Concerts divers...

Je pars à la MC2 de Grenoble pour y entendre un concert qui devrait être pas mal :


Orchestre national de Lyon
Direction : Leonard Slatkin | Piano : Olga Kern | Trompette : Christian Léger

<programme> Modeste Moussorgski : Khovanchtchina Prélude, orchestré par Chostakovitch > Dimitri Chostakovitch : Concerto pour piano n° 1 > Ludwig van Beethoven : Symphonie n° 3 « Héroïque ».



<Vendredi 9 mars 2012>

Ve09 20h30

<durée> 1h35 (avec entracte)

<Tarif plein> 36€
<Tarif réduit> 33€
<Carte MC2> 28€
<Carte MC2+> 9€*
* quota 100 places

Juste pour prévenir, ça intéresse peut être:

17 Juin 2012, direction Amsterdam, Le Concertgebouw acceuille Krystian Zimerman.
C'est cher (surtout pour un étudiant) et loin, mais bon... Zimerman!

http://www.concertgebouw.nl/concerten-en-tickets/meesterpianisten-krystian-zimerman-special?path=event%3D16616%2Fvan%3D17-06-2012

Auditorium de Lyon Maurice-Ravel
11/03/2012

Orchestre du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg
Direction : Valery Gergiev

Chostakovich : Symphonie n°12 "L'année 1917"
Mahler : Symphonie n°5



Extraordinaire concert dans un Auditorium de Lyon comble, avec 2 oeuvres que je n'avais jamais eu l'occasion d'écouter en concert (et que je ne connaissais pas du tout pour Chosta). J'ai presque préféré la 1ère à la seconde d'ailleurs. J'aime de + en + Chosta, après avoir entendu 2 jours avant à Grenoble le concerto pour piano et trompette (très belle surprise). Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, j'étais presque surpris quand ça s'est terminé (les mouvements étaient enchaînés sans pause du reste). Le finale est grandiose, mais j'ai adoré l'ambiance inquiétante du tout début, avec cette intro par les violoncelles...

La 5e n'est pas ma symphonie préférée de Mahler, j'ai eu un peu de mal avec le très long Scherzo. Le 1er mouvement, l'Adagietto et le Finale sont incroyables par contre ! Gergiev n'a pas semblé vouloir sortir l'artillerie lourde, d'ailleurs l'adagietto était joué tout en retenue, sans alanguissements.

A la fin, formidable ovation et hurlements de joie d'un public lyonnais déchaîné, + d'une dizaine de rappels, mais j'adresse un carton rouge à ce même public, dont la moitié au moins était déjà partie au moment où les musiciens ont quitté la scène...

Quel orchestre quand même, d'autant plus que le programme était vraiment long. On a beau dire que Gergiev est un chef contesté et qu'il ne mérite peut-être pas sa répution, j'ai trouvé çà formidable

Gergiev est surtout irrégulier, même au sein d'un même concert on peut avoir une très grande réussite et une improvisation sans doute même pas répété la moindre fois, ou alors avec un assistant (on le voit alors s'agiter de tout coté pour faire son interprétation). Ce n'est pas fantaisiste, regardez simplement son calendrier et les œuvres jouées ; certaines sont incluent dans des tournées et fonctionnent bien, d'autres surgissent de nul part une unique fois au millieux de 15 jours de concerts non-stop à tout les coins du monde. (Gergiev est connu pour n'arriver parfois dans un pays qu'une heure avant le début du concert).
Détail amusant, je me souviens d'un documentaire où on le voit répéter avec le Mariinsky, chose qu'il n'aime manifestement guère trop ; énervé, il engueule ses musiciens "je devrais pouvoir arriver dans la salle, prendre connaissance du programme du soir, et le jouer bien ; mais non, vous n’êtes pas encore assez bon, il faut travailler plus dur."

Mais effectivement, il est capable de grandes choses ; pas tout le temps.

Oui j'étais allé faire un tour sur son site internet, il doit donner 200 concerts par an, c'est assez fou. D'autant plus qu'il donne parfois des programmes "fleuve", comme c'était le cas à Lyon (généralement les symphonies de Mahler se suffisent à elles-mêmes, non ? à part la 4e peut-être).

Détail amusant : les portes ne se sont ouvertes que 15 min avant le début du concert (il y avait 2.000 personnes dans la queue, je vous explique pas le truc), car - on le voyait sur les images de la salle qui étaient diffusées sur les télés dans le hall - Gergiev était en train de répéter avec ses musiciens jusqu'au dernier moment...

