Que recherchez-vous vraiment en musique ?

J'aime trop.

Et tout et de plus en plus. A cause de certains ici et de mon éclectisme. Des fois je préfèrerais n'aimer qu'un genre particulier ou une seule époque.

Je me mets au lied et aux romantiques.

Il n'y a guère que le bel canto auquel je reste hermétique. Prions.

le bel canto, c'est le baroque et classique italien , c'est ca ?

Plutôt le classique et le romantique italien, pour être réducteur...

Wolfy a écrit:

le bel canto, c'est le baroque et classique italien , c'est ca ?

Non c'est une branche du XIXe siècle avec Bellini et Rossini entre autres.

C'est toute l'ambiguïté du terme. Pour les puristes, ça désigne le seria du XVIIIe (baroque et classique). La plupart du temps, le premier romantisme italien (Rossini, Bellini, Donizetti).

vartan a écrit:

Il n'y a guère que le bel canto auquel je reste hermétique. Prions.

Mais non voyons !

Citation :

Esultaaaaaaaaaateeee !!!

Personnellement la musique est devenue un besoin, j'en écoute continuellement, mon premier réflexe le matin est lancer une symphonie. Et la dernière chose que je fais le soir après avoir fermé mon livre c'est couper le son de la chaîne stéréo. Je découvre continuellement, tout en approfondissant certains compositeurs... Mais…

Mais, je suis très en retard, j’en dirai plus quand je rentre.

Depuis un moment, je suis en pleine période opéra, début XXème à nos jours. Et j'ai trouvé des choses merveilleuses....Que d'émotions!

John Falstaff a écrit:

vartan a écrit:

Il n'y a guère que le bel canto auquel je reste hermétique. Prions.

Mais non voyons !

Citation :

Esultaaaaaaaaaateeee !!!

Personnellement la musique est devenue un besoin, j'en écoute continuellement, mon premier réflexe le matin est lancer une symphonie. Et la dernière chose que je fais le soir après avoir fermé mon livre c'est couper le son de la chaîne stéréo. Je découvre continuellement, tout en approfondissant certains compositeurs... Mais…

Mais, je suis très en retard, j’en dirai plus quand je rentre.

Pareil.
Je ne peux plus passer une journée sans écouter ou jouer continuellement de la musique... Je ne sais pas comment je pourrais passer mes journées sans cette passion

atomlegend a écrit:

rien

Déplacé ou pas, je t'ai retrouvé, comme toi la musique est vitale, je ne peux concevoir la vie sans elle, elle fait partie intégrante de moi, mais je
ne suis pas éclectique, désolée, une musique doit me prendre les tripes, le mot n'est pas élégant, mais c'est ainsi, si certains compositeurs arrivent à m'émouvoir, en ce moment Schubert par exemple, que je redécouvre avec un bonheur infini, Mozart me procure une joie infinie, je ne citerai pas tous ceux que j'aime, je me bornerai à celui qui me procure un tel bouleversement, que j'en ressens une véritable tempête intérieure, le grand Beethoven, dont les quatuors en particulier me sont les plus chers, ceux par qui je me sens en complète harmonie avec lui, la musique est ce qu'il y a de plus pur, de plus beau, elle a le don d'apaisement dans les moments les plus difficiles.

J'écoute fréquemment de la musique mais je le fais quand j'en ressens le besoin.

… comme pour d'autres choses.

Zoilreb a écrit:

… comme pour d'autres choses.

Pardon?

Ben oui, quand tu as faim tu manges, non ?

Oui sauf que je peux passer deux ou trois jours sans mettre de musique.

Moi, pas !

Comment tu fais ? T'as fait une cure ? Tu mets des patch ?

calbo a écrit:

Oui sauf que je peux passer deux ou trois jours sans mettre de musique.

Impensable chez moi. 1 heure au plus

vartan a écrit:

Moi, pas !

Comment tu fais ? T'as fait une cure ? Tu mets des patch ?

Ni cure, ni patch. Je ne mets vraiment de la musique que quand j'ai envie d'en écouter; la j'aurais plutôt besoin d'un putching ball pour mr défouler.

atomlegend a écrit:

calbo a écrit:

Oui sauf que je peux passer deux ou trois jours sans mettre de musique.

Impensable chez moi. 1 heure au plus

Je vais finir par croire que je suis un extra terrestre.

