[Jazz] Mal Waldron

Immense merci à Prosopopus!
Je vais voir ce que je peux me procurer...

Benedictus a écrit:

Immense merci à Prosopopus!

Prosopopus pour cette excellente synthèse ! (dit, toute honte bue, le fainéant qui s'est lui défilé)

Quelques ajouts personnels à tes conseils d'écoute, dans ce que j'ai pu écouter récemment :

. en trio, de 1969, 1971 et 1972, pour le jeu le plus débridé, aux allures de transe derviche, de Mal Waldron :

https://classik.forumactif.com/t9436p900-jazz-playlist#1201352

https://classik.forumactif.com/t9436p900-jazz-playlist#1201433

https://classik.forumactif.com/t9436p950-jazz-playlist#1201564


. en solo, en 1986 et 87, où sa formidable habilité à sculpter ses motifs répétitifs est encore à l'oeuvre, jusque dans l'interprétation des standards :

https://classik.forumactif.com/t9436p950-jazz-playlist#1201726

https://classik.forumactif.com/t9436p950-jazz-playlist#1202018

. en solo encore, en 1972, enregistrement live d'un minimalisme fascinant par son insistance répétitive (les deux thèmes d'inspiration japonaise sont moins intéressants) :

https://classik.forumactif.com/t9436p950-jazz-playlist#1201635


J'ai enfin un faible pour :

https://classik.forumactif.com/t9436p950-jazz-playlist#1201757

pas pour audiophiles, mais encore plus réussi (le solo de Charlie Rouse sur Judy vaut à lui seul l'écoute) que les deux albums Soulnote avec le même 5tet enregistré au Village Vanguard

https://classik.forumactif.com/t9436p950-jazz-playlist#1201970

séance d'enregistrement en radio avec le saxophoniste Sadao Watanabe, qui est ici aussi impressionnant qu'un Jackie McLean.

Autre album en solo hautement recommandable, de 1971, dans un registre percussif affranchi de la mélodie quasi ceciltaylorien  :

https://classik.forumactif.com/t9436p900-jazz-playlist#1201451

et un peu de lecture partagée avec Prosopopus, en attendant d'explorer d'autres ressources (interviews audio, docu en vidéo) :

https://ethaniverson.com/rhythm-and-blues/on-mal-waldron/
https://stuartnicholson.uk/mal-waldron-interview-26th-february-1994/
https://tedpanken.wordpress.com/2011/08/15/two-interviews-with-mal-waldron-on-the-86th-anniversary-of-his-birth/

Quand je disais à Benedictus de tout écouter je n'étais pas si loin que ça...



One-Upmanship - Mal Waldron Quintet - Enja 1978

Trois longues pistes d'impro mais où le rythme de Waldron porte tout, conservant un souffle vraiment prenant jusqu'à la fin. L'album a été enregistré en Allemagne dans le studio de Conny Plank, le producteur phare du krautrock (je commence à voir les liens dont parlaient Alifie). Génial ici encore.




Tout aussi indispensable, le même trio que sur Black Glory, Pierre Favre à la batterie et Jimmy Woode à la basse. Le feeling est beaucoup plus bluesy, moins ouvertement free mais c'est un disque admirable, du hard bop contrarié par les rythmes itératifs de Mal Waldron.

Mal Waldron Quintet ‎– The Seagulls Of Kristiansund - Live At The Village Vanguard - Soulnote 1989

Live de 1986 au Village vanguard, à la même période et avec le même effectif que sur The Git Go paru quelques années plus tôt et dont parlait Alifie il me semble. Bon, il faudrait que je revois mon jugement sur les périodes de Waldron car ici on semble replonger dans le meilleur des années 70, du hard bop avec un rythme frénétique, des développements de jazz modal et un piano toujours aussi percussif et virevoltant. Il y a même une touche d'humour sur le dernier titre plus atmosphérique et descriptif, collant très bien avec la pochette de l'album (c'est un peu facile mais la trompette se met à imiter la plainte des mouettes).

