicitons néanmoins Barclay de la sobriété de son style et de ne pas être tombé dans le piano déliquescent de Teddy Wilson ou Charlie Kunz. »
Hugues Panassié (Bulletin HCF, 1944)

Spoiler:

mabuse a écrit:

"le piano déliquescent de Teddy Wilson" !!!  

Ah ouais, carrément.

Pas assez musclé pour le défenseur du "vrai jazz" ! On peut aussi penser que les affinitésde Teddy Wilson, rappelées par néthou sur le fil Si j'aime le jazz, ne devaient pas vraiment aider : Panassié, dont la famille avait fait fortune grâce à des investissements miniers en Russie avant d'être ruinée par la Révolution de 1917, était en effet, ce qui va assez bien avec le reste du personnage, un anticommuniste forcené.

Encore un peu de ce délicieux piano émollient, donc :



www.deezer.com/fr/album/635632 (#11-17)

Bon, allez, du coup, un peu de Third Stream sophistiqué (à moins que ce ne soit plutôt free jazz au couteau entre les dents?):


• Coleman Hawkins Encounters Ben Webster
Coleman Hawkins, Ben Webster (saxophones ténors), Oscar Peterson (piano), Herb Ellis (guitare), Ray Brown (basse), Alvin Toller (batterie)
Los Angeles, X.1957
Verve

Je ne dis pas que j'écouterais ça très souvent, mais une fois de temps en temps, c'est chouette!

Alifie a écrit:

Pas assez musclé pour le défenseur du "vrai jazz" !

Plutôt ce type de raison, à mon avis: le "vrai jazz" selon Panassié avait souvent du poil aux aisselles et se jouait en Marcel.
Le nombre de tâcherons (parfaitement inconnus et qui le sont restés) qu'il a encensés est conséquent.

Inutile de préciser qu'en matière de ténor, il était plutôt Hawkins que Lester, dont les audaces harmoniques et rythmiques étaient d'autant plus suspectes qu'elles préfiguraient un jazz plus "moderne" (horreur !) et sortaient du droit chemin du "vrai jazz". Je mets ça entre parenthèses pour souligner à quel point ce système de pensée dual "hors du vrai jazz point de salut" était typique du jazz français de l'après-guerre (voire de la société elle-même: la tradition contre les modernes, les gentils contre les méchants -rouges de préférence-, les intellos parisiens contre les ploucs de Montauban province, etc...). Les Chroniques du jazz de Vian sont le meilleur témoignage sur la période.

Un peu de dixieland pour changer :



https://en.wikipedia.org/wiki/So_Doggone_Good
www.deezer.com/us/album/160583 (#6-11)

néthou a écrit:

Alifie a écrit:

Pas assez musclé pour le défenseur du "vrai jazz" !

Plutôt ce type de raison, à mon avis: le "vrai jazz" selon Panassié avait souvent du poil aux aisselles et se jouait en Marcel.

sur Teddy Wilson, dans l'Histoire du vrai jazz d'Hugues :

Alifie a écrit:

néthou a écrit:

Alifie a écrit:

Pas assez musclé pour le défenseur du "vrai jazz" !

Plutôt ce type de raison, à mon avis: le "vrai jazz" selon Panassié avait souvent du poil aux aisselles et se jouait en Marcel.

sur Teddy Wilson, dans l'Histoire du vrai jazz d'Hugues :

J'ai lu d'ailleurs sur le dictionnaire du jazz de Carles, Clergeat et Comolli, et à ma grande surprise, que Teddy Wilson aurait étudié avec Walter Gieseking

Keith Jarrett : Belonging (74)


A l'exception du moyen Long as You Know You're Living Yours, il n'y a que du premier choix (avec en tête The Windup et Solstice).

Alifie a écrit:

qui brouille largement l'écoute.

Benedictus a écrit:

Alifie a écrit:

qui brouille largement l'écoute.

Ça sent la contrepèterie à plein nez!...et elle est connue celle-ci!!

On ne peut plus connue, mais elle a l'avantage d'être parlante : l'ingénieur du son de cette séance mériterait un séjour dans la cage à clous de luisa !

