Claudio Arrau

On ne peut peut-être que d'accord avec cela!
Merci d'ailleurs.

Wolfgang a écrit:

On ne peut peut-être que d'accord avec cela!
Merci d'ailleurs.

J'ai connu des gens qui étaient tout à fait contre la première partie de cet énoncé, contre le fait que l'interprète intervienne autant dans l'interprétation, donne sa chair au squelette qu'est la partition, pour reprendre une comparaison du même Arrau. ce n'est pas si évident que ça !

Et finalement, rien n'indique que le compositeur n'ait pas souhaité cette 'compénétration'. Comment ne rien donner à l'oeuvre quand on est un interprète et dès lors qu'il y a de soi dans l'oeuvre, il y a trahison. Mais y a-t-il trahison de l'esprit de l'oeuvre ?

Il est vrai que certains donnent tellement que...
Glenn Gould et Bach, une coopération à travers les siècles.

De toute manière, l'interprète ne peut pas faire l'impasse sur lui-même, sur sa propre manière de ressentir et d'exprimer les sentiments.
C'est se mettre le doigt dans l'oeil de croire le contraire.

Retour tant attendu (du moins par moi ) de ses enregistrements EMI:


http://www.emi-icons.com/5099991843227.php


Par contre, une nouvelle fois, les mecs d'EMI n'ont pas pu s'empêcher de faire les c...: ils exhument les gravures de 1958/59 des sonates n° 7 & 24 de Beethoven, inédites ou rares en CD, très bien, mais ils laissent tomber les n° 14 & 18, pourtant présentes dans le coffret de 1991.

adriaticoboy a écrit:

Par contre, une nouvelle fois, les mecs d'EMI n'ont pas pu s'empêcher de faire les c...: ils exhument les gravures de 1958/59 des sonates n° 7 & 24 de Beethoven, inédites ou rares en CD, très bien, mais ils laissent tomber les n° 14 & 18, pourtant présentes dans le coffret de 1991.

De toute façon cette collection est souvent assez frustrante, ils ne rééditent souvent qu'une partie de la discographie (heureusement que pour Guilels et Richter on a tout), et de façon propre à créer des doublons (choses facilement trouvables mélangées avec des raretés). Et je ne comprends pas pourquoi EMI fait en même temps des "Great EMI Recordings", qui ne concernent aussi qu'un seul artiste et qui proposent le même type de contenu que pour Icon.

adriaticoboy a écrit:

Retour tant attendu (du moins par moi ) de ses enregistrements EMI:

Par moi aussi !

Richard a écrit:

D'autre part, une recherche rapide sur Amazon en ce qui concerne les DVDs existants du pianiste donnent ces deux résultats :

Existe t-il autre chose ?

Oui, il y a un autre magnifique DVD : le concert filmé de ses 80 ans à New York -
programme extraordinaire où il enchaîne la "Waldstein", l'"Appassionata", "Reflets dans l'eau" (Debussy), "Les Jeux d'eau à la Villa d'Este" et la Ballade n° 2 de Liszt - rien moins que cela, à 80 ans !
malheureusement, pour l'instant, seulement distribué au Japon (en plus actuellement à un prix rédhibitoire, alors que je l'ai trouvé il y a qq années pour pas gd chose) :

http://www.amazon.co.jp/gp/switch-language/product/B000087EME/ref=dp_change_lang?ie=UTF8&language=en_JP

Peter Rosen, sur la page Facebook d'Arrau, écrivait ceci il y a un mois :

Peter Rosen a écrit:

The Claudio Arrau Signature Performance Series (5 video concerts and documentary) will soon be out on the EuroArts Music International label.
Now only The Emperoro is available on DVD on VIdeo Arts International.
I made these films for the Maestro from 1984-1991

---------------------------------


Autre parution annoncée :
http://www.amazon.fr/Arrau-Szell-Live-Carnegie-Hall/dp/B004FSON74/ref=sr_1_2?s=music&ie=UTF8&qid=1295311651&sr=1-2

adriaticoboy a écrit:

Retour tant attendu (du moins par moi ) de ses enregistrements EMI:


http://www.emi-icons.com/5099991843227.php


Par contre, une nouvelle fois, les mecs d'EMI n'ont pas pu s'empêcher de faire les c...: ils exhument les gravures de 1958/59 des sonates n° 7 & 24 de Beethoven, inédites ou rares en CD, très bien, mais ils laissent tomber les n° 14 & 18, pourtant présentes dans le coffret de 1991.

