
Autour de la musique classique Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres. |
| | Einojuhani Rautavaara | |
|
+50greg skywalker AlexCorzoma arnaud bellemontagne Benedictus laresifamilasol Iskender Cololi lulu adriaticoboy A hommepiano Henri Mélomaniac nugava TragicSymph Utnapištim Horatio Rav–phaël HOLLIGER antrav bouddha Kia WoO KidAmnesiac Passage Jaky Tus Stanlea Zeno Zeugma juan Cello Rubato joachim Morloch Sauron le Dispensateur Brunail38 Tutur DavidLeMarrec jolan Schwark Ouf1er Le vieux roi d'Allemonde perela Bezout kolaps Achille Mr Bloom S Xavier 54 participants | |
Auteur | Message |
---|
Morloch Lou ravi

Nombre de messages : 9912 Date d'inscription : 14/10/2006
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 12 Jan 2009 - 18:37 | |
| Je suis un peu comme WoO je crois, je ne parviens pas à être touché par cette musique (et puis c'est un peu énervant de rester à écouter une musique en se disant qu'on va être touché à un moment sans être touché).
Il faudra que j'essaie l'opéra dont le sujet à l'air d'être au moins assez marrant (mais ça ne vaudra jamais le Rasputin de la Hammer avec Christopher Lee déchaîné). |
|  | | Xavier Père fondateur

Nombre de messages : 90484 Age : 42 Date d'inscription : 08/06/2005
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 12 Jan 2009 - 22:45 | |
| Il y a plusieurs opéras d'ailleurs. (je ne sais plus combien, mais surement beaucoup) |
|  | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 96848 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mar 13 Jan 2009 - 15:45 | |
| Il y a au moins treize musiques de scène, dont plusieurs opéras ont été publiés. Par ordre de composition : Thomas, Vincent (épuisé), Aurigon Talo, Aleksis Kivi et Raputin. Les autres n'ont jamais été édités, pour autant que j'en sache (j'avais un peu regardé la question). |
|  | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 13967 Date d'inscription : 21/01/2007
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mar 13 Jan 2009 - 16:22 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Il y a au moins treize musiques de scène, dont plusieurs opéras ont été publiés. Par ordre de composition : Thomas, Vincent (épuisé), Aurigon Talo, Aleksis Kivi et Raputin.
Les autres n'ont jamais été édités, pour autant que j'en sache (j'avais un peu regardé la question). Il n'est plus épuisé (Vincent) puisqu'on le trouve sur Amazon / jpc / Arkiv music...etc.  |
|  | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 96848 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mar 13 Jan 2009 - 16:25 | |
| Merveilleux.  |
|  | | Kia vomi

Nombre de messages : 6939 Age : 37 Date d'inscription : 21/10/2006
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mar 13 Jan 2009 - 16:28 | |
| Le Mythe de Sampo aussi est édité chez Ondine... |
|  | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 96848 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mar 13 Jan 2009 - 16:33 | |
| - Kia a écrit:
- Le Mythe de Sampo aussi est édité chez Ondine...
Récemment, alors... Ca fait un petit moment que je n'ai pas écouté Rautavaara ni lu sur lui. Quoi qu'il en soit, bonne nouvelle, merci ! |
|  | | Kia vomi

Nombre de messages : 6939 Age : 37 Date d'inscription : 21/10/2006
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mar 13 Jan 2009 - 16:35 | |
| Nan, ça fait 15 ans...
http://www.ondine.net/index.php?lid=en&cid=2.2&oid=2271 |
|  | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 96848 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mar 13 Jan 2009 - 16:44 | |
| Jamais entendu parler de ce disque.  Tu n'aurais pas, par hasard, une version CD de Fiskeren, tant que tu y es ?  |
|  | | bouddha Mélomane averti

