Famille Strauss et autres compositeurs, concert du nouvel an

Otello a écrit:

Cette pochette correspond à une compil.
A ma connaissance, sur les sept années (1980-1986) où Maazel dirigea le Neujahrskonzert durant cette décennie, seules les quatre premières firent l'objet d'une publication.
On ne trouve aucune parution intégrale pour 1984-1986. La raison en est certainement que les inévitables doublons d'une année sur l'autre auraient pu dissuader le public
de se procurer un nouvel album par le même chef sept fois de suite.
D'ailleurs, depuis 1983, aucun maestro n'a dirigé le concert deux fois d'affilée.

Intéressant panorama, merci Melo.
Sais-tu si les LP Maazel New Year in Vienna (1981) DGG2532018 et Szell Merry Overtures EPIC LC3806 que tu cites parmi disques les plus marquants ont été réédités en CD ?
A première vue, il me semble que la réponse est non mais je n'ai peut-être pas complètement investigué...

fomalhaut

fomalhaut a écrit:

Sais-tu si les LP Maazel New Year in Vienna (1981) DGG2532018 et Szell Merry Overtures EPIC LC3806 que tu cites parmi disques les plus marquants ont été réédités en CD ?
A première vue, il me semble que la réponse est non mais je n'ai peut-être pas complètement investigué...

A ma connaissance, le Concert du Nouvel An 1981 n'a pas été complètement reporté sur CD (contrairement à celui de 1980), mais on en trouve de larges extraits
dans ce double-album : https://www.amazon.fr/dp/B000024JPT

Concernant Szell, le disque se trouve dans la grosse boîte intégrale de ses enregistrements avec Cleveland. Et pour l'Ouverture d'Auber, spécifiquement,
en complément d'un disque Rossini : https://www.amazon.fr/Rossini-Ouvertures-Coll-Grand-R%C3%A9pertoire/dp/B00008NEE6

Mélomaniac a écrit:

A ma connaissance, le Concert du Nouvel An 1981 n'a pas été complètement reporté sur CD (contrairement à celui de 1980), mais on en trouve de larges extraits
dans ce double-album : https://www.amazon.fr/dp/B000024JPT

Concernant Szell, le disque se trouve dans la grosse boîte intégrale de ses enregistrements avec Cleveland. Et pour l'Ouverture d'Auber, spécifiquement,
en complément d'un disque Rossini : https://www.amazon.fr/Rossini-Ouvertures-Coll-Grand-R%C3%A9pertoire/dp/B00008NEE6

Merci.

Effectivement, les ouvertures dirigées par George Szell figurent sur le CD 28 du pavé "Cleveland". Je n'avais pas regardé de près le contenu de ce pavé, pensant posséder sinon la totalité du moins la quasi-totalité des enregistrements proposés. Regardant de près le contenu du pavé et celui de ma discothèque, je m'aperçois que ces ouvertures ont complété divers CDs et se trouvent déjà dans ma discothèque.

Quant à Maazel, je possède le CD du concert de 1980. A l'audition, le concert de 1981 m'avait semblé non seulement particulièrement bien interprété mais également proposer des pages alors rarement données. Le LP est, bien sûr, trouvable sur la toile mais je possède déjà pas mal de LP et cela m'ennuie d'y revenir...

fomalhaut

Ils pourraient jouer d'autres viennois, histoire de changer un peu.

Arnold a fait de très remarquables transcriptions de valses de Strauss. Alban et Anton aussi d'ailleurs ... J'aime beaucoup la Kaizerwalzer réduite par Arnold pour ensemble de chambre   .

arnaud bellemontagne a écrit:

Ils pourraient jouer d'autres viennois, histoire de changer un peu.  

C'est vrai que rien qu'à les voir, on comprend qu'ils étaient du genre à danser, festoyer, aimer et à se fendre la tronche ...

Mais, blague à part, je plussoie, j'aime beaucoup leurs transpositions des pièces de Strauss pour orchestre de chambre et, plus particulièrement de Bellemontagne, en effet.

Francesco a écrit:

C'est vrai que rien qu'à les voir, on comprend qu'ils étaient du genre à danser, festoyer, aimer et à se fendre la tronche ...

Si, je crois que Berg avait une réputation de viveur et qu'il emballait grave en guinchant, tandis qu'à Hollywood, Schoenberg était le partenaire de tennis de Gershwin. (Quant à Webern, en dépit de son air coincé, c'est quand même pour être sorti s'acheter des cigares de contrebande en plein couvre-feu qu'il s'est fait dégommer par une sentinelle.)

arnaud bellemontagne a écrit:

Ils pourraient jouer d'autres viennois, histoire de changer un peu.  

non merci ça ira ...