Mais est-ce qu'il ne fait pas progresser l'orchestre en travaillant comme ça, en forçant ses musiciens à le suivre malgré un nombre de répétitions limitées, en les obligent à être hyper réactifs ? Bon, évidemment ça ne peut marcher qu'avec un super orchestre...

tomseche89 a écrit:

Auditorium de Lyon Maurice-Ravel
11/03/2012

Orchestre du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg
Direction : Valery Gergiev

Chostakovich : Symphonie n°12 "L'année 1917"
Mahler : Symphonie n°5



Extraordinaire concert dans un Auditorium de Lyon comble, avec 2 oeuvres que je n'avais jamais eu l'occasion d'écouter en concert (et que je ne connaissais pas du tout pour Chosta). J'ai presque préféré la 1ère à la seconde d'ailleurs. J'aime de + en + Chosta, après avoir entendu 2 jours avant à Grenoble le concerto pour piano et trompette (très belle surprise). Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, j'étais presque surpris quand ça s'est terminé (les mouvements étaient enchaînés sans pause du reste). Le finale est grandiose, mais j'ai adoré l'ambiance inquiétante du tout début, avec cette intro par les violoncelles...

La 5e n'est pas ma symphonie préférée de Mahler, j'ai eu un peu de mal avec le très long Scherzo. Le 1er mouvement, l'Adagietto et le Finale sont incroyables par contre ! Gergiev n'a pas semblé vouloir sortir l'artillerie lourde, d'ailleurs l'adagietto était joué tout en retenue, sans alanguissements.

A la fin, formidable ovation et hurlements de joie d'un public lyonnais déchaîné, + d'une dizaine de rappels, mais j'adresse un carton rouge à ce même public, dont la moitié au moins était déjà partie au moment où les musiciens ont quitté la scène...

Quel orchestre quand même, d'autant plus que le programme était vraiment long. On a beau dire que Gergiev est un chef contesté et qu'il ne mérite peut-être pas sa répution, j'ai trouvé çà formidable

J'y étais et je suis assez d'accord avec ton ressenti, autant la 12ème de Chosta était absolument magistrale et remarquable en tous points, autant la 5ème de Mahler m'a un peu laissé sur ma faim malgré de très bonnes choses: l'adagietto était sublime à mon sens, parfaitement dosé dans le rapport tempo/phrasé, et empreint d'une sensibilité profonde et jamais racoleuse ou premier degré, et le final était magnifiquement enlevé! En revanche le scherzo souffrait d'un caractère un peu sage et pas très brillant (le motif principal bizarrement tronqué en deux cellules distinctes, avec cette césure entre les 3 premières notes et le reste), et de passages très précipités, peu clairs dans la polyphonie, et agogiquement assez inexpressifs, malgré la réussite des passages avec les échos de cor en sourdine et les valses de cordes pizzicato. Les deux premiers mouvements étaient mieux mais pas toujours aussi dramatiques et intenses que j'aurais pu le souhaiter.
Cela étant ça reste un super concert, notamment grâce à ce Chosta d'une très haute tenue orchestrale, intense d'un bout à l'autre et sans aucun temps mort, mais je comprends qu'on puisse trouver Gergiev un peu inégal au sein d'un même concert....

Bnjour ce soir représentation de l'opéra de Purcell, "Didon et Enée" dans les carrières d'ocres de Bruoux à Gargas dans le Lubéron. Le prix des places n'est que de 15 euros, mais il n'y a que 350 places. Donc je ne sais pas du tout s'il en reste, il faut taper "Didon et Enée" Gargas sur votre moteur.
Opéra de Henry Purcell : Didon et Enée
trente choristes
Muriel Tomao : Didon
Daniel Marinelli : Enée
J.C. Selmi : 1er violon et direction orchestre
Ne connaissant pas du tout cet opéra, mais aimant beaucoup le Roi Arthur de Purcell, je pense que cela sera une excellente soirée en plein air.

T'as de la chance en effet... si c'est bien fait, ça doit être passionnant entre le cadre, l'orchestre très réduit...
Tu nous raconteras?

Oui bien sûr!

Bonjour c'était très beau, j'ai préféré à la soirée passé à Aix l'an dernier; monté par des passionnés, l'impression de participer au spectacle, un choeur de 30 personnes qui occupait le centre du spectacle, un peu comme les comédies grecques.
Très belle soirée, dans un cadre magnifique, avec des interprètes investis, que ce soit dans le chant, le choeur, l'orchestre, la chorégraphie.
Une première partie avec l'air du froid et les funérailles de la reine Mary, toujours de Purcell; j'ai compris pourquoi Kubrick avait ralenti le trio de Schubert dans Barry Lyndon, c'est parce qu'il venait de Purcell (les funérailles de la reine Mary ) dans Orange Mécanique. C'est toujours agréable de sortir de quelque part en ayant compris quelque chose qui nous échappait.
Bravo à toute cette équipe de passionnés!


Daniel.

Matheus et Spinosi aux "Vieilles charrues" : Vivaldi plus rock star que Bob Dylan .....