Nombre de messages : 265 Age : 78 Localisation : Suisse Date d'inscription : 20/03/2007
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mar 13 Jan 2009 - 17:48 | |
| Récemment dans la revue Fono-forum allemand il y avait un article sur ce compositeur que j'apprécie beaucoup dans ses : quatuors, paradis inconnu, adagio céleste, concerto No 3 p. piano...
et la firme Ondine a beaucoup fait pour sa discographie de très bonne qualité par ailleurs. |
|  | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 13967 Date d'inscription : 21/01/2007
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mar 8 Déc 2009 - 10:47 | |
| Avec les opéras de Rautavaara, on a la plupart du temps affaire à un livret très intéressant, nous narrant la vie de personnages ayant réellement existés. C’est encore le cas avec Aleksis Kivi, opéra en tois actes. C’est Jorma Hynninen qui proposa au compositeur un opéra sur la vie dramatique de l’écrivain finlandais Aleksis Kevi (1834-1872) Rautavaara écrivit donc le livret en y intégrant, ce qui lui parût indispensable, des textes authentiques de Kivi. Il eut l’idée aussi de diviser le rôle de Kivi en deux. (Aleksis pour le jeune et Kivi pour le « vieux ») Le prologue nous fait ainsi découvrir un écrivain alcoolique, schizophrène et désespéré, que nous retrouverons dans le finale. Le premier acte est au contraire lumineux et juvénile. Dans l’épilogue, le compositeur aura l’idée de faire chanter avec lui-même le personnage de Kivi, victime d'hallucinations (le jeune avec le vieux). Deus rôles féminins important : -Celui de Charlotte Lönnqvist, sa protectrice (beaucoup plus âgée que lui) : Mezzo-soprano -Celui de Hilda, la pupille et aide de Charlotte : soprano. Il va se créer entre ces trois personnages une sorte de tragédie triangulaire, l’amour en étant essentiellement la cause. -L’autre personnage très important est celui de August Ahlqvist : rôle parlé. August Ahlqvist qui était professeur et aussi poète, était le persécuteur de Kivi. Son rôle dans l’opéra est entièrement construit à partir de ses textes authentiques. Pour Kevi, Ahlqvist était l’incarnation même de la persécution dont il se sentait victime, jusqu’à le faire sombrer dans la folie et la mort. Il y a de nombreux autres personnages, entre autres celui de l’écrivain J. L. Runeberg, qui écrivait en suédois. : rôle bouffe. Pour sa musique, Rautavaara a voulu garder une action perpétuelle dans la mélodie chantée, afin que l’auditeur puisse ressentir ce que la parole seule n’arrive pas à exprimer. Il utilise des séries dodécaphoniques (mais éloigné du dodécaphonisme de Schoenberg), sur lesquelles se construisent les parties chantées et la texture orchestrale. Une scène de l’opéra (la mise à sac de la brasserie de Schleusingen) lui offre l’occasion de nous offrir une chanson à boire joyeuse, servant de transition entre le 2ème et 3ème acte. Le dodécaphonisme colle à ma peau pour toujours, j’ai sa couleur. Mais toute ma carrière de compositeur d’opéras a signifié la recherche d’une synthèse entre un mélos vocal chantable et le dodécaphonisme. (E. Rautavaara) L’orchestre ici est restreint : Des cordes, des percussions, deux clarinettes et un synthétiseur (pour la mystique du paysage). Le style de Kivi et d’abord son archaïsme, mais surtout son atmosphère caractéristique m’a toujours évoqué quelque chose de familier, peut-être grâce à un héritage génétique commun : la finnitude. Si cet aspect parvient un moment ou à un autre à l’auditeur, j’aurai atteint mon but. (E. Rautavaara) Un excellent enregistrement: 
Dernière édition par Rubato le Jeu 23 Jan 2020 - 17:35, édité 1 fois |
|  | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 96848 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mar 8 Déc 2009 - 18:18 | |
| Excellent enregistrement en effet, mais je trouve l'oeuvre relativement ennuyeuse. Elle est fondée, comme tu le précisais, sur du dodécaphonisme, mais c'est en fait un dodécaphonisme qui utilise douze accords tonals, donc une sorte de compromis bizarre : Rautavaara a appris avec la doctrine, mais a toujours aspiré à une certaine liberté dans le domaine.
Personnellement, ça me touche infiniment moins qu'Aurigon Talo. |
|  | | Rubato Mélomane chevronné
Nombre de messages : 13967 Date d'inscription : 21/01/2007
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mar 8 Déc 2009 - 18:40 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Excellent enregistrement en effet, mais je trouve l'oeuvre relativement ennuyeuse. Elle est fondée, comme tu le précisais, sur du dodécaphonisme, mais c'est en fait un dodécaphonisme qui utilise douze accords tonals, donc une sorte de compromis bizarre : Rautavaara a appris avec la doctrine, mais a toujours aspiré à une certaine liberté dans le domaine.
Absolument! C'est un peu ce que dit le compositeur d'ailleurs quand il parle de sa musique - Citation :
Personnellement, ça me touche infiniment moins qu'Aurigon Talo. Je suis plutôt d'accord, on ne trouve pas le "charme" d'Aurigon Talo. Et puis le rôle parlé dans Kivi, ça me gène un peu, bien qu'il soit quand même accompagné musicalement c'est parfois long.  Le compositeur explique son choix: " Il m'a paru juste que, dans un opéra, il (August Ahlqvist) ait un rôle parlé; ainsi la personne hostile à la muse nationale géniale est une anti-muse prosaïque: il ne chante pas.. |
|  | | antrav Papa pingouin

Nombre de messages : 37304 Date d'inscription : 08/12/2005
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Sam 12 Déc 2009 - 12:10 | |
| Je découvre... Cantus Articus. Rien à dire, c'est joli. Belle idée que laisser planer ces chants d'oiseaux électroniques (pingouins ? je pencherais plutôt pour une colonie de fous de Bassan), ils sont si bien conçus qu'on ne perçoit pas le caractère artificiel des sons et le rythme dévolu à leurs échanges reste très naturel, sans doute un joli tour de force. Pour l'orchestre, on est dans du tonal très léché, pricipalement dévolu aux cordes, c'est assez beau, du mystère et de la nostalgie, pas trop de sirop. Reste cependant un manque d'aspérité, de renouvellement dans le discours. Mais l'oeuvre est courte, et se réécoute avec plaisir. Faut pas abuser non plus. Un drôle de truc, étiqueté: Requiem de notre tempsJe me demandais ce qu'un scandinave ferait d'une pièce pour les morts et je n'ai pas été déçu. C'est composé pour brass-band pour commencer ! Des sonneries d'une bel ensemble dans le goût pseudo médiéval Walt Disney. Arrivée des invités pour les noces de la princesse. C'est pétaradant et très bien fichu, soulignant avec goût les timbres variés des cuivres. Quel rapport un Requiem ? Pour les passionnés d'ensembles d'harmonie.  |
|  | | Cello Chtchello