Les mêmes en vidéo (pas pour audiophiles) au Village Vanguard en septembre 1983 :  



www.youtube.com/watch?v=a0ef33zgomQ

Je suis toujours en train de défricher l'imposante discographie de Waldron, sans jamais vraiment tomber sur des mauvaises herbes, il y a des choses moins essentielles (les duos avec chanteuses un peu plus alimentaires) mais rien de jamais rédhibitoire. Je n'ai finalement pas eu le temps de participer sur le sujet des disques les plus écoutés en 2021 mais pour ma part l'artiste que j'ai le plus écouté est clairement Mal Waldron, plus belle découverte de l'année tout style confondu, encore un grand merci à Alifie.

Je suis en train de travailler à une discographie un peu plus analytique de Waldron pour classer son pléthorique catalogue mais la tâche est ardue.



Jazz a confronto 19 - Horo Records - 1975 (l'image est celle de la version japonaise du disque, réédité en 1979)

Tew Nune
Picchy's Waltz
Breakin' Through
Canto Ritrovato
Lullaby
Appia Antica

L'un des nombreux disques solos que Waldron a pris l'habitude d'enregistrer en tournée dès que l'occasion ou de la place en studio se présentent. Vu la date d'enregistrement (le 1er avril 1972 en Italie) on est en plein dans la période la plus féconde de Waldron pour le façonnement de son second style. Un martellement percussif, des décalages très légers de tempo, des accords itératifs et des mélodies tordues mais parfois très belles. On ressent vraiment chez Waldron cette volonté de ne jamais complètement renier une forme plus ancienne de jazz cool ou de swing en le passant par son prisme moderne mais jamais (ou à de rares occasions) complètement free.

On retrouve des thèmes souvent réutilisés par Waldron, comme le Lullaby très doux et mélancolique qui est une nouvelle version de All Alone ou le titre Breakin' Through (à la fin bruitiste) qui ressemble aussi beaucoup à un autre titre dont le nom m'échappe.

Très très bon disque.

Prosopopus a écrit:

pour ma part l'artiste que j'ai le plus écouté est clairement Mal Waldron

Je dois en être là moi aussi, et tu y es évidemment pour quelque chose.

J'ai commencé de mon côté à écouter la série d'enregistrements en duo avec Christian Burchard Time Warp (cf. post précédent), de la fin des années 60 plus que probablement (édition numérique sans crédits, disponible à l'écoute sur yt et spotify) : beaucoup d'espace ouvert par l'absence d'accompagnement basse-batterie et à l'évidence une collaboration (Burchard était également membre de son 4tet de l'époque *) qui a compté dans l'élaboration de la seconde manière de MW.

Spoiler:

Prosopopus a écrit:

Breakin' Through (à la fin bruitiste) qui ressemble aussi beaucoup à un autre titre dont le nom m'échappe.

www.youtube.com/watch?v=KdEcTFFXo6w


* cf. www.psychedelicbabymag.com/2011/12/embryo-interview-with-christian.html
  en concert en 1968 : https://pastdaily.com/2019/10/27/mal-waldron-christian-burchard-quartet-live-in-germany-1968-past-daily-downbeat

Spoiler:

Note pour plus tard qu'il va falloir s'y pencher Merci

Alifie a écrit:

J'ai commencé de mon côté à écouter la série d'enregistrements en duo avec Christian Burchard Time Warp (cf. post précédent), de la fin des années 60 plus que probablement (édition numérique sans crédits, disponible à l'écoute sur yt et spotify) : beaucoup d'espace ouvert par l'absence d'accompagnement basse-batterie et à l'évidence une collaboration (Burchard était également membre de son 4tet de l'époque *) qui a compté dans l'élaboration de la seconde manière de MW.