/watch?v=MrwrjsrO_ds&hd=1

Montfort

Dans le cadre du Festival Classique au Vert, qui se tient dans le très beau parc floral de Paris, je pense me rendre dimanche à un concert sur l'uivers musical de Proust.

C. Franck, Sonate en la majeur
C. Debussy, Sonate n°1 en ré mineur
C. Saint-Saëns, Sonate n°2 en fa majeur op.123
Lecture d’extraits de l’oeuvre de Marcel Proust

Sandra Moubarak, piano
Anthony Leroy, violoncelle
Didier Sandre, récitant

Je ne connais pas les musiciens, ça sera une vraie découverte !

Quelqu'un sait si Béatrice et Bénédicte de Berlioz qui est joué en ce moment à l'opéra de Vienne sera diffusé ?

J'ai trouvé, si jamais ça intéresse quelqu'un ça passe demain à 20h en direct sur ce lien :
http://oe1.orf.at/programm/334834#

Siegmund a écrit:

Gergiev est surtout irrégulier, même au sein d'un même concert on peut avoir une très grande réussite et une improvisation sans doute même pas répété la moindre fois, ou alors avec un assistant (on le voit alors s'agiter de tout coté pour faire son interprétation). Ce n'est pas fantaisiste, regardez simplement son calendrier et les œuvres jouées ; certaines sont incluent dans des tournées et fonctionnent bien, d'autres surgissent de nul part une unique fois au millieux de 15 jours de concerts non-stop à tout les coins du monde. (Gergiev est connu pour n'arriver parfois dans un pays qu'une heure avant le début du concert).
Détail amusant, je me souviens d'un documentaire où on le voit répéter avec le Mariinsky, chose qu'il n'aime manifestement guère trop ; énervé, il engueule ses musiciens "je devrais pouvoir arriver dans la salle, prendre connaissance du programme du soir, et le jouer bien ; mais non, vous n’êtes pas encore assez bon, il faut travailler plus dur."

Mais effectivement, il est capable de grandes choses ; pas tout le temps.

Je l'ai entendu justement avec le Marinsky il y a 2 semaines, à Monaco. Je ne pouvais pas rater ça... L'Oiseau de feu, Petrushka et le Sacre dans une seule et même soirée.
ça restera un bon souvenir... Seule la seconde partie du Sacre ne m'a pas plu, avec des tempi parfois vraiment lents (particulièrement dans la Danse sacrale)... sinon l'Oiseau très bon, et dans Petrushka l'orchestre donnait vraiment sa pleine mesure. Evidemment faut aimer les orchestres russes avec des cuivres qui décapent (la première trompette ), le pupitre des bois également très à son aise et quant aux percu : !!!

vous connaissez ces interprètes ?
Le programme me semble plutôt sympa !

NUIT FANTASTIQUE!
Quatuor Ludwig
Liana Gourdjia, violon
Peter Laul, piano

Apparitions mystérieuses, ambiances
diaboliques et visions apocalyptiques
jalonneront ce programme virtuose.

Saint-Saëns: Sonate en ré mineur
Szymanovski: Trois Mythes
Christian (né en 1984): Alone
Scriabine: Vers la Flamme, opus 72,
études pour piano opus 42
Ernst: Transcription du Roi des Aulnes
de Schubert pour violon seul
Prokofiev: Cinq danses de Cendrillon

C'est demain soir 20h30 au Théâtre de l'Hôtel de Ville du Havre

Le programme complet du festival Schubert à Gaveau est dispo sur odb

http://www.odb-opera.com/viewtopic.php?f=1&t=12615

Pour répondre à David qui craignait de n'entendre que des lieder transcrits

Le roi Arthus et Doctor atomic à Strasbourg la saison prochaine : http://www.operanationaldurhin.eu/opera-2013-2014.html

La semaine passée, à la Maison symphonique de Montréal:

- L'OSM sous David Zinman, avec Stephen Bishop: 18ème concerto de Mozart et cinquième symphonie de Mahler. Quand l'orchestre vole la vedette au soliste et au chef. Ces deux derniers totalisent presque cent cinquante ans d'âge, et cela se sentait en plusieurs endroits.

N'était d'un piano un rien prosaique, le Mozart aurait été...définitif. Textures lumineuses et tranparentes, tempos allants qui permettaient toutefois une articulation précise et nette. Le bonheur...

J'ai entendu la cinquième sous plusieurs chefs et celle-ci fut bonne - grâce à un magnifique finale, enfin débarassé des lourdeurs et des hésitations du chef dans les deux premiers mouvements - bien joués mais pesants...fatigués...

À signaler également: le concerto pour cor du milieu. Le chef a eu l'idée de faire venir le cor solo à ses côtés pour ce mouvement. Sonorité liquide, articulation fuide et ronde - superbe! Sauf que ça ne ressemblait en rien à un scherzo mahlérien.