J'aimerai (enfin !) découvrir un peu Arrau et ce coffret me semble particulièrement intéressant par son contenu (Beethoven principalement mais aussi Brahms, Schumann, Chopin).

J'aurai voulu avoir des avis notamment sur la qualité sonore de ces enregistrements (notamment pour l'intégrale de concertos avec Galliera) et d'autre part pour savoir si ces enregistrements étaient représentatifs de l'interprétation d'Arrau, s'il y a des "compléments" ou d'autres versions plus intéressantes d'oeuvres à se procurer.

D'avance merci.

C’est dommage que les variations “Eroica” de 1952 ne s'inclut pas. C'est seulement disponible ici, autant que je sache:
 
http://www.amazon.co.uk/Claudio-Arrau-Steinway-Legends/dp/B000PDZQR4/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1304097438&sr=1-1

Moi, je n’aime pas du tout le Waldstein dans le coffret – qui est, à mon avis, bizarroïde dans le premier mouvement
 
En revanche j’aime beaucoup le Waldstein chez Philips.

Je préfère le Beethoven Concerto 4 avec Haitink.

Mandryka a écrit:

C’est dommage que les variations “Eroica” de 1952 ne s'inclut pas. C'est seulement disponible ici, autant que je sache:
 
http://www.amazon.co.uk/Claudio-Arrau-Steinway-Legends/dp/B000PDZQR4/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1304097438&sr=1-1

Es-tu sûr que dans ce disque "Steinway" c'est un enregistrement de 1952 ? N'est-ce pas plutôt celui de 1968 ?
J'ai négligé l'achat de ce disque en pensant que j'avais déjà tout ailleurs, mais là tu me fais douter.

Hippolyte a écrit:

Mandryka a écrit:

C’est dommage que les variations “Eroica” de 1952 ne s'inclut pas. C'est seulement disponible ici, autant que je sache:
 
http://www.amazon.co.uk/Claudio-Arrau-Steinway-Legends/dp/B000PDZQR4/ref=sr_1_1?s=music&ie=UTF8&qid=1304097438&sr=1-1

Es-tu sûr que dans ce disque "Steinway" c'est un enregistrement de 1952 ? N'est-ce pas plutôt celui de 1968 ?
J'ai négligé l'achat de ce disque en pensant que j'avais déjà tout ailleurs, mais là tu me fais douter.

Oui. J'en suis certain.

A propos il y a une bonne discographie ici:

http://arrauhouse.org/content/disc_completediscography.htm.

Mandryka a écrit:

A propos il y a une bonne discographie ici:

http://arrauhouse.org/content/disc_completediscography.htm.

Merci ! Je ne la connaissais pas, elle est infiniment plus complète et précise que les autres !

Richard a écrit:

Savez vous si les pistes de ce disque "the last sessions" sont repris dans la collection "Arrau Heritage" (les fameux coffrets blancs) ou bien si ce sont des enregistrements complètement décorrélés de cette collection ?



D'autre part, une recherche rapide sur Amazon en ce qui concerne les DVDs existants du pianiste donnent ces deux résultats :

Existe t-il autre chose ?

2 DVD viennent de sortir !
un BRAHMS :

http://www.amazon.fr/gp/product/B004YESLFO/ref=s9_simh_gw_p74_d0_i2?pf_rd_m=A1X6FK5RDHNB96&pf_rd_s=center-2&pf_rd_r=15GY5XQKW7NP9DAEFTK1&pf_rd_t=101&pf_rd_p=463375533&pf_rd_i=405320

et un BEETHOVEN (9 sonates - enr. live à Bonn en 1970 et 1977) :
http://www.amazon.fr/gp/product/B004TWOXI0/ref=s9_simh_gw_p74_d0_i1?pf_rd_m=A1X6FK5RDHNB96&pf_rd_s=center-2&pf_rd_r=15GY5XQKW7NP9DAEFTK1&pf_rd_t=101&pf_rd_p=463375533&pf_rd_i=405320

je viens juste d'acheter le Beethoven - pas encore regardé, mais ça ne devrait pas être mal...

