Sur la demande du druide Aurele, un petit tour d'horizon du talent de Sara Mingardo. A mon sens, l'une des meilleures alto du monde baroque (je suis moins enthousiaste pour ses performances dans d'autres répertoires), à tout le moins l'une des voix les plus émouvantes que j'ai pu entendre.
Probablement révélée avec le
Stabat Mater de
Pergolese et celui, plus tard, de
Vivaldi. Dirigés tous les deux par Alessandrini, le chef qui a su le mieux tirer profit de sa voix de mère blessée.
/watch?v=oaysNHGqllk (Stabat Mater de Vivaldi)
Personnellement, je l'ai découverte dans les intégrales Naïve d'opéras de Vivaldi et c'est encore ici que je l'apprécie le mieux (ainsi que dans sa musique religieuse). Que ce soit dans airs un peu guerriers ou nettement plus tendres et tristes:
/watch?v=T_FfJVmdkLg (son de mauvaise qualité qui le rend le timbre particulièrement métallique et froid)
/watch?v=aHmcWt_I9x8 (à partir de 6:00, un des morceaux qui me fait pleurer avec cette chanteuse)
Son timbre chaud, dense et pas toujours malléable me ravit totalement dans Vivaldi. Mais j'apprécie aussi grandement cette chanteuse dans
Haendel ou des dans répertoires plus précoces comme
Mérula.
/watch?v=8jD6z8K_018 (somptueux
Penna Tiranna)
/watch?v=OvR9-L9Je9Y (Mérula, canzone)
Pour les petits détails
alla Aurele, j'aime beaucoup sa collection de lunettes un peu tape-à-l'oeil, Gucci et D&G, à l'italienne quoi... Et ses gros manteaux de fourrure blancs quand il fait plus froid. Un chic romain que j'aime beaucoup
/watch?v=1m4zuO0ka1I
Au final, une voix intrinsèquement triste, ce que j'adore. Tellement que c'est la seule chanteuse qui m'a donné envie de fouiller et d'enregistrer des
live (notamment les arias de sa
Messe en si avec Gardiner)