Spoiler:

C'est génial ça. Effectivement très libre vu qu'ils improvisent visiblement sans but précis semble-t-il et que les morceaux s'étendent à l'envie.
On a l'impression que Waldron est en train de construire son champ d'improvisation pour ses futures sorties solo.
Seul petit bémol je trouve les parties de vibraphone plus dispensables, j'aurais préféré avoir seulement la partie de piano de Mal Waldron.

C'est vrai que le jeu de Burchard est dans un registre jazz assez conventionnel, assez loin de ce qu'il fera ensuite avec Embryo... par contre, son accompagnement à la batterie sur plusieurs titres de ces enregistrements, franchement déton(n)ant , ne l'est lui pas du tout.

Breaking New Ground - Baybridge Records - 1983

Dans La Cuisine D' Alibi
Suicide Is Painless
After the Love is Gone
Beat It
You Are the Sunshine of My Life
Gymnopedie #2
Everything Must Change
Thy Freedom Come

Mal Waldron Piano, Reggie Workman Bass, Ed Blackwell Drums



Enregistré pour un label japonais en 1983 le disque est composé de standards de la pop, entourés de deux originaux de Mal Waldron.
comme souvent dans les disques de Waldron on trouve un premier aspect très bop, rien qui ne semblerait nous surprendre au premier abord mais rapidement la machine s'emballe et les rythmes deviennent plus syncopés, le piano martèle, même dans ce registre plus "commercial" Waldron finit par déconstruire les morceaux et leur appliquer son style. Sa version de Suicide is painless devient abstraite au possible avec la basse plaintive de Reggie Workman. Waldron s'essaie également à la musique de Satie avant d'enregistrer un album complet de ses musiques pour le même label (et j'ai beau ne pas trop aimé Satie je suis fou aussi des versions de Waldron). Le Beat It de Michael Jackson est aussi synthétisé, Waldron ne conservant justement que le beat du morceau.

Et lorsque l'on pense que tout cela est bien beau mais que ça ronronne tout de même un peu, Waldron clôt par Thy Freedom Come explosion free et folle. Des tempos infernaux, des clusters, des boucles itératives. Waldron est libéré de la contrainte des mélodies précédentes et exulte enfin, bien aidé par l'accompagnement de Reggie Workman et Ed Blackwell. Grand, le morceau à lui seul vaut l'écoute de l'album.

@ Alifie : Les Nuits de La Négritude est mon album préféré de Mal Waldron (en trio). Merci pour l'avoir cité et merci pour vos précieux conseils. Je ne me lasserai jamais de cet album, intemporel, rien à enlever, rien à rajouter, si la perfection existe dans ce bas monde, elle est peut-être bien notamment dans cet album. Cela fait une vingtaine d'années que j'ai cet album, la réédition japonaise, je l'ai même acheté trois fois pour l'offrir à deux personnes chères à mon coeur (j'en ai gardé un exemplaire). J'ai toujours pensé que l'enregistrement de cet album avait été réalisé juste avant l'accident cérébral/l'overdose de Mal Waldron, j'avais même lu il y a pas mal d'années un article sur le Net qui l'affirmait. Mais je ne suis pas arrivé à le retrouver et suis tombé sur une phrase plus récente (toujours sur le Net) qui dit le contraire, qu'il a été fait après la rupture d'anévrisme de Mal Waldron. Effectivement, çà ne peut coller au niveau des dates. Mal Waldron a eu cet accident cérébral en 1963 et l'enregistrement de Quiet Temple (Les Nuits de la Négritude) a eu lieu à NYC en 1963 également. Sachant que Mal Waldron est resté de six à sept mois à l'hopital suite à cet accident cérébral, çà ne peut définitivement pas coller. En 1965 alors que Mal Waldron commençait tout juste à pouvoir se remettre à composer et à jouer du piano, après un long réapprentissage après avoir perdu la mémoire suite à cette overdose , Marcel Carné lui a demandé de faire la musique de son film Trois Chambres à Manhattan, il a accepté, est venu en Europe et s'y est installé définitivement. Ci-dessous, Mal Waldron l'explique dans cette longue interview (en fin d'interview)

https://tedpanken.wordpress.com/2011/08/15/two-interviews-with-mal-waldron-on-the-86th-anniversary-of-his-birth/

-I would like to ask one thing, and please decline to answer if it’s too personal. That’s the circumstances of your leaving America and the illness you had in the ’60s. Is there anything you can say about it for the purposes of this article?