Nombre de messages : 5728 Date d'inscription : 03/01/2007
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 26 Avr 2010 - 15:40 | |
| Concerto pour harpe
Bof, bof.
L'écriture soliste n'est pas très inspirée avec certains passages presque simplistes, je trouve. Quant à l'orchestration, elle m'a paru tristounette et pour tout dire ennuyeuse.
Par contre, il semble qu'il vienne de finir un deuxième concerto pour violoncelle destiné à Truls Mork. Le premier n'est pas mal mais semble ne pas avoir eu un grand retentissement (une seule version en CD). Espérons que le deuxième connaisse plus de succès. La première devrait avoir lieu en septembre. |
|  | | HOLLIGER Mélomane chevronné

Nombre de messages : 2374 Date d'inscription : 13/09/2008
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 26 Juil 2010 - 11:44 | |
| Je signale aux amateurs que des coffrets à bas prix ondine regroupent ces concertos et symphonies (et musique pour chœur) (voir sur amazon). C'est à cause de David tout ça. |
|  | | HOLLIGER Mélomane chevronné

Nombre de messages : 2374 Date d'inscription : 13/09/2008
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 1 Nov 2010 - 0:51 | |
| Cela fait un bon moment que je me tâte pour le coffret des concertos : qu'en pensez vous ? |
|  | | Tus Gentil corniste
Nombre de messages : 15293 Date d'inscription : 31/01/2007
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 1 Nov 2010 - 10:26 | |
| Que c'est plus riche et surtout plus varié que les symphonies, sans être toujours d'une très grande inspiration. |
|  | | HOLLIGER Mélomane chevronné

Nombre de messages : 2374 Date d'inscription : 13/09/2008
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 1 Nov 2010 - 11:26 | |
| Merci corniste! Comme en plus je préfère le concerto que la symphonie, j'étais naturellement orienté sur ce coffret ci. Tu n'as cependant pas l'air très enthousiaste. |
|  | | Tus Gentil corniste
Nombre de messages : 15293 Date d'inscription : 31/01/2007
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 1 Nov 2010 - 18:33 | |
| corniste retraité (et repenti) En effet, Rautavaara ne me fait jamais vraiment sauter au plafond. Certains concertos, comme celui pour violoncelle ou pour harpe, n'en restent pas moins très plaisants à écouter. |
|  | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 96848 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 1 Nov 2010 - 18:36 | |
| - Tus a écrit:
- corniste retraité (et repenti)
... mais pianiste accompli. Tu me l'avais promis en tout cas... gare à toi sinon ! |
|  | | Tus Gentil corniste
Nombre de messages : 15293 Date d'inscription : 31/01/2007
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 1 Nov 2010 - 19:12 | |
| j'avais dit quelque chose? ça doit faire plus d'un an que je n'ai pas touché à un autre instrument de musique que ma glande pinéale. |
|  | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 96848 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 1 Nov 2010 - 19:23 | |
| Apparemment, tu n'as pas beaucoup fréquenté Mnémosyne non plus. |
|  | | Tus Gentil corniste
Nombre de messages : 15293 Date d'inscription : 31/01/2007
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 1 Nov 2010 - 19:29 | |
| Oh, tu sais, moi, les médicaments... |
|  | | HOLLIGER Mélomane chevronné

Nombre de messages : 2374 Date d'inscription : 13/09/2008
 | |  | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 96848 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 1 Nov 2010 - 22:49 | |
| Tu es gentil de ne pas gâcher nos retrouvailles, merci ! |
|  | | HOLLIGER Mélomane chevronné

Nombre de messages : 2374 Date d'inscription : 13/09/2008
 | |  | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable

Nombre de messages : 96848 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 1 Nov 2010 - 23:37 | |
| MERCI. Et comme ça on pourra peut-être parler de choses intéressantes. |
|  | | HOLLIGER Mélomane chevronné

Nombre de messages : 2374 Date d'inscription : 13/09/2008
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 1 Nov 2010 - 23:39 | |
| Ben voilà! ça donne une idée de l'attrait du coffret! |
|  | | Rav–phaël Mélomane chevronné

Nombre de messages : 6516 Age : 30 Localisation : Nice/Paris Date d'inscription : 17/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Ven 9 Sep 2011 - 11:54 | |
|
Dernière édition par Rav-phaël le Mar 19 Nov 2013 - 20:42, édité 1 fois |
|  | | Horatio Mélomane chevronné

Nombre de messages : 4135 Age : 29 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
 | |  | | Rav–phaël Mélomane chevronné

Nombre de messages : 6516 Age : 30 Localisation : Nice/Paris Date d'inscription : 17/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Ven 9 Sep 2011 - 20:04 | |
| - Horatio a écrit:
- Rach-phaël06 a écrit:
- Vous l'avez compris avec tous ces superlatifs : Je suis devenu Rautavaarien
! Je te rejoins dès que j'aurais écouté les symphonies ! Avec plaisir ! J'ai hâte d'avoir ton avis ! J'ai beaucoup écouté le Cantus Arcticus aujourd'hui ! Je trouve c'est une musique assez fascinante. Un vrai régal !
Dernière édition par Rav-phaël le Mar 19 Nov 2013 - 20:45, édité 1 fois |
|  | | Utnapištim Mélomane chevronné