L’op 2/3 (Beethoven) ici, qui est d’un récital de 1938, est magnifique – plus en flux perpétuel que les enregistrements de 1977 (APR), 1964 et 1986 (Philips) . Le 1938 est plus spontané et tout aussi noble.





Je suis en train d'écouter ma collection de son Beethoven . Est ce qu’il y a quelqu’un ici qui connaît ce DVD?

discobole a écrit:

Ben. a écrit:

Sérieusement, Arrau?

Rien que sa Bénédiction de Dieu dans la solitude devrait lui interdire toute mention dans ce sujet !

Il aurait juste fallu lui faire une manucure avant, ça aurait aidé à entendre la musique.

Apparemment Arrau tenait à ses ongles pour jouer certains doigtés acrobatiques. Mais c'est vrai que c'est particulièrement agaçant dans ses enregistrements d'entendre ces cliquetis et autres frottements intempestifs.

Je suis d'accord avec Adriatico. J'ai réécouté pas mal d'opus 58, ces derniers jours, dont celui enregistré assez tard par Claudio Arrau avec Colin Davis et la SKD. J'ai été très agréablement surpris, j'ai beaucoup aimé à nouveau, comme après une période d'éclipse. Bon, dans le II il y a bien plusieurs ralentissements que je trouve encore assez étranges, au milieu de très beaux phrasés, mais ce qui est clair c'est qu'avec Claudio Arrau il n'y a aucun risque que la musique devienne une mélodie accompagnée : il joue toujours une harmonie en mouvement, sur tous les plans simultanés, avec une grande attention portée aux voix médianes qui en deviennent essentielles. Dans le II de ce concerto, je trouve que c'est important.

Discobole, j'ai sûrement pas compris mais Claudio Arrau était Chilien, pas Argentin ?

Ben, la Bénédiction de Dieu dans la solitude n'est peut-être pas un très bon exemple, parce qu'il y a Ernst Levy (/watch?v=EgMflQS2daw).

Scherzian a écrit:

Je suis d'accord avec Adriatico. J'ai réécouté pas mal d'opus 58, ces derniers jours, dont celui enregistré assez tard par Claudio Arrau avec Colin Davis et la SKD. J'ai été très agréablement surpris, j'ai beaucoup aimé à nouveau, comme après une période d'éclipse. Bon, dans le II il y a bien plusieurs ralentissements que je trouve encore assez étranges, au milieu de très beaux phrasés, mais ce qui est clair c'est qu'avec Claudio Arrau il n'y a aucun risque que la musique devienne une mélodie accompagnée : il joue toujours une harmonie en mouvement, sur tous les plans simultanés, avec une grande attention portée aux voix médianes qui en deviennent essentielles. Dans le II de ce concerto, je trouve que c'est important.

Discobole, j'ai sûrement pas compris mais Claudio Arrau était Chilien, pas Argentin ?

Ben, la Bénédiction de Dieu dans la solitude n'est peut-être pas un très bon exemple, parce qu'il y a Ernst Levy (/watch?v=EgMflQS2daw).

Je connais et j'aime bien cette très belle version. Mais moins qu'Arrau. Mais j'ai peur qu'on vire au hs.

Scherzian a écrit:

Discobole, j'ai sûrement pas compris mais Claudio Arrau était Chilien, pas Argentin ?

Je suis fatigué en ce moment, si vous saviez...

Reprise d'une discussion en playlist :

adriaticoboy a écrit:

Beethoven: Sonates pour piano n° 14 & 18 / Claudio Arrau (1950/47 EMI)

Où l'on comprend pourquoi le pianiste chilien était déjà une légende bien avant ses enregistrements Philips. Ecoutez cette motricité et cette galbe dans l'opus 31/3, c'est à tomber !
L'absence de ces deux magnifiques gravures dans le coffret "Icon" consacré au legs EMI d'Arrau est l'une de ces aberrations éditoriales dont on a du mal à saisir les raisons. Dire que certains passent à côté de ça.