Cette semaine: Jeanne d'Arc au bûcher de Honegger. Ou L'oeil du maître (cf. la fable de La Fontaine). Quelle magnifique présentation ! Kent Nagano ne bouge pas beaucoup, mais l'intégration des parties, la perfection de l'exécution, l'expression du texte et de la musique étaient à ce point en symbiose qu'on ne décelait aucune césure, aucun flottement, aucune exagération de l'affect et aucune faiblesse dans cette partition d'une heure et demie.

Une mise en scène sobre mais intelligente (beaucoup de jeux d'éclairages subtils et d'effets graphiques sur le rideau transparent entre l'orchestre et les choeurs), une Jeanne habitée par son rôle, à l'expression digne et passionnée tout à la fois, un Frère Dominique ardent et subtil, des choeurs réellement formidables - que demander de plus? pour moi ce fut le concert de la saison

bonsoir connaissez-vous cette formation

The King's Singers - Live at the BBC Proms

6 chanteurs et chacun a une voix prodigieuse....bon j'exagere un peu

mais ensemble c'est fou.........le haute-contre est epoustouflant

watch?v=bChOx-kGmNE

Ils sont très célèbres, en particulier pour leur arrangement de « la » Badinerie (de la suite pour flûte en si mineur) de Bach.

Très bons chanteurs effectivement. Il ne font pas beaucoup de classique en revanche, ils se tiennent bien sur la frontière.

Concert hier à Monaco, 100% Scriabine...   

Michail Jurowski
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
François-Frédéric Guy

Le Poème de l'Extase, suivi de Prometheus, joué à 2 reprises (si je veux faire le grincheux, j'aurais préféré que ce soit Le Poème de l'Extase qui soit bissé)   

Malgré quelques ralentissements subits qui cassaient un peu l'unité organique de l'oeuvre, une version de très bonne facture du Poème de l'Extase, avec un final parfaitement réussi. En live, on est vraiment transporté.  

S'agissant de Prometheus : pas de choeur dans le final (cela manquait)  , pas de clavier à lumières mais ils l'ont remplacé par un jeu de lumières sur toute l'oeuvre. Je ne sais s'ils ont suivi les correspondances son/lumières indiquées par Scriabine, mais cela faisait son effet. Très difficile pour moi de juger la performance du point de vue musical tant je considère cette oeuvre être aux antipodes du Poème de l'Extase, relevant de la molécule ou du cosmos plus que de l'émotion humaine. Ce qui est certain, c'est qu'il m'était très facile de m'imaginer être la tête dans les étoiles...   

Quand même bizarre cette mode de jouer Prométhée sans choeur.   

Ca fait quand même court comme programme... il n'y avait rien d'autre?

non, rien d'autre au programme... s'ils avaient voulu être jusque-boutiste, on aurait pu avoir droit après l'entracte non à une deuxième version de Prometheus mais à Mysterium   mais bon, la Salle des Princes n'affichant malheureusement pas complet, on ne va pas se plaindre et louer cette programmation dédiée à Scriabine. La semaine prochaine, ils donnent je crois la 3e symphonie et son concerto pour piano (je sais, la "saloperie" peu chère à Rimski mais que j'ai toujours aimé)

Comme je ne vais pas avoir le temps d'ouvrir un fil pour chacun ce soir et que tout ça arrive très vite, voici un petit relevé de concerts rares dans les prochains jours : opéra de Hahn, Quintette d'Adès, Mélodies & Lieder de Liszt, Trio de Gernsheim... tout ça gratuit ou à prix très modique.
http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2014/03/26/2441-opera-comique-de-hahn-quintette-d-ades-et-autres-raretes

ça avait l'air sympa :

http://www.classiquenews.com/compte-rendu-opera-nantes-theatre-graslin-le-27-mars-2014-debussy-pelleas-et-melisande-stephanie-doustrac-armando-nogera-jean-francois-lapointe-emmanuelle-bastet-direction-daniel-kawka/

http://www.classiquenews.com/clip-video-leblouissant-pelleas-dangers-nantes-opera-jusquau-13-avril-2014/

On en a parlé dans la rubrique Radio.   

DavidLeMarrec a écrit:

Ils sont très célèbres, en particulier pour leur arrangement de « la » Badinerie (de la suite pour flûte en si mineur) de Bach.

Très bons chanteurs effectivement. Il ne font pas beaucoup de classique en revanche, ils se tiennent bien sur la frontière.

Pas que sur la frontière, j'ai par eux aussi un disque de reprise des Beatles !

Quand je vais au concert, je l'avoue, j'ai souvent la flemme d'en poster un petit compte rendu. Comme j'ai un peu de temps devant moi, je vais tâcher de me rattraper   

Bon, je commence par quoi ?