At The Modern Jazz Room

It Might As Well Be Spring
But Not For Me
Isn't It Romantic
Embessy
It Could Happen To You
I Only Have Eyes For You
I Remember You
Moonlight In Vermont

Don Elliott, trompette, vibraphone, bongos, voix
Bob Corwin, piano
Ernie Furtado, contrebasse
Jimmy Campbell, batterie

(ABC-Paramount, 1958)

Un live très stimulant, où Elliott pousse aussi la chansonnette.

Keith Jarrett : My Song (78)


My Song ou les montagnes russes.

A chaque sommet succède invariablement une chute vertigineuse : le sublime Questar/l'affligeant morceau-titre, l'excellent Tabarka/le frelaté Country, le dernier couple de morceaux fonctionne mieux (l'ornettien Mandala/le chaloupé The Journey Home).


Cet illustre quartet n'a étrangement réalisé que deux albums en studio.  

darkmagus a écrit:

J'ai lu d'ailleurs sur le dictionnaire du jazz de Carles, Clergeat et Comolli, et à ma grande surprise, que Teddy Wilson aurait étudié avec Walter Gieseking

Je suis assez épaté par la technique pianistique de Teddy Wilson  
Il avait reçu une bonne formation "classique" dans sa jeunesse...
Et va savoir, plus tard, c'est peut-être lui qui a donné des leçons à Gieseking en fait    
...


Comme Rastalifie, je crois, je suis plus sensible pour l'instant à ses enregistrements plus tardifs (à partir des années 50) chez Verve, Storyville et Columbia...

Ah, bah non... Dans les années 40, c'était déjà très bien  

Alifie a écrit:

/playlist?list=OLAK5uy_kRXQiRpHrrMgJdPI-GiXvQcxcT3RuFhaw

Disons que j'ai l'impression d'entendre des morceaux plus formatés... C'est moins personnel que ce qu'il fera par la suite.

La qualité sonore des enregistrements sera également meilleure... Ça joue aussi.

mabuse a écrit:

le piano déliquescent de Teddy Wilson[/i] »
Hugues Panassié (Bulletin HCF, 1944)

 

mabuse a écrit:

Ah, bah non... , Dans les années 40c'était déjà très bien  

Disons que j'ai l'impression d'entendre des morceaux plus formatés... C'est moins personnel que ce qu'il fera par la suite.

La qualité sonore des enregistrements sera également meilleure... Ça joue aussi.

Et il était en pleine période déliquescente là !  

Naïvement, je pensais que Teddy Wilson avait été bien vu du côté du Hot Club de France... Je suis tombé de haut.

C'est quand même la honte pour Panassié d'avoir écrit des trucs pareils. On a même pitié pour le pauv' Eddie Barclay  

mabuse a écrit:

Naïvement, je pensais que Teddy Wilson avait été bien vu du côté du Hot Club de France... Je suis tombé de haut.

C'est quand même la honte pour Panassié d'avoir écrit des trucs pareils. On a même pitié pour le pauv' Eddie Barclay  

Je te conseille vivement, si tu ne connais pas déjà, la lecture des « Chroniques de jazz » de Boris Vian. Vian était un polémiste redoutable et ses réponses aux écrits de Panassié ou d’un de ses partisans sont pour le moins décapantes et souvent hilarantes. Et puis tu découvriras tous les sobriquets dont Vian qualifiait Panassié. Jouissif !

darkmagus a écrit:

Alifie a écrit:

néthou a écrit:

Alifie a écrit:

Pas assez musclé pour le défenseur du "vrai jazz" !

Plutôt ce type de raison, à mon avis: le "vrai jazz" selon Panassié avait souvent du poil aux aisselles et se jouait en Marcel.

sur Teddy Wilson, dans l'Histoire du vrai jazz d'Hugues :

J'ai lu d'ailleurs sur le dictionnaire du jazz de Carles, Clergeat et Comolli, et à ma grande surprise, que Teddy Wilson aurait étudié avec Walter Gieseking

Je me demande si, derrière tout cela, il n'y a pas aussi beaucoup de préjugés «“populistes”» à l'encontre de la musique «“classique”»: musique de chochottes, bouche en cul-de-poule et petit doigt levé...

