[Jazz] Playlist

arnaud bellemontagne a écrit:

Tiens ?

Cecil Taylor : The World of Cecil Taylor (61)

J'adore ce disque *****

Stanlea a écrit:

néthou a écrit:

darkmagus a écrit:

Ça m’est arrivé quelquefois aussi, notamment pour un concert de Blakey et ses Messengers, et je n’ai même pas une noble excuse à présenter contrairement à toi, je me suis pointé au concert…le lendemain 

Ah, moi j'ai eu la chance de le voir avec les Messengers, et deux petits frérots qui débutaient: Wynton et Branford Marsalis.

(pour la petite histoire, sur le ticket d'entrée était annoncé un concert de "Art et Blakey"... )

J'ai vu (et entendu) également cette formation à Bordeaux, et aussi un vieux Earl Hines en solo au festival d'Andernos en 74 je pense.

D'autres concerts à ton actif à cette époque bénie ?

Dizzy Gillespie – Swing Low, Sweet Cadillac - Impulse - 1967

Swing Low, Sweet Cadillac
Mas Que Nada (Pow, Pow, Pow)
Bye
Something In Your Smile
Kush

Alto Saxophone, Tenor Saxophone, Flute – James Moody
Drums – Candy Finch
Electric Bass – Frank Schifano
Piano – Mike Longo
Trumpet - Dizzy Gillespie


Ce n'est pas la grande époque de Dizzy mais ma découverte était motivée par la reprise du Mas que Nada de Jorge Ben (un de mes musiciens préférés).
Beaucoup aimé, de la même façon que le Afrique de Count Basie même si leur musique (celle de Basie et de Gillespie) n'est plus vraiment en phase avec les expérimentations de leur époque ils sont loin d'être ringards pour autant. A noter qu'à part James Moody, il joue ici avec des musiciens jeunes et relativement peu connus.
Le son de trompette de Gillespie est vraiment à part.
(Beaucoup aimé tout ce que j'ai écouté de la pléthorique disco de Gillespie)




Art Pepper – Art Pepper Meets The Rhythm Section

Ennui poli.
Désolé, je sais que Art Pepper est un des chouchous notamment de Benedictus (enfin je crois) mais je me suis ennuyé ici, malgré la présence du quartet de Miles Davis.
Du bop un peu trop smooth pour moi mais je réécouterai.


Et sinon :



Je pense que je m'écoute le Waltz for Debby du Bill Evans trio une fois par mois minimum.
Dans mon top 10 à l'aise.

darkmagus a écrit:

Stanlea a écrit:

néthou a écrit:

darkmagus a écrit:

Ça m’est arrivé quelquefois aussi, notamment pour un concert de Blakey et ses Messengers, et je n’ai même pas une noble excuse à présenter contrairement à toi, je me suis pointé au concert…le lendemain 

Ah, moi j'ai eu la chance de le voir avec les Messengers, et deux petits frérots qui débutaient: Wynton et Branford Marsalis.

(pour la petite histoire, sur le ticket d'entrée était annoncé un concert de "Art et Blakey"... )

J'ai vu (et entendu) également cette formation à Bordeaux, et aussi un vieux Earl Hines en solo au festival d'Andernos en 74 je pense.

D'autres concerts à ton actif à cette époque bénie ?

Un peu plus tard, Miles Davis époque Mike Stern et Mino Cinelu, et plusieurs fois Tony Williams, Elvin Jones, Herbie Hancock, l'Art Ensemble. On avait à Bordeaux une association appelée Musiques de Nuit qui faisait venir les grands noms du jazz. Et avant le festival Sigma : Jacques Thollot, Henry Cow, Confluence (Didier Levallet, Merzak Mouthana, Christian Escoudé, Jean Querlier, Armand Lemal, Jean-Charles Capon), et d'autres trucs dont je ne me rappelle pas le nom. Magma aussi, et une soirée Tangerine Dream / Caravan...