Hippolyte a écrit:

Scherzian a écrit:

Hippolyte a écrit:

Et où les trouve-t-on ces deux enregistrements ? Dans l'ancien coffret EMI ?

J'ai en effet une sonate n°14 du 1er novembre 1950 et une sonate n°18 des 10 et 15 janvier 1947 dans le boîtier de cinq disques publié par EMI peu après le décès de Claudio Arrau, CZS 7 67379 2. Il contient aussi une sonate n°23 des 11 et 12 avril 1960 que je trouve absolument exceptionnelle, sanguine et véhémente ; on dirait un enregistrement en public. Si tout ça est libre de droits voisins (à confirmer ?), je peux mettre sur MO.

Contrairement aux sonates n° 14 et 18 de 1950 et 1947, la sonate n° 23 de 1960 dont tu parles a bien été reprise dans le coffret "Icon" d'EMI paru l'an dernier.

On annonce deux parutions :

1) Deux enregistrements inédits de concertos, issus des archives de West Hill Radio, à paraître à la fin du mois :
Beethoven, Concerto n° 4 - Boston SO, dir. Charles MUNCH (18 août 1961)
Beethoven, Concerto n° 5 - Boston SO, dir. Pierre MONTEUX (23 juillet 1960)

Deux couvertures sont annoncées, laquelle sera la bonne ?
http://whra.audiophile.ca/en/browse/?productNumber=WHRA6047



2) Et un coffret de trois CD de récitals pris sur le vif entre 1969 et 1977 et inédits, à paraître chez Music & Arts ces jours-ci :
Les sonates n° 7, 13, 23, 30, 32 et les Variations Eroica de Beethoven, la 1re sonate de Schumann et la 3e de Brahms.


Le contenu précis est là :

Spoiler:

J'écoute , en ce moment, la première version de l'intégrale des sonates de Beethoven (années 1960).

Je la trouve assez bouleversante par sa simplicité bien sûr certains mouvements rapides pourraient être, peut être, plus" enlevés" mais au niveau des mouvements lents j'avoue être captivé .

A paraître le mois prochain chez Warner: Claudio Arrau - Rarities (1929-1951)

Spoiler:

Si le contenu indiqué est exact, on devrait donc retrouver quelques rares gravures du catalogue EMI:

- Le concerto pour piano n° 1 de Brahms avec Basil Cameron (1947). Première version bien oubliée d'Arrau dans cette oeuvre, seulement ressortie confidentiellement chez Dante et Urania autrefois.

- La sonate K. 570 de Mozart et la 7ème de Beethoven: deux gravures de 1951 jamais rééditées depuis l'ère du 78t !

- Les sonates n° 14 et 18 de Beethoven (1950/47): on parlait justement de ces enregistrements plus haut dans le topic. Ils étaient présents dans le coffret EMI de 1991 mais pas dans le coffret Icon de 2011.

- Ballade n° 3 et Scherzo n° 3 de Chopin (Parlophone 1939), déjà connus grâce à différentes publications CD (Pearl, M&A). Par contre le Scherzo n° 4 (1950) n'avait connu jusqu’alors qu'une parution en 78t.

-Les pièces de Debussy et Granados, plus le Meine Freuden de chopin/Liszt: des enregistrements de 1951 pas tous inédits en CD mais assez méconnus.

- Les autres petits items (Chopin, Liszt) sont des gravures Electrola de 1928/29 plutôt rares aussi, quoique déjà publiées en CD chez différents éditeurs.


Maintenant, tout ça est certes bien intéressant sur le papier, mais ne nous emballons pas. Si les reports ont été faits par les tâcherons habituels d'EMI qui filtrent tout à mort, il est fort possible que ce coffret soit inécoutable.

Version (Brahms avec Cameron) préférée (selon le verso du coffret Warner) d'Arrau ?

Dans ses conversations (publiées en 1982) avec J. Horowitz pp. 221 et 222, voici ce qu'il en pensait (extraits choisis) :

"une horreur !",   "tout trop vite",  "je déteste ça", "choqué".   Bref, exaspéré. 