Un, je sais pas , une oui, pour sur

calbo a écrit:

Je vais finir par croire que je suis un extra terrestre.

Arrête ton cinéma, tout le monde c'est ce que tu es

No comment.

Zoilreb a écrit:

calbo a écrit:

Je vais finir par croire que je suis un extra terrestre.

Arrête ton cinéma, tout le monde c'est ce que tu es

Calbo est vraiment une extra terrestre ?

Zoilreb a écrit:

Arrête ton cinéma, tout le monde c'est ce que tu es

Oulala ! Sait marrant je fais souvent ce genre de faute.

Zoilreb tu as mis quoi dans ta bière ce soir?

Zoilreb a écrit:

Xavier a écrit:

Pour ma part je suis dans une phase où j'aime plus approfondir que découvrir.
Je prends un plaisir fou à redécouvrir ou approfondir des oeuvres que j'aime ou bien que j'avais trop rapidement écouté dans un premier temps.

Je suis entré dans cette phase à peu près à ton âge et je n'en suis jamais sorti (sauf exceptions)… c'est un gros problème. Heureusement j'avais écouté beaucoup de choses avant.

Tiens c'est curieux, mais pour ma part je ne crois que ça puisse m'arriver, il y a encore plein de choses que j'ai envie de découvrir, et il y a tellement à écouter...
Parfois à trop découvrir, on ne prend justement plus le temps d'approfondir ce qu'on connaît déjà.
Mais à long terme je ne peux passer de découvertes!...

Xavier a écrit:

Pour ma part je suis dans une phase où j'aime plus approfondir que découvrir.
Je prends un plaisir fou à redécouvrir ou approfondir des oeuvres que j'aime ou bien que j'avais trop rapidement écouté dans un premier temps.

Ces dernières années J'ai justement eu le défaut de ne faire que réécouter le peu d'œuvres que je connaissais dans ce but d'évolution, d'approfondissement justement, je négligeais alors les autres morceaux qui à la première écoute me semblaient moins intéressante.
Et cela fait seulement quelques mois que je me rends compte qu'a cause de ce mode d'écoute je suis passé à côté de pleins de must et je suis désormais dans une entreprise de découverte d'œuvres que je compte approfondir peut-être réellement plus tard. M'enfin non pas que je les écoute négligemment !!

Je ne dis pas qu'il est mauvais d'approfondir oulaaa !! Mais au stade où j'en suis avant d'approfondir il me semble qu'il est préférable de découvrir de nouvelles chose pour alourdir mon bagage. L'approfondissement d'une œuvre est d'ailleurs peut être plus instructive après que la valise se soit remplie !

Crapio a écrit:

Je ne dis pas qu'il est mauvais d'approfondir oulaaa !! Mais au stade où j'en suis avant d'approfondir il me semble qu'il est préférable de découvrir de nouvelles chose pour alourdir mon bagage. L'approfondissement d'une œuvre est d'ailleurs peut être plus instructive après que la valise se soit remplie !

Oui, ça c'est certain!

Je rejoins Calbo : je n'écoute de la musique que le week-end, enfin les jours où je ne travaille pas… J'ai besoin de cette abstinence, j'ai tout simplement horreur d'écouter de la musique en faisant autre chose. Me lever et mettre de la musique comme on branche la cafetière, je ne comprend pas…

Jaky a écrit:

Je rejoins Calbo : je n'écoute de la musique que le week-end, enfin les jours où je ne travaille pas

Moi aussi,....mais comme c'est week-end tous les jours pour moi!!

Citation :

… j'ai tout simplement horreur d'écouter de la musique en faisant autre chose. Me lever et mettre de la musique comme on branche la cafetière, je ne comprend pas…

Idem pour moi.

Eragny a écrit:

Oui, enfin pour le vrai baroque, t'as du mal

Ca m'ennuie terriblement en effet...

Spiritus a écrit:

Eragny a écrit:

Oui, enfin pour le vrai baroque, t'as du mal

Ca m'ennuie terriblement en effet...

Quelle horreur de dire des choses pareil. C'est un non sens.

Baroque= ennuie

C'est pas pire que moderne = bruyant.

Oui , d'accord avec toi, sauf que ici personne ne l'a dit.

Tria.

C'est qui ?

Une ombre.

Avant de définir ce que je recherche en musique, je vais dire ce qu'est la passion. J'espère ne pas vous ennuyer avec ces digressions, courantes chez moi, qui me sont chères.