Lagon noir
Marée

Marcel Balboné | Chant, batterie, koundé
Quentin Biardeau | Saxophone ténor, synthétiseurs
Valentin Ceccaldi | Basse
et la grande* Ann O’aro | Chant

*:

Prosopopus a écrit:

Art Pepper – Art Pepper Meets The Rhythm Section

Ennui poli.
Désolé, je sais que Art Pepper est un des chouchous notamment de Benedictus (enfin je crois) mais je me suis ennuyé ici, malgré la présence du quartet de Miles Davis.
Du bop un peu trop smooth pour moi mais je réécouterai.

Tu peux peut-être essayer la seconde époque, nettement moins smooth, d'Art Pepper, dont le tournant (amorcé un peu avant d'après Benedictus, si je me souviens bien) se situe dans les années 60, largement consacrées à la vie carcérale. 1ère manifestation enregistrée, entre deux séjours à San Quentin : https://youtu.be/jn8VzO-KbfQ.
Et tu peux te faire une idée aussi de ses dernières années avec ce court extrait de la NRK : https://youtu.be/RFOVicKYjPE

Bien avant, avec Stan Kenton :



https://soundcloud.com/art-pepper/sets/those-kenton-days

Spoiler:

Keith Jarrett : Solo Concerts Brême-Lausanne (73)


La quintessence de l'art de l'improvisation de Jarrett ?
A mon sens ce qu'il a fait de mieux en solo.

Stanlea a écrit:

Un peu plus tard, Miles Davis époque Mike Stern et Mino Cinelu, et plusieurs fois Tony Williams, Elvin Jones, Herbie Hancock, l'Art Ensemble. On avait à Bordeaux une association appelée Musiques de Nuit qui faisait venir les grands noms du jazz. Et avant le festival Sigma : Jacques Thollot, Henry Cow, Confluence (Didier Levallet, Merzak Mouthana, Christian Escoudé, Jean Querlier, Armand Lemal, Jean-Charles Capon), et d'autres trucs dont je ne me rappelle pas le nom. Magma aussi, et une soirée Tangerine Dream / Caravan...

Ah oui, quand même!

Chet Baker - Chet (1959)

Bien pour le dimanche matin.

Ces derniers jours :

Billie HOLIDAY/Lester YOUNG
Entre 1937 et 1941

Paul CHAMBERS quintet
(Donald Byrd, Clifford Jordan, Tommy Flanagan, Elvin Jones)

Kenny BURRELL
On View At The Five Spot Cafe


Joe McPHEE
Black Magic Man

Roscoe MITCHELL
Congliptious
Old Quartet

Joseph JARMAN
As if it were the seasons

ART ENSEMBLE OF CHICAGO
Live at Mandel Hall

Mingus : Let My Children Hear Music (72)


Le Mingus le plus luxueusement arrangé et fignolé, limite orchestral.

Sublime.

Alifie a écrit:

Prosopopus a écrit:

Art Pepper – Art Pepper Meets The Rhythm Section

Ennui poli.
Désolé, je sais que Art Pepper est un des chouchous notamment de Benedictus (enfin je crois) mais je me suis ennuyé ici, malgré la présence du quartet de Miles Davis.
Du bop un peu trop smooth pour moi mais je réécouterai.

Tu peux peut-être essayer la seconde époque, nettement moins smooth, d'Art Pepper, dont le tournant (amorcé un peu avant d'après Benedictus, si je me souviens bien) se situe dans les années 60, largement consacrées à la vie carcérale. 1ère manifestation enregistrée, entre deux séjours à San Quentin : https://youtu.be/jn8VzO-KbfQ.
Et tu peux te faire une idée aussi de ses dernières années avec ce court extrait de la NRK : https://youtu.be/RFOVicKYjPE

Ah oui, très sympa sa bio...