Benedictus a écrit:

Francesco a écrit:

C'est vrai que rien qu'à les voir, on comprend qu'ils étaient du genre à danser, festoyer, aimer et à se fendre la tronche ...

Si, je crois que Berg avait une réputation de viveur et qu'il emballait grave en guinchant, tandis qu'à Hollywood, Schoenberg était le partenaire de tennis de Gershwin. (Quant à Webern, en dépit de son air coincé, c'est quand même pour être sorti s'acheter des cigares de contrebande en plein couvre-feu qu'il s'est fait dégommer par une sentinelle.)

Le pouvoir de la nicotine quand même ...

Francesco a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Ils pourraient jouer d'autres viennois, histoire de changer un peu.  

C'est vrai que rien qu'à les voir, on comprend qu'ils étaient du genre à danser, festoyer, aimer et à se fendre la tronche ...

Mais, blague à part, je plussoie, j'aime beaucoup leurs transpositions des pièces de Strauss pour orchestre de chambre et, plus particulièrement de Bellemontagne, en effet.

Dans le même répertoire, je préfère cette version, absolument magnifique :

Ah ben pas moi ! Vive l'original !

Je crois que Diablotin voulait juste dire que, dans le répertoire «valses des Strauss transcrites par Schoenberg/Berg/Webern», la version qu'il préfère est celle des Boston Symphony Chamber Players - pas forcément qu'il préférait ces transcriptions aux versions originales.

Mais rassure-toi: je pense que tout le monde a bien compris que tu vouais aux gémonies ces soi-disant compositeurs qui, sous prétexte d'être modernes, font du bruit au lieu de faire de la musique et placent des notes au hasard sur les portées (ou au contraire remplacent l'inspiration par d'obscurs calculs mathématiques.)

J'en vois un qui n'a pas bien suivi pendant toutes ces années d'enseignement : on ne peut pas juger les compositions, elles sont.

On ne peut pas me classer comme un progressiste qui a des frissons de plaisir en écoutant du Hindemith, mais les transpositions sont à la fois très légèrement bizarres (un peu décadentes ?) et tout à fait belles et faciles à attendre. Je ne pense pas que ça pose problème à Othello intrinsèquement, il a le droit de préférer la luxuriance des originaux (qu'admirait Schoenberg, a priori).

Francesco a écrit:

la luxuriance des originaux

Ça, c'est d'ailleurs une question qu'on peut se poser: est-ce que c'était prévu pour être aussi luxuriant que ce qu'en ont fait les Concerts du Nouvel An et le disques des grandes phalanges internationales depuis la seconde moitié du XXᵉ?

Lanner et Johann père, clairement pas. Johann fils et Josef peut-être davantage, mais je me demande si on n'est pas plus proche de l'original avec des interprétations un peu moins virtuoses et opulentes, avec des timbres un peu plus crincrin et des bois plus canardants, un style au schmalz un peu plus déhanché - le genre de choses qu'on entend plutôt dans les disques de Boskowski avec son orchestre de cacheton, dans les enregistrements des Wiener Philharmoniker des années 30 à 50 (E. Kleiber, Szell, Krauss) ou dans l'anthologie de Fricsay avec la RIAS...

C'est peut-être d'ailleurs pour ça que j'avais tellement aimé les Concerts de Nouvel An de C. Kleiber et de Harnoncourt, parce qu'on y sentait la danse et le terroir. (Cela dit, j'ai aussi adoré celui de Karajan, qui à l'inverse, côté luxuriance et décadentisme...)

Sur la question de l'interprétation, je suis absolument d'accord avec toi. Mais reste qu'il y a quand même une volonté, à mon avis, d'éclabousser de couleurs et de chair le public. Intrinsèquement, ça doit rouler, mais ça doit aussi s'épanouir. Tout reste une question de contexte, à mon sens (je veux dire, si Strauss a proposé cette orchestration foisonnante, c'est aussi pour qu'elle se démarque d'autres répertoires ou de même œuvres du même répertoire à la limite). Même déhanché, sec, un rien bastringue, ou "peuple" si on veut Harnoncourt ou Fricsay, restent "luxueux" à mes oreilles (par rapport à ces transcriptions par ailleurs, je le répète, admirables à bien des égards et intéressantes pour beaucoup de raison).

De toute manière, tu prêches, sur le plan subjectif un convaincu, le disque Mahler que j'ai le plus écouté cette année, c'est le récital de Hendricks où toutes les œuvres sont données dans des versions de chambre.