Pour ce que j'en sais, soit assez peu, Panassié n'opposait pas le jazz à la musique classique, mais plutôt aux musiques populaires/de variété disqualifiées par leur vocation commerciale. Comme l'a rappelé néthou, le jazz hot selon Panassié devait impérativement s'appuyer sur un swing musclé, où la délicatesse n'était pas de mise.

Il devait pas être fan de Lennie Tristano.

Alifie a écrit:

le jazz hot selon Panassié devait impérativement s'appuyer sur un swing musclé, où la délicatesse n'était pas de mise.

Un jazz plutôt rustique (voire simpliste: le genre agricole, quoi...); mais qui ne swinguait pas nécessairement...

arnaud bellemontagne a écrit:

Il devait pas être fan de Lennie Tristano.

un mécréant progressiste de plus !

darkmagus a écrit:

Je te conseille vivement, si tu ne connais pas déjà, la lecture des « Chroniques de jazz » de Boris Vian. Vian était un polémiste redoutable et ses réponses aux écrits de Panassié ou d’un de ses partisans sont pour le moins décapantes et souvent hilarantes. Et puis tu découvriras tous les sobriquets dont Vian qualifiait Panassié. Jouissif !

Merci pour la recommandation, darkmagus

J'ai été "feuilleter" le bouquin sur la toile. Ça pourrait effectivement bien me plaire.
Mais les références jazzistiques ont l'air tout de même assez pointues, en tout cas pour moi.
Je vais devoir potasser le sujet...  


Enfin, il y a aussi des passages qui me parlent bien...

Trouvé par hasard, par exemple :

Spoiler:

Oui, Vian n’était pas tendre avec les jazzmen blancs en général, seul Bix Beiderbecke et Django Reinhardt trouvaient grâce à ses oreilles, sa cible préférée étant Mezz Mezzrow, d’autant plus que Panassié le portait aux nues.

Mais ces chroniques ne sont pas toutes axées sur son conflit avec le pape de Montauban, on y lit notamment avec effroi l’état du racisme ordinaire, et souvent revendiqué par tel ou tel gouverneur ou chef de police locale, qui sévissait aux « Uhessa »  

Eberhard Weber Colours : Little Movements (80)


Le morceau-titre et Bali.

mabuse a écrit:

darkmagus a écrit:

J'ai lu d'ailleurs sur le dictionnaire du jazz de Carles, Clergeat et Comolli, et à ma grande surprise, que Teddy Wilson aurait étudié avec Walter Gieseking

Je suis assez épaté par la technique pianistique de Teddy Wilson  
Il avait reçu une bonne formation "classique" dans sa jeunesse...
Et va savoir, plus tard, c'est peut-être lui qui a donné des leçons à Gieseking en fait    

Ni l'un , ni l'autre, si on se fie à son autobiographie, où il n'est fait mention que marginalement de Gieseking :

Alifie a écrit:

mabuse a écrit:

darkmagus a écrit:

J'ai lu d'ailleurs sur le dictionnaire du jazz de Carles, Clergeat et Comolli, et à ma grande surprise, que Teddy Wilson aurait étudié avec Walter Gieseking

Je suis assez épaté par la technique pianistique de Teddy Wilson  
Il avait reçu une bonne formation "classique" dans sa jeunesse...
Et va savoir, plus tard, c'est peut-être lui qui a donné des leçons à Gieseking en fait    

Ni l'un , ni l'autre, si on se fie à son autobiographie, où il n'est fait mention que marginalement de Gieseking :

Spoiler:

Dans le Matin des musiciens que j'ai écouté, on explique effectivement que Teddy Wilson avait démenti avoir travaillé avec Gieseking.
L'hypothèse était un peu trop sympathique...
Et cela même si il n'y a clairement pas besoin de ça non plus pour justifier ou démontrer les qualités de pianiste de Wilson.

Dans l'extrait que tu donnes, il dit tout de même que Robert Casadesus était un "ami personnel"...

mabuse a écrit:

Dans l'extrait que tu donnes

https://books.google.fr/books?id=9t2Ak-km4zwC permet d'en lire quelques pages de plus.