Le 27 mars, concert de midi et demi à la salle Cortot. Peu de monde, j'étais bien placé et j'ai eu la chance de voir un jeune pianiste de 23 ans que je ne connaissais pas du tout, Ienissei Ramic, interpréter les Etudes d’exécution transcendante de Liszt. Je dois dire que j'ai été assez bluffé par son jeu, brillant quand il le fallait mais aussi tout en retenue dans les passages les plus recueillis. Et quand on imagine le travail de mémoire que ça représente, c'est déjà pour moi un exploit !

6 avril à Pleyel : concert dirigé par Valery Gergiev (LSO). Autant vous le dire, et désolé pour les amateurs   je n'y allais pas pour Messiaen (L'Ascension) ni pour Scriabine (Symphonie n°2) ; je ne dis pas que je n'ai pas apprécié ces oeuvres, mais elles sont un peu éloignées de mon univers musical de prédilection. En revanche, j'attendais avec impatience le concerto pour piano n° 2 de Lizst interprété par Denis Matsuev, que je n'avais jamais vu jouer (il a un gabarit à la Richter !). J'ai été transporté par cette oeuvre, moins connue que le n°1, mais pour moi toute aussi enthousiasmante. Petite anecdote : lorsqu'on a apporté le piano sur scène (un Yamaha pour ne pas le nommer), Gergiev a été obligé de se pousser, et il a dirigé de derrière le piano, ce qui fait qu'avec le couvercle ouvert on avait du mal à le voir, son estrade n'étant guère élevée.
A noter que la salle était à moitié pleine, une partie du public ayant boycotté ces amis de Poutine... Je trouve dommage qu'une fois de plus on confonde musique et politique, et je le dis d'autant plus volontiers que ma critique s'adresse aux partisans des deux camps, puisqu'on nous a distribué un tract à l'entrée "justifiant" la position russe   

Otello le 7 avril au théâtre des Champs-Elysées. Je ne connaissais pas du tout cette oeuvre de Rossini, mais quand j'ai vu le nom de Bartoli, je n'ai pas hésité longtemps. Comment dire ? La direction de Jean-Christophe Spinosi m'a paru un peu cahotique (je n'ai pas dit chaotique, quand même), et je ne fais pas référence ici au style du plus connu des chefs luxembourgeois   , manquant d'unité et de tonicité dans sa direction de l'Ensemble Matheus. Mise en scène convenue, certes loin des errances/outrances d'un Tcherniakov, mais d'une trop grande banalité selon moi. Quant aux chanteurs, il étaient bons, sans plus... Mais il y avait la Bartoli, et rien que pour elle, je n'ai rien regretté. Je crois que le mot de Cocteau sur Piaf s'applique merveilleusement à cette grande dame : elle pourrait vous faire pleurer  en chantant l'annuaire du téléphone.
Alors oeuvre mineure de Rossini, dirigée très moyennement par Spinosi, mais la diva Cecilia au meilleur de son  art  

C'est quand même dommage de tout mélanger: il y a un sujet sur les concerts Gergiev en question, d'ailleurs je n'ai pas encore parlé du 2è, où tu étais, je te répondrai, et il y a un sujet sur cet Otello également.

Oui, désolé, je n'avais pas fait attention  

Bon, je crois cette fois être dans le fil adéquat...

Je suppose que la plupart d'entre vous sont déjà allés au Moulin d'Andé, géré de main de maîtresse par l'infatigable Suzanne Lipinska (la dame à la grande natte blanche), qui a l'avantage de se situer dans un décor bucolique au possible, un peu loin de tout certes, mais très relaxant pour le parisien que je suis.

J'ai souvent des amis musiciens qui y jouent, mais je ne suis pas venu faire leur promotion, après tout ils ont des agents qui sont payés pour !

En revanche, je voulais signaler que le 28 juin prochain, un trio issu de l'Orchestre de Basse-Normandie (donc une équipe locale) interprétera des oeuvres peu jouées, un trio de Brahms (piano, violon et cor, que je connais bien, voilà ce que c'est que d'avoir une corniste dans ses relations... le répertoire n'est pas si vaste !), une sonate de Mel Bonis pour violon et piano et surtout 4 pièces pour cor, violon et piano op. 32 de Koechlin ; comme je sais qu'il a son groupe de fervents admirateurs, c'est une info qui peut les intéresser !

Pardon de faire encore une fois ma pube, mais je crois que je me ferais tirer les oreilles (et, pour une fois, pas que par Calbo    ) si je passais quelques trouvailles sous silence.

L'Orestie de Xenakis en intégralité ?  Un examen de direction d'orchestre ?  Des Bridge et Kodály particulièrement confidentiels ? Des chœurs de Mompou et Connesson ?  