Au sens étymologique du terme, le mot passion vient du latin patior, qui signifie "souffrir". Le sens du terme qui nous intéresse ici est celui du sentiment d'affection très vive, presque irrésistible que l'on éprouve pour une chose, un mouvement de l'âme si violent et intense qu'il peut paraître déraisonnable. La passion crée en nous un intérêt pour la chose visée que l'on éprouve pas pour d'autres choses. C'est ce sentiment qui nous pousse à essayer de mieux comprendre cette chose, à l'analyser afin d'essayer d'en connaître la quintessence, de comprendre en fait pourquoi nous éprouvons cette passion, et, peut-être finalement, y apporter une contribution, pour aider l'objet de notre passion à être mieux reconnu par le grand public, pour partager cette passion avec autrui. D'une certaine manière, à force de l'analyser, de la comprendre (de l'aimer, tout simplement), l'objet de notre passion devient une partie de nous, de notre identité, surtout quand cette passion nous pousse à notre tour, à créer quelque-chose de nouveau.
Un tel investissement implique en effet parfois une prévention exclusive, une opinion déraisonnée où l'affectivité perturbe le jugement. Cette perte de l'objectivité engendre petit-à-petit la perte de la tolérance vis-à-vis d'une opinion opposée. Le fait d'aimer une chose avec passion tend parfois à altérer notre vision des choses. En effet, une chose aimée avec passion devient rapidement une sorte de référence à partir de laquelle nous allons juger les autres choses. Un procédé qui peut rappeler à certains les théories de l'ethnocentrisme que Levi Strauss dévellope dans Race et Histoire.
L'ethnocentrisme, c'est "l'attitude qui consiste à ériger les normes de culture en normes absolues à partir desquelles sont évaluées et jugées les autres cultures". L'ethnocentrisme est donc l'attitude qui conduit à refuser à autrui l'humanité parce-qu'il ne partage pas la même culture que nous.
Notre culture, tout comme nos passions, font parti intégrante de notre identité, de notre "moi" profond. Toute forme d'opposition devient dès lors non-pas une attaque envers l'objet de notre passion, mais envers nous-même. C'est un sentiment tout à fait normal que Sartre décrit dans L'Être et le Néant. Selon Sartre, chaque homme est un système de projets. L'autre apparaît dès lors comme une organisation rivale. Autrui se découvre ainsi par le trouble qu'il installe dans le déroulement de mes projets et, comme moi, l'autre a des projets que je viens contrarier. Le conflit est donc inévitable.

Voilà pour la digression, je me suis efforcé d'être le plus objectif possible, sans termes pompeux et archaïsmes ni références absconses. Merci de votre patience. Je peux maintenant répondre.

C'est cela que je ressens quand j'écoute de la musique classique : une passion qui m'aveugle jusqu'à me faire perdre raison et lucidité.
Quand j'écoute Wagner, je suis transporté dans le flot immense et suave de l'amour pour Tristan et Isolde; je veux mourrir avec elle.
Dans la Tétralogie, je m'imagine en héros; accomplissant des exploits surhumains. La musique, c'est l'incarnation. J'incarne un personnage qui peut-être suggéré, à peine palpable par sa présence, comme une conscience immatérielle omnisciente, qui sait le destin écrit. C'est l'imaginaire -qui m'est fort dangereux- qui décuple mes facultés de création: je me nourris d'oeuvres déjà existantes pour créer mon propre langage et un univers bien singulier; diablement alchimique, la musique peut nous faire voyager mieux qu'aucun autre art. C'est aussi l'art le plus vivant car aucun corps physique ne le constitue, il faut l'invoquer, ce qui, pour moi, est un acte très symbolique et évidemment magnifique.
La musique peut me faire subir toutes les passions, (quoique je préfère de loin la tragédie...) je pleure, je rie, je m'enthousiasme, j'admire, je m'indigne...bref, la palette des sentiments est la plus riche via la musique.

J'écris beaucoup de sottises, sans doute un bovarysme naissant...

Phèdre a écrit:

J'écris beaucoup de sottises, sans doute un bovarysme naissant...

La preuve que non !

Nan plus sérieusement tu n'écris pas de sottises, mais je suis loin de partager ton opinion... Tes sensations, en revanche, ça ne se discute pas !!!