Nombre de messages : 3330 Age : 59 Localisation : Le vendredi soir à Pleyel. Date d'inscription : 13/09/2009
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Ven 9 Sep 2011 - 21:05 | |
| |
|  | | Horatio Mélomane chevronné

Nombre de messages : 4135 Age : 29 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Mer 14 Sep 2011 - 19:01 | |
| Je me lance dans une petite description des symphonies d'Einojuhani Rautavaara ; - Spoiler:
J'écoute ces interprétations-là :  Symphonie 1 : Mikko Franck, Orchestre national de Belgique Symphonies 2 à 4 : Max Pommer, Orchestre symphonique de la radio de Leipzig Symphonies 5 et 6 : Max Pommer, Orchestre Philharmonique d'Helsinki Symphonies 7 et 8 : Leif Segerstam, Orchestre Philharmonique d'Helsinki
Une rapide biographie pour commencer ; Einnojuhani Rautavaara est né en 1928 en Finlande, à Helsinki. Il étudie la musique dans son pays natal, en Amérique et en Allemagne ; son style est très composite (il a touché à tous les genres musicaux) et son inspiration étonnamment variée, puisqu'elle passe du chant grégorien au néo-classicisme en passant par le sérialisme et le dodécaphonisme, et même par la musique aléatoire. Compositeur prolifique donc, qui a cependant dû ralentir son activité après des ennuis de santé en 2004. Commençons sans plus tarder par sa Troisième Symphonie (1961) : C'est une œuvre qu'on dit justement inspirée par Bruckner - majesté et arcs grandioses, fanfares, grands usages des cuivres et des trémolos de cordes et présence de tubas wagnériens au sein de l'orchestre. - Le premier mouvement, sans doute le plus réussi, commence par un trémolo aux cordes, que survolent d'étranges arabesques aux vents (flûtes, bassons), en un jeu de réponses (motifs ascendants-descendants). Le cor intervient ensuite avec un thème qui rappelle fortement Bruckner, débouchant sur un choral donnant une impression d'immensité, toujours commenté par les arabesques des bois. Le dialogue initial est ensuite repris par les violoncelles et les flûtes, se fait plus animé ; au fur et à mesure que les arabesques disparaissent apparaît une mélodie apaisée, qui gagne en ampleur (toute la partie médiane du mouvement), provoquant le retour des arabesques et une fin discrète - la musique s'évanouit avec les trémolos.
- Le début de ce deuxième mouvement est incertain : mouvement perpétuel aux cordes, développements aux vents. Le mouvement n'a rien d'original, il est au contraire presque redondant - les chorals de vets se succèdent sans véritable direction.
- Troisième mouvement : le thème initial bondit lourdement, alternant avec des passages plus lyrique aux cordes. Les cordes entament ensuite une longue montée, commentée par les vents ; l'avancée est couronnée par une fin abrupte.
- Une marche animée ouvre ce quatrième mouvement, qui se perd malheureusement, comme le second, dans des développements interminables aux vents - de véritables errements musicaux. Après un ultime choral de cuivres, le début de la symphonie est repris textuellement, clôturant la symphonie dans un climat mystérieux.
Le meilleur de la symphonie se trouve assurément dans le premier et le troisième mouvement - notamment le premier, hanté par ces arabesques des vents revenant sans cesse. La reprise à la toute fin donne une certaine cohérence à cette œuvre qu'il serait dommage de ne pas mettre en exergue ; Rautavaara, malgré quelques redondances et passages à vide, crée un univers sonore particulier, bien à lui, une sorte de combinaison entre les couleurs nordiques et la majesté brucknérienne (encore une fois, le premier mouvement est remarquable de ce point de vue !). Bref, une page inégale, mais qui recèle de vrais trésors. |
|  | | Cello Chtchello

Nombre de messages : 5728 Date d'inscription : 03/01/2007
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Jeu 15 Sep 2011 - 12:35 | |
| - Horatio a écrit:
- Le premier mouvement, sans doute le plus réussi, commence par un trémolo aux cordes, que survolent d'étranges arabesques aux vents (flûtes, bassons), en un jeu de réponses (motifs ascendants-descendants). Le cor intervient ensuite avec un thème qui rappelle fortement Bruckner, débouchant sur un choral donnant une impression d'immensité, toujours commenté par les arabesques des bois. Le dialogue initial est ensuite repris par les violoncelles et les flûtes, se fait plus animé ; au fur et à mesure que les arabesques disparaissent apparaît une mélodie apaisée, qui gagne en ampleur (toute la partie médiane du mouvement), provoquant le retour des arabesques et une fin discrète - la musique s'évanouit avec les trémolos.
Ca, c'est un procédé typique de Rautavaara. On le retrouve notamment dans Cantus Arcticus (1er mouvement aussi, je crois). Comme tu sembles avoir aimé ça, jette une oreille à cette dernière oeuvre, ça va te plaire. |
|  | | Rav–phaël Mélomane chevronné

Nombre de messages : 6516 Age : 30 Localisation : Nice/Paris Date d'inscription : 17/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Jeu 15 Sep 2011 - 12:42 | |
|
Dernière édition par Rav-phaël le Mar 19 Nov 2013 - 20:46, édité 1 fois |
|  | | Horatio Mélomane chevronné