Ennui également sur Intensity (qui porte très mal son nom) et The Trip, par contre j'ai aussi écouté ça :



Le Live at Donte's avec le Art Pepper Quintet en 1968, et ça c'est très bon dans une veine post-bop qui me parle plus.

Mon écoute de ce jour 🤩 trois solides guitaristes, j'ai eu la chance de voir le trio en concert !

Celui-ci, c'est moi qui peut le recommander :  



www.youtube.com/watch?v=z4jXPcDzk-M ou moins compressé :
https://seagullsofkristiansund.blogspot.com/2022/02/horace-tapscott-pan-afrikan-peoples.html

Et, du coup, assez réjouissant aussi :



https://nimbuswest.bandcamp.com/album/lullaby-for-linda

Spoiler:

Bon, je connais mes deux prochaines écoutes

Tu as déjà fait ta pénitence à propos d'Art Pepper : 3 et 1

Quant à moi, si ça n'était pas sur la précédente page (droit à l'oubli), il faudrait que j'amende mon post évoquant un peu hautainement à propos de l'Arkestra d'Horace Tapscott.

Bill Evans : Waltz for Debby (62)


Subtil et raffiné.

Alifie a écrit:

Celui-ci, c'est moi qui peut le recommander



https://seagullsofkristiansund.blogspot.com/2022/02/horace-tapscott-pan-afrikan-peoples.html

Tu...
M'ETONNES !

Live de fou furieux, avec une version magistrale de Motherless child, j'ai eu les yeux humides et les frissons.
L'orchestre est d'une précision, autant dans les harmonies que lorsqu'il construit des boucles rythmiques pour soutenir les solistes. On est un peu moins dans les expérimentations jazz spiritual des deux premiers albums "officiels", ça ressemble plus au Live At I.U.C.C. de 1979.
Entre ça et The Dark tree, les 90's sont une grande période pour Tapscott.

Alifie a écrit:

Et, du coup, assez réjouissant aussi :

C'est effectivement très bon aussi, bon complément à l'album d'Adele Sebastian. Je vais essayer d'écouter tous les albums du label Nimbus.

Pour des arrangements hors pair, je te recommande tout de même ceux de l'album de Sonny Criss, qui aurait d'ailleurs dû être enregistré avec des musiciens de son collectif https://en.wikipedia.org/wiki/Union_of_God's_Musicians_and_Artists_Ascension, source d'une première brouille avec un label, cf. https://pan-african-music.com/horace-tapscott

dans la semaine écoulée:

Jutta HIPP with Zoot SIMS

John JENKINS with Kenny BURRELL

Dizzy REECE « Star Bright »

Thelonious MONK
« The Unique » et « Plays Duke Ellington »

Charlie PARKER en sideman avec au fil des plages Dizzy Gillespie, Buck Clayton, Don Byas, Dexter Gordon, Tadd Dameron, Al Haig, Dodo Marmarosa, Max Roach, Sarah Vaughan entre autres.

Charles Mingus : Mingus at Carnegie Hall        1974

Horace Tapscott Quintet : The quintet        2022 (enr. 1969)

 +

Horace Tapscott Quintet : The geant is awakened        1969

 +

Charles Mingus : Changes one        1975


Sans doute mon disque préféré de Mingus.

Horace Tapscott : The dark tree        1999

Barry Altschul & Paul Bley & Gary Peacock : Virtuosi        1976

Emeryck a écrit:

Charles Mingus : Changes one        1975


Sans doute mon disque préféré de Mingus.

Oui, un disque fabuleux!
Tu le préfères à The Black Saint and the Sinner Lady ?

Enrico Rava : The Pilgrim and the Stars (75)



Un très beau disque, lyrique et planant comme ECM sait les concocter.  
Avec la paire rythmique superlative Danielsson/Christensen.