Picrotal a écrit:

Phèdre a écrit:

J'écris beaucoup de sottises, sans doute un bovarysme naissant...

La preuve que non !

Nan plus sérieusement tu n'écris pas de sottises, mais je suis loin de partager ton opinion... Tes sensations, en revanche, ça ne se discute pas !!!

Pourriez-vous être plus explicite?
Si cela ne vous dérange pas...

Hé bien je ne considère pas que la musique soit l'art qui soit le plus capable de nous faire voyager, ni que cela soit l'art le plus vivant. Je ne crois d'ailleurs pas en la supériorité d'un art sur un autre. On ne voyage pas de la même manière en écoutant de la musique ou en lisant un livre, c'est évident, mais on voyage tout de même avec une même intensité, ou du moins on PEUT voyager avec la même intensité. Quant à son caractère vivant du fait qu'aucun corps matériel ne le constitue, je vous dirais que le langage, et donc le mot, et donc la littérature, répond également à cette caractéristique, sauf que la musique peut nécessiter l'usage d'instruments quand la littérature peut se contenter de la voix, ou même simplement de la mémoire. Donc voilà, je ne partage pas votre point de vue sur ces deux notions très précises, même si je comprends votre enthousiasme, et j'emploie ce terme de façon délibéré tant vous semblez vouloir déifier la musique, ce qui n'a rien d'inepte, mais n'est certainement pas mon cas.

Pour les sensations, hé bien vous décrivez effectivement des caractéristiques propres au bovarysme, ou d'ailleurs au donquichottisme tel que le décrit Gautier et d'autres auteurs romantiques, mais cela flirte aussi beaucoup parfois avec le pur et simple syndrome de Stendhal. Ces sensations, je ne les partage pas, ne les ressens pas, mais je ne puis douter de leur validité puisque VOUS les ressentez et que je n'ai aucune raison de vous traiter de menteur.

Voilà ce que je voulais dire.

La question est : pourquoi est-ce que je vous vouvoie, alors que je vous tutoyais dans mon message précédent ?

Et ça, vraiment, c'est un mystère...

Picrotal a écrit:

Pour les sensations, hé bien vous décrivez effectivement des caractéristiques propres au bovarysme, ou d'ailleurs au donquichottisme tel que le décrit Gautier et d'autres auteurs romantiques, mais cela flirte aussi beaucoup parfois avec le pur et simple syndrome de Stendhal. Ces sensations, je ne les partage pas, ne les ressens pas, mais je ne puis douter de leur validité puisque VOUS les ressentez et que je n'ai aucune raison de vous traiter de menteur.

Voilà ce que je voulais dire.

La question est : pourquoi est-ce que je vous vouvoie, alors que je vous tutoyais dans mon message précédent ?

Et ça, vraiment, c'est un mystère...

Si vous avez l'adresse d'un médecin...

Quant au voussoiement...c'est simplement par modestie et courtoisie il me semble, et c'est ma façon la plus naturelle de m'exprimer.

Phèdre a écrit:

Si vous avez l'adresse d'un médecin...

Ne dramatisons pas !

Picrotal a écrit:

le pur et simple syndrome de Stendhal.

Le syndrome de Stendhal, c'est quoi: le talent?

Non, le syndrome de Stendhal c'est le fait de s'évanouir face à un trop grand nombre d'oeuvres d'art qui vous submergent complètement. Il s'appelle comme ça parce que Stendhal rapporte dans un de ses carnets avoir eu cette expérience en visitant un musée en Italie je crois. Je n'ai jamais ressenti ça mais j'avoue que j'adorerais

J'ai toujours le souvenir de cette américaine qui pleurait à chaudes larmes, de joie accoudée à la balustrade qui protège la Joconde. Débordée qu'elle était par un trop plein de beauté, plus que la Joconde, j'imagine que la vue de Paris quand on débarque d'un trou des plaines à maïs du Mid'West a de quoi choquer. C'était émouvant.

Mais je crois que ce syndrôme est plus qu'une simple émotivité exacerbée face aux oeuvres d'art. Stendhal décrit plutôt quelque chose de violent et désagréable avec confusion, malaise physique voire angoisse.

Dario Argento a fait un film, qui évoque ce sujet "Stendhal syndrome"

Ça doit être comique. Mais je ne vois pas comment caser du sang et des sorcières là-dedans.

Et pourtant.

Tu vas effrayer Phèdre.