PP - OP/Wayne Marshall - Gershwin - 16/02/2022

Programme
George Gershwin :
Strike up the Band
Rhapsody in Blue
Ouverture de Girl Crazy
Un Américain à Paris
Porgy and Bess : A Symphonic Picture

Distribution :
Orchestre de Paris
Wayne Marshall, piano, direction

Grosse soirée mercredi, dans une PP parfaitement complète (pas un siège vide à l'horizon, pour une fois).

J'aime beaucoup ce chef / pianiste / organiste / improvisateur depuis qu'il a animé les Concerts du Nouvel An à Toulouse, avec l'ONCT. Gershwin est son répertoire de prédilection, voire son seul répertoire ; car, déjà lors de ces soirées de réveillon, il ne dirigeait quasiment que du Gershwin (et un peu de Bernstein, exception faite d'une soirée consacrée à Casse-Noisettes où il jouait successivement la version traditionnelle et la version jazz de Duke Ellington).
Le programme de salle indique que la plupart de ces œuvres n'ont été jouées qu'une fois par l'OP, avec ce même chef justement.

Les morceaux se sont succédé avec beaucoup de facilité. Musique facile à écouter, tempo allegro, beaucoup de joie chez les musiciens. Beau swing, de la part d'un orchestre classique, ce qui est à souligner ! C'est un orchestre vraiment excellent, qui sait s'adapter à tout !

Beau plantage dans les trilles à la clarinette qui ouvrent la Rhapsodie in Blue, dommage. Morceau assez défiguré par ailleurs par les deux trop longues improvisations de Wayne Marshall. Mais, morceau qui reste totalement jouissif lorsqu'on en revient à la partition de Gershwin avec ses élans lyriques qui emportent !

Image symphonique de Porgy and Bess dans laquelle les thèmes des différentes chansons se perdent un peu, ce qui est dommage. Je m'attendais à une orchestration plus ou moins calquée sur la Fantaisie de Grainger pour deux pianos, mais ce que l'on a entendu mercredi relevait plus de l'évocation que de l'orchestration.

Rappel : Walking the dog. Wayne Marshall a juste dirigé les premières notes, pour aller s'asseoir ensuite à côté de la porte. Le souriant Eiichi Chijiiwa a tout de même dirigé un peu de la tête.

Une amie que j'avais invitée était absolument ravie de sa soirée. Moi peut-être un peu moins, le programme manquant tout de même d'un petit rien d'originalité. L'occasion d'entendre nos musiciens préférés hors de leur zone de confort.

Soirée tout à fait jubilatoire en ce qui me concerne (j'y étais le jeudi, et Moraguès a aussi fait un gros pain dans le solo de la Rhapsody ! moi qui le croyait infaillible), salle archi-comble en effet.
Grand moment que la Rhapsody, avec la direction explosive de Marshall qui fait parfois le show en jouant debout et en rajoutant effectivement 2 cadences, dont l'une vraiment à la toute fin (pratique dont il est coutumier, la preuve sur les vidéos Youtube).
Orchestre absolument parfait qui a semblé prendre beaucoup de plaisir.

J'y étais les deux soirs. Musique jubilatoire en effet, je suis bien d'accord, et Gershwin est un formidable créateur de mélodies.
Je voulais signaler que le pain de Moraguès du jeudi était un petit pain par rapport à l'énorme pain du mercredi ! Cela ne l'empêche pas d'être un très grand musicien.
J'ai beaucoup apprécié le trompette solo (Célestin Guérin ?) qui a eu plusieurs interventions magnifiques, avec un son rond et velouté.
Quant aux 2 improvisations de Wayne Marshall, le mercredi elles n'en finissaient pas et on ne voyait plus très bien le rapport avec l'oeuvre.
Le jeudi, il les a faites plus courtes, en s'éloignant moins des thèmes de la Rhapsody. Du coup, il en a rajouté une petite troisième !

Fritelli a écrit:

J'ai beaucoup apprécié le trompette solo (Célestin Guérin ?) qui a eu plusieurs interventions magnifiques, avec un son rond et velouté.

On n'a pas ouvert de sujet mais il a aussi pris sa revanche dans la 5e de Mahler dirigée par Saraste en janvier (au moins le soir où j'y étais, jeudi), après quelques scories dans la même œuvre avec Mäkelä l'an dernier.

(je n'étais pas au concert de Wayne Marshall.)