Nombre de messages : 4135 Age : 29 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Dim 2 Oct 2011 - 0:43 | |
| Je continue mon écoute de Rautavaara avec sa Première symphonie (1955-56/1988/2003). C'est une symphonie de jeunesse de Rautavaara, écrite lors de son séjour d'études au USA. Le style fait penser à Chostakovitch, notamment le premier mouvement (longues mélodies plaintives aux violons) et à Prokofiev, pour les mélodies qu'elle renferme. Rautavaara l'avait à l'origine conçue en quatre mouvements ; il l'a révisée deux fois - une première fois pour concentrer le tout en deux mouvements, et une seconde fois pour ajouter un mouvement central. - Le premier mouvement fait donc penser au Chostakovitch des symphonies de guerre (5-8, 10 pour être plus général) - mais si le fond sonore est plus miroitant, instable. L'ouverture, sur un coup de timbale, est dramatique, et immédiatement suivie par le thème aux violoncelles. Suit un long développement aux cordes et aux bois, qui connaît quelques sommets d'intensité. Le mouvement avance de manière très linéaire, sans qu'une forte structure se dégage vraiment ; c'est horizontal, parfois un peu long, et l'on ne sort pas de cette atmosphère d'entre deux eaux (alors que Chostakovitch concluait plus efficacement ce genre de mouvement). Bref, 15 minutes un peu plates.
- Le second mouvement, Poetico, est moins lourd et redondant que le premier mouvement. Il est basé sur une chanson que Rautavaara avait écrit dans les années cinquante. Ambiance calme et poétique, mais rien de très fulgurant.
- Le final propose un fort contraste : rapide, allègre, doté d'une écriture assez transparente, rappelant Prokofiev. Un motif espiègle à la clarinette est repris, commenté et varié par différents groupes d'instruments. Le mouvement se pare ensuite de grotesque et d'ironie, avec l'opposition des flûtes, aériennes et rieuses, et les basses des vents, massives. La dynamique s'accentue jusqu'à la fin.
Partition de jeunesse, cette symphonie relève évidemment d'un certain académisme, d'un respect des traditions bien perceptible, que ce soit dans le premier mouvement où dans le second (où le matériau est assez faible, même si le compositeur a plus de métier). Ce qui gêne ici, c'est le manque de renouvellement dans l'orchestration (premier mouvement !), quantité de longueurs et une lourdeur liée à cet académisme. Heureusement, le final est bien mieux réussi, et ne pêche pas par sa longueur (4 minutes). Il est intéressant de mettre cette première Symphonie en perspective avec la Troisième, qui relève déjà d'une maîtrise beaucoup plus sûre dans l'art de l'orchestration. |
|  | | Horatio Mélomane chevronné

Nombre de messages : 4135 Age : 29 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Dim 16 Oct 2011 - 20:45 | |
| Troisième écoute attentive des symphonies de Rautavaara, cette fois-ci avec la Septième Symphonie - Angel of Light (1994) ! Oeuvre tardive de Rautavaara, qui achève ici sa série dite des Anges ( Angel) - groupe de quatre compositions faisant toutes explicitement références aux anges (qui l'eut cru  ) ; Angels and Visitations (1977), le premier de la liste, suivi d' Angel of Dusk et de Playgrounds for Angels, avant cette symphonie. Pour Rautavaara, ces anges sont la «manifestation de réalités autres qui existent au-delà de celles dont nous sommes conscients» - et non pas «des anges du christianisme kitsch qui ressemblent à de jolies fillettes blondes en chemise de nuit et avec des ailes de cygne». Rautavaara dit aussi s'être inspiré de ses souvenirs d'enfants. La Septième Symphonie propose la quintessence de Rautavaara dans l'art de l'orchestration : une musique intemporelle, irréelle et éthérées, aux couleurs transparentes et aux textures fuyantes. Les lignes mélodiques flottent avec une grande liberté et une belle expressivité. Le compositeur façonne des atmosphères, ne cherche pas la narration ; au final, une musique contemplative qui tend vers la sérénité. La notion de temps semble bien abolie dans cette symphonie. Notons que cette symphonie fut un véritable succès mondial, qu'elle a grandement participé à la renommée de Rautavaara et qu'elle a permis la commande de la Huitième symphonie. - Le premier mouvement nous renvoie à des ambiances connues, notamment celles de la Troisième symphonie. Sur un mouvement perpétuel de cordes, planant et irréel, et une pédale irrégulières aux basses, se tissent quelques accords suspendus aux percussions. Une mélodie émerge aux violons, qui enfle jusqu'à une sorte de "libération", procédé typique du compositeur : suite à une montée de la tension aux cuivres, les mouvements perpétuels sortent de leur carcan et s'étendent librement, tandis que les vents lancent un appel majestueux - tout cela crée une impression de grandeur et "agrandit" l'espace sonore. La musique redevient calme, plus sereine qu'au début, et conclue sur des jeux aux vents.
- Le second mouvement crée un contraste : les cordes s'animent, leur texture devient vive et fuyante. Les vents et les percussions se livrent un dialogues grotesque et ironique par-dessus. La cohésion orchestrale, instable, se déchire et retourne à un scherzo mené par les cordes. Les cuivres refont leur apparition, mènent à une rupture et concluent le mouvement sur un dialogue très original avec les percussions et les cordes graves (appels grotesques et réponses agressives).
- Le troisième mouvement, Come un sogno, fait office de mouvement lent. C'est le plus long de la symphonie ; le maître-mot est sérénité, après le trouble et la danse instable (et ô combien plus originale) du second mouvement. Les cordes et les bois créent un espace hors du temps, l'écriture évoque une contemplation émerveillée - une vision de pastorale en quelque sorte. C'est poétique, apaisant, mais pas originale pour autant.
- Baisse d'inspiration également manifeste pour le dernier mouvement : rapide fanfare d'ouverture, suivi d'un récital lent et mesuré des cordes et d'arabesques des bois. Climax au centre du mouvement, avec l'apparition des cuivres et le retour du bourdonnement perpétuel des cordes. La fin est encore une fois apaisée et mystérieuse, avec des arpèges aux violoncelles sur une tenue des violons - mélodie irréelle qui s'éloigne progressivement de l'auditeur.
Contrairement aux première symphonies, Rautavaara ne pêche plus par académisme ou par méconnaissance de l'orchestre. On le sent en pleine possession de ses moyens, capables de nous enthousiasmer dès qu'il veut bien s'en donner la peine - comme c'est le cas pour les deux premiers mouvements ; le premier reprend une formule qu'il a déjà éprouvée, et le second se délite avec métier et cherche avec peine une cohésion orchestrale. Il y a là une véritable réflexion sur le temps (toute proportion gardée, Rautavaara n'est pas Stockhausen), l'espace sonore, la couleur orchestrale et l'évolution des ambiances. Malheureusement, cette inspiration disparaît avec les deux derniers mouvements, que l'on sent plus convenu et moins originaux ; Rautavaara se laisse aller à la routine et ne prolonge pas le travail qu'il avait commencé avec les deux premiers mouvements. Dommage, car la symphonie est réellement l'une de ses meilleures. |
|  | | TragicSymph Mélomane chevronné