Version enregistrée en 1947 et jouée en 47 minutes.

Aurait-il changé d'avis par la suite ?

Pour vendre, on peut raconter des salades, même les imprimer.
C'est bien mais pas bouleversant. Arrau a beaucoup mieux fait avec Kubelik et Rojdestvenski, les deux en concert.

DavidLeMarrec a écrit:

Mais non, mais non, j'aime beaucoup Arrau, sa pédale bloquée et ses touches barbouillées de confiture.

Kempff et Brendel, en revanche, j'ai ma fierté.

Arrau c'est indépassable dans Debussy   

Tout à fait.

Il est également fabuleux dans Liszt.   

Cololi a écrit:

Arrau c'est indépassable dans Debussy   

Tu blagues, là… ?   Ou alors tu n'as pas écouté beaucoup de versions  

Cololi a écrit:

Arrau c'est indépassable dans Debussy   

  Pas seulement dans Debussy...

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Mais non, mais non, j'aime beaucoup Arrau, sa pédale bloquée et ses touches barbouillées de confiture.

Kempff et Brendel, en revanche, j'ai ma fierté.

Arrau c'est indépassable dans Debussy   

Et Michelangeli, Samson François, Marcelle Meyer, à un degré moindre Zimerman, et aussi Richter qui a enregistré des Debussy fabuleux, et j'en oublie!!!! Gieseking, mais il est un peu passé de mode.

Après, j'avoue qu'Arrau c'est excellent dans Debussy, mais ce n'est pas le premier choix pour moi. Disons qu'il faut bien connaître son Debussy pour apprécier l'apport véritable d'Arrau, cette sonorité plus opaque, des reflets plus en eaux troubles, mais c'est très beau aussi, je ne le nie pas!

Moi, c'est dans Liszt que je le trouve indépassable: surtout son disque des Paraphrases sur des airs d'opéra de Verdi!

 Y avait une subtilité : quand on dit Arrau indépassable dans Debussy, c'est en terme cinétique.

Son jeu est tellement statique qu'il reste forcément à bonne distance de tous les autres pianistes...   

c'est exactement le contraire, Debussy indépassable dans Arrau  

Cololi a écrit:

Arrau c'est indépassable dans Debussy   

Très impressionnant, et passionnant à plusieurs égards, mais on fait difficilement moins impressionniste et moins... debussyste. Dans le genre germanique robuste, je suis plus sensible à Frankl. Mais sinon, Thiollier, Wagner, Indjic, Bavouzet, Armengaud, Rogé... ce ne sont pas les lectures au moins aussi bonnes qui manquent.

Dire qu'Arrau est indépassable supposerait que tous jouent Debussy dans la même perspective... Or il y a peu en commun entre la lourdeur moite d'Arrau, les miroitements de Wagner, les lignes pures de Bavouzet et les réverbérations retorses de Thiollier.

Parmi les grands anciens, en revanche, oui, je le trouve infiniment plus intéressant qu'ABM, Casadesus, Ciccolini ou Gieseking.

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

Arrau c'est indépassable dans Debussy   

Très impressionnant, et passionnant à plusieurs égards, mais on fait difficilement moins impressionniste et moins... debussyste. Dans le genre germanique robuste, je suis plus sensible à Frankl. Mais sinon, Thiollier, Wagner, Indjic, Bavouzet, Armengaud, Rogé... ce ne sont pas les lectures au moins aussi bonnes qui manquent.

Dire qu'Arrau est indépassable supposerait que tous jouent Debussy dans la même perspective... Or il y a peu en commun entre la lourdeur moite d'Arrau, les miroitements de Wagner, les lignes pures de Bavouzet et les réverbérations retorses de Thiollier.

Parmi les grands anciens, en revanche, oui, je le trouve infiniment plus intéressant qu'ABM, Casadesus, Ciccolini ou Gieseking.

Non mais c'était pour troller, je connais rien à la discographie pour piano.