-Mal Waldron : Well, I left America, because at that time every jazz musician was called a junkie, automatically, and after a while it got to the point where if you had the name you just had to have the game, too. So I started using drugs, and I took an overdose, and I was out for about 6 or 7 months, in East Elmhurst Hospital, and they gave me shock treatments and spinal taps and all kinds of things to relieve the pressure on my mind, to get my memory back, because I couldn’t remember where I was, I couldn’t remember anything about the piano or anything.

-You lost your memory from it?

- Mal Waldron : Yes. And I lost my coordination. My hands were shaking all the time; I couldn’t keep time. So then I got out of there, and when I got out of there, Marcel Carne asked me about writing music in Paris, and I said, “Of course! Let’s go! Let me get out of this.” Then I got to Europe, and I found in Europe there was so much respect and love for me that I didn’t need any drugs. I didn’t need any drugs at all.

C'est surtout à Prosopopus, qui avait bien replacé, comme toi, l'album dans la chronologie de Mal Waldron, qu'on doit ce fil.


n.b. un peu plus à écouter dans la longue discographie de Mal Waldron ici : www.youtube.com/playlist?list=PLcjcskQ1QDbk5DE2mhLKZnUmZh7D2hogs

ah pardon, alors merci Prosopopus !
Et merci Alifie pour ta playlist Mal Waldron sur Youtube (bonne surprise pour commencer cette session de 1967 en trio à Munich, je ne connaissais pas, très bon ! Pas mal de lives que je ne connais pas, je prendrai le temps d'écouter petit à petit)

C'est grand Mal Waldron. Pour peu qu'on soit sensible à ses gimmicks ça devient un pianiste vraiment unique.
Assez d'accord avec ton avis sur Les nuits de la négritude qui fait partie de ses grands albums mais si tu as aimé ces ambiances un peu rêveuses et son free-bop, tu peux essayer sans problème The Quest qu'il enregistre l'année d'avant et où il est déjà en train de chercher ce type de sonorités. L'album fait une place de choix à Eric Dolphy mais c'est bien Waldron qui compose tout et qui est en train de construire son style. Tu as d'ailleurs une ébauche de Quiet Temple avec Warm Canto qui partage ce même aspect mélancolique.

Pour moi, son album le plus iconique reste All Alone, sorti et enregistré en 1966 en Italie.
C'est mal enregistré, l'interprétation est très hachée mais l'album m'envoute vraiment. C'est son premier disque en solo, ce qu'il va ensuite souvent réitérer et c'est sa seconde version du All Alone (le Quiet Temple des Nuits de la négritude).

Je crois que c'est juste avant qu'il y a un trou dans ses enregistrements.
En 1963 quand il enregistre Les nuits de la Negritude il travaille aussi sur la BO The Cool World de Dizzy Gillepsie puis rien jusqu'à sa BO pour le film de Carné sorti en novembre 1965. Il doit donc y avoir un arrêt assez long en 1964 où il ne travaille pas avant de réapparaître en Europe puis au Japon.

Autre disque inaltérable.



Journey without end - Mal Waldron - Steve Lacy 1972

Premier volet d'une longue collaboration entre Steve Lacy et Mal Waldron, c'est donc Waldron qui confronte son piano free-bop itératif au saxophone ouvertement plus free de Lacy, aidés de Kent carte à la basse et Noel McGhie à la batterie. Absolument dément aussi à mon sens avec une prise de son très feutrée, hyper détaillée. Il y a un titre aux longues circonvolutions waldroniennes, Journey without end qui fait partie de mes préférés du pianiste.