Nombre de messages : 2153 Age : 32 Date d'inscription : 23/12/2010
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Ven 21 Oct 2011 - 14:49 | |
| Bravo pour cette très belle description Horatio ! Sans savoir pourquoi, j'ai acheté ce matin un disque (Ondine) qui regroupe le Troisième Concerto pour Piano par Ashkenazy (pianiste et chef) et la Septième Symphonie par Segerstam pour la modique somme de 7 euros... Je découvre donc aujourd'hui Rautavaara par la Septième Symphonie, et je dois dire qu'après une première écoute, c'est vraiment très prometteur ! J'ai tout de suite accroché à ces harmonies étranges, surtout grâce au premier mouvement d'une incroyable beauté et d'une insondable plénitude... J'aime énormément les petites touches de xylophone, glockenspiel (  ) venant en quelque sorte arrêter la progression harmonique confiée aux cordes. Et puis quelles tristes mélodies dans ce premier mouvement, c'est vraiment très touchant je trouve.  J'ai adoré le moment où on sent que ça part, il y a de fulgurantes gammes aux violons qui sont d'un superbe effet pour accompagner les cuivres tout comme les petits appels des vents, j'aime beaucoup ! Le deuxième mouvement quant à lui est beaucoup plus violent, le tout début m'a même un peu fait penser à du Prokofiev, en beaucoup plus dissonant bien sûr. On est toujours dans cette ambiance un peu malsaine je dirais, mais c'est vraiment génial à écouter. J'ai encore du mal à savoir où il veut aller du fait de ma première rencontre avec sa musique, mais je sais qu'en le réécoutant beaucoup il fera partie des compositeurs que j'affectionnerai. Puis vient le troisième mouvement, effectivement très serein comme tu dis Horatio, de très beaux passages, assez sombres toutefois, j'ai l'impression que le temps s'est arrêté, assez mystique également mais le premier mouvement m'a bien plus transporté. J'ai trouvé l'introduction du dernier mouvement vraiment très belle, dans les mêmes teintes et atmosphères que les mouvements précédents. On est toujours dans de sombres mélodies qui m'évoquent tant de choses, j'adore ces accords mineurs des cordes qui s'intercalent entre les accords majeurs entrecoupés par des montées aux instruments à vents. Le climax du milieu est absolument magnifique !  C'est dingue le malaise et la tristesse qui émanent de ce mouvement... En résumé, Rautavaara a été une superbe découverte pour moi aujourd'hui et cette symphonie, malgré quelques longueurs dans le mouvement lent, m'a vraiment marqué ! Ces sonorités très sombres et vraiment étranges ont toujours trouvé grâce à mes oreilles et je sens d'ores et déjà que le coffret des Symphonies va se retrouver bientôt dans ma discothèque... Et que me conseillez-vous d'autre ? |
|  | | Rav–phaël Mélomane chevronné

Nombre de messages : 6516 Age : 30 Localisation : Nice/Paris Date d'inscription : 17/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Ven 21 Oct 2011 - 19:58 | |
|
Dernière édition par Rav-phaël le Mar 19 Nov 2013 - 20:47, édité 1 fois |
|  | | Horatio Mélomane chevronné

Nombre de messages : 4135 Age : 29 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Ven 21 Oct 2011 - 21:19 | |
| Heureux que cette symphonie t'ait plu, TragicSymph  ! Comme tu le sous-entends bien, Rautavaara montre ici son art de l'orchestration, vraiment époustouflant dans les deux premiers mouvements, mais également à sa manière dans le troisième. J'aime moins le dernier, qui manque de direction, de ligne conductrice - due selon moi à une certaine baisse d'inspiration et à une routine de composition (dont parlait déjà Xavier) ; Rautavaara a souvent des idées très intéressantes, mais il les dilue souvent dans une regrettable uniformité. Heureusement, cette 7e symphonie atteint un sommet remarquable, encore une fois. Tu le dis très bien, le temps s'arrête, ou s'effiloche sournoisement (2nd mouvement), c'est juste magique  . |
|  | | TragicSymph Mélomane chevronné