Emeryck a écrit:

Barry Altschul & Paul Bley & Gary Peacock : Virtuosi        1976

Psst ! Emeryck



Mal Waldron & Gary Peacock - First Encounter - 1971

Je ne sais pas si j'en avais déjà parlé mais c'est un autre disque génial de Mal Waldron avec donc Gary Peacock à la basse, pour une session au Japon, avec l'aide de Murakami Hiroshi à la batterie (qui avait déjà collaboré avec Waldron et Peacock). L'album porte mal son titre puisque c'est évidemment le seul "encounter" entre Waldron et Peacock (du moins en officiel il me semble).
Attention, The Heart of the matter donne envie de braquer une banque, de danser sur une avenue, de jongler avec des sabres, d'enchaîner des shots, le tout en même temps.

arnaud bellemontagne a écrit:

Emeryck a écrit:

Charles Mingus : Changes one        1975

Sans doute mon disque préféré de Mingus.

Oui, un disque fabuleux!
Tu le préfères à The Black Saint and the Sinner Lady ?

Je crois, oui : j'aime vraiment beaucoup tous les titres de Changes one. Cela dit, The black saint and the sinner lady fait aussi partie de mes albums préférés de Mingus. 

Prosopopus a écrit:

Emeryck a écrit:

Barry Altschul & Paul Bley & Gary Peacock : Virtuosi        1976

Psst ! Emeryck



Mal Waldron & Gary Peacock - First Encounter - 1971

Je ne sais pas si j'en avais déjà parlé mais c'est un autre disque génial de Mal Waldron avec donc Gary Peacock à la basse, pour une session au Japon, avec l'aide de Murakami Hiroshi à la batterie (qui avait déjà collaboré avec Waldron et Peacock). L'album porte mal son titre puisque c'est évidemment le seul "encounter" entre Waldron et Peacock (du moins en officiel il me semble).
Attention, The Heart of the matter donne envie de braquer une banque, de danser sur une avenue, de jongler avec des sabres, d'enchaîner des shots, le tout en même temps.  

Merci, je vais écouter ! J'étais tombé sur ce pianiste avec son album All alone qui ne m'avait pas trop plu mais ensuite, j'ai découvert The quest avec notamment Dolphy et j'avais vraiment beaucoup aimé.

Oui All Alone c'est un album un peu mal fichu, j'aime beaucoup mais c'est mal enregistré et encore hésitant sur le style. Tout ce qu'il a fait de 1968 à 1974 (en gros) est beaucoup plus réussi.

Sinon :




Je me suis enchaîné les six premiers albums d'Andrew Hill et c'est aussi très très bon. Le premier, So in love est classique (et bénéficie d'un mix atroce, mais c'est peut-être la version que j'ai écoutée) mais dès Black Fire il y a un bond qualitatif et le caractère d'Andrew Hill est déjà très affirmé. Le piano est très présent, beaucoup de vélocité et des motifs entremêlés. On est sur du Hard Bop propre aux productions Blue Note de l'époque mais avec un sens de la composition et des recherches d'expérimentations diverses (les disques sont tous sur des veines différentes). A mon sens, les trois chefs d'oeuvre sont Black Fire, Point of Departure et surtout, l'incroyable Compulsion (ouvertement plus free).

Alice Coltrane “The Carnegie Hall Concert”
(parution 2024 "augmentée" - Journey In Satchidananda ; Shiva-Loka)

Alice Coltrane - piano, harp
Pharoah Sanders - tenor saxophone, soprano saxophone, flute, percussion
Archie Shepp - tenor saxophone, soprano saxophone, percussion
Kumar Kramer – harmonium
Cecil McBee, Jimmy Garrison – bass
Clifford Jarvis, Ed Blackwell – drums
Tulsi – tambora

Wayne Shorter - Night Dreamer

Wayne Shorter - Etcetera

Prosopopus a écrit:

Je me suis enchaîné les six premiers albums d'Andrew Hill et c'est aussi très très bon. Le premier, So in love est classique (et bénéficie d'un mix atroce, mais c'est peut-être la version que j'ai écoutée) mais dès Black Fire il y a un bond qualitatif et le caractère d'Andrew Hill est déjà très affirmé. Le piano est très présent, beaucoup de vélocité et des motifs entremêlés. On est sur du Hard Bop propre aux productions Blue Note de l'époque mais avec un sens de la composition et des recherches d'expérimentations diverses (les disques sont tous sur des veines différentes). A mon sens, les trois chefs d'oeuvre sont Black Fire, Point of Departure et surtout, l'incroyable Compulsion (ouvertement plus free).

J'applaudis des deux mains.
Tu peux également ajouter le brillant Andrew!!! qui date de 68 (enregistré en 64)


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Dave Brubeck : Time Further Out (61)


Comme quoi l'obsession pour les mesures impaires ne date pas de l'avènement du rock progressif...

Après xoph :



www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_lAVQPJA1us4Cyw63VcoOR5lCAPMyAZ6Mk

Ah oui il a l'air bien.

Oui, j'attends la version en vinyle mais le titre déjà écouté annonce un très bon album.

Alifie a écrit:

Pour des arrangements hors pair, je te recommande tout de même ceux de l'album de Sonny Criss, qui aurait d'ailleurs dû être enregistré avec des musiciens de son collectif https://en.wikipedia.org/wiki/Union_of_God's_Musicians_and_Artists_Ascension, source d'une première brouille avec un label, cf. https://pan-african-music.com/horace-tapscott

Et donc Sonny's Dream (Birth of the new cool) est comme le disait Alifie un petit joyau de jazz big band, aux arrangements royaux. Premier disque que j'écoute de Sonny Criss, saxophoniste purement be-bop à la Charlie Parker, très beau son (j'ai écouté quelques albums précédents et c'est du be bop pur jus, bien rythmé, très bien fait). Ici la sonorité du groupe apporte un vrai plus, super disque, merci encore à Alifie.

Pour la brouille avec le label j'avoue mal connaître l'histoire des labels "classiques" en dehors de leurs noms et auras mais Prestige m'a toujours semblé coutumier des pratiques de margoulins ? J'en prends pour preuve leurs sorties d'albums de Coltrane alors qu'il était déjà chez Atlantic puis chez Impulse, les retitrages d'albums où il n'était pas leader. Je sais qu'ils ne sont pas les seuls à agir ainsi mais ça semblait particulièrement développé chez eux. Et j'ai l'impression qu'ils ont toujours plutôt mal promu leurs stars qui se sont finalement épanouies dans d'autres maisons.

Horace Tapscott a clairement rejoint mon podium des outsiders avec Mal Waldron et Julius Hemphill !

arnaud bellemontagne a écrit:

J'applaudis des deux mains.
Tu peux également ajouter le brillant Andrew!!! qui date de 68 (enregistré en 64)

Oui en vérifiant la disco j'ai été assez étonné de voir le délai parfois assez long entre les enregistrements des sessions et la sortie des albums, je n'avais pas l'impression que c'était si fréquent chez Blue Note mais là c'est un peu anarchique, ça explique que certains albums semblent moins aventureux que les précédents parce qu'ils sont enregistrés en réalité avant. Ici les Black Fire, Judgment! et Point of Departure se suivent de quelques mois en 1963 et 1964 dans les enregistrements et tu as Smoke Stack qui sort ensuite en 1966 alors qu'il a été enregistré en fin 1963, avant Judgment! et Point of Departure. Compulsion sort en 1967 alors qu'il est enregistré en 1965, alors que ça sonne très free pour 1965.