Par contre toutes les versions que j'ai écouté à côté de lui (Bavouzet, Aimard et quelques autres) je les trouve trop rapides. Bavouzet c'est plus "net" ok ... mais un peu trop rapide p être (m'enfin là pour le coup par rédibitoire), c'est beau ... mais ça "vit" moins qu'Arrau.

Vit?  

Quand on parle du « Debussy d’Arrau », on ne doit pas oublier qu'on se réfère à sa dernière manière : pesante, épaisse, charpentée, dense, obscure, hantée, symboliste...
 
Un style qu'il appliquera aussi bien aux Nocturnes de Chopin, qu'à ses ultimes Diabelli, et qui ne relève donc pas d'une approche spécifique. Toutefois cette pâte, ce hiératisme habitent ses lectures debussystes d'une puissance très singulière, -Peter Frankl (Vox) relevant à mon sens d'une esthétique bien plus objective -et moins inerte.

Il me semble qu'il y a une bonne discographie sur ce site:

http://arrauhouse.org/content/homepage.htm

Vient de paraître, un coffret de sept CDs qui réédite les ultimes enregistrements (Bach, Beethoven, Schubert, Debussy) chez Philips.

http://www.amazon.it/gp/product/B0197CPCIG

Mélomaniac a écrit:

Vient de paraître, un coffret de sept CDs qui réédite les ultimes enregistrements (Bach, Beethoven, Schubert, Debussy) chez Philips.

http://www.amazon.it/gp/product/B0197CPCIG

Attention - Avis aux excités qui se jettent sur tout ce qui sort
Ce coffret est la copie conforme du coffret Phillips Sessions sorti i y a qq années

Bien essayé Decca

LeKap a écrit:

Bien essayé Decca

En effet, la réédition de ce coffret était loin d'être une priorité, surtout quand on constate qu'une grosse partie partie du legs Philips du pianiste chilien est plus ou moins indisponible (Beethoven années 80, Schubert, Schumann, Brahms...) en dehors parfois de quelques rééditions locales (en Italie notamment).
Decca/Universal nous doit un gros boîtier définitif sur le modèle de celui consacré à Brendel il y a peu.

adriaticoboy a écrit:

Decca/Universal nous doit un gros boîtier définitif sur le modèle de celui consacré à Brendel il y a peu.

Les enregistrements Victor & Columbia réédités en coffret de 12 CDs chez Sony :

https://www.amazon.fr/Claudio-Arrau-Complete-Columbia-Collection/dp/B00UOFWT0K

Un coffret de 80 CDs est annoncé par Decca pour mars 2018 :
" Claudio Arrau Complete Philips recordings " ... :D

J'aimerais bien que Decca réédite les coffrets dédiés à un compositeur. J'en ai déjà quelques uns et j'aimerais m'acheter les coffrets manquants qui ne sont plus disponibles (Brahms par exemple ...). Si j'achète ce monstre de 80 CDs, j'aurai plein de doublons ...  ; ça ne m'intéresse pas trop.

Je suis bien d'accord ! J'ai déjà des coffrets publiés par Decca-Italie : Liszt, Chopin, plus Debussy plus Beethoven (sonates) mais pas Brahms ... C'est toujours le même problème avec ces méga-coffrets.
Et dans les 80 CDs il y a toute la musique de chambre, les concertos !
Il faudra voir les prix proposés ...

Aujourd'hui 170.00 € en précommande sur Amazon.de

Bonjour,

Peut être que ce fil est plus adapté puisqu'il concerne Arrau , désolé pour le double post .

zourite a écrit:

Bonsoir,

Débutant sur Chopin , j'hésite entre ces deux disques des Nocturnes :



et :



Savez vous s'il y a une différence notable entre les 2 ?
Est ce que ce sont le même enregistrement sous un packaging différent ? est ce que le deuxième disque est une version différente , un remixage , remasterisation du premier ?
Finalement , vous conseilleriez lequel des 2 ?
Merci par avance

Bonjour, c'est bien le même enregistrement

C'est le même enregistrement, aucune idée au sujet d'une remasterisation, mais le second est moins cher et offre en prime les impromptus qui joués par Arrau semblent venir d'une autre planète.

Et puis le bonhomme qui nous fixe avec une cataracte sur la pochette originale je le trouve stressant ^^