Nombre de messages : 2153 Age : 32 Date d'inscription : 23/12/2010
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Ven 21 Oct 2011 - 21:28 | |
| - Horatio a écrit:
- Heureux que cette symphonie t'ait plu, TragicSymph
! Oui, je l'ai réécoutée plusieurs fois cet après-midi et je dois dire que je trouve cette musique magnifique. Le troisième mouvement est celui que j'aime le moins mais j'avoue avoir vraiment adoré le dernier mouvement, bien que, comme tu le dis, l'inspiration se dilue et on a du mal à s'y retrouver facilement, en tous cas, après seulement 3-4 écoutes. - Citation :
- Comme tu le sous-entends bien, Rautavaara montre ici son art de l'orchestration, vraiment époustouflant dans les deux premiers mouvements, mais également à sa manière dans le troisième. J'aime moins le dernier, qui manque de direction, de ligne conductrice - due selon moi à une certaine baisse d'inspiration et à une routine de composition (dont parlait déjà Xavier) ; Rautavaara a souvent des idées très intéressantes, mais il les dilue souvent dans une regrettable uniformité.
Voilà, tout à fait ce que je disais plus haut, tu résumes très bien ! Exact, je n'ai pas vraiment parlé de l'orchestration, mais effectivement, il sait s'y prendre le monsieur... - Citation :
- Heureusement, cette 7e symphonie atteint un sommet remarquable, encore une fois. Tu le dis très bien, le temps s'arrête, ou s'effiloche sournoisement (2nd mouvement), c'est juste magique
. Juste magique, oui, j'ai pas arrêté de me dire ça en écoutant cette magnifique symphonie ! Sinon, à part le Cantus Arcticus qui me tente beaucoup, que me conseilles-tu d'autres ? Je remercie au passage notre ami Rach-phaël pour ses conseils discographiques ! |
|  | | Horatio Mélomane chevronné

Nombre de messages : 4135 Age : 29 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Ven 21 Oct 2011 - 21:41 | |
| Au passage, je développerai peut-être une autre fois, mais Rautavaara est l'un des compositeurs contemporains - si ce n'est le compositeur - le mieux servi au disque actuellement, et cela en intégralité (ou presque) grâce à la firme Ondine. La majorité de ses œuvres ont été enregistrées, par des interprètes de qualité (voir par exemple la série de 10/10 accordée par Classic Today récemment) - et, chose rare, je crois que quelques unes de ses œuvres bénéficient de plusieurs interprétations disponibles (les 3e et 7e symphonies, par exemple). Ne nous leurrons cependant pas, cet état de fait est largement encouragé, sinon provoqué, par l'esthétique easy listening de Rautavaara - qui n'est non pas une volonté avouée, mais plutôt la conséquence de sa conception de la composition moderne ; il ne cherche jamais l'hermétisme ou la modernité à tout prix et revendique au contraire le côté accessible de sa musique. Fortement imprégné des méthodes dodécaphoniques durant ses études, il les a ensuite quelque peu reniées, les considérant comme impropre à l'expression de sentiments et de climats en musique ; il ne l'utilise pas moins, mais avec une grande liberté et beaucoup de souplesse. Il n'en reste que Rautavaara est un compositeur fascinant et accrocheur, pour son accessibilité d'abord, et pour la voie médiane et presque "naïve" qu'il incarne dans la musique contemporaine.
Dernière édition par Horatio le Ven 21 Oct 2011 - 21:52, édité 1 fois |
|  | | Horatio Mélomane chevronné

Nombre de messages : 4135 Age : 29 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Ven 21 Oct 2011 - 21:44 | |
| - TragicSymph a écrit:
Sinon, à part le Cantus Arcticus qui me tente beaucoup, que me conseilles-tu d'autres ? Je remercie au passage notre ami Rach-phaël pour ses conseils discographiques ! Ses opéras ont l'air tout à fait intéressants. Si tu veux t'y plonger plus profondément, essaye le coffret Ondine des Concertos, on y trouve de très belles choses - même plus diversifiées que les symphonies  ! Sinon, il a aussi écrit des quatuors - je n'ai jamais écouté, mais il me semble avoir vu ça sur YT. |
|  | | TragicSymph Mélomane chevronné

Nombre de messages : 2153 Age : 32 Date d'inscription : 23/12/2010
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Ven 21 Oct 2011 - 21:48 | |
| - Horatio a écrit:
- TragicSymph a écrit:
Sinon, à part le Cantus Arcticus qui me tente beaucoup, que me conseilles-tu d'autres ? Je remercie au passage notre ami Rach-phaël pour ses conseils discographiques ! Ses opéras ont l'air tout à fait intéressants. Si tu veux t'y plonger plus profondément, essaye le coffret Ondine des Concertos, on y trouve de très belles choses - même plus diversifiées que les symphonies ! Sinon, il a aussi écrit des quatuors - je n'ai jamais écouté, mais il me semble avoir vu ça sur YT. Ok, merci à toi, oui, je jetterai une oreille sur les Concertos. J'ai d'ailleurs le Troisième Concerto pour Piano par Ashkenazy qui m'attend sur le CD que je possède désormais. Et merci pour les informations de ton précédent message ! |
|  | | TragicSymph Mélomane chevronné