Et tu as donc ce Andrew!! de 1968 qui date de 1964, sans compter les sorties vraiment tardives de One plus one en 1975 pour des sessions de 1965 ou 1970, Dancing Death en 1980 pour une session de 1968 et le Passing Ships de 2003 reprenant deux sessions de 1969. J'ai un peu écouté la suite de la disco (mais pas ce Andrew encore) et tout est vraiment prenant, même les albums des années 80 sont bons, notamment ses disques solos. C'est étonnant qu'il ait attendu si longtemps (1975) pour sortir des trucs en solo, il y est aussi très à l'aise.

La politique générale de Prestige, c'était, pour réduire les coûts, pas ou très peu de temps de répétition, d'où les nombreux standards et blues à rallonge sur un grand nombre d'albums, sans droits d'auteur pour les participants aux séances de ce type, et la publication, sans concertation avec les musiciens, de tout ce qui avait été enregistré et non effacé pour économiser de la bande, parfois sur du vinyle recyclé donnant des pressages de qualité médiocre, cf. https://londonjazzcollector.wordpress.com/record-labels-guide/prestige/prestige-records-history

Pas très respectueux des artistes, effectivement, sauf pour ceux qui y trouvaient une manne alimentaire, Mal Waldron par ex, qui a assuré la direction musicale de nombreuses séances du label.

Pour ce qui est d'Andrew Hill, ça s'explique, je pense, par le foisonnement des parutions chez Blue Note, particulièrement dans les années 60, cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Blue_Note_Records_discography

Sinon, oui, tout est bon à prendre dans sa discographie, y compris la plus tardive, ses enregistrements en big band notamment, cf. https://classik.forumactif.com/t6808p602-#

Alexander von Schlippenbach - The Living Music

Merci beaucoup pour ces pistes Alifie, je vais lire l'article sur Prestige.



Attila Zoller - Dream Bells - Enja - 1976

Sudden Romance
In our own sweet way
Seascape
Dream Bells

Bass – Frank Luther
Drums – Sonny Brown
Guitar – Attila Zoller

Enregistré live au club The Domicile à Munich, le 26 mai 1976 (the place to be dans les années 70).

Guitariste d'origine hongroise, Attila Zoller ne bénéficie pas de la même hype que Gabor Szabo mais dispose tout de même d'une discographie conséquente, même si ses albums en tant que frontman sont plus rares, il y a notamment le disque Gipsy Cry en 70 produit par Herbie Mann avec notamment Herbie Hancock au piano avant ce live au club de Munich pour Enja label local.

Gros coup de coeur pour le riff de Sudden Romance qui ferait un sample parfait pour un titre boom bap des 90's, on enchaîne sur un titre plus tranquille avec la reprise de Dave Brubeck avant le Seascape plus brumeux. Puis se lance Dream Bells. Ma théorie c'est que Hans Schneider, sympathique chimiste munichois trentenaire à l'époque a proposé au groupe ses propres créations lysergiques, notamment "der wunderbar Astralspiegel". Et le groupe se lance dans 19 minutes d'impro, Frank Luther joue à l'archet, Sonny Brown sort des cloches et Attila reprend un ton en dessous tout Trout Mask Replica.

Grosse découverte aussi d'ailleurs que ce Sonny Brown, aussi métronomique dans les titres plus classiques que survolté et inventif dans les solis de Dream bells.

Jack DeJohnette, drums et piano
David Murray, sax ténor, clarinette basse
Arthur Blythe, sax alto
Peter Warren, violoncelle, contrebasse

un disque qui m'accompagne fidèlement depuis quarante ans

si vous ne connaissez pas, goûtez-y, c'est un pur bonheur

J'ai suivi ton conseil et merci parce que j'ai effectivement beaucoup aimé, un peu désarçonné par le premier titre qui part dans tous les sens et par le son de cymbale très particulier.
J'ai beaucoup aimé la reprise du titre de Coltrane, Central Park West qui se prend parfaitement au moule ECM. Journey to the twin planet retrouve l'anarchie du premier titre avant un final très étrange et l'apparition du melodica. Le jeu de DeJohnette est vraiment magistral.

Top, je vais essayer les autres.