Et puis, pour ceux qui aiment (moi, en fait), il y a du Menotti, ou du Schiller en russe.

http://operacritiques.free.fr/css/index.php?2014/04/27/2455-le-planning-de-mai-2014

Je n'ai jamais entendu le Mompou en question... mais je ne pourrai pas y être.   

La Folle nuit des Matheus, ou L'angoisse de la musique classique – Le Quartz de Brest – 26 et 27  avril 2014, de 19h30 à 5h30 du matin.



L'orchestre est prêt. Le maestro fait son entrée et depuis son estrade semble sur le point de s'adresser à nous... mais se retourne brusquement vers son orchestre.

Ouverture de Carmen.


« La direction d'orchestre est une arnaque. » Jean-Christophe Spinosi commence très fort. Il invite le public à diriger l'ensemble Matheus et une spectatrice se propose. Sa direction ne sera pas aussi flamboyante que celle du chef. La soirée va débuter par un « karaoké », annonce Jean-Christophe Cassagnes, le directeur de l'ensemble Matheus. Derrière un pupitre transparent, il va assurer le bon déroulement des concerts de la nuit. Le concert sera filmé. « Les voix d'opéra, c'est encore une arnaque », nous dit Spinosi. Se succèderont amatrices et amateurs volontaires pour chanter la Habanera et Toréador de Carmen, La Donna è mobile, le duo des fleurs de Lakmé, l'air de la reine de la nuit, Papageno Papagena,  Casta diva, Lascia ch'io pianga et Ombra mai fu de Handel. Les paroles défilent. Spinosi s'est vanté de n'avoir pas répété avec les « candidats ». Leur niveau allait d'assez convaincants pour des amateurs à franchement sans aucune voix, mais le public n'a pas eu besoin de se faire prier pour ne pas les juger. L'ambiance était à la fête et Spinosi enchaînait les blagues entre chaque numéro.   Il est permis de se demander où étaient les numéros, dans la musique ou dans les intermèdes du chef, qui surenchérissait dans la comédie. D'après les applaudissements, les rires et les conversations que j'ai pu tenir ou épier, une partie du public en était content. Mais au bout de quelques airs, un phénomène dérangeant est apparu : l'orchestre était amplifié, je l'entendais nettement. Était-ce seulement le temps que le public visé en ait pour son argent ? On verra, mais ça commençait assez mal. D'ailleurs, aucun programme de la soirée n'a été distribué, nous allions de surprises en surprises. Enfin, au bout d'une heure et demi, une soliste professionnelle, Ahlima Mhamdi, a fait son apparition. Les Matheus ont alterné airs et ouvertures d'opéra, dont Mon cœur s'ouvre à ta voix de Saint-Saëns, L'Italienne à Alger et l'air du saule de Rossini. La jeune mezzo-soprano était un bonheur après le karaoké. En plus sa voix n'était pas amplifiée, contrairement à l'orchestre, ou si peu que c'était imperceptible. Au terme de ce concert trop long de deux heures et demi,  Spinosi a demandé au public de lui faire un sketch : nous faisions semblant d'être au téléphone et criions « Chut ! » à l'orchestre qui entamait Casta diva. Puis les Matheus ont tourné le dos à la salle pour une photo d'eux et du public. J'ai pu entendre les impressions de mes jeunes voisins, derrière moi, qui du reste ne se sont pas gênés pour parler tout du long : « Spinosi ne se prend pas au sérieux, c'est génial. J'ai adoré qu'ils nous jouent des extraits. Il fait de la musique pour les non initiés comme nous. » Reconnaissons-le, c'était la partie « Musique pour les nuls » de la soirée. Ah, si seulement ce n'était que cela !



22h. Pendant l'entracte, repas, boissons et de nombreux emplacements de repos sont disponibles. Le groupe Accordzéâm, vu à la Grande Battle sur France 2, animera toutes les pauses, sauf la dernière. 



Deuxième concert : œuvres de Guillaume Connesson.