Nombre de messages : 2153 Age : 32 Date d'inscription : 23/12/2010
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 24 Oct 2011 - 18:01 | |
| J'ai réécouté une nouvelle fois la 7° Symphonie, et franchement, j'adore ! C'est une musique qui ne ressemble à aucune autre, mais je lui trouve beaucoup de poésie, bref, ça me fait voyager ! Sinon, aujourd'hui, découverte du Concerto pour Piano n°3 sous la direction mais également sous les doigts d'Ashkenazy. Une très belle introduction orchestrale qui commence à me faire saisir le style personnel de Rautavaara ! L'arrivée du piano se fait sur des accords aigus, assez dissonants, presque jazz je dirais. Et les premières mélodies commencent, j'adore l'atmosphère, on se croirait dans un rêve, c'est très délicat et doux. Puis un petit moment d'exitation qui me plaît beaucoup fait son apparition, le piano est toujours dissonant mais ça ne me gêne absolument pas. J'ai l'impression d'entendre une sorte de Concerto pour Piano de Debussy où quelques pages de Poulenc se seraient glissées  , c'est étonnant, j'aime beaucoup ! Le deuxième mouvement, plus grave, moins brillant est vraiment magnifique, une sorte de grand adagio émouvant et avec de beaux climax. Je remarque toujours les légères dissonances du piano mais ça rajoute vraiment quelque chose au discours musical. J'ai quand même vraiment l'impression d'entendre du jazz par moments, j'adore ces sonorités. Et le troisième mouvement, qui conclut le Concerto, commence d'une manière assez héroïque tout en restant très dissonant, j'adore ! C'est bien puissant comme j'aime ! L'écriture est bien plus virtuose, c'est plus massif mais très jouissif, ça me fait le même effet quand j'écoute du Prokofiev. Il y a des harmonies très intéressantes, ça va loin, j'adore ! Bref, une chouette découverte, décidément Rautavaara va faire partie des compositeurs qu'il faut que je découvre plus en profondeur ! |
|  | | Rav–phaël Mélomane chevronné

Nombre de messages : 6516 Age : 30 Localisation : Nice/Paris Date d'inscription : 17/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 24 Oct 2011 - 21:00 | |
|
Dernière édition par Rav-phaël le Mar 19 Nov 2013 - 20:49, édité 2 fois |
|  | | TragicSymph Mélomane chevronné

Nombre de messages : 2153 Age : 32 Date d'inscription : 23/12/2010
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 24 Oct 2011 - 21:28 | |
| - Rach-phaël06 a écrit:
Sa musique est d'une poésie extraordinaire en effet. Elle nous emmène dans des vision imagée unique et fantastique, jamais surfait, jamais de mauvais gout ou d'excès. Tout est parfaitement dosé pour nous faire rêver avec qualité. C'est ce qui pour moi caractérise sa musique et ce que je ressent, c'est se qui m'avais émerveillé quant je l'ai découvert avec son "Cantus Arcticus". Va vraiment falloir que je découvre ce Cantus Arcticus qui, d'après ce que j'en ai lu, m'intrigue ! Sinon, tout à fait d'accord avec toi, mais après, bien que j'aime beaucoup cette musique, je ne suis pas totalement certain qu'il ne tombe jamais dans le mauvais goût, j'ai entendu quelques trucs un peu kitsch dans le Concerto pour Piano n°3. Cela dit, j'ai adoré, c'est vraiment une très belle découverte, de la très belle musique et ces deux oeuvres m'ont franchement donné envie de mon plonger plus profondément dans la musique de Rautavaara. |
|  | | Rav–phaël Mélomane chevronné

Nombre de messages : 6516 Age : 30 Localisation : Nice/Paris Date d'inscription : 17/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 24 Oct 2011 - 22:31 | |
|
Dernière édition par Rav-phaël le Mar 19 Nov 2013 - 20:50, édité 1 fois |
|  | | Horatio Mélomane chevronné

Nombre de messages : 4135 Age : 29 Localisation : Très loin de la plage ! Date d'inscription : 04/07/2011
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara Lun 24 Oct 2011 - 22:37 | |
| - Rach-phaël06 a écrit:
- TragicSymph a écrit:
- je ne suis pas totalement certain qu'il ne tombe jamais dans le mauvais goût, j'ai entendu quelques trucs un peu kitsch dans le Concerto pour Piano n°3.
Ah tiens il faudra que j'écoutes ça Je trouve la musique de Rautavaara si bien dosée, c'est exactement se qu'il faut, ni trop ni pas assez. Mais bon ça serait trop beau que son oeuvre complète soit parfaite, il faut bien des ratés de partout, pour renforcer se qui ne l'ai pas .
Quelques facilités harmoniques peut-être ? Ce que je reprocherai à sa musique, c'est parfois sa routine. Dur de constamment rester au même niveau (c'est flagrant dans les symphonies : deux mouvements magnifiques, deux autres quelconques). |
|  | | Contenu sponsorisé
 | Sujet: Re: Einojuhani Rautavaara  | |
| |
|  | | | Einojuhani Rautavaara | |
|
Sujets similaires |  |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|