En ce moment à la télévision... (4)

y a une emission sur france 3 en ce moment qui s'appelle baroque académie avec William Christie et Paul Agnew (je sens que je vais encore me couché tard meme si je l'ai deja vu mais bon y a paul agnew:P )

En ce moment, le Songe d'une nuit d'été de Britten, mise en scène de Carsen. Sur TF1. Oui oui.

Allez, ce soir, je regarde la rondine !

(oui, avec Alagna, et Gheorghiu !...)

Elvira a écrit:

Allez, ce soir, je regarde la rondine !

(oui, avec Alagna, et Gheorghiu !...)

Moi aussi même si le couple Alagna-Gheorghiu m'insupporte de plus en plus, notamment sur le plan de leur personnalité. J'espère que Gheorghiu ne minaudera pas. Alagna peut être bien dans ce rôle plus lyrique.

plutôt réussie cette Rondine.
Et amusant de voir à quel point la mise en scène colle à ce que je disais il y a deux jours de cet opéra

Je m'endors profondément...

Cette Rondine était globalement réussie. Angela Gheorghiu même si elle minaude pas mal m'a enchanté sur le plan vocal. Roberta Alagna a fait une performance satisfaisante même si les pleurs dans le duo final qui est magnifique, cela fait too much. Bon Prunier de Brenciu et bonne Lisetta de Lisette Oropesa. Ramey m'a déçu. La mise en scène de Joël est cohérente et agréable, j'ai moins aimé toutefois la mise en scène dans le 2e acte. La direction d'Armiliato était très bien par contre. L'opéra par contre se laisse écouter mais n'est pas extraordinaire, en dehors de "Chi il bel sogno di Doretta" et du duo final qui sont deux très belles pages. Les personnages sont sans intérêt et peu caractérisés en dehors de celui de Magda.

Toujours avec les mêmes tics Alagna : attaques en dessous, aigus aie !!! , chant assez bizarre...

Gheorghiu est bien par contre. Il y a Ramey aussi.

Là, on ne peut pas dire mais Alagna était vraiment pas terrible ce soir.

Poverino, je crois qu'il n'était pas dans son assiette...

curieux, moi j'ai beaucoup aimé ce qu'a fait Alagna, Georghiu chante bien mais est plus lourdingue dans son jeu, Ramey en totale déroute (au moins dans son dernier Don Basilio du Barbier à Paris, il faisait dans l'autodérision vibratoire, autant là il m'a fait de la peine).

Dimanche sur ZDF, il y avait Otello de Verdi du Festival de Salzburg 2008 avec Ricardo Muti. J'ai parcouru l'opéra, notamment les 30 premières minutes, et le duo Iago/Otello du 2e acte, je trouve l'orchestre assez mou, pas énormément de relief, je regarderai en entier dès que possible, mais je me suis basé sur la version Karajan de 1973 que je connais assez bien.

Hier soir il y avait sur une chaîne française Eugène Oniguine, je ne connais pas cet opéra de Tchaïkowsky, mais je l'ai enregistré, si quelqu'un peut en parler pour dire ce qu'il en pense, ça serait bienvenu.

christophe21 a écrit:

Hier soir il y avait sur une chaîne française Eugène Oniguine, je ne connais pas cet opéra de Tchaïkowsky, mais je l'ai enregistré, si quelqu'un peut en parler pour dire ce qu'il en pense, ça serait bienvenu.

C'est génial. Est-ce que ça suffit ou il faut développer ?

Y a un sujet sur les opéras de Tchaïkovsky je crois.

ceux qui ont vu ce spectacle semblent en avoir été enthousiasmé, presque autant que par la version cinéma de 1936...

DavidLeMarrec a écrit:

christophe21 a écrit:

Hier soir il y avait sur une chaîne française Eugène Oniguine, je ne connais pas cet opéra de Tchaïkowsky, mais je l'ai enregistré, si quelqu'un peut en parler pour dire ce qu'il en pense, ça serait bienvenu.

C'est génial. Est-ce que ça suffit ou il faut développer ?

non non, venant de ta part, c'est suffisant, je l'ai transcodé, et je le regarderai prochainement, j'ai bien fait de l'enregistrer, je n'ai pas le livret, mais c'est sous-titré, ça m'ira donc très bien

La Pietra del Paragone, production du Chatelet, sur France 2.

je viens de regarder le concerto pour violon de Mendelssohn avec Anne-Sophie Mutter et Kurt Masur, bonne interprétation, elle m'a semblé plus inspiré que lors d'un précédent concert avec Prévin au piano, c'était le triple concerto de Beethoven je crois me souvenir. Ce soir, elle semblait plus motivée !

Quant à la battue de Masur, j'arrive toujours pas à m'y faire et à comprendre comment l'orchestre arrive à le suivre (mais il y arrive !), ses gestes ressemblent plus à quelqu'un qui aurait la maladie de Parkinson qu'à une battue de chef. c'est aussi imprécis que parfois avec Furtwangler. Je suppose qu'il y a un très gros travail en répétitions, et que lors du concert, les musiciens ont moins besoin de la battue du chef.

Personne ne regarde Toscanini au coin du feu en ce moment sur Arte ?
C'est un genre de croisement entre le Parrain et les Feux de l'amour , mais bizarrement ça se regarde !

Figure-toi que ta description ne donne pas envie...

Non, je me le garde au chaud, mais j'ai hâte !

(C'est vraiment dans ces moments qu'on regrette de ne pas en être, sans téléviseur.)

adriaticoboy a écrit:

Personne ne regarde Toscanini au coin du feu en ce moment sur Arte ?
C'est un genre de croisement entre le Parrain et les Feux de l'amour , mais bizarrement ça se regarde !

C'est malin, je n'ai pas pu m'empêcher de zapper

J'espère que les fans de Puccini ne regardent pas...