D'abord une sonate pour flûte et piano. Musique. Pas d'amplification à déplorer. Étrange sonate, qui n'a pas tout à fait remporté l'adhésion du public. Les Chants de l'Agartha, pour violoncelle et piano. Musique. J'ai savouré cette respiration musicale et la virtuosité de Jérôme Pernoo et Tanguy de Williencourt, qui nous avaient déjà régalés en février avec Spinosi dans le Triple concerto et la Sonate à Kreutzer de Beethoven. Cassagnes annonce la présence de Guillaume Connesson, qui monte sur la scène. Il nous présente son Concerto pour violoncelle et orchestre, avec pour soliste Jérôme Pernoo, pour qui il a écrit cette œuvre. Musique. Après les premières minutes, quel dommage : l'orchestre est amplifié.  Nous aurons entendu deux sonates sans amplification, ou si peu que c'en était musical, mais tout un orchestre doit encore être amplifié ? Voilà qui est à peine croyable. La musique vivante naît du silence, elle s'en nourrit. Qui ne sait pas faire le silence ne sait pas faire de musique. Sommes-nous trop bêtes pour ne pas mériter l'acoustique pour laquelle elle a été composée ? J'ai entendu pendant le concerto des notes de flûte, des percussions et plusieurs violons déportés sur la gauche de la scène, à l'emplacement supposé d'un immense haut-parleur invisible. Les instruments avaient le souffle aigu et métallique qui est caractéristique du son amplifié. C'était un peu comme un enregistrement des années 50. Depuis le cinquième rang je ne parvenais pas, à mon plus grand regret, à écouter correctement l'orchestre, car il m'était impossible de bien localiser les vraies sources que sont les instruments, sauf celui du violoncelle de Pernoo, grand miraculé de ce traitement indigne. Difficile dans ces conditions d'apprécier l'œuvre. Je peux seulement dire que j'en ai admiré la deuxième partie en particulier, musicalement très convaincante, tout comme Pernoo dont l'engagement est demeuré sans failles. Je n'ai pas vraiment prêté attention à la direction de Spinosi, la faute à l'amplification parasite qui aura jeté le trouble sur ma conscience intérieure. Pour clore ce concert, une surprise de Cassagnes pour tout le monde : le groupe Moriarty en invités pour jouer une chanson. Cruelle et ironique inversion des vocations : ils ont joué sans amplification.  Spinosi leur a répondu avec la jolie Mai nozipo du compositeur zimbabwéen Dumisani Maraire, que l'on a déjà pu entendre cette saison lors de plusieurs concerts des Matheus. 



Minuit passé, ou une heure du matin, c'est l'entracte.



Troisième concert : Jérôme Pernoo et ses élèves du Conservatoire de Paris dans La ruée vers l'art, œuvre jusqu'à huit violoncelles avec mise en scène.



Nous voyageons dans plusieurs capitales au gré de la mise en scène. Les sept jeunes gens et leurs valises, accompagnés de leur professeur, nous promènent dans le vaste monde avec leurs nobles instruments. Musique. Certaines œuvres très célèbres sont au programme, mais je ne saurais les nommer. Peu importe, seul le moment, si précieux, compte. Leurs voix s'élèvent parfois, pour lire de courts extraits de poèmes et romans. Lorsque par bonheur la mise en scène les excentrait par rapport aux quatre micros (à côté desquels se trouvaient leurs partitions sur tablettes numériques), les instants n'en étaient que plus musicaux. Les tutti se faisaient souvent plus bruyants car la position des musiciens, plus conforme au plan de scène, coïncidait alors avec la captation des micros et donc avec l'amplification.  Ce très bon concert de plus d'une heure a quand même été un bienfait d'une grande poésie, qui ne pourra s'oublier de sitôt.  



Entracte. Je ne sais plus trop quelle heure il était.



Quatrième concert : le concert  « rock ». 



J'y avais déjà assisté l'an dernier, à mon grand regret car je n'aurais pas dû rester. Cette année, j'ai bien compris de quoi il s'agissait et j'ai donc quitté la salle au bout de cinq minutes, après m'être assuré du contenu de la proposition. Une batterie, une guitare et une basse électriques attendaient les musiciens. Ceux-ci font leur entrée avec violons et autres cordes, qui seront abondamment amplifiés. Spinosi a un violon qui paraît complètement électrique, vu son apparence décharnée et post-moderne. L'an dernier, ils avaient appelé ce concert du « Vivaldi Van Halen ». J'avais subi passivement. Ce fut ma seule déception de la première édition. C'est à mon avis un massacre pour les oreilles. Haut superlatif de l'histrionisme. Le crossover dans ce qu'il peut avoir de vulgaire, et je ne suis ni bégueule, ni bêcheur. Le public de Brest non plus, qui est le plus doux, le plus gentil, le plus tolérant qui soit. Au TCE on est plus exigeant, je commence à comprendre cela. Ici, je suppose qu'après une saison harassante à faire le tour du monde en musique (vous savez, la musique, ce truc chiant et élitiste), on vient décompresser chez les ploucs du bout du monde en s'éclatant à jouer forcément très faux du Vivaldi saturé pour la troisième année consécutive. Je sens bien que Spinosi et ses musiciens sont très loin de penser cela, mais comment dire ? Je veux bien décloisonner les styles, à condition de continuer à faire de la musique. Si c'est pour faire du bruit, il vaut mieux s'abstenir. À la place, que le Quartz et les Matheus retranchent deux heures à la Folle Nuit pour nous proposer un concert de musique classique supplémentaire pendant la saison, ce ne serait pas de trop. Dans le hall, j'entendais le son du concert très atténué. Sur un écran, je vois Spinosi et un autre musicien affublés de casques à la Daft Punk.  Certaines séquences de la Folle Nuit seraient encore plus drôles s'il ne leur fallait pas un contrepoint grinçant. En attendant la sortie du public, j'ai eu droit à un concert de jazz signé Matheus, qui s'est poursuivi pendant la dernière pause avant la fin.