Mal Waldron Trio - Set Me Free (1984, Affinity)

Set Me Free ~ You Were Always There
Yeah
Jamaica Libre
Desillusion
Attila The Hun

avec Philly Joe Jones à la batterie et Barre Philips à la contrebasse.

Il s'agit d'une session enregistrée par le label BYG à Paris en octobre 1969 mais qui n'avait pas été sortie à l'époque.
Au-début on se dit qu'effectivement ce n'est pas forcément capital dans l'oeuvre de Mal Waldron, surtout à l'époque, et on comprend que les bandes soient restées dans les tiroirs de BYG, déjà bien chargés en terme de dingueries free jazz tout azimuth cette année là, où sortent les premiers albums de la série Actuel (graal bénédictien s'il en est). D'un autre côté il est dommage que Mal Waldron n'ait pas pu bénéficier d'une sortie sur le label.

On a d'abord affaire à du post-bop bien fait (vu les forces en présence c'est un peu évident) mais pas aussi prenant et mélancolique que ce qu'il faisait avant ou aussi fou que ce qui viendra après. Et puis...
Et puis Mal Waldron vous balance Desillusion, titre construit sur une mélodie un peu joueuse que Mal Waldron déconstruit au piano en l'étirant, en la saccadant. Les harmonies sont folles, le rythme s'emballe, et on est en plein dans les sonorités de Waldron, dans cet univers sonore bien à lui, répétitif sans que ce soit uniquement formulaïque. Morceau absolument grandiose.

En l'écoutant plusieurs fois je me suis rendu compte que la particularité de Mal Waldron est d'utiliser une technique très particulière de variation sur ces mélodies. La variation est une des caractéristiques principales du jazz mais Mal Waldron a une façon très à lui de l'utiliser. Il expose sa mélodie ou son thème, lui appose quelques développements et fréquemment, il découpe ce thème en cellules très courtes qu'il répète, en réduisant le nombre de notes, ne gardant parfois que deux-trois notes de son thème initial.
En ça, il me rappelle les beatmakers hip hop qui découpent leurs samples (les chops du hip hop).

En écrivant le message à Emeryck sur l'album de Mal Waldron avec Gary Peacock j'ai réalisé que l'année 1971 de Mal Waldron ça donnait ça :




The Call, enregistré en studio le 1er février 1971
Kimiko Kasai, Mal Waldron – One For Lady, enregistré en studio le 13 février 1971
Mal Waldron – Mal: Live 4 To 1, enregistré en concert les 2 et 3 mars 1971
Mal Waldron & Gary Peacock – First Encounter, enregistré en studio le 8 mars 1971
Mal Waldron – Plays The Blues - Live At The Domicile, enregistré en live le 29 juin 1971
Mal Waldron – Black Glory, enregistre en live le 29 juin 1971
Sonny Grey With Alain Hatot, Mal Waldron, Gus Nemeth And Kenny Clarke – Skippin', enregistré en concert le 3 novembre 1971
Mal Waldron - Steve Lacy – Journey Without End, enregistré en studio le 30 novembre 1971


Qui peut réaliser avec cette année de Mal Waldron ? Même le disque avec Kimiko Kasai est bien. Y a du jazz fusion, du hard-bop en live, du jazz vocal tradi, du free.
Coltrane en 1964 ? Miles Davis en 1968 ?
Et en plus, cela suit une année 1970 aussi essentielle, remplie de disques flamboyants.

Il aura vraiment manqué un disque "iconique" à Mal Waldron pour se hisser au niveau de reconnaissance de Miles Davis ou de Coltrane, mais quand on voit ces morceaux de sa discographie c'est vraiment dommage. Pourtant il avait les standards, le parcours et les connections pour y arriver. Il lui a manqué quelques opportunités, un suivi plus consciencieux d'un label plutôt que de s'éparpiller à droite à gauche et peut-être d'arriver un peu tard, après des années soixante trop chaotiques.