Pourquoi donc ?

Parce que quelques vérités ont été dites...

Comme ?

Que c'était moins bien que Verdi, Wagner et Schreker, je suppose.

Oh, pire que ça...
Je l'ai même trouvé injuste...

Que c'était un tâcheron ?

Il ne l'a peut-être pas exprimé en termes aussi choisis, vu la diplomatie légendaire du bonhomme.

Voilà, il n'a pas été aussi cru, mais c'était presque ça.
En gros il a dit que ce brave Puccini n'a jamais eu la moindre idée musicale...

Tiens, je croyais qu'ils avaient de bonnes relations, comme quoi...

Dire qu'il a défendu bec et ongle que la première de Turandot n'aie que la partie de Puccini et non pas d'Alfano...

Remarque, je crois que Toscanini n'aimait pas Alfano...

adriaticoboy a écrit:

Voilà, il n'a pas été aussi cru, mais c'était presque ça.
En gros il a dit que ce brave Puccini n'a jamais eu la moindre idée musicale...

Ben voyons...

Bah, ce n'était pas à la même époque de sa vie qu'il parlait, et c'était censé être privé, donc si Puccini était son pote, il ne le disait pas forcément ouvertement.

Et puis, lorsqu'on voit comment il dirigeait, on comprend bien que ça puisse lui causer des sueurs froides, de diriger un machin où le legato est obligatoire.

Il a aussi traité Furtwängler de "bouffon opportuniste"...

C'est méchant en français, mais en italien, buffone opportunista, c'est un sobriquet mignon.

De toute façon, tout le monde sait déjà que Toscanini n'était pas spécialement fréquentable, et sans doute moins que Furtwängler... (y compris politiquement...)

Zut, ça donne envie de voir ...

Il y a la scène du cassage de violoncelle sur un musicien d'orchestre et des séances d'insultes avec Horowitz ?

Morloch a écrit:

Zut, ça donne envie de voir ...

Il y a la scène du cassage de violoncelle sur un musicien d'orchestre et des séances d'insultes avec Horowitz ?

Ce sont des entretiens volés retranscrits en téléfilm Arte. Donc pas des archives, et encore moins des épisodes connus.

C'est ça, à la base ce sont des entretiens privés, et Toscanini ne savait pas qu'il était enregistré par son fils, mais enfin ça révèle quand même bien le fond tyrannique et un peu mesquin du personnage.

ça évoque sans doute l'épisode de 1936 quand Toscanini fit tout pour que Futwängler lui succède à la tête du Philarmonique de New York alors que ce dernier s'empressa de se faire reconduire par Goering à la tête de l'opéra de Berlin.

sud273 a écrit:

ça évoque sans doute l'épisode de 1936 quand Toscanini fit tout pour que Futwängler lui succède à la tête du Philarmonique de New York alors que ce dernier s'empressa de se faire reconduire par Goering à la tête de l'opéra de Berlin.

Pas du tout !!! Furtie avait quasiment accepté et il était déjà heureux de pouvoir quitter l'Allemagne nazie de cette façon. Mais c'est Goering, pour saboter le projet au dernier moment, qui s'empressa de pubier un communiqué qui annoncait que Furt était reconduit à Berlin. Bien sûr les autorités américaines ont pris ça comme une insulte et n'ont plus voulu entendre parler de Furtwängler. Celui-ci a été profondément blessé par cet épisode, et ce n'est qu'en désespoir de cause qu'il accepta de continuer à diriger à Berlin, mais plus en tant que chef principal.

attitude que décrit bien l'expression précisément. Il suffisait de s'y rendre.

Il se trouve que tout s'est tramé au moment où Furt était en vacances en Egypte. Goering a profité de son absence. Mais Furt avait bel et bien l'intention de partir pour les Etats-Unis ! Mais après, c'était trop tard, il devenait d'un seul coup et à tort persona non grata.

c'est ballot

Et bin voilà, pouf, j'allume ma télé, on voit Tosca qui dirige l'internationale une minute et puis générique de fin...

Ouais ! M'enfin il semble que l'attitude de Toscanini fut plus nette et rapidement il refusa de diriger en Allemagne à Bayreuth, à Salzbourg et quitta l'Italie fissa.

DavidLeMarrec a écrit:

Morloch a écrit:

Zut, ça donne envie de voir ...

Il y a la scène du cassage de violoncelle sur un musicien d'orchestre et des séances d'insultes avec Horowitz ?

Ce sont des entretiens volés retranscrits en téléfilm Arte. Donc pas des archives, et encore moins des épisodes connus.

Y en a pour qui c'est pas connu, et qui sont friands de ce genre d'anecdotes croustillantes

natrav a écrit:

Ouais ! M'enfin il semble que l'attitude de Toscanini fut plus nette et rapidement il refusa de diriger en Allemagne à Bayreuth, à Salzbourg et quitta l'Italie fissa.

Si on veut... mais Furt ne fut jamais copain avec Hitler... alors que Toscanini a sans doute quitté l'Italie en vitesse parce qu'il venait de se fâcher avec son copain Benito, et qu'il craignait pour sa sécurité...

Les vacheries qui sont lancés ici entre les suppôts des deux chefs

adriaticoboy a écrit:

alors que Toscanini a sans doute quitté l'Italie en vitesse parce qu'il venait de se fâcher avec son copain Benito, et qu'il craignait pour sa sécurité...

C'était le sens de mon allusion plus haut : Toscanini était favorable à Mussolini avant son accession au pouvoir, alors que Furtwängler a toujours été hostile au nazisme.

Après, on peut discuter la manière de chacun de l'appliquer, mais je me garderai bien de juger ce qui était le plus courageux, de tout quitter ou de rester dans le panier de crabes.