4h30 du matin. Cinquième et dernier concert : du baroque.



Enfin, du baroque. C'est pour me faire plaisir.  Il se disait, dans le public, qu'on attendait « un nouvel instrument », promis à la fin du concert « barock 'n' roll ». Je me doutais un peu de la suite : concerto pour cornet à bouquin de Pietro Baldassare. L'ensemble Matheus l'a déjà joué en décembre à Morlaix lors de sa tournée bretonne. Le cornettiste et Spinosi nous font un sketch de cinq minutes, assez drôle, avant de jouer. Tout le monde est fatigué, c'est normal. Ensuite, concerto pour deux trompettes de Vivaldi. Tout cela se traîne un peu, et surtout cette maudite amplification reprend le dessus. Le clavecin, mon clavecin, symbole du baroque, qui est situé sur ma droite et que j'entends sur ma gauche !  Jean-Christophe Cassagnes abrège subitement malgré quelques protestations des musiciens, pour laisser la place à Jérôme Pernoo, encore lui ! Comme l'an dernier, il va conclure la nuit par une suite pour violoncelle de J.S. Bach. La numéro 2. Musique. Véritable. Ce musicien généreux, engagé, virtuose, a porté la nuit. C'est avec une réelle émotion que le public l'a écouté dans le plus grand silence. D'autres musiciens sont venus s'asseoir en rond autour de lui. Après plusieurs bis, le public debout les a ovationnés. C'est bien mérité après avoir passé ensemble une nuit entière consacrée à la musique. Spinosi remercie TF1.  Le public remercie Spinosi. La boucle est bouclée. On arrête là les frais.   La musique, trop rare à mon goût, a surnagé. Émotion et admiration envers la générosité des musiciens et les performances des violoncellistes, l'instrument roi de la nuit, et des solistes en général. En sortant du Quartz je n'ai pas envie d'une troisième édition, malgré l'enthousiasme de la personne qui m'accompagnait et malgré un bonheur et une bonne humeur finales qui auront fortement contrasté avec la foule de mauvaises pensées qui m'ont habité toute la nuit durant. Dans le restaurant, à 6h du matin, c'est petit déjeuner ou soupe à l'oignon offerts. Avant de partir, on retourne à l'étage où Spinosi, Cassagnes et quelques autres achèvent la nuit avec du jazz.  Sympa. Un dernier morceau. Musique. Merci des musiciens. Merci du petit comité qui est resté. Nous on va prendre un café et la route.

Vous n'y étiez pas ? 

Si quelqu'un n'est pas loin de Marseille, le concert suivant vaut le détour à mon avis...

jeudi 15 mai
19 h 00
•
abd gaston-defferre
entrée libre
sur réservation
•
Georges Boeuf
composition
Jean Giono
textes
Avec
Benedicte Debilly
récitante
Joel Versavaud
saxophones
Claudio Bettinelli
percussions

renseignements :
http://www.gmem.org/index.php?option=com_content&view=article&id=715&Itemid=13647
tel : 04 96 20 60 10

Jeudi soir, à Sainte-Adresse près du Havre, c'était la création du Credo de Gérard Condé (en sa présence) avec l'ensemble vocal dans lequel je chante + un orgue. Avec ou sans l'orgue, on a aussi chanté du Gounod (Ave verum), Sécheresses de Poulenc, Duruflé (Ubi Caritas, Notre Père), Fauré (Salve Regina, Cantique de JHean Racine), Delibes (Ave Maris Stella), Franck (Rebecca) et Saint-Saens (Ave verum, O Salutaris Hostia)

Je ne savais pas que Gérard Condé composait aussi!

oui, et même un opéra d'après ce que j'ai compris

12 06 14

Eglise St Roch
Paris 75001

Programme Bach: autour des cantates de l'ascension
BWV 43, 6
Oratorio BWV 11
et un motet du "grand papa" (Johann Michael Bach) mis en relation avec BWV 6 par le texte ("bleib bei uns")

Herreweghe + Collegium vocale Gent + D. Miels + T. Hobbs + D. Guillon et bien sûr inamovible: P. Kooij. Moins que Ponseele au hautbois (superbe en vieil indien) toutefois.

J'adore la BWV 6 et sa partie pour violoncelle piccolo (si belle chez Coin, comme la cantate d'ailleurs) très bien jouée par Ageet Zweistra.

Pas tout à fait une découverte, mais très beau.

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